Forum - Le Monde du Slash

Voilà un petit one-shot sans prétention écrit cette après midi dans un moment de nostalgie profonde...
A prendre comme ça vient, juste comme ça vient...
J'espère que vous aimerez.
(merci à gred d'avoir corrigé!)
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GRIS


Gris sale, gris moche, gris prison, gris école... Serpent dans mon âme, il s’infiltre, il me bouffe, me dévore, j’en crève, vous savez, j’en crève...

Il est là, partout, chaque instant est gris, chaque seconde. Mélange sordide, qui me perd, me confond... Je me confonds.

Il fut un temps où c’était noir, noir désespoir, noir haine mais noir lumière. Or, qu’y a-t-il de moins lumineux que le gris?

Il ne va bientôt plus me rester aucune parcelle de couleurs. Bientôt je serais comme la masse uniforme. J’aurais perdu ma magie... Mes délires... J’aurai perdu...

Déjà, cela m’est égal. Je ne me révolte plus, et j’obéis. Allez-y, achevez moi! Avec votre mépris, avec votre haine, avec votre coeur bouffé lui aussi par le gris et votre âme... Si vous en avez une...

Même ce gamin, ce Potter, portrait vivant de son père, je dois faire semblant, maintenant, pour le haïr... Je dois me forcer... Et même la caresse des doigts, même les corps chauds, même la sueur et la jouissance me semble fade et insipide... Moi qui ne vivait que de sexe et de peché...

Avez-vous déjà ressentis l’ivresse de tuer? Avez-vous déjà été grisés de sang? Vous savez, quand vous possédez le tout dernier souffle d’une personne et que vous le laissez s’échapper... Moi oui. Et vous savez ce qui est terrible? Mes mots sont vides et... Je ne m’en souviens plus.

Je m’étais juré de ne jamais devenir comme tous ces gens, dévorés par tout ce gris... Et voilà. Il n’aura suffit que d’un instant d’inattention et il m’a sauté dessus, commençant son étrange contamination.

Tout d’abord, je ne me suis pas alarmé, pensant que ce n’était qu’un peu de fatigue. Je n’ai commencé à m’inquiéter que quand je n’ai plus eu peur... J’avais toujours peur, avant. Peur de mourir, peur du Lord noir, peur pour Draco et peur pour Marilyn. J’avais peur, mais j’étais fort. Et puis, un jour, je me suis réveillé sans ma vieille amie... Je me suis réveillé sans peur et j’ai alors su que je commençais à mourir.

Vous savez le plus drôle? Non? Alors... Approchez... N’ayez pas peur, ce n’est pas contagieux, et puis, vous êtes gris vous aussi, cela se voit. Le plus drôle est que... Je m’en fous! Draco pourrait crever, Marilyn pourrait crever, je pourrais crever... Ce n’est pas grave.

Je crois que ça a commencé quand Narcissa s’est suicidée, juste après la mort de Sirius. Vous pensez, déjà que c’était dur, avec le retour du Lord Noir, ces deux coups consécutifs, ça m’a achevé...

Mes deux âmes soeurs. Mortes. Enterrées. Adieu et bon vent!

Je n’ai pas pleuré. J’ai laissé la peine se répandre, m’anesthésier . J’ai laissé le mur de passion se fendiller et...

Je ne sais plus rêver. Je ne sais plus danser. Je ne sais plus haïr. Me voilà saoul, mais pas d’ivresse, de gris.

Pourtant, il me reste la force de constater les dégats. Mon visage qui se ride et mon corps qui devient plus léger qu’un souffle de vent... Ma voix dénuée de mépris... A quoi bon mépriser? Me voilà homme gris, soldat de la grande armée... Esclave enchaîné.

Et je me bats, toujours, mais sans plus savoir pour qui, pour quoi, sans plus savoir... Me lever, donner mes cours, effectuer les missions que Dumbledore m’attribue et puis dormir, un peu, d’un sommeil sans rêve... Manger, par habitude, parler à Draco parce que c’est le fils de Narcissa, rendre visite à Marilyn les week-ends parce que c’est ma fille à moi...

Même moi, le tourbillon de la vie a fini par m’emporter.. Vous savez... Le petit garçon bizarre qui voulait devenir danseur étoile et qui ne parlait que de livres... Celui qui disait que la mort, c’est blanc, et que la vie c’est noir... Vous savez...

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«-Tu es un drôle d'animal, Forster Tuncurry. Fou le soir, malade le matin, normal le midi. Et l'après-midi?
-Tout à la fois. Ou autre chose... Qui sait?»
L'escalier C, Elvire Murail.

je te préviens tout de suite, je suis en pleur....

J'aime tes mots, tes tournures de phrase...

Je vais te dire, je trouve que c'est le plus beau texte que j'ai lu de toi, parce qu'il décrit, tellement de sentiments profonds, que je n'ai jamais su exprimer...je n'ai jamais su trouver des mots pour les dire.

à chaque phrase, chaque mot, j'avais des frissons qui me parcouraient, partout. A chaque phrase, je me disais: oui, c'est ça, je comprends mieux maintenant. Sans savoir expliquer. Je ne sais pas expliquer, vraiment pas, mais, quand je lisais ce texte, j'avais l'impression que tu me révellais des vérités enfui en moi....

Merci, ma titef, pour ce splendide texte.

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La barbe fait l'homme

Proverbe taoïste: Si demain, après ta victoire de cette nuit, te contemplant nu dans ton miroir, tu te découvrais une seconde paire de testicules, que ton coeur ne se gonfle pas d'orgueil, ô mon fils, c'est tout simplement que tu es en train de te faire enculer

Je crois que Mailine a bien résumé ce qu'on peut éprouver à la lecture de cette fic vraiment superbe, mélancolique à souhait, le ton employé est très touchant, on se sent plonger malgré soi dans cet univers de gris, y'a pas d'autres mots. Bravo

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J'ai beaucoup aimé même si au début j'ai été assez surprise.

C'est le Severus tel que je l'imagine, tout ce qu'il dit st très poignant.

Comme je te l'ai dit, c'est la denière phrase qui m'a plus surprise! Cette référence au danseur étoile. Mais ça rajoute une dimension au personnage à laquelle je n'avais pas pensé. Tu voudrais pas nous donner la joie de connaître la référence, cette fic que tu n'as pas publiée? (je sais je te prend en traîte pour t'obliger à nous publier cette fic!).

Bravo, bravo et encore bravo!

Poutoux.

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Membre de la Confrérie des Chieuses.

J'ai lu ce texte cinq secondes apres que tu l'ai publie masi n'ai pas eu le temp de reviewer. Malheureusement depuis les vapeurs les bourrasques de mots se sont evaporees dans le cours de ma journee... Mais je me souviens cnore que c'est superbe et trist eet gris. Terribelemnt vrai. Mes idees ont suivi dans le desosrdre tout du long et j'ai pense a bien des gens, en commencant par toi, qui seraient digne d'etre ce pov...
Je ne sais pas ne sais plus. Que de tristesse petite fraise des bois...
Que dire sinon ? .. Ca me fait peur...

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(I live you)

Renaud est mort, Vive Renaud !
Co-présidente et membre honoraire des Anti-Proantiliberté
Co-présidente du club du Tampax.

Oh merci! merci, merci, merci... Merci ma Nemilie chérie, parce que ça m'a touchée ce que tu dis et... Peut-être que c'est un peu moi, au fond, je ne sais pas, je l'ai écrite en étant pas très joyeuse mais... Pour une fois, j'en suis contente. J'ai touché là où je voulais. alors merci de dire que ce texte est mon mieux
Merci Gâ-L, merci, merci... (sauf qu'il me faut un camion d'aiguille, après ça... )
et merci gred, bien sur! la fic que je n'ai pas publié, le truc, c'est que je n'arrive aps à l'écrire... Le début, ça va, mais ça ssert à rien de publier un truc que je me sais incapable de finir... ^^
Et ma Pinec, évidemment... que de tristesse? Oui. C'est triste mais... Je ne sais pas. Et n'ai pas peur, ce n'est pas le but.

Merci pour ces fantastiques reviews, me voilà prête à affronter l'horrible journée qui s'annonce... (noooon! pas l'école!)

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«-Tu es un drôle d'animal, Forster Tuncurry. Fou le soir, malade le matin, normal le midi. Et l'après-midi?
-Tout à la fois. Ou autre chose... Qui sait?»
L'escalier C, Elvire Murail.