Metci Narya pour la correction, mais, je tiens à préciser qu'elle était un peu pas bien et que donc, elle a peut être laissé des fautes.
Chapitre 10 :
Je gardai les yeux clos, je ne voulais pas de cette lumière, laissez-moi sombrer, s’il vous plaît. Mes doigts parcoururent, aveugle, les tranchants aiguisés des morceaux de verre toujours répandus sur le sol. Tellement tranchant…mes yeux s’ouvrirent en une fois, laissant la lumière les pénétrer jusqu’à la rétine. Ils se fixèrent sur le plafond blanc, puis continuèrent leur course jusqu’à la fenêtre. Il faisait beau, beau et clair. Comme les matins de printemps, où la nature après s’être posée, fragile et muette sur les pétales flamboyants, pendant la nuit, reprend ses droits en une fois. Luisante comme le soleil, la rosé la faisant étinceler comme un diamant. Je me relevai titubant. Les débris de verre s’enfoncèrent un peu plus dans mes paumes déjà couvertes de douleur. Je ne voulais pas penser. Je ne voulais plus voir le visage de Remus abrité de souffrances, je ne voulais plus le voir aux abois, comme un animal traqué de la place qui lui revient de droit dans le règne animal. Les loups-garous, c’est fort non ? Alors, montre ce coté fort, de brute épaisse, que je puisse t’admirer derrière tes remparts de colère irréfléchie, derrière tes crocs mordants. Je descendis, doucement les marches de l’escalier, appréhendant le moment où la silhouette de Remus se montrerait. Mais elle ne vint pas. Pas d’ombre grise, de colère incontrôlable, pas de coups donnés. Pas de peine à purgée, pourtant, je la voulais sa souffrance, qu’il me montre que je suis un être haïssable, combien détesté, méprisable, ignoble, infâme, abjecte. Qu’il me frappe à sang ! Qu’il se déloge de son caractère bienveillant. Mais, peut-être, que je suis tellement méprisable que je ne mérite pas qu’il renonce à sa propre nature ? Sans doute. Pourtant, d’être puni, ça me soulagerait. Si tu es parti, ce ne serait pas une punition, car je ne devrais pas regarder ton visage meurtrit, mon œuvre. Comme hier soir, où j’avais fait de ta figure une peinture d’afflictions, où j’avais barré ton sourire de traits s’entremêlant en une danse de mauvaise augure. Mon regard fut bientôt attiré par une feuille de parchemin posée sur la table de la cuisine. Ton écriture semblait trembler encore. Quelques mots, ta vérité :
Sirius, ne t’en veux pas, je comprends. Je crois. C’est aussi de ma faute. Il y a des sentiments que j’ai reniés, sachant qu’ils n’étaient pas partagés.
La plume semblait marqué un arrêt, ultime respiration avant de se lancer, ultime respiration pour ne pas couler.
Je t’aime, Sirius, comme il m’est interdit. Pardonne-moi. Je m’étais empêché, ce qui s’est produit, hier. J’ai craqué, je m’en excuse. Je suis parti, quelques jours chez mes parents, pour réfléchir à tout cela. Nous nous reverrons à l’enterrement de Lucius, si tu comptes toujours t’y rendre.
Amitiés, Remus
Mais, non, ce n’est pas ta faute ! Je déteste quand tu fais cela ! Ma main accroche le morceau de papier, le froissant entre mes jointures, fort, plus fort. Remus ! Ne t’excuse pas, c’est ma faute, je l’avais compris, que tu m’aimais. Je t’aime aussi, sinon, ça ne ferait pas si mal, n’est-ce pas ? D’une certaine manière, peut être différente, mais de l’amour, c’est de l’amour, non ?
Mon regard se pose sur tes mots tracés à la hâte. Pourquoi mon coeur bat-il tellement fort que ma cage thoracique s’en arracherait presque ? Pourquoi mes yeux brûlent-il de douleur, alors que toi, tu es capable de te contenir ? Pourquoi la confiture de myrtille qu’on mangeait à deux, n’a plus le même goût, aujourd’hui…pourquoi ?
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La barbe fait l'homme
Proverbe taoïste: Si demain, après ta victoire de cette nuit, te contemplant nu dans ton miroir, tu te découvrais une seconde paire de testicules, que ton coeur ne se gonfle pas d'orgueil, ô mon fils, c'est tout simplement que tu es en train de te faire enculer
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