Forum - Le Monde du Slash

Le cœur de Gonzalo s'arrêta de battre. Une drôle de grimace s'afficha sur son visage lorsqu'il aperçu ses anciens coéquipiers assis autour de la grande table. Son regard s'arrêta un peu plus longtemps sur Sergio. Aucun d'eux ne l'avait vu. Mesut qui venait d'arriver par derrière le fit sursauter.

- Alors mec, on te manque déjà, ils sont pas gentils à Naples ?
- Les gars semblent être cool. J'avais quelques affaires à régler, des trucs à récupérer, je me suis dit que j'allais passer un peu de temps avec vous.
- Viens t'asseoir alors, tu es toujours chez toi ici, tu le sait bien.
- Merci Mesut.
- Au fait, je te préviens, il y a une épidémie dans l'équipe.
- Une épidémie ?
- Et pire que ça même, une vrai catastrophe capillaire, ça a commencé par Cristiano, puis Karim et maintenant Sergio, mais tu dois sans doute le savoir.
- Ouais j'ai vu ça.

Les deux amis se rapprochèrent de la table. Tout le monde se leva pour saluer Gonzalo. Surpris de le voir là, ils lui demandèrent des détails sur Naples, Gonzalo ne savait plus où donner de la tête parmi toute ces questions. Il n'écoutait pas ce que lui racontait les autres et se contentait de fixer Sergio une grimace sur le visage. Il ne pouvait détourner le regard de ses cheveux, si de loin le changement de couleur l'avait frappé, il trouvait son nouveau look encore plus horrible de près. Il ne comprenait pas comment cette idée avait pu passer par la tête de son ami. Sergio était pourtant quelqu'un qui faisait extrêmement attention à son style, et ce genre de fashion faux-pas n'était pas dans ses habitudes. Se rendant compte qu'il était resté sans bouger à fixer les cheveux du défenseur Espagnol d'un air ahuri de longues secondes, il essaya de reprendre un sourire et regarda un peu plus bas pour croiser le regard de Sergio. Ce dernier pourtant le détourna directement et se mit regarder son téléphone portable. Les joueurs Madilénes continuèrent à questionner Gonzalo, puis peu à peu les joueurs rentrèrent chez eux. Lorsque l'Espagnol se leva, Gonzalo le suivit. Bien que sachant que l'Argentin lui suivait de près, Sergio ne dit rien et continua d'avancer jusqu'à sa voiture. Il monta dans sa voiture et Gonzalo s'installa silencieusement sur le siège passager. Sergio le regarda à peine et démarra la voiture.

- Il y a un problème Sergito ?
- Non.
- T'es sur ?

L'Espagnol ne répondit pas à la question et se contenta de soupirer. Ne voulant pas insister, Gonzalo ne dit rien, le trajet se déroula dans le plus grand des silences. Sergio se gara devant chez lui et les deux hommes descendirent de la voiture. Sergio balança son sac et se planta devant le miroir. Dans son dos, son ancien coéquipier grimaça de nouveau, que ce blond platine pouvait être hideux. Comme Sergio le regardait Gonzalo lui sourit à travers le miroir et s'approcha de lui. Il entoura les hanche de son ex coéquipier et posa sa tête sur son épaule.

- Je suis désolé Sergio. Je sais que tu m'en veux d'être parti, mais maintenant je suis là et je voulais passer un bon moment avec toi.

Gonzalo commença à lui faire quelques petits bisous dans le cou. Sergio se contentait de se laisser faire
tout en regardant la scène dans le miroir. Comme il ne bougeait pas, son ex coéquipier le prit le visage et l'obligea à le regarder dans les yeux.

- S'il te plait Sergio, j'avais besoin de quitter le club et tu le sais.
- Oui, je sais et je ne t'en veux pas.
- Alors qu'est ce qui cloche ?
- Rien laisse tomber.

Sergio l'embrassa et l'emmena dans sa chambre tout en le déshabillant. Gonzalo avait quitté Madrid depuis quelque temps et Sergio se sentait seul sans lui. Leur petits moments secrets lui manquaient et il savait que Gonzalo ne pourrait pas venir le voir à Madrid avant un bon moment. Et il avait peur de le perdre ou de devoir le partager avec un ou une autre. Sergio arrêta de réfléchir et se concentra sur les sensations qui parcouraient son corps.

Reprenant sa respiration, Gonzalo fixa Sergio un sourire comblé au lèvres. Pourtant, il ne pu s'empêcher de fixer de nouveau ses cheveux. Il avait tenté de se focaliser sur autre chose, mais pas moyen, il faisait une fixation sur sa coupe de cheveux. Sergio comprenant qu'il regardait encore ses cheveux lui tourna le dos.

- Sergio ?
- De dos aussi tu peux voir mes cheveux non? Et puis moi ça m'évite de voir tes grimaces.
- Je suis désolé, c'est juste que ça me fait bizarre.
- Et que tu me trouve moche.
- Dis pas n'importe quoi, c'est juste ta couleur de cheveux qui est moche.
- J'aime bien, je m'en fou de ce que pensent les gens contrairement à certains.
- Je suis censé comprendre quoi par là ?
- Que moi je ne prend pas la fuite parce que les gens n'approuvent pas ce que je fais.
- Sergio...
- Assume Gonzalo et ne me dis pas que tu as décider de quitter le club parce que tu avais besoin de changer d'air, tu as juste décider de t'enfuir parce que Mesut nous a surprit à que tu n'as pas le courage d'affronter le regard des autres.
- Qu'est ce que tu veux Sergio que j'aille dire dans la presse que je t'aime, que je t'embrasse devant des tonnes de journalistes ? On est différent Sergio, toi tu aimes te faire voir, moi je veux juste qu'on me laisse tranquille.

Gonzalo se leva et remit ses vêtements. Sergio en fit de même et le suivit jusqu'à la porte d'entrée.

- Ou est ce que tu vas ?
- J'ai rendez vous chez le coiffeur.
- Je peux venir avec toi ?
- Tu compte tenter le rose ?
- Non, mais j'ai une super idée pour toi.
- Je n'ai pas l'intention de changer de coupe.
- S'il te plait, tu n'en a pas marre d'avoir toujours la même tête ?
- Non, et ton regard de chien battu fonctionnait mieux avec tes cheveux au naturel. A tout à l'heure Sergio.

Gonzalo l'embrassa furtivement au coin des lèvres son ami encore vexé par sa dernière remarque.