Jakob Fuglsang /Fabian Cancellara : Stress.
Dans un quart d'heure, Jakob allait partir. Le contre-la-montre était quelque chose qu'il aimait beaucoup, il excellait même dans cet univers. Seulement, comme avant chaque étape, un fléau revenait toujours lui titiller l'esprit et le corps. On appelait ça, le stress. Assis sur son vélo cramponné au sol, il était protégé du soleil par le paravent du car Léopard-Treck. Le dos droit, il inspira profondément pour trouver une allure régulière à son cœur. Mais celui-ci n'en faisait qu'à sa tête ! Du moins s'il pouvait en avoir une... C'est alors que, sans crier gare, Fabian Cancellara alias Spartacus, sortit du bus comme si de rien n'était. Il avait une sucette dans la bouche et n'avait sûrement pas de stress. Il venait tout juste de passer il y avait de cela une heure et avait comme d'habitude exploser les scores. Déjà lavé et revigoré, sa bonne humeur irrita aussitôt le jeune danois qui grommela quelques mois singuliers à son encontre. Voyant que le jeunot était empreint par le stress du départ, Fabian s'approcha de lui et se plaça à ses cotés.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Jakob après quelques minutes de silence. Il n'aimait pas lorsque quelqu'un comme lui le regardait aussi silencieusement, surtout quand cette personne souriait.
- Rien... je te regarde juste stresser, fit Spartacus en continuant de goûter sa sucette.
Le rouge d'indignation monta aux joues du Danois. Il tourna la tête et bouda.
- T'inquiète pas, dans trente minutes à peine ce sera fini.
- Sauf que je ne vais pas aussi vite que toi... Et puis bon sang, arrête avec cette sucette ça me déconcentre ! s'exclama Jakob en grimaçant de gène.
Fabian ouvrit de grands yeux et une lueur de moquerie prit place dans ces derniers. Il enleva doucement la gourmandise d'entre ses lèvres et avec beaucoup de vitesse mais aussi avec un geste sensuel, plaça la sucette dans la bouche de son compagnon qui surprit, fut bien obliger de l'ouvrir. Lui frottant amoureusement le dos et se collant à lui, Fabian lui murmura ces quelques mots ;
- Si tout va bien, après ta course, je te donnerai du chocolat suisse comme tu l'aimes.
Puis pour stupéfier un peu plus le stress de Jakob, il lui déposa un doux baiser sur le nez. S'en se départir de son sourire espiègle, Spartacus remonta dans le bus. Quelques minutes plus tard, sur la rampe de lancement, Jakob n'avait plus de stress. Ce dernier était parti avec le baiser de Fabian.
_________________ ❝ Mais je crains que pour tout ça, tu doives entendre je t'aime.❞ ▲ Les Chansons d'Amour.
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