Je voulais juste encore dire merci à Narya pour avoir corrigé les fautes...
A l'ombre des pins
Chapitre 1:
Il avançait encore à l’ombre des pins. Cela faisait déjà longtemps que je l’observais. Je savais que chaque soir, à la même heure, il venait se promener dans ce parc sombre…à l’ombre des pins, l’ombre de son chagrin, en espérant chaque jour, se faire engloutir un peu plus.
Et moi, je restais là, à l’observer. Sa démarche leste et sinistre me fascinait, la manière dont sa cape flottait derrière lui, tout comme ses cheveux était stupéfiante…Mais je ne pouvais voir ses yeux, je ne pouvais voir s’il me repérait où si ses pupilles noires marchaient le long de ce chemin bordé de pierre.
Je me sentais parfois, un peu comme un voleur. Voleur de si belles images, que celle de son ombre se reflétant contre les arbres de ce parc. Voleur sans gêne peut être, mais voleur acharné, car jamais une nuit, je n’avais planté mon regard ailleurs que sur ce fascinant personnage.
Je laissai mon regard le balayer une dernière fois, car déjà, il se rendait à la sortie du parc, me laissant seul avec mes pensées, le regard triste, de ne plus pouvoir l’observer.
Et ainsi passa plusieurs nuits. Le jour, j’étais triste, rien ne m’intéressait alors que la nuit, je ne pouvais dégager mon regard de cet homme habillé tout de noir, mon ennemi de toujours. J’en étais tellement fasciné que je ne dormais plus, utilisant mes heures de veilles à penser à lui. Il allait finir par me rendre dingue. Dingue…je me répétai ce mot plusieurs fois…jusqu’à me demander : est-ce ça l’amour ? Ce sentiment si douloureux que je ressens dans mon estomac quand il n’est pas là ? Soudain, interrompant mes pensées, un « toc toc » très doux retentit à la porte. Je ne répondis pas…qu’elle importance après tout ? Jusqu’à ce qu’une voix peinée retentisse : - Sirius ? C’est moi Remus Je ne répondis toujours pas, la seule voix que je voulais entendre c’était celle de l’homme, dans ce parc, celle de mon bel ennemi, celle de cet homme qui se croyait seul - Sirius, ouvre, sil te plaît. Je m’approchai un peu de la porte, pensant pendant un court moment lui ouvrir quand même, mais finalement, je m’affalai contre le bois dur de la porte. Remus dut sans doute m’entendre bouger car il se remit à m parler : - Sirius, je….j’ai besoin de te parler… Mais déjà, mon esprit était ailleurs, guettant l’heure où le soir tomberait, le moment où je reverrai la cape de l’homme que j’aimais, frôler à nouveau le sol, à l’ombre des pins. - Tu es étrange Sirius, tu ne dis plus rien, tu es toujours ailleurs, et puis, tu portes une odeur que je ne t’avais jamais senti porter, tu as rencontré un homme, c’est ça ? Ce n’était pas un homme que j’avais rencontré, c’était le diable en personne, comment un simple homme pourrait à lui seul constituer ma seule pensée ? Non, ce ne pouvait être un homme, ce n’était ni un ange d’ailleurs, c’était un diable, si beau, si noir, qu’après tout, peu m’importait ce qu’il était, il me fascinait, c’était devenu ma seule raison d’être, alors peu m’importait ce qu’il était. - Je peux comprendre, Sirius, si tu veux déménager pour vivre avec lui, tu n’es plus obligé de vivre avec moi, je saurais me débrouiller. Je ne répondis toujours pas. Un grand silence s’installa alors, ne laissant pas de place au reste. Même la pluie qui se fracassait contre la fenêtre semblait silencieuse. Je laissai vagabonder mon regard vers les goûtes tremblantes qui s’écoulaient doucement le long des vitres glacées. J’entendis un bruit venir derrière la porte : Remus s’en allait. Je ne pensais même plus à être désolé de lui causer de la peine, il était vingt heures. C’était l’heure de rejoindre le parc.
_________________
La barbe fait l'homme
Proverbe taoïste: Si demain, après ta victoire de cette nuit, te contemplant nu dans ton miroir, tu te découvrais une seconde paire de testicules, que ton coeur ne se gonfle pas d'orgueil, ô mon fils, c'est tout simplement que tu es en train de te faire enculer
|