Une nouvelle courte fic avec un peu d'humour sur le couple habituel RDJ/ J.L.
Axi4551 m'a donné envie de rajouter Mark Ruffalo dans cette fic pour changer un peu
L'invité surpriseSherlock Holmes 2 était déjà un lointain souvenir et Jude regrettait amèrement ces semaines de tournage. Il aimait incarner Watson. Pas seulement pour le rôle, le plaisir de jouer les gentlemen flegmatiques, mais aussi parce que tourner avec Robert, ça avait quelque chose de tellement… grisant. Oui, voilà grisant, c’était le mot. L’américain était si imprévisible et de si bonne compagnie que c’était un réel plaisir de lui rendre la réplique.
Ce n’était pas la seule raison, bien sûr. Mais l’autre explication était moins avouable. Elle devait certainement se trouver dans ces regards échangés à la dérobée et dans ces gestes ambigus chargés de non-dits et si lourds de sens pourtant. L’autre raison, forcément, devait se dissimuler dans les prunelles orageuses de son aîné, dans son souffle chaud si près de lui lorsqu’ils refaisaient le monde au coin du feu après une journée de tournage, dans les frôlements de leurs doigts, dans leur troublante proximité… Non, Jude n’avait pas vraiment envie de passer à autre chose.
Surtout que depuis peu, The Avengers avait eu un succès éclipsant les aventures du célèbre détective et que la presse locale ne parlait plus que de l'étonnante complicité entre Robert Downey Jr et Mark Ruffalo.
Et putain qu'est-ce que ça pouvait faire mal.
C'était devenu encore plus une évidence quand le corps de sa maitresse du moment passant lascivement devant lui, ne lui faisait plus vraiment d'effet.
C'était lui qu'il voulait voir, lui qui donnait du piment à ses soirées. C'était une évidence.Et Jude n'était pas du genre à rester se morfondre trop longtemps chez lui. Enfin pas trop. Une fois que la méthode cumul-de-vodka-devant-la-télé s'avéra inefficace, excepté en nombre de boîtes d'aspirines consommées, il se décida à passer au plan B. Le plan B résidait en trois mots : week-end aux States.
Tout de même, comme son courage avait des limites, il ne prévint pas Robert de son arrivée, jouant la carte, pourtant peu probable, du tiens-je-passais-justement-devant-chez-toi, son orgueil lui interdisant d'utiliser le "j'avais envie de te voir" qui paraissait pourtant bien plus adapté à la situation. Mais l'avantage, c'est que l'américain ne posait jamais de questions. Il ouvrit à son ami sans montrer de surprises et affichant un réel sourire accueillant. Jude se sentit soulagé et s'empêtra moins dans ses prétextes bidons.
Il suivit son hôte d'un pas mal assuré et s'immobilisa immédiatement en apercevant dans le salon, assis, un verre à la main, son ennemi numéro un. Ruffalo, lui-même.
En fait d'immobilité passagère, on aurait pu dire qu'il était franchement pétrifié, figé et incapable de prononcer un seul mot. Comme si une enclume lui était soudainement tombée dans l'estomac. C'est à ce moment précis qu'il se sentit idiot de ne pas avoir appelé avant comme tout être civilisé normalement constitué. Robert se rendit probablement compte de sa gêne car d'une voix grave, il s'empressa de les présenter :
- Jude, tu connais Mark ? Mark, voici Jude, mon fidèle docteur Watson.
Le dénommé Mark paraissait décontracté, vêtu d'un jean et d'une chemise blanche dont les manches étaient retroussées jusqu'au coude. Il posa son verre, afficha un sourire ultra-bright en se levant et tendit la main avec un empressement mesuré au nouvel arrivant.
- Enchanté de te rencontrer en personne, Jude, Rob' m'a beaucoup parlé de toi.
- Ah? Moi je n'ai pas eu cette chance.
Merde. Il n'allait pas commencer d'entrée à jouer les maris jaloux et les gamins capricieux.
Il se morigéna et se reprit avec un sourire un peu crispé mais qu'il avait tâché de rendre le plus amical possible (
même si...bordel qu'est-ce qu'il foutait ici celui-là?) :
- Il faut dire que ça fait un bye que Robert et moi ne nous sommes plus croisés.
Voi-lààà, boulette rattrapée. Que Monsieur Downey ne s'imagine pas un seul instant qu'il était jaloux. Question de dignité masculine.Le dit Robert semblant néanmoins lire en lui comme dans un livre ouvert, afficha un sourire franc, tendit un verre de bourbon à son jeune ami avec un clin d'œil et enfonça le clou en murmurant :
- Mark et moi sommes devenus de bons amis depuis le tournage des Avengers.
Ouais c'est ça, au point qu'il s'installe chez toi dans ton fauteuil, en bras de chemise, comme s'il était chez lui.- Oui c'est ce que laisse entendre la presse.
Enfin, la presse laissait entendre bien plus pour être honnête et Robert savait parfaitement la manipuler dans ce sens, ce n'était peut-être pas la meilleure chose à répondre.Le sourire de Robert sembla s'agrandir encore un peu et il répondit simplement :
- ça me fait plaisir de te voir, Jude, tu n'imagines pas à quel point tu m'as manqué.
T'avais qu'à m'appeler au lieu de jouer les jolis cœurs à Hollywood.
Mais Jude ne put s'empêcher de rosir légèrement, bien qu'il fut tout à fait possible qu'y ait eu un peu d'ironie dans la phrase. Il prit place à côté de l'
autre, bien décidé à marquer son territoire.
A suivre