Alors oui, je sais, certaines attendaient plutôt une nouvelle fic de l'Agence tous risques, n'est-ce pas Kami?
Mais bon, celle-ci viendra tôt ou tard, promis.
Pour ce petit OS (vraiment court pour le coup, ainsi vous êtes prévenus), il faut que je m'explique (et là vous vous demandez sûrement d'où me vient ce besoin de toujours raconter ma vie en intro
Ben en fait j'avoue, je le sais pas moi même) Hier j'ai réussi à dégoter les premières photos de tournage de Sherlock Holmes 2 sur le net et après quelques instants passés à baver sur mon clavier (ben oui, ils m'avaient manquée ces deux là
) je me suis dit qu'il n'y avait rien de mieux qu'une petite fic pour fêter dignement ces retrouvailles. Voici le résultat
Bonne lecture
ooOoo
Tandis qu’il entendait l’eau de la douche couler dans la petite salle de bain attenante, Robert glissa vers le côté du lit occupé jusque-là par son amant et enfouit le visage dans l’oreiller de Jude, retrouvant du même coup cette odeur si particulière. Odeur qui comme à chaque fois faisait remonter pas mal de souvenirs à la surface. Des étreintes aussi tendres que rudes, des regards complices et autres sourire entendus… Tous ces petits détails qui avaient rythmé leur vie à deux le temps d’un tournage. Et puis, toutes les bonnes choses ayant une fin, leur histoire s’était tout naturellement interrompue en même temps que leur film se terminait et ils avaient repris le cours normal de leurs vies tandis que d’autres rôles pour des longs-métrages forcément moins intéressants se présentaient. Mais puisque c’était la mode à Hollywood actuellement,
Sherlock Holmes se devait d’avoir sa suite, redonnant du même coup un second souffle à leur relation, qui avait marqué tant leurs corps que leurs cœurs.
La veille, lorsqu’ils s’étaient retrouvés après de si longs mois loin l’un de l’autre, l’étreinte qu’ils avaient partagée, en apparence naturelle de la part de deux vieux amis qui se retrouvent, avait rouvert nombres de blessures qu’ils avaient pourtant eu l’audace de croire définitivement cicatrisées. Le reste de la journée avait été une torture, où chacun tentait de faire bonne figure en se conduisant en vrai pro alors que tous deux bouillaient de se retrouver enfin seuls. Et lorsque Ritchie les avaient enfin libérés, ils ne s’étaient même pas consultés pour foncer de concert jusqu’à la chambre de l’Américain. Un hôtel comme tant d’autres, une suite aussi impersonnelle que possible, rien de mieux pour débuter cette nouvelle parenthèse à deux dans des vies si bien rangées. Leurs corps s’étaient immédiatement retrouvés comme s’ils ne s’étaient jamais vraiment quittés, et la nuit leur avait parus cruellement trop courte.
Maintenant qu’ils étaient réunis, tout était pour le mieux et Robert se prenait à espérer qu’ils resteraient toujours ensemble, même si l’un comme l’autre savaient que c’était tout bonnement impossible, alors il profitait comme il pouvait de l’instant présent.
Le visage toujours dans l’oreiller, il inspirait profondément tandis que Jude, une simple serviette autour de la taille, revenait dans la chambre.
« - Qu’est-ce que tu fais ? s’enquit-il en s’asseyant au bord du lit. »
Robert se retourna vers lui et lui sourit avant de laisser son regard errer sur le torse du cadet, remarquant au passage une légère marque de morsure sur sa clavicule, son œuvre à n’en pas douter.
« - Ton odeur m’avait manqué, dit-il sobrement. »
Pour toute réponse, Jude se contenta de hocher la tête avant de se pencher vers lui pour l’embrasser doucement.
« - L’année dernière, j’ai passé des heures dans toutes les parfumeries que je trouvais à sentir tout ce qui me tombait sous la main pour tenter de retrouver ton eau de toilette, reprit l’aîné sur le ton de la confidence.
- Me demander ce que je porte n’aurait pas été plus simple ? s’amusa Jude d’une voix douce.
- Et prendre le risque de te révéler cette faiblesse de ma part ? Hmm, hmm, sourit Robert en secouant la tête. Et puis, c’était plus romantique de cette façon.
- Depuis quand tu es romantique ?
- Aïe, deux faiblesses avouées en moins d’une minute… Je vais perdre toute crédibilité. »
Riant doucement, Jude prit la main de Robert dans la sienne et la porta à ses lèvres sans lâcher son amant des yeux.
« - Tu es parvenu à trouver ton bonheur ? demanda-t-il finalement.
- Absolument. Je ne porte plus que ton eau de toilette désormais. Elle me réchauffe le cœur autant qu’elle me frustre. Quand elle n’est pas mélangée à l’odeur de ta peau c’est pas pareil.
- Eh bien tu vas pouvoir pas mal profiter de nous deux dans les prochains temps.
-Je signe où ? »
Se redressant tout en parlant, Robert cueillit délicatement les lèvres de son homme. Ils en prenaient pour quelques mois, ce qui pour l’instant leur paraissait une éternité. Tous deux se refusaient à penser déjà qu’une fois de plus ce serait bien trop court en fin de compte.
S’allongeant sans se défaire de leur étreinte tandis que la serviette de Jude était abandonnée sur le matelas, ils comptaient bien mettre à profit comme il se devait ce temps qui leur était compté.
THE END.