Voici une petite série de drabbles mpreg écrits lorsque j'ai lu l'autobiographie de Rafa. Certains détails m'ont donc inspiré ces drabbles!
Bonne lecture.
Our story
OlivesFeliciano était inquiet. Depuis quelques semaines, Rafael n’était pas comme d’habitude. Or, la vie du Majorquin était composée de rituels, d’habitudes immuables. Même depuis sa retraite, deux ans auparavant.
Pourtant, ces derniers temps, il semblait différent. Feliciano avait du mal à comprendre ce qui se passait. Ce n’étaient pas des choses précises mais plutôt une impression diffuse. Cela ne pouvait pas être dû à leur nouvelle vie de retraités, pas après si longtemps.
L’inquiétude de Feli grandit encore quand, un soir, alors qu’il avait préparé un plateau de tapas pour son compagnon, il constata que Rafael n’avait pas touché aux olives. Ce n’était vraiment pas normal ! Les olives étaient le péché mignon de Rafa. Il fallait toujours bien cacher les pots si on ne voulait pas qu’il engloutisse tout.
- Rafa ? Les olives n’étaient pas bonnes ? demanda Feliciano en s’installant à côté de son compagnon dans le canapé.
- Si…
- Mais tu n’en a presque pas mangé…
- Moui… Je sais pas, j’avais pas envie.
Feli n’insista pas mais il était tellement préoccupé qu’il décida d’en toucher un mot à Ana-Maria dès le lendemain.
La mère de Rafael n’en revint pas non plus. Mais l’évènement déclencheur arriva quelques jours plus tard, lorsque Feliciano surpris Rafael disposer avec soin quelques anchois sur sa tartines de Nutella. Sans parler du fait que l’hyperactif Majorquin avait fait une sieste durant l’après-midi… Sieste à laquelle il n’avait même pas convié Feli. Ce dernier se décida donc à l’emmener, de force, chez le médecin. Evidemment, Rafael protesta. Mais lorsqu’Ana-Maria les rejoignit, il devint bien plus docile.
Et c’est avec le sourire qu’ils sortirent tous les trois du cabinet du docteur. Feli ne lâchait pas Rafael d’une semelle alors qu’Ana-Maria s’imaginait déjà tenir son premier petit-fils dans ses bras.
- Tu crois qu’il aimera autant les olives que moi ? demanda Rafa en riant à sa mère.
- J’espère surtout pour Feli qu’il n’aura pas ton énergie !
Nuit noireFeli était occupé à regarder les tours de lit, hésitant entre celui avec les girafes ou celui avec les papillons lorsque Rafael le rejoint, deux boîtes dans les bras.
Le Tolédan se précipita pour débarasser son amant de son fardeau.
- Tu sais bien que tu ne dois rien porter de lourd !
- Mais c’est pas lourd, protesta le plus jeune alors que Feli posa les boîtes dans leur chariot.
- Oh ? Tu as trouvé une veilleuse ? Mais pourquoi tu en as pris deux ?
Rafael baissa les yeux et ses mains se posèrent sur son ventre légèrement rebondi.
- Ben… Euh…
Il était absolument adorable ainsi et Feli s’approcha pour déposer un baiser sur sa tempe.
- Ben… Au cas où y’en aurait une qui va plus, marmonna le Majorquin sans lever les yeux.
- Tu veux en mettre une dans notre chambre, c’est ça ? demanda Feliciano avec beaucoup de tendresse dans la voix.
Il savait que Rafael n’avait jamais été à l’aise dans le noir et s’il devait se lever pendant la nuit pour s’occuper de leur fils, cela risquait de poser quelques problèmes.
- Moui…
- Et si on en prenait une troisième pour mettre dans le hall ? proposa Feli.
Proposition qui lui valut un sourire lumineux de Rafa et un baiser fougueux.
FamilleCe jour-là, Feliciano avait passé l’après-midi à faire du shopping avec Fernando. Rafael, lui, avait préféré se reposer comme lui avait recommandé le médecin. Feli lui avait proposé de rester auprès de lui mais le Majorquin avait insisté pour qu’il passe quand même l’après-midi avec Nando. Il savait mieux que quiconque qu’un Feli sans vêtements neufs étaient un Feli malheureux.
Feli rentra donc ce soir-là, les bras chargés de sacs et le sourire aux lèvres. Mais il déchanta rapidement lorsqu’il retrouva son petit-ami, pelotonné dans le canapé, le visage baigné de larmes.
- Rafa ? Mon cœur ? Qu’est-ce qui se passe ?
Feli laissa tomber ses sacs et se précipita vers Rafael, pris d’une soudaine panique.
- Fe…Feli ? Je…
Rafa ne termina pas sa phrase et se jeta au cou de son compagnon avant d’éclater en sanglots.
- Chéri ? Qu’est-ce qui se passe ? s’inquièta Feli en serrant son homme dans ses bras. C’est le bébé ?
Rafael secoua la tête mais fut incapable d’en dire plus. Il ne cessait de pleurer et Feliciano se sentait impuissant.
Finalement, à force de mots rassurants et de tendres caresses, Feli parvint à calmer un peu Rafa qui continuait pourtant à s’agripper à lui.
- Chéri… Explique-moi… Dis-moi ce qui t’as mis dans cet état ?
- Je… Je réfléchissais à….
Un nouveau sanglot vient interrompre Rafael. Feli déposa un baiser sur son front pour le rassurer.
- Je pensais au parrain du bébé…
- Oh ?
- Je… C’est horrible, Feli !
- Je… Je ne comprends pas…
- Mais comment on va choisir ? Y’a tellement de gens importants ! Y’a Marc… Maymo ! Toni ! Et puis Tomeu aussi ! Et de ton côté, y’a Nando et ton frère… Je… Comment on va faire ?
Rafael semblait réellement paniqué. Feliciano sourit tendrement et pris le visage de son homme dans ses mains.
- Mon cœur, calme-toi. Je suis certain que, qui qu’on choisisse, il sera un parrain parfait pour notre bébé… Et je suis aussi certain que tous les autres seront de parfaits « tontons » pour lui…
- Moui ?
- On forme une grande famille, non ?
Rafa fixa quelques secondes son compagnon et posa ses mains sur son ventre où les abdos commençaient à laisser place à un léger renflement. Puis, un magnifique sourire illumina son visage.
- Oui… Tu as raison… Une grande famille !
Feli sourit lui aussi et embrassa son homme, posant ses mains sur les siennes.
PassionFeliciano marchait à côté de Rafa qui poussait le landau de Mateo. Ils avaient décidé de profiter de ce bel après-midi pour aller se promener dans les rues de Manacor. C’était la première fois qu’ils sortaient avec leur fils en dehors des visites à la famille. Rafael avait donc tenu à emporter une quantité astronomique de choses inutiles et Feliciano se retrouvait avec deux énormes sacs sur les épaules.
Pourtant, il profitait du moment. Depuis la naissance de leur fils, Rafael resplendissait de bonheur et Feli aimait simplement le regarder s’occuper de Mateo et surprendre le sourire de fierté qui apparaissait sur son visage lorsqu’il regardait le petit être qu’il avait mis au monde quelques semaines plus tôt.
Ils longèrent un instant la plage puis remontèrent vers le centre-ville. Se faisant, ils passèrent à côté du centre sportif où Rafael s’était entrainé durant toute son enfance. Le jeune homme s’arrêta alors et son regard se perdit au-delà du grillage, vers les courts ocres où quelques enfants s’exerçaient.
Feliciano s’approchait de Rafael et posa ses sacs sur le sol pour enlacer son compagnon.
- Ça te manque ?
- Quoi ? De m’entraîner pendant des heures avec Toni qui me hurle dessus ?
- Pas forcément… De jouer… De voyager… De gagner.
Rafael ne répondit pas immédiatement. Il regarda son fils, endormi dans son landau, ses petits poings refermés contre son visage. Puis il se tourna vers Feliciano.
- J’ai cru que ça me manquerait… Qu’après avoir sacrifié toute ma vie au tennis, arrêter ma carrière laisserait comme un vide… Mais…
- Mais ?
- Tu étais là… Et puis Mateo est arrivé. Et je n’ai jamais regretté ma décision, pas une seule seconde.
- Vraiment ? demanda Feliciano en serrant Rafael un peu plus fort contre lui.
- Oui… Un jour, je rejouerai peut-être, pour le plaisir… Mais, je ne reviendrai en arrière pour rien au monde. J’ai un compagnon merveilleux et un fils magnifique… Que pourrais-je désirer de plus ?
- Mmm… Faire une petite sœur à Mateo, proposa Feliciano en riant.
- Pourquoi pas…
Rafael embrassa Feliciano puis ils reprirent leur chemin, Feli ayant passé son bras autour des épaules de Rafa. Oui, ils avaient tout ce dont ils pouvaient rêver.
DésordreL’ordre et le rangement n’avaient jamais été le fort de Rafael. Au fil des années, Feliciano s’y était fait. Il avait accepté de devoir passer derrière son petit ami pour remettre les choses à leur place et il avait appris à ne plus s’énerver lorsque leur salon, leur cuisine ou n’importe quelle autre pièce prenait un air post-apocalyptique après le passage de Rafael.
Mais là, c’en était trop ! C’était la première fois qu’ils voyageaient avec Mateo et cela faisait beaucoup de bagages en plus… Mais Feli n’avait jamais imaginé retrouver leur chambre d’hôtel dans cet état… Le sol semblait être entièrement recouvert d’objets divers. Le Tolédan repéra, pêle-mêle, une peluche, un boxer, une de ses chemises… Il arrêta un instant son était des lieux pour récupérer le pauvre vêtement et le remettre sur un cintre. Il dû pour cela enjamber d’autres peluches, un jeu de cubes éparpillé, un sac de sport et deux raquettes.
- Rafa ? hurla-t-il sans cacher son énervement. T’es où ?
- Dans la salle de bain.
Feliciano s’y précipita, évitant de piétiner d’autre vêtement mais manquant de glisser sur une balle de tennis cachée sous une serviette.
- Rafa, qu’est- ce que c’est que ce bordel ! cria l’aîné en ouvrant la porte de la salle de bains à la volée.
- Crie pas ! Tu vas le réveiller.
Son compagnon était tranquillement installé dans la baignoire, entouré de mousse et tenant leur fils contre son torse.
Ce spectacle fit littéralement fondre Feliciano qui oublia aussitôt la raison de sa colère. Il s’agenouilla à côté de la baignoire et caressa doucement le dos de Mateo. Oui, Rafael était un incorrigible bordélique mais c’était surtout le père de son fils. Alors cela valait bien quelques sacrifices.