Bon, comme je le dis souvent mon train de retard et moi-même sommes inséparables. Donc aujourd'hui, en ce 17 Novembre 2012 (oui, oui, 2012...), je vous sors... Un Dom/Billy ! Et dire que je n'ai écrit pratiquement (totalement) que de ça... Aussi, un énorme MERCI à La Halfeline pour la patience dont elle a fait preuve lors de la correction de ma fic. En précision, je ne connais rien de ces hommes, si ce n'est ce que l'on "entend", soit un tas d'idioties et je ne suis pas payée pour écrire ! Bonne lecture quand même, s'il reste quelques amateurs de guimauve Dombillienne...
La nuit jetait sur la ville son voile sombre parsemé de multiples points lumineux. Les lampadaires venaient tout juste de s'allumer, inondant les rues pavées d'une lueur crue. Les enseignes des magasins, des bars et des agences s'illuminèrent également. Il n'y avait plus aucune trace du passage du soleil. Les immeubles ressemblaient à des géants de pierre dans la pénombre et ils n'avaient rien de rassurant. Le peu de passants encore dehors se pressaient en resserrant leurs épais blousons sur eux. Le froid persistant glaçait la ville entière au fur et à mesure que les heures s'écoulaient. Deux hommes marchaient côte à côte, la tête enfoncée dans les épaules, le nez recouvert de leur écharpe, un bonnet sur la tête. Ils marchaient du même pas, tels des automates. Un éclair blanc passait dans leurs yeux d'une couleur profonde à chaque fois qu'ils s'aventuraient en face d'une source de lumière. Billy Boyd ne regardait qu'à peine le groupe de demoiselles qui étaient penchées sur une vitrine en poussant de petits cris hystériques. -Allez, ne fais pas ton petit cachotier, le taquina Dom en rabaissant son écharpe son nez rougit par le froid, je suis persuadé qu'il y en a une qui te fait de l'effet ! T'essaies de les ignorer, ça se voit ! Tu vas bien finir par craquer… -Non, vraiment, Dominic, non, non et re-non... -La rupture avec Ali est passée, il faut que tu reprennes du poil de la bête. Enfin... Allons chez moi, tête de mule ! Billy se retint vivement de ne pas soupirer de soulagement. Se faire mitrailler par les reporters people, signer des autographes à tous bout de champ, répondre à chaque sourire...Il avait la tête comme une citrouille ! Retourner chez son ami était la meilleure nouvelle de la journée. Cependant, Billy avait peur. Il craignait de défaillir, de se laisser aller, de libérer ses sentiments non-partagés. Légèrement en retrait, il admira sans retenue la silhouette de Dom qu'il décrivait comme étant unique, son pas rapide et assuré, sa tenue droite, ses mains enfoncées dans son jean jusqu'à son nez adorablement rond ! Boyd, lui, n'avait pas la même prestance ; plus réservé sous son pantalon noir et sa veste grisâtre. Il s'habillait tel qu'il voyait sa vie, noir et blanche, ponctuée par de petites taches grises. Enfin, songea-t-il, je suis sûr que l'homme le plus comblé du monde trouverait sans problèmes diverses raisons de se plaindre continuellement. Une femme s'approcha brusquement de lui, traînée par un petit bout de choux haut comme trois pommes. -Dis Monsieur, c'est toi Pippin ? C'est toi ? Hein, dis, c'est toi ? Interrogea l'enfant, émerveillé. Billy s'accroupit en le regardant dans les yeux. -Oui, en effet, approuva-t-il malicieusement. -Et Merry ? Frodon ? Sam ? Gollum ? Ils sont où tes pieds ? Et tes cheveux ? Billy sourit de toutes ses dents, se redressa, ébouriffa le bambin puis s'en alla en s'excusant. Pressant le pas, il se retrouva au niveau de Dom. Celui-ci lui jeta un regard empli de questions. -Dis Merry, pourquoi t'as plus les cheveux bouclés et blonds ? 'Sont où tes pieeeeeds ? Demanda le châtain en imitant la voix naïve d'un bébé.
Ils éclatèrent de rire. Finalement, les deux acteurs arrivèrent à destination. Dominic entra le code, la porte principale se déverrouilla et ils débouchèrent dans le hall. Monaghan retira son courrier d'une des nombreuses boîtes-aux-lettres et, tout en grimpant les escaliers, lu une missive envoyée par une fan. Billy le suivit à travers les étages puis s'arrêta devant le numéro 108. Avec exagération, Dom s'inclina et ouvrit la porte de son appartement : -Ma demeure est la vôtre, faites ce qu'il vous plaira de faire, vous êtes ici chez vous. Les lèvres de l'ancien Peregrïn s'étirèrent. Il franchit le seuil, prit le soin de s'essuyer convenablement les pieds. Il retira ses chaussures et jeta un coup d'œil circulaire au décor. Il avait beau venir ici couramment, il ne se remettait jamais de la beauté de cet appartement. Tout respirait la joie, la bonne humeur ; Dominic, en fait. Les murs étaient tapissés d'orange, les meubles en bois vernis brillaient sous le lustre qui venait tout juste de l'allumer. Billy se sentait réellement... "Chez lui." Il n'était pas sûr qu'il soit apte à repartir après ça. Boyd n'osa pas ouvrir les autres portes qui s'offraient à lui, bien que l'envie de revoir chacune d'elle le titillait. Pénétrant le salon, il s'assit sur le canapé en cuir. Dom vint le rejoindre, non sans le courrier de tout à l'heure. -Je suis désolé de te demander ça mais... ça t'ennuierait de m'aider ? -Oh ! Bien sûr que non, vas-y, donnes-en. Billy s'empara d'un paquet de lettres au hasard et en lu une. C'était tout le temps la même histoire : une groupie déclarait son amour en sachant pertinemment que ça ne se ferait jamais entre eux, alors elle demandait un simple autographe en échange de sa propre photo. Fouinant dans l'enveloppe, Billy trouva l'image. -C'est elle qui m'écrit ces lettres passionnées ? Questionna Dom en se penchant sur le côté. Waw... elle est plutôt pas mal. T'en penses quoi, Bill ? L'interpellé ne saisit que bien plus tard l'interrogation de son ami. Il était trop occupé à se concentrer sur lui-même. Il voulait tellement se retourner et embrasser Dom... Il le désirait, il brûlait d'envie... Il secoua la tête. -Hein ? Ouais, elle n'est pas moche... Si, elle était moche, horrible. Détestable. Une tête-à-claques. Billy était un peu déçu mais, finalement, Dominic aimait les filles… Lui. -Mais quel idiot je fais ! S'exclama Monaghan. Je... Pardonne-moi, je ne suis qu'un égoïste ! Je te promets que je ne parlerais plus de fille, cette soirée est entièrement consacrée à Billy Boyd et Domininc Monaghan ! -C'est... vrai ? Que nous deux ? Répéta Billy, incertain. -Nous deux. -Fantastique ! Que fait-on ? Dom fixa un coin de la table basse immaculée. -Je ne te propose pas de visiter, tu risquerais de tomber dans les pommes... Billy savait de quoi parlait son ami et ne put s'empêcher de sourire. La dernière fois qu'il avait visiter, la vaisselle sale était éparpillée un peu partout dans la cuisine, le linge tout aussi sale, se trouvait dans toute les pièces sauf dans la machine à laver ! -Dis que je suis maniaque aussi, grinça Boyd. -J'ai une idée, on va boire et écouter de la bonne musique, décida Dominic pour changer de sujet, en discutant de carosserie, comme de vrais mecs, O.K. ? Billy sourit, tout bonnement satisfait. Satisfait de voir que la soirée -la nuit?- n'appartenait qu'à eux. Le plus jeune ramena des bières brunes, les décapsula, en offrit une à Billy et ils trinquèrent au nom de leur amitié. Dom se leva, alluma sa chaîne hi-fi et y glissa un CD. Des pulsations prononcées s'élevèrent des enceintes puis une guitare électrique envoya plusieurs sons graves. Billy reconnu sans trop chercher le début de « Back in Black ». -Tu aimes le rock ? S'étonna ce dernier. -Eh bien, c'est un mix, il y a toutes sortes de chansons là-dessus, expliqua Dominic. -Aaaah. -Tu ne sauras jamais ce qui m'est arrivé hier soir ! -Heu... Je sens que je vais l'apprendre… -J'ai re-regardé le Seigneur des Anneaux. -Oui... et ? -On était tellement bien quand on tournait... Je veux dire, tu joues si bien. On s'y croirait, toutes les émotions passent comme une lettre à la poste... C'est fabuleux... -Ben, c'est le devoir de tout acteur, se justifia Billy dont les joues commençaient à s'embraser sous les torrents de compliments. -Et ta voix, poursuivait Dom, sur sa lancée. Ta voix ! Un don de la nature, oui, oui ! Tu as un don, mon cher. -Je commence à fondre... -Ah non ! J'ai fait le ménage exprès pour toi ! -Ah, je ne fonds plus alors. Pour conclure sa phrase, Boyd se redressa en une allure "digne et fière." Dominic riait aux éclats. Les heures passèrent. Bien qu'ils se voyaient toutes les semaines, ils avaient toujours quelque chose à se raconter. Après un pack de bière enfilé, Billy se sentait vaguement somnolent. Il en était de même pour Dom dont les paupières menaçaient de tomber à chaque instant. Le cerveau ramolli et retourné, Bill fit face à son vis-à-vis. -Dom ? Tu m'aimes ? Le concerné l'avisa un moment puis remua dans son fauteuil, gêné. -T'es bourré, Billy, laisse tomber. -Dom est-ce que tu m'aimes ? -Non, soupira-t-il. -Et tu... J'ai quand même une grande place dans ton cœur... -Pas vraiment. Billy sentait quelque chose d'amer dans sa gorge. Quelque chose qui l'attristait au point qu'il peinait à retenir ses larmes. Une amitié brisée ? Non... Leur amitié ? La plus grande, celle qui devrait être inscrite dans l'histoire du monde ! Il avait tout gâché... Stupide amour ! -Et si... si je mourais, tu viendrais à mon enterrement ? -Je ne sais pas... Tu m'embrouilles avec tes questions... -Alors pourquoi sommes-nous amis ? Insista L'Écossais. -On jouait Merry et Pippin, c'était assez logique, non ? Boyd se leva, tremblant. Ce n'était pas possible que Dom ressente ça. Enfin, ils se connaissaient depuis si longtemps, maintenant ! Avait-il fait quelque chose de mal ? Ça sonnait faux. N'importe qui aurait pu lui dire ça... Mais pas Dom, pas LUI ! Le plus âgé ne chercha pas le regard fuyant de Dom. Il fit volte-face, retourna dans le couloir. Il ne pouvait poser des mots sur tout ce qu'il pensait. Il fallait qu'il réapprenne à oublier, encore. Boyd ouvrit la porte d'entrée et soupira. Des larmes l'empêchaient de voir correctement, et le sommeil n'arrangeait rien. -Moi, je t'aimais bien plus que ce que tu ne penses... Je... C'est mieux qu'on ne se revoie pas pendant quelques semaines... Ou quelques mois, histoire de... Réfléchir.
To be continued...
Bisous !
Emma.
_________________ Ma plume est vôtre.
« A chaque fois on me demande mon avis. En tant que femme dans un monde macho, en tant que noire dans un monde raciste, en tant que lesbienne dans un monde homophobe. Et moi je réponds : 'Ah, mais j'suis comme vous. Un être humain dans un monde de merde'. » Shirley Souagnon.
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