Alors voilà la suite ^^ finalement, elle est pas fini, mais bon, vous stresserez pas trop, c'est pas une histoire à suspence, juste une ptite tranche de vie (enfin façon de parler )
Dedans il y a des clins d'oeil à quelques images qui hantent mon esprit depuis que je les ai vu sur le net, alors si vous retrouvez lesquelles, je dis chapeau ^^ voilà, bonne lecture De retour dans sa villa, Jude s'en voulu d'avoir manqué de courage en allant le rejoindre. Mine de rien, il lui avait quand même manqué, et ce café entre pote à parler du bon vieux temps lui avait fait du bien. Même s'il n'avait pas pu s'empêcher de lui faire subir un interrogatoire quant à sa "relationship" avec Robert... C'est deux-là ne s'entendraient certainement jamais, pour son plus grand malheur. Et son ami ne pourrait jamais lutter contre l'homme dont il était amoureux, même si ce dernier profitait de cette position de force pour ne faire aucun effort. Tandis qu'il jetait ses clés dans le vide poche de l'entrée, Jude sourit avec un air mélancolique en pensant à son amant. S'étalant sur le canapé, il essaya de se remotiver, se dire que dans trois semaines ils seraient ensemble, et puis d'ici peu de temps, si tout se passait bien, ils rentameraient sérieusement les débats pour un troisième Sherlock Holmes...
La tête basculée en arrière, les jambes croisées sur la table basse et les bras repliés l'un sur l'autre devant ses yeux fermés, il sentit ses muscles se détendre lentement, laissa son esprit divaguer doucement. Il s'y glissa une mélodie qu'avait jouée son mélomane de petit ami en soirée, sur le piano qu'il lui avait acheté pour qu'il puisse jouer lorsqu'il serait à Londres. Puis une image lui vint par flash. Il voyait le cache du clavier anormalement relevé. Il ouvrit alors les yeux, intrigué, tourna la tête vers la gauche, en direction du piano, près de la baie vitrée. Et à sa grande surprise, le cache était bien relevé. Sauf qu'il savait pertinemment qu'il restait baissé s'il n'était pas là... Il sortit alors entièrement de sa somnolence, laissa ses sens s'éveiller pleinement à leurs tours. Il ne constata rien d'anormal lorsqu'il fouilla la pièce du regard, tout semblait y être sa place. Mais s'il en voyait et n'entendait rien de suspect pour l'instant, un parfum épicé qu'il connaissait bien vint lui chatouiller les narines. Incrédule, il se leva et partit en direction de la cuisine. Encore un détraqué fanatique qui s'était introduit chez lui. Il était passablement énervé, pas effrayé, mais il s'attendait à voir un intrus ayant qui aurait pris ses aises, prêt à entamer une conversation comme s'ils étaient de vieux amis.
Avançant à pas mesurés, il arriva finalement devant la porte de la cuisine, il se fit la brève réflexion que l'inconnu qui avait pris possession de la cuisine devait être un excellent cuisinier à en juger par les arômes qui s'échappaient de la pièce, lui rappelant que son estomac était douloureusement vide, en cette heure avancée de la soirée. Il fit lentement coulisser la porte, dû faire un pas en avant pour voir l'homme qui se tenait devant son plan de travail. Ce dernier se retourna, une casserole dans la main, une serviette posée sur l'épaule, ses lunettes rondes lui donnant un air mystérieusement sexy. Le beau clandestin lui offrit un large sourire.
- T'es pile à l'heure pour le dîner Judesie.
L'intéressé resta immobile, incrédule, et dû faire preuve de beaucoup de concentration pour se convaincre que sa détresse n'était pas à l'origine d'une hallucination. Crispé par un frisson électrique, ses muscles se détendirent finalement, son esprit retrouva une certaine logique, ce qui lui permit de traverser la pièce d'un mouvement rapide et précis, où arrivé au plan de travail, se pendit au cou de son séduisant cuisinier.
- Putain Rob', qu'est-ce que tu fous là?
- C'est dingue la façon dont ton attitude ne colle pas avec tes paroles.
Ayant déposé sa casserole, trop dangereuse à son goût, il l'embrassa tendrement, le couvant de son regard noisette.
- Surprise...
- Mais comment t'as fait pour...
- Il ne fallait pas me donner tes clés. Et puis Ewan c'est débrouillé comme un chef pour t'éloigner comme ça...
- Je me disais aussi, c'est pour ça qu'il n'arrêtait pas de lancer de nouveaux sujets, regardait nerveusement sa montre, pour ne pas que je m'esquive. Je croyais que tu ne l'aimais pas?
- On va dire qu'on a passé un accord...
Jude fronça les sourcils, dubitatif quant à cette réponse. Sa moue intriguée et son regard perdu furent à l'origine du sourire en coin qui se dessina sur le visage de son amant.
- Bon d'accord si tu me lance ce sourire-là, je ne peux que capituler, espèce de tricheur.
- Je sais...
Ayant plongé son index dans la sauce au curry qui frémissait à sa droite, Jude pivota vers la table, gouttant la sauce du bout des lèvres, esquissa un sourire en découvrant sur la table dressée avec classe, autant qu'au goût délicieux qui coulait le long de sa gorge. Son doigt toujours glissé entre ses lèvres, un sourire malicieux plissa le coin de ses yeux espiègles.
- Et après c'est moi qui triche! Oh Jude...
En s'exclamant, les yeux de Robert avaient roulés derrière ses paupières, il avait fondu sur lui, les yeux toujours fermés, trouvant naturellement ses lèvres épicées, dans un contact passionné et réconfortant. Il mit doucement fin à cette presque fusion, non sans difficultés, regardant son amant avec douceur et envie. Ce dernier eut un sourire satisfait en voyant son cuisinier du jour se mordre la lèvre inférieure.
- Je me ferais un plaisir de te servir de repas Jude, mais mon poulet au curry va brûler là...
L'intéressé rigola, ne quitta pourtant pas tout de suite ses bras protecteurs.
- T'as raison Rob, après le mal que tu as dû te donner... on en reparlera au dessert.
Il lui lança un sourire explicite, son regard brûlant de malice. Il laissa sa main glisser le long de son dos, se détacha finalement de son invité, qu'il était finalement au même titre que lui... Le regardant un instant s'éloigner, Robert se remit finalement en mouvement, alla vers la table, et ayant tiré une chaise vers lui, la désigna de l'autre main, l'invitant à s'assoir en véritable gentleman.
- N'empêche, t'as cuisiné un poulet au curry, tu as passé un pacte avec Ewan alors qu'on s'engueule à chaque fois que j'ai le malheur de te parler de lui... Et dire que je t'ai passé un savon pour la première.
- T'inquiète pas Jude. Tu te rends compte? Si tu n’étais pas tombé dessus se matin, ce qui aurait dû se produire selon mes calculs d'expert, la surprise aurait été encore plus... surprenante... J'ai juste manqué de quelques heures.
- Mais non c'est parfait! Ce qui m'intrigue, c'est ce que tu as bien pu faire pour te démener comme ça...
- Je ne passe pas mon temps à chercher des moyens pour me faire pardonner pour mes conneries. L'amour inconditionnel que je te porte devrait largement suffire à justifier un tel acte!
Le ton théâtral et les grands gestes de l'acteur américain eurent pour effet de déclencher l'hilarité de son acolyte anglais.
- D'accord si tu veux. J'ai de la chance de t'avoir alors.
Jude entendait pourtant bien trouver l'origine de ce mystère. Les lèvres plissées dans un sourire de Robert tiquèrent légèrement, satisfait de la tournure que prenaient les évènements. Toujours debout, il se saisit des assiettes, se retourna vers le plan de travail pour tenter d'y disposer son plat convenablement. Après quelques minutes de dressage, sentant le regard amusé et concentré de Jude posé sur son dos, il vint le servir, une serviette immaculée posée sur l'avant-bras.
- Poulet au curry, à la sauce downeyenne. Le plat préféré de monsieur.
Jude le vit se mordre l'intérieur des lèvres pour ne pas perdre la concentration qu'il essayait d'avoir. Il se fit la réflexion que cette expression ressemblait fortement à celle qu'arborait Holmes lorsque, fier de s'être joué de Watson, il détournait son regard de celui stupéfait mais amusé de son docteur. A cette pensée, et son état frôlant déjà l'hystérie, Jude éclata d'un rire sincère et profond, l'expression de surprise de son hôte ne calma pas son hilarité.
- Je suis désolé Rob', tu t'es donné beaucoup de mal. Je t'assure, je me fous pas de toi. C'est juste... enfin je suis impressionné par ce plat qui me saute au ventre, et toute cette cérémonie.
L'humour étant un trait de caractère souvent attribué aux anglais, Jude montra ce jour-là par son attitude que c'était justifiable, même s'il réussit finalement à se calmer. Robert parut avoir un instant de blocage, sembla réfléchir sérieusement à la question, puis un éclair de génie sembla percer son regard, illuminant son visage. Il balança la serviette au hasard, et parlait rapidement tandis qu'il attrapait un plateau pour y déposer assiettes et couverts.
- T'as raison, c'est complètement stupide. En plus il fait un temps superbe.
- Mais qu'est-ce que tu fais?!
- On ne va pas rester enfermé toute la soirée. Attrape la bouteille au-dessus du frigo et suis-moi.
- Mais... je ne voulais pas te vexer Rob, c'est pas la peine de partir de saouler.
Jude resta planté un instant sur sa chaise, perplexe... Son expression traduisait certainement bien son incompréhension en vue du sourire amusé qui s'étira sur le visage de sn aîné. Ce dernier, un plateau chargé dans les mains, était tourné vers son cadet et, donnant un coup de hanche à la porte déjà entrouverte du jardin, fit un mouvement de tête lui indiquant l'extérieur.
- Aller viens.
la suite? euh, bientôt j'espère, juste le temps de la taper. merci de m'avoir lu