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 Sujet du message: [Finie] curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman) PG13
MessagePosté: 27 Juin 2013 16:13 
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Dans cette fic, le temps a passé : la deuxième saison de "Sherlock" est en cours de diffusion en Grande-Bretagne, tandis que commence le tournage de "Star Trek II" (futur "Star Trek Into Darkness"). Martin est toujours dans la vie de Benedict (d'où la mention de son nom entre parenthèses dans le titre).
Mais, sur le plateau de "Star Trek", Benedict va faire connaissance avec Zachary Quinto...

Cette histoire - en deux chapitres - m'a été inspirée par de mignonnes photos de Benedict et de Zachary ensemble, que j'ai vues sur le Web !

Voici le premier chapitre :

Il était grand temps que le méchant débarque.
Heureusement, son arrivée, prévue pour la fin janvier, était imminente.
Interprète de Spock dans « Star Trek II », Zachary Quinto était impatient de rencontrer enfin Benedict Cumberbatch.
Ce serait intéressant de voir l’animal de près, il ne semblait pas banal.
Comme les autres membres de l’équipe, Zachary avait découvert l’identité de l’interprète du bad guy deux semaines seulement avant le début du tournage. A peine deux mois plus tôt, les négociations avec Benicio Del Toro avaient échoué, ce qui avait été un coup dur pour le réalisateur-producteur J.J Abrams. A la mi-décembre, quatre semaines avant le lancement de la production, il était encore à la recherche d’un comédien pour incarner ce personnage-clé de son film.
Il débusqua son oiseau rare entre Noël et le Jour de l’an. En guise d’audition, le cinéaste aux abois dut se contenter d’une séquence vidéo que le comédien britannique, retenu en Angleterre par les fêtes de Noël, lui envoya après l’avoir enregistrée à la hâte sur un smartphone depuis la cuisine d’un ami.
L’anecdote déconcerta Zachary, et plus encore l’enthousiasme que le fruit de ce bricolage numérique soulevait chez « J.J ».
On aurait dit qu’il avait trouvé le Graal et il n’avait même pas encore vu Cumberbatch en personne.
Zachary ignorait presque tout de la nouvelle recrue du réalisateur-producteur de « Star Trek ». Auprès des membres britanniques de l’équipe, en particulier de Simon Pegg, qui connaissait personnellement Benedict Cumberbatch, il glana quelques informations qui le laissèrent perplexe.
Il aurait juré que ce type avait surgi de nulle part. Sauf que son « Sherlock » faisait un malheur et qu’il était bien parti pour devenir une star en Grande-Bretagne. Qu’il avait travaillé avec Steven Spielberg. Que Steven Spielberg l’avait recommandé à J.J. Que J.J était devenu à peu près gâteux rien qu’en visionnant son bidule sur iPhone.
Zachary était de plus en plus intrigué par l’acteur « de nulle part », qui persistait d’ailleurs à demeurer invisible. A la mi-janvier, le tournage de « Star Trek » commença en l’absence de Benedict, lequel avait filé en Nouvelle-Zélande pour travailler sur le plateau d’un autre blockbuster.
Zachary lissa du bout des doigts l’épaisse frange noire de Spock : « Il joue le dragon du « Hobbit » ! Rien que ça ! Et pourquoi pas le Hobbit lui-même tant qu’il y est ! »
Simon Pegg éclata de rire : « Ah non sûrement pas le Hobbit ! Benedict n’a pas du tout le physique ! Le Hobbit, c’est son pote Watson, personne d’autre ! »
- Watson ?
- Martin Freeman évidemment !
Le soir venu, au calme dans le confortable bungalow qu’il occupait à proximité de Los Angeles, Zachary parcourut le Web pour étudier l’aspect physique du « dragon ». De nombreuses photographies de l’acteur britannique à l’abondante chevelure alternativement brune, blonde ou rousse lui confirmèrent ce qu’il avait déjà compris.
Cumberbatch avait décidément quelque chose de spécial. D’une photo à l’autre, il pouvait être magnifique, ou bien quasiment moche.
Zachary éteignit son ordinateur portable. Sa curiosité était plus intense que jamais.
Plus que deux jours avant de faire enfin connaissance avec le loustic et son drôle de minois.

Tout était nouveau pour Benedict Cumberbatch : Los Angeles, les studios hollywoodiens, les gigantesques décors high-tech, son personnage à la fois terrifiant et sexy, le réalisateur, les nombreux acteurs du casting, tous inconnus pour lui à l’exception de Simon Pegg, un ami de Martin Freeman, et d’Alice Eve, une compatriote.
Le bad guy était doté tout à la fois d’une musculature impressionnante et d’une grande agilité. Une scène de combat au corps à corps l’opposant à Zachary Quinto-Spock devait être tournée dans les toutes premières semaines suivant l’arrivée de Benedict. Pour s’y préparer, il dut s’astreindre en urgence à un régime hypercalorique associé à un entraînement physique intensif.
Ces préparatifs accélérés l’épuisèrent. Sa conviction fut bientôt faite : J.J Abrams n’aurait pas dû lui proposer le rôle, il n’aurait pas dû l’accepter, il ne serait pas à la hauteur des espoirs placés en lui.
Le soir, gavé et perclus de courbatures, il fuyait les sorties avec les autres acteurs dans les bars et restaurants, se réfugiait dans son cottage de Venice, y broyait du noir avant de sombrer dans un sommeil lourd.
Trois semaines plus tard, Benedict observa son reflet dans un grand miroir, se reconnaissant à peine dans l’homme à la musculature puissante qui lui lançait des regards méfiants. Son entraîneur, Patrick Monroe, lui administra une tape amicale et vigoureuse dans le dos : « Tu es parfait ! Beau travail ! Tu es prêt à dégommer Zachary ! »
- Tu crois ?
- Absolument ! Tu ne feras qu’une bouchée de ce salopard !
Un grand sourire s’épanouit sur le visage de Benedict.

J.J Abrams félicita ses deux acteurs. Leur scène de combat avait été excellente. Il accorda une pause.
Benedict retira son encombrant costume. Il se sentait plus léger. Il accepta la proposition de Zachary d’aller boire un café dans un Coffe Bean proche des studios. Il y savoura son arabica et la conversation avec son partenaire de combat.
Qu’il avait de beaux yeux. D’une couleur si chaude, comme ce café justement. Il n’avait pas remarqué jusqu’à présent.
Le breuvage était sombre, doux et brûlant. En le dégustant, Benedict admira les prunelles du brun comédien.

Les questions que s’était posé Zachary avaient trouvé leurs réponses.
En premier lieu, J.J Abrams était parfaitement sain d’esprit. Rien n’était plus logique que son ravissement devant l’audition vidéo de Benedict Cumberbatch : l’acteur était phénoménal.
Sa voix puissante et grave, la constante justesse de son jeu, son intensité troublante, son magnétisme, avaient stupéfié Zachary et l’ensemble de l’équipe, techniciens compris, qu’impressionnait également une autre faculté du comédien. A chaque clap de début de scène, comme sous l’effet d’un bouton pressé quelque part dans son cerveau, son personnage surgissait à la seconde, les yeux reptiliens, manipulateur, terrifiant. Quelqu’un criait « coupez ! », et d’une nouvelle pression sur le bouton, réapparaissait Benedict, regard vif, aimable et souriant, déclarant qu’il mourait de soif et rêvait d’un Coca-Cola.
En second lieu, Zachary n’avait plus le moindre doute. Le constat était irréfutable, Benedict était l’une des personnes les plus séduisantes qu’il connût.
Depuis la scène de combat, ce dernier s’était rapidement intégré à la vie de l’équipe, ravie de découvrir que la trouvaille surdouée de J.J Abrams était un homme sociable, drôle et chaleureux.
La curiosité de Zachary se réveilla alors sous un nouvel angle, qu’il estima consternant et essaya vainement d’étouffer. Dépité, il constata que la fâcheuse question persistait à le tarauder.
Comment était Benedict au lit ?

Benedict se détendait.
Il avait apprivoisé son nouveau corps, et à présent, dopé par les éclairages sophistiqués, les gadgets futuristes, les déploiements d’effets spéciaux, prenait désormais plaisir à camper son inquiétant personnage aux costumes bizarres et sexy.
En fin de semaine, il n’hésitait plus à traîner dans les bars et cafés d’Hollywood avec une petite bande d’acteurs, Chris Pine, Simon Pegg, Zachary Quinto, Karl Urban. Les joyeux drilles buvaient des bières, regardaient des matchs de boxe sur des écrans de télévision, roulaient des mécaniques, se régalaient à jouer les machos décérébrés, piquaient des fous rires.
Benedict racontait ses exploits à Martin Freeman par textos, quelquefois par conversations téléphoniques lorsque leurs emplois du temps respectifs et le décalage horaire avec la Nouvelle-Zélande le permettaient.
Un soir, de retour dans son vaste cottage de Venice, il composa le numéro de Martin, qui ne répondit pas. Benedict écouta la voix de son ami sur la boîte vocale, ne laissa pas de message, raccrocha, alla prendre une douche.
De retour dans sa chambre, il s’écroula nu sur le lit.
Il saisit son smartphone, le manipula un moment entre ses longs doigts, le laissa tomber près de lui.
Il ne s’y attendait pas.
Martin lui manquait, à en crever.
Depuis son arrivée à Los Angeles, deux mois plus tôt, Benedict avait pensé à Martin tous les jours, mais celui-ci ne lui avait pas manqué. Le travail avait dévoré son attention et son énergie, il savait qu’il en allait de même pour son ami et qu’il en serait ainsi pour de longs mois.
Tout d’un coup, c’était insupportable.
Ses doigts fins se crispèrent sur ses cuisses. Sans relâche, des images défilaient devant ses yeux, emplies du petit blond à l’humour âpre et aux mains douces.
Lentement, sa main droite remonta le long de sa cuisse, vers l’aine, le bas-ventre.
Un peu plus tard, la respiration apaisée, il s’endormit.

Zachary essaya de ne plus penser au grand mystère.
Il n’y avait qu’une manière, une seule, de le percer et c’était hors de question. Non, deux fois non.
Premièrement, il y avait Jonathan. Ce garçon était la meilleure chose qui lui fût arrivée, un cadeau, une bénédiction divine, il avait une chance folle de l’avoir. Il fallait être responsable, laisser tomber toutes ces bêtises.
Deuxièmement, il y avait Benedict. Branché filles apparemment, ce qui donnait sur un magnifique sens interdit. Demi-tour, Zach.
Zachary venait d’apprendre que, durant des années, le fascinant acteur avait eu une relation stable avec une petite amie, mais qu’il avait rompu un an plus tôt, « on ne sait pas trop pourquoi » avait précisé Simon Pegg ; ensuite, vaguement et brièvement, il avait fréquenté une autre jeune femme, « belle d’accord mais gravement coincée » selon Simon. Depuis la fin de cette passade quelques mois auparavant, Benedict était célibataire. « Les donzelles vont se bousculer au portillon, surtout depuis Sherlock », avait pronostiqué Simon.
Durant deux jours, Zachary s’estima délivré de son embarrassante curiosité.
De toute façon, quel intérêt de savoir ce que Ben fabriquait au pieu avec des filles.
Le troisième jour, devant les caméras, Benedict se surpassa, si possible. La colère du bad guy explosa en mille éclats tranchants, l’assistance entière fut tétanisée par le démon aux yeux de glace, sanglé dans sa tenue sombre et sexy. Puis on cria « Coupez ! », Benedict gratifia Zachary d’un clin d’œil et de son sourire craquant, rougit en recevant les félicitations enthousiastes de J.J, puis quitta le plateau en compagnie d’Alice Eve.
Zachary était contrarié. Benedict l’envoûtait plus que jamais.
Il s’approcha de Simon : « Il ne se passerait pas un truc entre Alice et Benedict ? » L’acteur au visage rond répondit : « Un truc ? Ils se connaissent tous les deux d’Angleterre, c’est tout. » Sourire en coin, il ajouta : « Les blondes, c’est pas le truc de Benedict… ce serait plutôt les petits blonds ! »
Zachary fixa Simon.
Impossible de savoir si le damné Brit plaisantait.
Très grand et très brun, Zachary tenta de se persuader qu’il avait mieux à faire qu’à se focaliser stupidement sur un amateur de blondes ou de « petits blonds ». Il échoua lamentablement. Le soir même, des visions de Benedict en compagnie coquine d’éphèbes à la crinière platine s’obstinèrent longtemps à chasser son sommeil.
Le lendemain soir, un vendredi, il dîna au restaurant Providence sur Melrose Avenue en compagnie de Chris Pine, Karl Urban, Benedict Cumberbatch, Zoe Zaldana et Alice Eve.
Assis près de Benedict, sur sa gauche, Zachary eut une idée subite. Il la repoussa pendant environ quatre secondes. A la cinquième, il la mit à exécution, pressant légèrement sa cuisse contre celle de son voisin de droite.
Benedict allait éloigner sa jambe aussi sec, ça ne faisait pas un pli. Mais si jamais, au cas où, bref, s’il ne bougeait pas, ça n’arriverait pas, mais si jamais, il aurait, peut-être, finalement, une petite chance de parvenir à savoir ce qu’il mourait d’envie de savoir.

A suivre ...


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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 27 Juin 2013 20:58 
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Hum, couple alléchant... ^^

Hâte de connaître la réaction de Benedict à la petite expérience de Zach.

:suite:


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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 28 Juin 2013 15:34 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Hum, je devrais t'en vouloir de mettre quelqu'un entre Benedict et Martin, mais comme j'aime beaucoup Zachary et que cette première partie est particulièrement sympathique je ne vais finalement pas me plaindre :mrgreen: J'ai hâte de voir commente tu vas gérer ce couple pour le moins original :wink:

:suite: :suite:

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"Reading is one of the joys of life and once you begin, you cannot stop." Benedict Cumberbatch


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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 28 Juin 2013 22:39 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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Vraiment très original ce couple, cela m'a donné envie de me lancer dans la lecture et je ne suis pas déçu. J'ai beaucoup aimé ce premier chapitre et j'ai hâte de savoir comment Benedict va réagir à l'approche de Zachary.

:suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 29 Juin 2013 16:11 
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Merci pour les reviews ! :heart:

Un couple original ? :D En tout cas, certains internautes (anglophones) manifestement le trouvent alléchant, comme Cybelia ! :wink:

Citation:
Glasgow a écrit:
Hum, je devrais t'en vouloir de mettre quelqu'un entre Benedict et Martin, mais comme j'aime beaucoup Zachary et que cette première partie est particulièrement sympathique je ne vais finalement pas me plaindre :mrgreen:


Je m'en voudrais que tu m'en veuilles, Glasgow ! :?
Rassure-toi, je suis particulièrement attachée au couple Benedict-Martin (ce qui ne devrait pas t'étonner :mrgreen: ).
Mais parfois, la vie réserve des surprises, bonnes ou mauvaises....

Par ailleurs, je connais un peu mieux Zachary depuis que je me suis lancée dans cette fic, et du coup, moi aussi je l'aime beaucoup maintenant.

La suite bientôt !


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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 03 Juil 2013 15:30 
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Voici le second - et dernier - chapitre de cette fic sur la rencontre Benedict Cumberbatch-Zachary Quinto :wink: :

.../...



Benedict appréciait ses partenaires de tournage. Aucun ne lui tenait rancune d’avoir été maussade durant les premières semaines, d’être l’acteur le plus doué de la bande, de faire jaillir des étoiles dans les yeux de J.J à chacune de ses scènes, de devenir une star dans son pays et peut-être bientôt ailleurs.
Zachary Quinto avait attiré son attention par son jeu d’acteur expressif et subtil, sa culture en matière de théâtre, son beau sourire, ses grands yeux bruns soulignés d’épais et noirs sourcils nettement dessinés. En outre, il l’admirait pour avoir décidé d’évoquer publiquement son homosexualité, l’année précédente.
En revanche, l’intérêt marqué de Zachary à son égard échappa dans un premier temps à Benedict, accoutumé aux nombreux regards fascinés qu’il suscitait en permanence depuis son arrivée sur le plateau de « Star Trek ».
Lorsqu’il finit par repérer cette attention particulière, il ne lui accorda guère d’importance.
Il se trompait sûrement, de toute façon Zachary avait quelqu’un dans sa vie, lui-même avait quelqu’un. Et où donc étaient passées ces p… de pages du script, jamais il ne serait prêt à temps pour le tournage de cet après-midi.

Au restaurant Providence, Benedict avait choisi une assiette de fruits de mer, escapade basses calories hors du gavage calibré concocté par le nutritionniste de la production « Star Trek ». Il décortiquait une pince de crabe récalcitrante lorsque Zachary pressa sa jambe contre la sienne.
La pince en profita pour retomber dans l’assiette.
Yeux fixés sur la nappe, Benedict n’avait plus le moindre doute.
Nom de dieu Zach. Que faire.
Inspirant profondément, Benedict accentua la pression de sa jambe contre celle de Zachary.

Bientôt, ils arriveraient à Venice. Benedict remercierait Zachary de l’avoir raccompagné, ils se souhaiteraient bonne nuit, à demain, Benedict sortirait de la voiture et entrerait seul dans le vaste cottage ancien à charpente de bois que les studios avaient mis à sa disposition.
Ou bien.

Benedict actionna le bouton d’ouverture de la vitre, goûta la fraîcheur nocturne.
Martin serait d’accord, il le savait. Zachary était si charmant, il lui ferait beaucoup de bien, il en était certain.
Devant la maison, Zachary coupa le moteur. « Tu viens prendre un verre ? » demanda Benedict.

Benedict sourit. Zachary était délicieusement brun. Il toucha sa peau mate du bout des doigts, les fit glisser sur les poils noirs qui recouvraient les pectoraux musclés, y pressa les lèvres, puis appuya sa joue contre l’attirante toison soyeuse. Zachary lui caressa les cheveux et la nuque, puis le dos, lentement, du haut vers le bas, tout en bas. Benedict ferma les yeux.
Il allait oublier le monde quelques heures, Zach saurait y faire.

L’une après l’autre, les réponses se dévoilaient.
Zachary ouvrit de grands yeux devant les proportions impeccables du corps de son compagnon.
Faux brun, vrai roux, peut-être blond-roux.
Zachary étudia la question de très près, après quoi ses doutes s’envolèrent.
Un blond-roux affolant.
En toutes circonstances, Benedict savait surprendre. Cette nuit-là, Zachary prit dans ses bras une créature un peu timide, docile, très sensuelle, irrésistible. La nuit suivante, le britannique s’empara de lui, viril et doux, autoritaire et tendre, irrésistible.
Sur le plateau de tournage, il avait entendu quelqu’un remarquer à propos de Benedict : « Il fait tout bien ! »
C’était confirmé. Tout bien, tout.
Après avoir observé sur le plateau de « Star Trek » qu’en quelques secondes seulement, la voix profonde et grave de Benedict ensorcelait l’auditoire, Zachary en constata un autre effet, perturbant : pour écouter l’acteur gémir de plaisir, il l’aurait suivi aux enfers.
Pourtant, les intéressantes découvertes de Zachary ne lui avaient rien appris sur un éventuel « petit blond ». Simon Pegg avait peut-être affabulé.
Un matin dans son bungalow, Zachary se brossait les dents lorsqu’il faillit s’étrangler avec le dentifrice.
Le « pote Watson ». Martin Freeman, le « Hobbit » à l’autre bout du monde.
C’était clair, c’était évident. C’était étonnant. Ce type avait un physique tellement quelconque.
A la fin de la journée de tournage, Zachary rentra au plus vite, décidé à approfondir le cas Freeman sur le Web.
Quelques clics suffirent. Le « type quelconque » vivait en couple – de longue date – avec une actrice – très jolie – prénommée Amanda, les heureux tourtereaux passaient leur temps à se tenir par la taille sur les red carpets, avaient deux jeunes enfants et à longueur d’interviews, se répandaient sur la félicité de leur vie familiale. Zachary soupira d’ennui et s’apprêta à éteindre l’ordinateur.
Il cliqua sur une dernière photo, haussa les sourcils, suivit un lien, dénicha de nouveaux clichés, puis un nouveau site, visionna plusieurs vidéos sur Youtube, examina encore des photos. Il ne s’ennuyait plus.
En toutes occasions, Martin Freeman dégainait un humour pince-sans-rire à la fois provocateur et subtil, souvent déroutant, toujours percutant. Aux yeux de Zachary, le père de famille terne prit des couleurs. Et ce n’était pas tout.
Il ne rêvait pas. C’était quoi ces chemises ? Et ces écharpes ? Et ce sac ? Freeman avait souvent une drôle d’allure. Un tantinet folle.
Depuis l’écran de l’ordinateur, Martin Freeman fixait son regard perçant et goguenard sur Zachary intrigué.
Finalement, ce mec était tout sauf quelconque, et bien compliqué à cerner. Encore un caméléon déchaîné, peut-être une spécialité britannique. Peut-être compatible avec Benedict.

Le lendemain, avant de tourner sa scène de l’après-midi, Zachary déjeuna avec Benedict près du studio et lança la conversation sur « Sherlock ». En attendant leurs plats de poisson, il demanda : « Tu t’entends bien avec Martin ? »
D’abord, Benedict ne dit rien. Le regard chaviré d’émotion, il se mordilla les lèvres. Cette réponse muette suffit à Zachary : il avait probablement débusqué le petit blond.
« Oui », finit par murmurer Benedict en rougissant, ajouta : « Très bien », rougit davantage. Sous le regard bienveillant de son compagnon, il lâcha quelques explications.
Zachary risqua une question complémentaire : « Comment il se débrouille avec sa femme ? »
- Ils ne sont pas mariés. Amanda est au courant.
Avec un mince sourire, Benedict précisa : « Elle m’aime beaucoup. »
Zachary avala une gorgée de bière.
Tout ça le dépassait. Sa vie était tellement plus simple avec Jonathan.
Une autre question lui brûlait les lèvres. Il s’éclaircit la gorge : « Tu vas le dire à Martin, pour moi ? » Le sourire de Benedict s’élargit : « Bien sûr ! »
Zachary soupira.
Bien sûr.

Et pas plus tard que le soir même, décida Benedict.
Comme il s’y attendait, à l’autre bout du fil et du monde, Martin l’approuva chaleureusement : « Tu as bien fait ! J’ai croisé Zachary sur le tournage d’un film, il y a deux ou trois ans, il m’a paru charmant ! »
Ils poursuivirent leur conversation, échangèrent nouvelles et anecdotes, terminèrent par un chuchotis de mots doux. « Bonne nuit mon prince », dit Martin.
Le prince dormit comme un bébé.

Après avoir raccroché, Martin reprit le roman qu’il lisait dans son mobil-home lorsque Benedict l’avait appelé. Il ouvrit le livre à la page marquée d’un signet, repéra le paragraphe laissé en suspens. Et ne lut pas une ligne.
Le salopard.
Martin se leva brusquement, le livre tomba.
Pourquoi un mec. Pourquoi pas une fille. Comme si les belles filles manquaient à Los Angeles. Il aurait pu passer le temps avec une fille. Mais pourquoi un mec. C’était lui son mec.
Martin trébucha, désemparé.
Ce n’était pas prévu, ce n’aurait pas dû arriver, cette jalousie.
Par surprise, la bête féroce venait de lui sauter dessus, plantant griffes et crocs.
Cela faisait atrocement mal.
Martin se remémora Zachary. Sympathique, très grand, brun, velu, des prunelles de velours, des cils longs comme ça, un beau sourire. Il l’imagina avec Benedict, des visions obscènes s’entrechoquèrent dans sa tête, les griffes s’enfoncèrent davantage.
Des larmes de rage lui piquèrent les yeux. Les visions tourbillonnaient sans relâche. Une brutale nausée le plia en deux. Sale bête.
Si seulement Amanda avait été là. Elle l’aurait apaisé, elle l’apaisait toujours.
Son téléphone portable sonna. Richard Armitage lui rappela le dîner prévu à Wellington. Martin s’y rendit. Il mangea à peine, but beaucoup.
Au matin, il s’éveilla en compagnie d’un puissant mal de tête. Après avoir ingurgité un grand verre d’eau et un comprimé de paracétamol, il retourna au lit et adressa un texto à Benedict.

Les dernières semaines de tournage de « Star Trek » ne furent que lait et miel pour Benedict.
Désormais, il maîtrisait le bad guy.
Zachary était un amour, attentionné et délicat. Son Jonathan avait une chance folle.
Lui aussi. A chaque appel téléphonique, à chaque message, les sentiments de Martin à son égard s’affirmaient davantage.
Benedict se rassurait. S’ils réussissaient à franchir le cap de cette très longue séparation, ils en franchiraient bien d’autres.

Benedict s’était endormi dans ses bras.
Zachary se dégagea en prenant soin de ne pas le réveiller, embrassa doucement sa tempe.
Il l’avait échappé belle. Sans Jonathan, il aurait été fichu.
Une fois de plus, il se serait bêtement piégé lui-même dans une relation sans issue avec un mec pas disponible, pas accessible. Difficile de faire moins accessible que Benedict. Un londonien à la colle avec un londonien à la colle avec une femme.
Coincé dans le placard en plus. Il en avait soupé du placard, heureusement c’était fini, terminé. Si des rôles lui passaient sous le nez, tant pis, il en resterait bien assez. Respirer à l’air libre est sans prix.
Zachary se pencha vers le dormeur, respira l’odeur de ses cheveux.
Ben n’était pas près de s’évader du sarcophage. Surtout pas avec son mec, le père de famille bi, le genre à jouer sur tous les tableaux, à récolter le beurre, l’argent du beurre, le crémier, la crémière, tout ça en douce bien sûr.
Zachary sentit sa colère monter, bouillonner.
Quand on aime, on se donne tout entier ou rien. Apparemment, ce n’était pas le genre de Freeman.
La colère retomba d’un coup.
Se donner tout entier. Il était particulièrement bien placé pour disserter sur le sujet. Même pas capable d’être fidèle à Jonathan. Il avait été à deux doigts – à un ongle – de tomber raide amoureux d’un autre.
Zachary s’installa au plus près de Benedict.
Il sentait bon à en mourir.
Il posa un baiser léger sur l’arrondi de l’épaule du dormeur, se blottit dans sa chaleur, prêt à s’endormir.
Le Freeman, il avait intérêt à prendre soin de son Ben.

Dans l’avion qui le ramenait vers l’Angleterre, Benedict ajusta sur ses oreilles les écouteurs de son baladeur numérique. Un bip l’avertit d’un texto sur son portable. Il le lut, sourit. Zach.
Il n’avait pas aimé se séparer de Zachary. Il avait pleuré sur son épaule, avait rassuré son ami, il pleurait souvent. Il n’aimait pas se séparer, il était parti quand même, l’avion ne l’attendrait pas.
Benedict régla le baladeur, choisit le groupe The Killers. Il se détendit, ferma les yeux, écouta « Human ».
Un bel été l’attendait. Londres, les amis, ses parents. Ensuite, les Etats-Unis à nouveau, des rôles dans deux films excitants, beaux scénarios, des stars à la pelle.
La saison se terminerait en beauté. A la fin de l’été, il retrouverait Martin.


The end


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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 03 Juil 2013 17:37 
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J'aime beaucoup la réaction de Martin quand il apprend pour Benedict et Zach. Malgré tout, je trouve leur histoire à tous très compliquée lol !

Oh et j'ai adoré ce passage :

Citation:
Sur le plateau de tournage, il avait entendu quelqu’un remarquer à propos de Benedict : « Il fait tout bien ! »
C’était confirmé. Tout bien, tout.

:sourire:


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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 03 Juil 2013 19:22 
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Je m'attendais pas à ce que Bennedict et Zachary commencent une relation de tournage, enfin cela a eu le mérite de faire sortir de ses gonds Martin, scène de la jalousie que j'ai moi aussi adoré.

:bravo: :bravo: pour cette histoire.

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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 04 Juil 2013 11:01 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Localisation: mon coeur, lui, est toujours à Londres en tout cas
J'ai adoré les réactions de chacun des trois protagonistes impliqués. Martin est adorable avec sa jalousie, Benedict et Zachary avec leurs doutes mais en même temps ce plaisir qu'ils prennent à la relation. Super compliquée en tout cas comme histoire entre les amants et les compagnons (et compagnes) respectifs, mais c'est très plaisant de voir que ça fonctionne quand même.
La fin est douce-amère, on sent Benedict heureux quant à l'avenir, mais qui laisse quelque chose derrière lui malgré tout.

Bref, tu l'auras compris, je me suis régalée d'un bout à l'autre, d'autant qu'à avoir trouvé des photos plutôt explicites sur le net je me prends à beaucoup apprécier le Benedict/Zachary :mrgreen:

:bravo: :bravo:

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"Reading is one of the joys of life and once you begin, you cannot stop." Benedict Cumberbatch


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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 05 Juil 2013 13:30 
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Merci pour vos commentaires ! :D
Je constate que vous adorez voir Martin souffrir de jalousie ! Pauvre Martin ! :lol:

La complexité des sentiments et des personnes m'intéresse, je crois qu'elle est partout dans la "vraie" vie, j'essaie donc d'en donner un reflet dans mes fics, et particulièrement dans celle-ci, où s'est "invité" un troisième larron (Zachary) ! Merci Glasgow de ton avis selon lequel "ça fonctionne", et plus généralement de ton analyse !

Djorie, si tu voyais les photos de Benedic-Zachary (prises à une soirée des Emmys septembre 2012), tu ne t'étonnerais plus de la "relation de tournage" qu'elle m'a inspirée ! :wink:

La remarque à propos de Benedict "Il fait tout bien" n'est pas inventée : je l'ai "piquée" à...Martin Freeman, qui a sorti ce commentaire sur Ben avec un air tout fier ! :mrgreen:
(le gif est sur le topic RPS Benedict-Martin)


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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 04 Jan 2016 23:04 
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Le slash, kesako ?
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J'ai trouvé la suite de "minuit" !!!
Et j'aime toujours autant :D J'adore la réaction de Martin après que Benedict lui ai annoncé qu'il avait une relation avec Zachary !! En même temps, je le comprends, c'est son Ben !

Je file vite lire la suite :arrow:


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 Sujet du message: Re: curieux-Benedict Cumberbatch/Zachary Quinto(M. Freeman)
MessagePosté: 05 Jan 2016 21:17 
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Cela me fait plaisir que tu continues à apprécier mes fics ! :heart:

La suite, tu la trouves derrière le voile (je t'envoie un MP pour la liste des fics), et la fic qui clôt la série s'appelle "les cigognes" et a été postée ici :wink:


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