Forum - Le Monde du Slash

Allez, Wimbledon n'est pas terminé, une petites fic sur le pairing "habituel" pour les consoler de leur défaite respective !


Le dernier choix


1

Il plia ses chemises presque machinalement. Au fond de lui, il savait bien que sa saison n'avait pas été bonne, mais jusqu'à cette défaite, il n'avait pas voulu se l'avouer. Perdre si tôt à Wimbledon, dans son "jardin", dans son tournois fétiche, ça avait quelque chose de tellement douloureux qu'il avait du mal à se convaincre que c'était juste une histoire de malchance ou de mauvais karma. La loi du sport, comme disait Rafa... Et puis, même sans allumer la télé ou consulter la presse, il lui était impossible de ne pas entendre les rumeurs montantes, bruyantes, omniprésentes qui semblaient lui hurler le mot "déclin" à chaque fois qu'il tendait l'oreille. Il fallait fuir Londres. Partir vite.

Il ferma sa valise et sentit sa présence dans son dos. Le moment qu'il appréhendait le plus... Il tâcha de garder son impassibilité habituelle. Feindre comme à chaque fois... Il ne se retourna pas mais ne réprima que difficilement le tremblement de ses doigts sur la poignée du bagage lorsque sa voix, à elle, demanda doucement :

- Je dis aux enfants que tu nous rejoins dans quelques jours ?

Il hocha la tête sans parvenir à affronter son regard clair qu'il devinait pourtant sans jugement...

- Roger, je n'ai jamais rien dit...

Il se contracta. Non. Mirka n'avait jamais demandé. Elle avait deviné un jour sans qu'il ne sache vraiment pourquoi ni comment et elle n'avait rien dit. Jamais. Acceptant ses absences comme un tabou absolu dans leur vie. Peut-être juste parce qu'elle savait qu'il revenait toujours. Alors pourquoi cette phrase? Ce "mais" en suspend ? Pourquoi aujourd'hui précisément ?

- Je ne veux pas retourner le couteau dans la plaie mais ta carrière s'arrêtera un de ces jours...

Bon sang pourquoi ce simple constat faisait si mal?

- Je sais.
- Et les filles demanderont où s'en va leur père quand il n'y aura plus de tournois pour justifier tes déplacements.

Justifier... La première fois qu'un mot qui ressemblait à une sentence sortait des lèvres de sa femme.

- Je sais, répéta-t-il, la tête basse et le cœur soudainement lourd d'un poids supplémentaire.
- En as-tu déjà parlé avec lui ?

Cette fois-ci, il se retourna et plongea son regard coupable dans les yeux trop indulgents de celle qui partageait sa vie depuis si longtemps. Elle ne montra pas d'animosité, pas de menaces, ni même de supplique muette mais comme pour le tirer de son silence, elle reformula sa question, nommant pour la première fois cette distance entre eux :

- En as-tu déjà parlé avec Rafa ?

Pour lui dire quoi ? Mon âge me rattrape, ton corps te trahit, c'était bien sympathique nous deux mais si on reprenait nos vies en main loin des courts de tennis, chacun de notre côté? Une boule se forma dans son estomac à cette seule éventualité.

- Penses-y, dit-elle seulement, le voyant soudain plongé dans un abîme de pensées noires et n'osant pas aller plus loin sur ce terrain glissant.

Tellement glissant. Était-t-elle si sûre qu'il la choisirait, elle ?
Il fit un léger signe d'assentiment. Ce choix, de toute façon, un jour, il faudrait bien le faire. Il ne pouvait pas continuer de couper ainsi son cœur en deux.

- Je voulais juste savoir une chose... demanda-t-elle avant de se diriger vers la porte.

Un léger soupir passa ses lèvres, il se força à la regarder en face.

- Pourquoi lui? Je veux dire... est-ce parce qu'il a partagé tes victoires et tes défaites?
- Je ne sais pas. Peut-être...

Il n'en dirait pas plus. Est-ce qu'on peut expliquer avec les mots ce qui vous pousse à aimer quelqu'un qui n'aurait pas du vous être destiné ? Il n'était pas fier de cette situation, s'il avait pu lutter et résister, sincèrement, il l'aurait fait. Il aimait assez Mirka pour ça... Mais ce qui le poussait vers Rafael relevait d'une force incontrôlable. Même après cette conversation, il ne pouvait pas s'empêcher de partir le rejoindre. Il avait besoin de lui comme on a besoin d 'oxygène pour vivre...

A suivre

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *

j'aime beaucoup et j'ai vraiment hate de lire la suite...mon Rogeliiiiiiiiiiioooooooo

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Fondatrice de la SPRCMQLVM ( société de protection de Rogelio contre les méchants qui lui veulent du mal)

Agent spéciale de la BPP ( Brigade de Protection des Peluches)

"Nos corps ont des raisons que vos raisons ignorent" Nicolas Bacchus (ton fils...(dors avec moi))

défi lancé n°78

Très bon début comme d'hab . J'attends toujours tes fanfics, surtout Fedal avec impatience !

Merci, toi même, tu as une suite en cours je dis ça, je dis rien!

Rho merci c'est gentil , j'en ai une autre sous le coude en plus

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *

oh que c'est chou. je le pense ah , franchement j'adore le début, j'ai hâte de voir la suite. On te comprend Rogelio, Rafa est ton oxygène oh que c'est mignon.

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Alors, je suis en mode fluffy, là, c'est rare

chapitre 2.

Il arrivait chez lui toujours sans prévenir s'assurant à peine qu'il était présent. Peut-être que son inconscient espérait qu'un jour, il viendrait au mauvais moment et qu'alors "le choix" se ferait de lui même. Mais Rafael l'accueillait chaque fois avec ce sourire égal et contagieux, peu importait le contexte, au point que la famille du majorquin commençait à le considérer comme un ami proche sans poser de questions, habitués qu'ils étaient à voir ce grand champion réservé débarquer pour quelques jours sur leur magnifique île.
Lorsqu'il s'annonça, Rafael vint à sa rencontre aussi éclatant qu'un soleil, la peau bronzée par les chauds rayons de l'Espagne, torse nu, détendu, du moins si l'on faisait abstraction de l'épais bandage qui ornait son genou gauche.

- Rogelio, tu aurais du prévenir, je serais venu te chercher.

Roger sourit, la spontanéité de Rafael lui faisait toujours cet effet-là.

- Selon les experts en pronostics, nous avions un quart de final prévu ensemble. Je suis venu pour le jouer !

L'espagnol laissa un rire cristallin envahir l'espace quelques secondes.

- Ici, seul le golf se joue sur gazon, mais si tu veux ton match sur terre battue, on peut s'arranger !

Le suisse se renfrogna pour la forme et sourit doucement. C'était une manière de ne pas aborder de front leur échec respectif à Wimbledon. Roger n'allait pas se voiler la face non plus, la défaite de Rafael l'avait presque soulagé sur le moment, il n'aurait pas eu à l'affronter en quart et ses chances étaient plus élevées d'arriver en finale. Enfin, en théorie. Parce qu'à présent, il aurait préféré largement perdre en quart contre cet adversaire émérite que se ridiculiser au second tour contre un joueur de seconde catégorie. Oui, il pouvait y avoir du prestige dans la défaite...

- Tu n'as pas vraiment bien joué, osa-t-il malgré tout.
- Toi non plus, répondit l'autre avec le même aplomb.

Roger chercha ses mots, mettant le doigt sur un point sensible qui touchait de près à son égo mais il savait que Rafael ne lui mentirait pas, il avait besoin de l'entendre de sa bouche, alors seulement il pourrait le croire...

- Tu le penses aussi? Que mon heure est venue, que je dois arrêter ?
- Non...

Il sonda les yeux caramel de son amant à la recherche d'un démenti. Il ne le trouva pas. Le latin reprit :

- Tu as perdu parce que tu n'avais pas le feu sacré, tu ne t'es pas assez entraîné. Tu croyais quoi? Que tu n'en avais pas besoin?
- Regarde où l'entraînement intensif t'a mené..., il indiqua son genou blessé.

Cette dernière phrase était brutale, même si Roger savait que Rafael avait raison, sa susceptibilité le rendait souvent blessant. Mais la douceur ne quitta pas les yeux du majorquin.

- Et toi? Tu crois que je ne pourrai plus jamais jouer comme avant ?
- Comme avant, non. Mais tu gagneras encore bien des tournois.

Un baiser aussi spontané que délicat sur ses lèvres le coupa dans cette conversation. Le parfum épicé de Rafael, mêlé aux effluves iodées que l'écume de mer avait laissé sur sa peau dorée, rappela soudain au joueur suisse pourquoi il aimait tant se réfugier dans ses bras dès qu'il se sentait mal. Il lâcha son bagage et l'enlaça pour s'enivrer un peu plus de cette essence puissamment érotique dont il ne s'était jamais lassé avec les années. Puis leurs mains trouvèrent d'elles-mêmes l'emplacement qui leur convenait le mieux sur le corps de l'autre qu'elles connaissaient par cœur.

L'amour avec Rafael avait toujours un goût de première fois, leurs caresses, leurs corps à corps chaque fois inassouvis leur procuraient toujours autant d'adrénaline et de passion qu'une victoire dans un tournois de grand chelem. C'était simplement chimique. Beaucoup trop pour qu'il y renonce.
Rafael lui murmura à l'oreille quelques mots doux en espagnol qu'il n'avait pas besoin de vraiment comprendre pour perdre la tête, oublier sa défaite et le regard de Mirka lorsqu'il avait quitté Londres.

- Viens, dit alors le majorquin et Roger devina dans ce simple mot toutes les promesses d'une nuit où il ne serait plus question de tennis.

A suivre.

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *

oh que c'est bon de lire une histoire comme ça , j'adore cette suite, plein de tendresse

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J'apprécie vraiment beaucoup tes Fédal !!!
Et celui-ci particulièrement...

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Addict du McDanno
"We will be the Bromance of the decade". Alex O'Loughlin

I love cette suite . La franchise que tu donnes à Rafa et Roger dans leur relation me plaît beaucoup !

J'ai adoré ces deux premiers chapitres

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Coucou
ça fait plaisir ces petits commentaires. Qui a dit que c'était passé de mode les"Fedal"?
Un peu de manque d'inspiration, ça doit être à cause de la chaleur... mais je n'aime pas laisser les choses en suspend donc voici le chapitre suivant

Chap 3

A Manacor, il était facile d'oublier le fiasco Londonien. La mer d'un bleu turquoise, le soleil et la douceur d'un réveil aux côtés de Rafael avaient toutes les vertus de l'amnésie.
Assis au bord du lit, Roger regardait dormir son amant. Un enfant qu'il avait vu devenir adulte. Lui avait-il volé ces années ? Lui interdisant de fonder une famille, d'aimer quelqu'un d'autre, alors que lui... eh bien lui...
Il prit sa tête dans ses mains, honteux plus que jamais de son inconstance, de sa lâcheté envers ces deux personnes qui l'aimaient malgré tout...

- Rogelio...

Il tourna la tête vers le lit, tombant directement dans l'océan de tendresse des yeux de son espagnol, toujours étendu à ses côtés sur les draps blancs. S'il ne se sentait pas si préoccupé, il n'aurait pas résisté à l'envie de toucher sa peau halée et à redessiner chacun de ses muscles du bout de ses doigts ou de ses lèvres.

- Quelque chose ne va pas ?
- Tout va bien;
- Je n'aime pas quand tu me mens.

Il soupira, incapable de résister à son regard suppliant. Combien de fois avait-il repoussé pourtant ce sujet-là ?

- Mirka…murmura-t-il du bout des lèvres.
- Oh…

Du jour où il avait laissé entrer Rafael dans sa vie, ils n’avaient jamais abordé la possibilité d’un avenir commun, ils n’avaient jamais mentionné Mirka non plus. Sauf la toute première fois. Cette fois-là où sa raison n'avait pas suffi à éteindre le feu qui le consumait depuis trop longtemps...
Et ce soir-là, Roger s’en souvenait parfaitement… Il avait vu Xisca au bras de Rafael et la jalousie avait enterré tous ses beaux principes... Il n’avait pas réfléchi, il s’était jeté sur lui, presque désespéré et ils s’étaient embrassés comme des affamés puis aimés toute la nuit avec la même bestialité, trop privés l'un de l'autre pendant toutes ces années... ces années où il avait résisté pour mieux connaître avec lui la damnation. Au matin bien sûr, la réalité l'avait rattrapé de plein fouet. Le plus jeune l’avait senti, il avait juste demandé « tu regrettes ? ».
Mais non, Roger ne regrettait pas, son cœur et son corps le désiraient trop et il savait déjà qu’il ne pourrait plus se passer de lui. Pourtant la culpabilité n'en était pas moins grande pour autant. Tellement présente, presque palpable.
Il avait juste laissé échapper le prénom de sa femme - comme aujourd'hui - et Rafael lui avait offert un sourire fragile, lui répondant : « Je ne te demande rien, tu sais, aucune promesse ».
Et en effet, il n’avait jamais rien exigé.

L’amour sincère que Rafa portait à Roger, le suisse le mesurait à ce silence et à toutes ces petites attentions… Comme chaque fois qu’il quittait Majorque et que Rafael cachait sa tristesse, sa peur qu’il n’y ait pas d’autres fois, derrière des lunettes de soleil, une visière de casquette, un au revoir rapide, désireux d’épargner à son amant la culpabilité du départ qu’il aurait pu lire dans ses yeux… Et chaque fois, il faisait semblant de ne pas voir...

Rafael le ramena au présent, sentant le cœur de l'autre homme lourd, il entrelaça ses doigts dans ceux de Roger. Un geste tendre qui agissait comme une onde presque électrique sur sa peau.

- Tu veux en parler ? demanda l’espagnol, hésitant.

Roger sentit sa fébrilité dans sa question. Le sujet était moins simple que l’analyse d’une défaite à Wimbledon. Il se pencha vers lui et l’embrassa avec passion. Il aurait tellement voulu le rassurer par les mots…

- Je prépare le petit déjeuner, déclara le cadet se dégageant de cette étreinte pour se diriger vers la cuisine sans prendre la peine d’enfiler un vêtement.

Le regard de Roger détailla le corps parfait de son amant, toujours autant subjugué par ses courbes masculines et pourtant si sensuelles. Ses prunelles ne lâchèrent pas le moindre de ses gestes alors qu’il s’affairait dans la cuisine. Rafael était tout son contraire, tellement simple. Pas de Mercédès, de résidence à Dubaï ou de domestiques, rien qu’un garçon protégé des vanités de la gloire par sa famille... et qui cuisinait lui-même le petit déjeuner pour l’homme qu’il aimait.

S’il avait eu besoin d’une certitude, elle était là devant lui. Parce qu’en cet instant, Roger s’imaginait parfaitement passer tous les matins de sa vie ainsi…

A suivre...

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *

L'amour de Rafael pour Roger est vraiment magnifique

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merci

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *

De mieux en mieux j'adore !
Beaucoup doivent envier tes manques d'inspiration vu la qualité
Hâte de voir