Un court OS spécial pour Glasgow qui se fait malmenée par les fans de Rafa ou de Roger ou des deux... Nota : je tiens à dire que l'idée d'origine n'est pas de moi mais inspirée d'une fic que j'avais lu il y a quelques années en anglais Roger/Rafa. J'en mettrai la source dès que j'aurais remis la main dessus. L'histoire est entièrement revue mais part de la même photo (cf. plus bas) et pour le coup, ça fonctionne sacrément mieux avec Novak qu'avec Roger...
Les liens particuliersNovak Djokovic s'était confortablement enfoncé dans son fauteuil d'avion près du hublot, Jelena à ses côtés. Le vol pour Londres ne serait pas si long et il avait hâte de fouler le gazon de Wimbledon, surtout après sa dernière déconvenue à Roland Garros.
Il n'était pas d'un naturel patient et détestait ces premières minutes où on ne pouvait toucher ni à son baladeur, ni à son téléphone et qu'on était tenu de laisser tous les passagers prendre - bruyamment- leur place et d'attendre qu'on les recompte. Pour passer le temps, il saisit machinalement la revue
Air France pour en passer en accéléré les principaux articles, souvent dénués d'intérêt, et le tombereau de publicités qui allaient avec.
Et c'est là qu'il le vit. Enfin, pour dire vrai, c'était plutôt son inconscient qui avait perçu quelque chose dans son feuilletage rapide. Il repassa les pages plus doucement et son regard tomba en effet sur
lui. Rafael Nadal de pied, en noir et blanc, pour une publicité Lanvin.
Mais ce n'est pas tant ça qui attira son attention qu'un petit détail qui ne demandait qu'à faire
tilt dans son esprit....
Non, ça ne pouvait pas être...- Hey, c'est Rafa, intervint Jelena le sortant une seconde de ses pensées et désignant le magasine.
Il hocha la tête, un peu pris au dépourvu.
- Pas mal, dit-elle avec un clin d'œil.
Bon, oui. Le photographe connaissait son boulot, avait imposé la pause glamour à souhait, la chemise blanche slim entrouverte, la cravate détachée et le petit air mystérieux qui va bien. Il avait du ramer d'ailleurs, pensa rapidement le serbe, Rafa n'avait jamais été aussi à l'aise que lui face à un objectif. Non ce qui le perturbait c'était ce détail...
Était-ce lui qui était obsédé ou bien ce foutu espagnol avait bien osé ce qu'il pensait qu'il avait osé ?
Il fallait qu'il sache. Il prit son mal en patience et sitôt atterri, dès que la consigne lumineuse put le lui permettre, il se précipita au fond de l'allée avec son téléphone.
- Est-ce que c'est elle ? demanda-t-il sans préambules ?
- Nole ? répondit la voix de Rafael à l'autre bout du combiné.
- C'est celle-là n'est-ce pas ?
- Mais de quoi tu parles ?
- Ne joue pas à ça avec moi, Rafa...
Un petit silence, puis une voix amusée.
- Tu as vu ma pub Lanvin ?
- Évidemment que je l'ai vue, de quoi tu crois que je te parle !?
- Oh tu as aimé alors ?
- Rafa... !
- Vamos Nole, dis-le, formule ta question en entier...
Le numéro 1 soupira mais la curiosité était trop grande. Il jeta un œil autour de lui pour s'assurer que personne ne faisait attention à lui et demanda tout bas :
- Est-ce que c'est bien la cravate avec laquelle je t'ai attaché dans cet hôtel parisien lorsque nous avons... euh... fêté ta victoire.
Malgré lui, ses yeux noisettes avaient pris une teinte plus foncée, la pupille se dilatant à ce simple souvenir pour le moins torride de Rafael étendu nu sur ce lit; les poignets noués avec cette
foutue cravate... Il entendit le rire de son amant latin et sa voix plus lente que d'ordinaire répondit...
- Je me suis dit que tu aimerais l'attention.
- Oh bon sang oui, Rafa...
- J'ai d'autres projets nous concernant avec cette cravate, si tu remportes Wimbledon...
La température sembla monter d'un cran alors que pourtant l'avion se vidait doucement. Novak, qui avait toujours eu une excellente imagination, se sentit soudain à l'étroit dans son pantalon.
- Nole, tu es toujours là?
- Oui... souffla-t-il du bout des lèvres.
- Tu n'imagines pas tout ce qu'on peut faire, juste avec une cravate...
Oh si!... Éviter surtout de se faire un film, on est dans un endroit public...et le rouge qui montait aux joues allait vite devenir suspect...- Tu l'as emmenée ?
- Évidemment.
C'était décidé, cette année, il remporterait Wimbledon...
FIN