Disclaimer : Je ne connais ni Tomo ni Christian et je ne raconte bien évidemment pas leur vie. Enfin si un peu vu qu’ils ont bien des chats tous les deux ^^
Un grand merci à Alea pour avoir bêta ce délire.
Les Ailurophiles pas si Anonymes que ça. Drabble de 911 mots.
- Bonjour, je m’appelle Tomislav et je suis un ailurophile totalement perturbé. - Bonjour Tomislav, répondit docilement le seul autre membre de leur groupe de thérapie.
La psychologue hocha la tête en signe de satisfaction.
- Tomo, racontez-nous pourquoi vous êtes perturbé, demanda-t-elle. - C’est compliqué. - Nous avons tout notre temps, répondit la jeune femme.
Le brun se gratta la tête et jeta un coup d’œil vers le séduisant sportif posé sur la chaise à côté de la sienne. Il avait peur que cet homme se moque de lui, de son histoire… mais en y réfléchissant un peu cela paraissait assez invraisemblable vu qu’ils étaient en principe là pour la même raison.
- C’est de la faute de mes patrons. Nous avons eu une interview récemment et avec eux ce genre d’exercice est toujours étrange mais là les questions étaient encore plus bizarres que d’habitude et évidemment il a fallu que l’une d’elle parle de chats. - D’accord, c’est très bien Tomo, mais je vous sens très agité à ce sujet, prenez donc une profonde inspiration avant de poursuivre.
Aussitôt dit aussitôt fait, le Croate se mit à appliquer les techniques de relaxation apprises à ses cours intensifs de sophrologie et il était un peu plus calme lorsqu’il reprit le fil de son récit.
- La question disait : Est-ce que vous trouveriez acceptable de frapper un chat ?
A cette pensée une sueur glacée envahit son dos et il remarqua le frisson d’horreur qui traversait le corps athlétique du catcheur assis à ses cotés.
Réconforté par cette marque de sympathie d’ailurophile à ailurophile il continua vaillamment :
- J’ai, bien sûr, répondu ‘Non, jamais’ ! L’un de mes patrons a miaulé. Et… et l’autre, balbutia-t-il avec une colère mêlée de tristesse, l’autre a dit ‘Non, sauf si cela peut améliorer mon karma’.
L’aveu de l’ignominie entendue de la bouche même de celui qui lui payait ses salaires le vida de ses forces et il se laissa retomber sur sa chaise, la tête basse.
- Mon Dieu mais c’est affreux ! s’écria le blond. - Oui, gémit piteusement le guitariste. Et ça me hante. Tous les soirs quand je vais me coucher j’entends cette phrase raisonner dans ma tête et alors j’ai envie de me relever et d’aller étrangler Jared !
Sa voix s’était faite plus dure et furieuse, trahissant un réel besoin d’évacuer ce courroux bien naturel pour tout ailurophile digne de ce nom.
- Allons, calmez-vous Tomislav, suggéra la thérapeute, ou vous allez vous en rendre malade.
Christian acquiesça sagement et tapota la main de son compagnon d’infortune pour le réconforter.
- A votre tour Jason, interrogea la jeune femme en utilisant le vrai prénom du lutteur. Comment allez-vous depuis votre dernière séance ? - Oh… euh… bien… Je vais bien. - Mais encore ? - J’ai eu quelques problèmes au boulot. - Vraiment ? - Oui. - Racontez-nous ça.
Le Canadien se racla la gorge, assez gêné de ne pas avoir su mieux gérer le conflit au moment où il en avait été au cœur.
- C’est à cause de ma story line actuelle, soupira-t-il.
Tomo le dévisagea avec curiosité. Une story line ?
- Je m’oppose à Drew McIntyre par tous les moyens possibles, y compris verbaux, et il…
Sa voix s’étrangla et il dut lui aussi respirer doucement pour pouvoir continuer.
- Il a osé menacer… menacer mon chat handicapé ! - Non… souffla Tomo avec empathie. Qu’est-ce qu’il a ? - Une patte en moins, mais il vit très bien avec, il monte même sur le dossier du canapé tout seul. Et… et Drew… il a osé me dire qu’il allait lui arracher les vibrisses à la pince à épiler ! - QUOI ?!? s’insurgea le musicien. Mais c’est criminel !! - Oui ! Alors je lui ai cassé la figure ! - Ben… t’es catcheur alors où est le problème ? demanda le cadet en ouvrant de grands yeux pleins d’incompréhension. - On était pas censé se battre ce soir là, ça devait pas dépasser le stade des insultes mais j’ai pété un plomb et il a fini avec le nez cassé. - Oh…
Une lueur d’admiration mêlée de désir traversa les prunelles du plus jeune, ce que ne manqua pas de remarquer son vis-à-vis.
- Messieurs, je vous suggère d’encore travailler sur vous. Tomo vous devez vous blinder face à ce genre de situations, et vous Jason il faut que vous maîtrisiez votre colère.
Les deux hommes hochèrent docilement la tête.
- Pour finir notre séance vous allez me promettre de répéter au moins dix fois par jour la phrase suivante « Les ailurophobes ne sont pas nos ennemis, nous devons les traiter avec respect car ils ont en réalité juste peur des chats ». Et n’oubliez pas que la violence ne résout rien.
Les patients promirent sans rechigner et se retrouvèrent dans le couloir encore légèrement abasourdis.
- Euh… ça te dirait de boire un café… ? suggéra Tomo d’une voix incertaine.
Le blond lui plaisait énormément mais jusque là il n’avait jamais osé lui proposer de se voir en dehors de leurs consultations communes.
- En fait j’avais pensé à une façon un peu plus intime de nous défouler, susurra le Canadien avant de plaquer son compagnon contre le mur et de ravir ses lèvres.
Et c’est ainsi que débuta une relation qui leur apporta la joie de partager la plus grande passion de leur vie : l’amour des chats.
FIN
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