Voici un petit OS écrit pour me consoler de la blessure de Sami lors du match de Copa del Rey contre Malaga.
En espérant que ce forum compte quelques fans du Real...
Et pour ceux qui découvrent ce fandom, quelques photos de ce couple
Taking careMesut revoyait encore et encore cette image. Sami, glissant sur le sol, une grimace de douleur sur son visage. Sami se tenant la cheville. Sami souffrant, les kinés autour de lui. Sami sur cette civière, des larmes trop difficilement contenues au coin des yeux.
Il aurait voulu se précipiter vers lui pour s’assurer que tout allait bien… Même si, clairement, ce n’était pas le cas. Mais simplement pour croiser son regard, lui dire qu’il était là. Et peut-être le rassurer un peu.
Mais il n’avait pas pu… Mourinho l’avait envoyé s’échauffer dès que les mains de Sami s’étaient refermées sur sa cheville. Il n’avait alors pu qu’observer de loin ce qui se passait tout en essayant de se concentrer au maximum sur le match.
Heureusement, la mi-temps ne tarda pas à arriver. Mais lorsqu’il demanda des nouvelles de Sami à Aitor, il n’obtint qu’un vague « Les médecins l’examinent ». Mesut s’assit alors dans un coin du vestiaire, ne portant qu’une attention toute relative au discours de Mourinho. Et visiblement, cela n’avait pas échappé à Cris et Marcelo qui, au moment de rejoindre le terrain, vinrent entourer Mesut.
- Eh, fait pas cette tête, Mes’ ! commença Cris.
- Oui, je suis sûr que c’est pas trop grave ! Et dans quelques jours Sami gambadera comme un cabri…
- Mouais.
- Allez, viens, on va aller gagner ce match pour lui ! Et je suis certain qu’on aura de bonnes nouvelles.
Mesut se força à sourire au Portugais. Mais ses mots avaient réveillé quelque chose… Oui, il allait penser au match et tout donner… Pour Sami !
***
45 minutes et un assist plus tard, Mesut quitta le terrain sans s’attarder et aussitôt dans le vestiaire, il alla demander des nouvelles de Sami au staff médical. On lui expliqua que son coéquipier avait une entorse à la cheville mais sans plus de détails ce qui ne rassura pas vraiment Mesut. Il alla donc se doucher, la mine triste et l’inquiétude rongeant son cœur. L’idée même que Sami puisse être sérieusement touché, qu’il soit éloigné des terrains pendant plusieurs semaines lui donnait des haut-le-cœur. Il ne supportait pas d’imaginer les entraînements, les matchs sans lui.
Depuis qu’ils étaient arrivés au Real, ils s’étaient beaucoup rapprochés. Et depuis presque six mois maintenant, ils sortaient ensemble. Mesut avait toujours un peu de mal à comprendre comment ils avaient pu passer du stade de coéquipiers en équipe national à celui d’amis puis à celui de petits-amis de façon aussi naturelle. Comme s’il n’y avait pas eu d’étapes, juste une progression continue les menant à ce qui devait être.
Depuis six mois, Sami était toute la vie de Mesut… Ils vivaient plus ou moins ensemble, dormant l’un chez l’autre toutes les nuit ou presque. Ils déjeunaient ensemble, se rendaient au stade ensemble, s’entraînaient ensemble, jouaient ensemble… Et lorsque leurs emplois du temps les séparaient, c’était comme si on les amputait d’un membre. C’était presque ridicule, dit comme ça et pourtant c’était exactement ce qu’ils ressentaient.
Parfois, cela effrayait Mesut… Comme en ce moment lorsqu’il prenait conscience que, sans Sami, jouer pour l’un des plus grands clubs de football du monde, entourés de joueurs extraordinaires devenait fade et ennuyeux. Sans Sami auprès de lui, la vie de Mesut devenait soudain fade et ennuyeuse.
Sans qu’il ne s’en rendre compte, Mesut avait laissé couler ses larmes qui se mêlaient aux gouttelettes ruisselant sur son visage. Quelques larmes qui se transformèrent bientôt en sanglots irrépressibles.
- Mesut…
La voix de Sergio fit sursauter le jeune Allemand. Il se tourna et découvrit le défenseur qui lui sourit en lui tendant une serviette. Mesut sortit de la douche et Sergio l’entoura de la serviette en le serrant contre lui.
- Faut pas te mettre dans des états pareils… C’est peut-être qu’une toute petite entorse, tenta Sergio en frictionnant le corps de Mesut, toujours parcouru de sanglots.
Sergio était, avec Cris et Marcelo, un des seuls à savoir que Sami et Mesut n’étaient pas que de bons amis. Alors l’Allemand se laissa aller.
- Mais… Mais s’il peut pas jouer pendant des semaines…
- Pourquoi imaginer le pire ?
- Je… Sans lui, je pourrais pas !
- C’est pas gentil pour nous, ça…
- C’est pas pareil…
- Je sais… Ecoute, si tu veux, je me teindrai les cheveux en noir ! Puisqu’il parait qu’on se ressemble avec Sami !
La remarque de Sergio arracha un faible sourire à Mesut.
- Allez, va t’habiller !
Mesut obéit. Ses inquiétudes n’avaient pas vraiment disparu mais la présence de Sergio l’avait un peu calmé. Il respira profondément puis déposa un baiser sur la joue du Sevillan.
- Merci !
- Bah, je suis pas vice-capitaine pour rien, hein !
Sergio retourna dans le vestiaire et Mesut le suivit.
Quelques minutes plus tard, ils sortaient tous pour regagner le bus et rentrer à l’hôtel. Dans le hall, Mesut s’arrêta en entendant un bruit étrange. Il se tourna et découvrit Sami qui marchait avec des béquilles, un énorme bandage autour de sa cheville. A cet instant, il n’accorda aucune importance aux personnes qui les entouraient et il se précipita vers son petit-ami.
Il voulut lui sauter au cou mais se retint. Il se contenta donc de poser une main dans son cou.
- Sami ?
- Mesut… C’est rien… Ca va aller.
- Sa…Sami…
Mesut nicha son visage contre le torse de son petit-ami et inspira profondément pour s’empêcher de pleurer à nouveau.
- Le bus nous attend, leur dit gentiment Iker en passant à côté d’eux. Allez-vous installer dans le fond, Sami pour étendre sa jambe.
Leur capitaine était extraordinaire. Il parvenait toujours à trouver les mots, sans en faire trop. Et pendant une seconde, Mesut se demanda s’il savait pour la véritable nature de sa relation avec Sami… Probablement qu’il l’avait deviné. Mais cela ne dérangea pas du tout le jeune Allemand. Il aida Sami à rejoindre le bus et ils suivirent les conseils d’Iker, s’installant sur la large banquette du fond qui était étonnement restée libre. Une attention de leurs coéquipiers.
- Alors ? demanda Mesut en se blottissant contre Sami qui put enfin l’enlacer.
- C’est une entorse…
- C’est grave ? l’interrompit-il.
- Les médecins ne m’ont rien dit. Je dois repasser des examens demain à Madrid pour qu’on en sache plus.
- Oh…
Mesut avait espéré en savoir plus. Il ferma les yeux et se cala contre le torse de Sami. Maintenant qu’il était dans ses bras, il se sentait apaisé et parvenait à gérer ses émotions. Il s’en voulait d’avoir été aussi faible, d’avoir craqué comme ça. Mais quand il s’agissait de Sami, il réagissait de façon excessive.
- Sami… Je peux venir dormir avec toi cette nuit ? demanda le jeune Allemand quelques minutes plus tard.
- Mes’… On a dit jamais quand on est tous ensemble.
- Je sais mais… Je…
- D’accord. Mais il faudrait qu’on soit discrets.
- Merci.
Sami avait-il compris les inquiétudes de Mesut ? Son besoin de se sentir rassuré, de savoir que Sami était là pour lui ? Surement.
Ils ne parlèrent plus pendant le reste du trajet. Mesut resta dans les bras de Sami qui lui caressait doucement les cheveux. Peut-être que certains de leur coéquipiers allaient s’interroger sur leur relation mais cela n’avait aucune importance. Qu’ils imaginent tout ce qu’ils veulent. A cet instant, Sami et Mesut avaient tout simplement besoin l’un de l’autre.
***
Sami s’assit sur le bord du lit en soupirant. Mesut ferma la porte derrière lui et déposa leurs sacs dans un coin de la pièce avant de le rejoindre.
- Ca va ?
- Oui, mentit Sami.
Mais un rictus de douleur apparut sur son visage.
- Sami, ne me ment pas.
- Je ne veux pas que tu t’inquiètes.
- Je m’inquiète de toute façon.
- J’ai juste un peu mal… Le médecin m’a dit que je pouvais reprendre un anti-inflammatoire avant de me coucher.
- Il t’en a donné ?
- Oui, dans mon sac.
- Bon, je vais t’aider à te changer puis tu le prendras d’accord ?
- Et si tu m’embrassais d’abord ? demanda Sami en attirant Mesut contre lui avant de capturer ses lèvres.
Mesut le repoussa légèrement.
- Je croyais que tu avais mal ?
- Tes baisers sont bien plus efficaces que des anti-douleurs !
Cette remarque fit légèrement rougir Mesut… Comme tous les compliments de Sami. Il l’embrassa alors avec plus de ferveur. Si cela pouvait lui faire oublier sa douleur pendant quelques instants, Mesut n’allait pas se retenir.
Sami passa ses bras dans le dos de Mesut et le fit basculer sur le lit, l’entraînant avec lui jusqu’à ce qu’ils se retrouvent au centre du matelas, Mesut allongé sur Sami.
- Mesut… Et si on trouvait un autre moyen de me faire oublier que j’ai mal à la cheville ?
- Mais… Si… Enfin, si tu te cognes, objecta Mesut.
- On fera attention…
Sami appuya son argument de quelques baisers judicieusement placés dans le cou de Mesut, juste sous son oreille.
- Samiiiii…
- Pour me faire pardonner de t’avoir inquiété ?
- Mais c’était pas ta faute.
- Pour te prouver encore à quel point je t’aime ?
Face à cet argument, Mesut ne pouvait qu’abdiquer.
- Je t’aime Mesut.
Un autre baiser dans le cou, une main glissée sous son t-shirt.
- Moi aussi, Sami…
Un baiser passionné, une main posée sur ses fesses.
- Je ne sais pas comment je pourrais vivre sans toi.
Les mots de Sami firent frémir Mesut. Même s’il lui disait souvent qu’il l’aimait, même s’il lui prouvait de mille et une façons, il était plus rare que Sami admette ainsi ses faiblesses. Cela toucha profondément Mesut. Cela le rassura aussi. Il n’était pas le seul…
Il sourit et, prit d’une fougue nouvelle, se dégagea de l’étreinte de Sami avant de retirer ses vêtements et d’aider son compagnon à faire de même. Puis, il le rejoignit et lorsque leurs corps nus se collèrent l’un à l’autre, il lui murmura : « Ce soir, c’est moi qui m’occupe de toi… ». Sami frissonna d’anticipation. La blessure était oubliée pour quelques temps. Mais cette épreuve, comme toutes les autres, avaient encore rapproché davantage les deux amants.
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