Oui, pauvre Jude ... moi c'est lui qui me fait flipper, le pauvre, vraiment ... ne t'en fait pas, je n'aime pas les fins tristes, je râle suffisamment quand il y en a dans les films ou les livres.
Mais il est vrai que si je termine d'écrire un jour ma fic "Apologies" sur Holmes et Watson, alors, J'avais prévu deux fins, une où Holmes meurt et une où il survie, mais bon ...
Je ne connais aucun de tes pairing
Enfin, arthur et merlin, si, mais j'ai jamais pu voir la série ni su quand sur quelle chaine elle passait, et maintenant que megauplaod a été retiré, et bien ...
Voilà voilà.
mais je veux bien connaître. Par contre, Mcshep ... ?
Sorry. Quand aux chanteurs, c'est pas trop mon truc
, j'aime bien le domaine du cinéma, du théâtre, c'est souvent l'univers dans lequel je place mes personnage et je reprend souvent des scènes des films, comme dans le seigneur des anneaux avec Billy Boyd et Dominic Monaghan, mais je n'ai pas posté mes fic sur le SDA.
je te donne la suite :
Quatrième PartieLa nuit était sombre, par la fenêtre.
Une obscurité que même les lumières de la ville ne parvenaient à écarter, et que les néons crus du couloir de l'hôpital aggravaient encore plus.
Une obscurité qui semblait, même de jour, assombrir le cœur de Jude. Tout semblait se noyer dans les ténèbres, il ne savait pas même depuis combien de temps il était là, debout devant cette chambre, à attendre un signe, attendre quelque chose. Les autres continuaient de vivre et lui, il était toujours là, depuis des jours, mangeant à peine, ne vivant plus, osant à peine respirer.
Car son monde à lui était dans cette chambre, suspendu dans le coma entre vie et mort, et il lui semblait que lui aussi y était, semblant dormir …
le front appuyé contre la vitre, il regardait Robert, allongé sur le lit d'hôpital, torse nu, le corps trempée de sueur et frissonnant. Cela faisant un moment qu'il se tenait ainsi, à le fixer, sans qu'aucune expression ne traverse son visage. Il ne sentait même plus son propre corps, à force de se perdre sur celui, inaccessible, de Robert.
Il errait dans l'hôpital jours et nuits, vivait entre ces murs comme s'il en avait toujours été ainsi. Comme une créature de l'ombre, en marge de la vie, en marge de la mort.
Chaque instant pouvait mener vers l'abîme.
Chaque instant était détresse, souffrance, effondrement, espoir qui meurt et qui ne cesse de renaitre … de ressurgir, malgré tout, des ténèbres.
On ne peut pas dire que l'on s'habitue à vivre en sachant que la seconde qui va suivre peut amener le pire, que tous ces espoirs, toutes ces prières, toutes ces espérances, peuvent disparaître l'instant d'après, s'envoler comme une nuée de papillon argentés et qu'on ne pourra, alors, plus rien faire, plus rien attendre que de mourir soi même.
Non, ne s'habitue pas à ça, à cette souffrance là, à cette peur là. On sait que notre monde – tout, tout, tout – peut sombrer à jamais, emporter tout espoir, dévaster toute forme de joie, que rien pour nous ne pourra jamais renaître comme avant, et que pourtant le monde continuera de tourner, les gens de rire et les nuages de passer, ignorant, ignorant que ce jour est pour nous le dernier, que l'on ne sera jamais plus qu'une âme détruite, morte, dans une enveloppe charnelle qui continuera de vivre, par automatisme …
Mais l'on ne peut rien, en attente de cette fin atroce, on est jeté dans la plus grande impuissance, livré au destin, à la clémence d'un Dieu que l'on ne connait pas, et parfois, la douleur nous rend fou au point d'espérer ce que nous redoutons le plus, que tout se termine enfin, comme une délivrance …
Songer au meilleur nous est insupportable, car bien sur, si jamais ça ne se déroulait pas ainsi … Alors on préfère imaginer le pire, tout en niant, au plus profond de nos entrailles, que cela arrive réellement.
Cela ne peut pas arriver. On a beau projeter tout ce qu'on veut, se conditionner, non. Ce n'est pas vrai. Rien ne prépare à ça. Car tant qu'il restera, quelque part, une étincelle d'espoir … on préférera la regarder elle, n'est ce pas ?
On ne peut pas regarder les ténèbres en face, se préparer à cette rencontre. Ce sont elles qui nous surprennent, toujours.
Jamais ces instants hors de toute normes ne quitteront Jude, jamais il ne pourra se défaire de l'odeur de ces murs, de l'odeur de son corps transpirant et puant, de chaque petit détail de ce lieu envahi par la peur.
Jamais la vision de Robert allongé sur ce lit-là, couvert d'hématomes, de bandages, de tuyaux, de cicatrices, ne s'effacera de sa mémoire.
Durant ces jours interminables, fantôme entre deux couloirs, il eu le temps de faire le point sur sa situation …
il revoyait Robert, debout devant lui comme un petit garçon, trop fier pour le retenir, et lui trop lâche pour lui dire aurevoir comme le méritait leur complicité.
Il n'aurait pas eu tant de mal à abandonner un simple ami à l'aéroport, il n'y aurait même pas été question « d'abandon », si leur relation avait été normale.
S'il n'y avait jamais eu plus qu'une simple amitié, ça n'aurait pas été si difficile de se séparer.
Pas si … contre nature.
Il le savait, depuis le début, il le savait que Robert serait plus qu'un simple ami, lui qui savait voir le côté sombre au delà de sa belle gueule de beau gosse parfait. Lui qui lui avait donné plus de respect et d'importance que n'importe laquelle de ces filles avec lesquelles il partageait ses nuits.
Robert lui apportait ce que personne d'autre ne pourrait lui apporter, et lui … Il le trahissait, par … principe.
Il trahissait l'être qu'il aimait le plus au monde par
principe.
Car il s'agissait bien de trahison, même si personne d'autre qu'eux ne pouvait réellement comprendre. Ils se connaissaient trop bien pour faire semblant d'ignorer l'état de l'autre, Jude savait parfaitement ce que son départ causerait à Rob, aussi bien que ce dernier savait pourquoi il le faisait, et que tous deux savaient que l'un et l'autre le savaient également.
Mais s'il avait seulement pu se douter … Non, il y avait des choses qu'il ignorait encore chez Robert, peut être trop laides pour être regardé en face, tout comme il était dur de regarder leur relation en face pour ce qu'elle était …
Ils avaient passé la plupart du temps de tournage à se tourner autour en une grisante partie de séduction, comme des enfants s'entraineraient à s'aimer en dansant le tango, jouant au chat et à la souris, entre deux prises, comme dans un rêve … là bas, cela avait peu d'importance, de s'aimer, pour de vrai ou pour de faux, quand il était si simple de se fondre dans des personnages …
Mais une fois revenu sur terre et voir pour la première fois leur film confronté au grand public, être témoin de tant d'hystérie lorsque Robert le prenait à la taille, être assailli par toutes ces questions auxquelles ils avaient préféré, d'un accord commun implicite, ne pas donner de réponse ...
Recevoir tout ça à la figure, alors que ce n'était que bien minime comparé à ce qu'il faisaient sur le plateau, et ne plus savoir vraiment qui l'on est après tout ça, s'il l'on doit se considérer comme cela parce qu'on a des sentiments ambiguës, quand tout semble si magique …
Alors, il avait fallu reprendre une vie normale, se ranger une nouvelle fois du bon côté des choses, en faisant semblant que tout n'avait été qu'un songe, rien qu'un mensonge.
Le mensonge du jeu.
Ignorer qu'ils étaient deux hommes, et qu'ils s'aimaient peut être comme il ne faudrait pas s'aimer. Comme deux stars internationales ne peuvent pas se permettre de s'aimer … Ils ne pouvaient plus feindre, pourtant, de ne pas connaître l'homme qui se cachait derrière l'image, pas feindre que cela ne leur était pas si indispensable …
Et Jude savait tout cela.
Pourtant, il n'avait pas hésité à livrer à ses démons la seule personne sur terre qui l'aimait au delà des apparences, au delà de l'image, au delà de leur réputation … Il savait que ce qu'il quittait ce jour là était un cadeau rare et précieux de la vie, et que ça ne se renouvellerait plus, il avait quitté sa première et dernière chance d'être heureux, pour la postérité.
Pour la postérité.
Parce qu'un homme comme lui ne pouvait pas être comme ça, vivre cette vie là.
Et alors que cette phrase se formulait dans son esprit, l'image d'Holmes disant à Watson « c'est cela qui nous différencie, Watson. Contrairement à vous, je ne refoule rien ! » s'imposa, et il ressentit à l'égard de sa personne un dégout sans borne.
La tragique ironie de la situation lui donna presque envie de rire.
C'était tellement simple, de se dire que la souffrance de Holmes n'était qu'un talent de plus de Rober ! Mais il ne pouvait plus mentir, maintenant qu'il était face au mur, sur le point de perdre ce qu'il avait de plus cher. Il ne pouvait plus mentir, alors que Robert quittait lentement la vie pour rejoindre le sommeil de la mort … à cause de lui.
A cause de lui !
Le regard toujours rivé sur Robert, avec Susan à ses côtés, il déglutit, ravala les larmes qui lui brulaient les joues.
Tout était de sa faute, et il ne pourrait jamais guérir de la blessure d'avoir fait mal à Robert. Pire que l'accident, la douleur qui l'avait poussé à ce geste. Cela, il ne pourrait jamais se le pardonner.
A cause du remord qui le rongeait, il n'osait rentrer dans la chambre de Robert. Il ne pouvait se permettre de se tenir aux côtés de Susan et pleurer toutes les larmes qui lui nouaient la gorge, retenues jusqu'à lui donner mal au crane.
Non, il ne pouvait y avoir deux personnes au chevet de Robert. L'une d'elle serait de trop et Jude ne voulait pas imposer ce choix monstrueux à Susan.
Il n'avait pas le droit de souffrir plus qu'elle, pas après tout ce qu'elle avait fait. Il n'avait pas le droit de craquer. Mais d'un autre côté, se seraient peut être les dernières images qu'il aurait de Robert, et il ne pourrait plus sentir son odeur … plus sentir le contact de sa peau sous ses doigts. Et il ne saurait jamais … celui de ses lèvres sur les siennes.
Ses yeux se remplirent de larmes et une nouvelle fois il les ravala.
Alors, comme si elle l'avait senti, Susan se tourna vers lui et le dévisagea de son regard tellement intuitif … Il baissa la tête et se concentra de toutes ses forces sur le rebord de la vitre, sourcils froncés tandis que la femme se levait pour le rejoindre. Elle s'arrêta à côté de lui et pendant un instant, il lui sembla qu'elle ne savait pas, elle n'ont plus, comment faire.
- Jude ? L'appela-t-elle doucement
les yeux embués de larmes, il leva le nez et la regarda. Elle lui adressa un sourire triste et ses yeux brillèrent d'une telle compréhension qu'un instant, il comprit pourquoi elle plaisait tant à Robert.
- Je crois qu'il est inutile que je reste plus longtemps à ses côtés, constata-t-elle, ma présence semble lui être aussi inutile que les traitements des médecins !
Elle força un petit rire pour détendre l'atmosphère mais la tristesse dissimulée derrière ne fit que l'accabler un peu plus. Cependant, il fit semblant de sourire à son tour bien qu'elle ne fit pas dupe.
- Je suis là depuis … un moment, maintenant, continua-t-elle, et Jude devina qu'elle non plus ne savait pas combien de temps cela faisait exactement, je vais finir par devenir folle si je reste ici et cela n'aidera en rien Robert, au contraire. Alors je vais rentrer chez moi prendre une douche et me reposer, je reviendrais demain matin, tu es d'accord ?
Elle disait cela par simple mesure de politesse car elle savait très bien que non seulement l'homme serait d'accord mais qu'il n'attendait que ça.
Jude acquiesça sombrement. Elle enfila son manteau et pressa son épaule en le contournant, s'arrêta pourtant au bout de quelques mètres et se tourna vers lui, bien qu'il fut toujours concentré sur la vitre.
- Et, Jude … Ramène moi mon mari.
Sur ce, elle quitta le couloir. Jude resta là, inerte, guettant le claquements fatigué des pas de la femme qui s'éloignaient, et ne se décida à bouger que lorsqu'il n'entendit plus rien. Alors, comme un automate, livide, il se posta devant la porte, posa la main sur la poignée, poussa délicatement …
Le bruit insupportable du respirateur artificiel, se mêlant aux « bip » mesurant la fréquence cardiaque du mourant, envahissaient toute la pièce. Déjà, il sut que ce bruit le hanterait longtemps, même – et surtout – lorsqu'il n'y aurait plus que le silence, quelle que soit l'issue. Il trembla, pétrifié. Enfin il s'approcha du lit, presque effrayé de ce qu'il allait découvrir. Et chaque bleu, chaque contusion, chaque cicatrice, chaque bandage, réduisait un peu plus son souffle, creusait le remord atroce qui le rongeait … car la plus petite blessure était son œuvre.
Il s'immobilisa et posa les mains sur la barre du lit, dévorant du regard le visage de Robert qui l'absorba complétement.
Il semblait dormir, ses paupières closes et ses longs cils noirs désespérément fixes. Pourtant, quelque part près de la bouche, il avait toujours cette étrange mimique qui donnait l'impression, même dans le sommeil le plus profond, qu'il était triste. Son visage dépourvu de la moindre expression, débarrassé des encombrements de la pensée éveillée, ressemblait à celui d'un enfant.
Sans qu'il ne s'y attende, Jude fut assaillit par la vision insoutenable de Robert se vidant de son sang entre les morceaux de voiture déchiquetés, un bout de tôle enfoncé dans le ventre, laissant le précieux liquide vermeil s'écouler à flot de la blessure béante … il entendait ses gémissements, voyait ses yeux noyés de larmes, son corps pris de convulsions espérant échapper, peut-être, à la douleur …
Alors, les digues cédèrent et il se laissa tomber sur le tabouret qu'avait occupé Susan, secoué de sanglots dont les plaintes envahissaient la pièce. Sa main chercha désespérément celle de Robert et il la serra fort.
- Rob' … Rob', pardonne moi … je t'en supplie, reviens, Rob', reviens ! Je pourrais pas … sans toi …
Il scruta le visage de Robert à la recherche d'un signe, se mit à caresser son épaule nue, son bras.
- J'ai bien réfléchi, Rob' … je me fiche de savoir exactement ce qu'il y a entre nous, je me fiche complètement de ce que pensent les autres, ce qui compte, c'est que nous soyons heureux. Et je l'étais à tes côtés, je … je le suis à tes côtés.
Il s'essuya le visage, repris dans un rire nerveux:
- Que dirait Watson, déjà ? Ah, oui !
Espèce fripouille sans cœur, je ne vous laisserais pas me crever entre les bras !Malgré tout, cette phrase seule réussi à le faire sourire.
- Tu te rappelles, Rob' ? C'était magique, tout ça … Tout ce qu'on a pu faire sur ce tournage, tous les délires qu'on a pu avoir … je m'en rappelle, tu étais tellement concentré à ce moment là, on aurait dit que tu étais vraiment mort, et moi, je riais, j'arrivais pas me concentrer, j'essayais de m'y mettre et j'arrêtais à chaque fois avant d'avoir pu aller jusqu'au bout. Vu comment Watson était sensé s'énerver, j'avais peur de te faire mal, je voulais pas te frapper … Pour me rassurer, tu m'as dit que tu aimais bien les coups, et là, c'était fini, j'arrivais même plus à respirer tellement je riais et Guy était furieux …
Toutes les fois où il a été furieux contre toi et ton comportement emporté ! Et pour la scène du train … ! Là, je crois que toute l'équipe a dû se moquer de nous pendant trois semaines, tu me chambrais en me disant de faire ressortir la tigresse qui étais en moi, tu me chambrais en me demandant si ça me déplaisait à ce point de t'arracher tes vêtements. Oui, c'était tellement bien …
L'évocation de ces moments heureux parvint à chasser un peu les murs froids de la chambre qui empestaient la peur et la mort. Peu à peu, pourtant, la réalité sinistre du moment repris le dessus et son visage redevint grave. Il caressait toujours Robert. En posant son menton au creux de son bras appuyé contre la barrière du lit, il monta jusqu'à la gorge, dessina le contour de sa mâchoire, ses joues, ses yeux, son front …
- Si tu pouvais m'entendre, je sais que tu espèrerais que je laisse enfin parler mon cœur au lieux de me cacher derrière celui de Watson, et bien … je ne sais pas si j'en suis capable, Rob'. Si tu savais comme je m'en veux …
Sa peine le submergea encore une fois.
- Comment pourrais-je à nouveau te regarder en face, après ce que je t'ai fais ? Je donnerais tout pour que tu rouvres les yeux, Robert, absolument tout … je me sens tellement seul, à vrai dire je crois que … je ne me suis jamais senti aussi seul de ma vie. Comme si plus personne ne pouvait me comprendre, je crois que tu sais très bien de quoi je parle. Être seul au milieu des gens, c'est affreux, je ne m'en rends vraiment compte qu'aujourd'hui. Si je dois passer le reste de mes jours dans cette solitude, alors … non, non, je ne peux même pas imaginer, je ne veux pas, c'est impossible, tu vas te réveiller, hein ? Tu vas rouvrir les yeux et nous serons à nouveau réuni, n'est ce pas ?
Il enleva son sweat et l'étala sur le torse de son ami, posa sa tête sur les draps, respirant l'odeur de Robert.
- Je t'aime, Rob', murmura-t-il en le dévorant des yeux alors que son bras, entourant la tête de ce dernier, allait caresser sa tempe. Je t'aime si fort … reviens, j'ai tellement besoin de toi …
Comment pu-il s'endormir dans une position aussi inconfortable ? C'est ce qu'il se demanda, pourtant, le sommeil tomba sur lui comme une chape de plomb.
Lorsqu'il s'éveilla, une nuit noir l'entourait, et la peau nue de ses bras, couverte de chair de poule, le faisait frissonner. Il essaya de tourner la tête et la douleur qui irradia dans sa nuque lui arracha un gémissement de douleur. Il se redressa pourtant et regarda Robert, toujours aussi inerte. A cause de la fièvre, il se rappela que ce n'était pas bon de le couvrir trop et posa donc le sweat à côté de son visage, tout contre sa peau. Ainsi, même s'il avait froid, c'était comme si une part de lui restait pour veiller sur son amant, doux comme ses caresses. Le dos fourbu, les jambes faibles, il se leva et clopina jusqu'à la porte, où il jeta un dernier et long regard à Robert.
- Je reviendrais un peu plus tard, Rob'. Attends moi, hein ?
Et il sortit. L'expression exacte aurait été « ne pars pas pendant mon absence ! » mais c'était bien trop dur à prononcer. Il alla jusqu'à la cafétéria de l'hôpital et, s'asseyant dans un coin tranquille, commanda un cappuccino et une pâtisserie surchargée en sucre bien qu'il ne soit pas certains que son estomac noué et nauséeux pourrait le supporter. Mais le besoin vital de manger le faisait trembler et puis, le chocolat est parfois un très bon compagnon en ces moments de détresse, comme un peu de vie dans la mort ambiante. Il se demanda alors qu'elle heure il pouvait être et jeta un regard à l'horloge. 3 h et demi. Le jour se lèverait dans quelques heures.
Le temps qu'il passa là, ces durs moments sourds à toute pensée heureuse, lui parurent intemporels. Plus rien n'avait d'importance, il aurait pu rester là des jours durant, l'esprit aussi vide qu'un long ciel gris et informe.
Lorsqu'il releva la tête, il s'aperçut par la fenêtre que la nuit s'éclaircissait, le jour palissait sur la ville encore endormie. Il était seul à présent dans la cafétéria et Susan ne lui avait toujours pas envoyé de message. S'interdisant toute autre pensée, il se demanda si elle était arrivée. Peut-être était-elle déjà au chevet de son mari. Peut-être. Lasse, il se leva en soupirant, essaya sans succès d'étirer son dos contracté et claudiqua jusqu'à l'étage où se trouvait la chambre de Robert.
Voilà !! Un peu longue peut être cette partie là ... mais la fin est proche