C'est avec beaucoup de larmes que je vous annonce le dernier chapitre de cette fic. Je m'excuse encore mais je n'ai plus le temps ni même l'envie de continuer. En tout cas, aussi régulièrement. Avant de me lasser, je fais une "vraie" fin.
Normalement, je devrai écrire la suite (je ne promet rien) mais elle n'arrivera pas tout de suite, n'ayant rien écrit. je veux avoir de l'avance pour ne pas vous laisser dans l'attente à chaque fois.
J'espère que vous aimerez cette fin. Sachez que ça me fait tout drôle de finir cette fic.
Pour pas qu'on me fasse une crise, je préviens qu'il n'y a pas de lemon, désolée mais je suis définitivement nulle et je ne voulais pas tout gâcher!
Bonne lecture!
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Vingt-deuxième chapitre:
Il regardait fasciné la poitrine de son petit-ami se soulever au rythme de sa respiration. Hypnotisé, il approcha sa main du torse convoité et caressa lentement la peau. Elle était douce. Il eut envie de la goûter mais il eut peur de réveiller son compagnon.
Ses yeux se posèrent sur le visage de son ami. Il pouvait deviner de légèrs cernes sous ses yeux. Il sourit, rougissant. Il était ravi de savoir que ce n’était pas une nouvelle nuit de ses transformations qui en était la cause. Son sourire s’élargit béatement. Il sentit une bouffée d’amour monter dans sa poitrine. À nouveau, il aurait voulu embrasser celui qui était devenu son amant. Il caressa doucement une de ses joues brunies par une barbe naissante. Un petit soupir s’échappa des lèvres entrouvertes de l’animagus. Il le dévora du regard. Il aurait voulu que cet été ne finisse jamais, qu’ils puissent tous les deux être tout le temps ensemble. Mais il savait que d’ici une semaine les beaux jours s’achèveraient avec l’entrée de Sirius à l’école d’Auror. Lui devrait trouver un endroit où vivre. Il ne pouvait pas imposer à nouveau sa présence à ses parents. Depuis qu’il était à Poudlard, ils avaient juste eu à s’occuper de lui (et surtout de sa lycanthropie) durant les vacances d’été. Même s’il savait que ses parents aimeraient l’avoir à la maison, il ne voulait pas qu’ils aient à passer encore par ce qu’ils avaient enduré dans son enfance. Mais il serait difficile pour lui de trouver un logement. Ses parents ne pourraient pas lui prêter de l’argent. Il devait alors dénicher un boulot. Il soupira longuement. Peu de gens accepterait de donner du travail à un loup-garou…
Son ami bougea un peu à ses côtés. Il reporta son attention sur lui. Il admira la frange qui retombait en mèches folles sur son front, lui cachant ses yeux. Il aimerait pouvoir vivre avec lui. Il savait que Sirius avait trouvé un appartement dans le Londres moldu. Il lui en avait parlé, sans pourtant s’y attarder. Remus n’avait pas osé lui demander s’il voulait un colocataire… Il ne voulait pas s’imposer. Même s’ils étaient ensemble et même si Padfoot l’aimait, il n’était pas sûr qu’il voulait l’avoir tout le temps à ses côtés. Peut-être qu’il n’était pas prêt à s’engager. Après tout, ce serait rendre très officielle leur relation. Il essaya de chasser l’amertume qui envahit son cœur. Il n’avait pas à en vouloir à son petit-ami. Il était déjà heureux d’être aimé par lui…
Des rires dans le couloir le tirèrent de ses pensées. Il leva la tête vers la porte et distingua la voix d’Emy qui demandait à sa cousine d’arrêter. Il entendit alors les bruits d’une course-poursuite. Il sourit. Nicole devait encore taquiner sa parente. Il avait vu la relation des deux jeunes filles évoluer. Si elles étaient déjà proches, leur voyage les avait encore plus rapprochées. Elles avaient passé beaucoup de temps à discuter, elles dormaient ensemble et, à la fin, on ne pouvait plus les décoller l’une de l’autre. Il était content pour elles.
Sirius se mit sur le flanc, il fronça les sourcils puis peu à peu ouvrit doucement les paupières. Remus le regarda se réveiller. Quand leurs yeux se rencontrèrent, le brun sourit.
« - B’jour. » Dit-il d’une voix encore ensommeillée.
« - Bonjour Siry. » Murmura le loup-garou.
L’autre jeune homme se rapprocha de son amant et le força à se recoucher sur le dos. Là, il se colla sur le torse du lycanthrope et posa sa tête au creux de son cou, encerclant sa taille d’un de ses bras. Il expira longuement et s’endormit tout de suite. Remus rit doucement en voyant son petit-ami se servir de lui comme d’un vulgaire oreiller. Il cala un de ses bras sous sa tête et caressa doucement de son autre main le dos de Sirius.
Des souvenirs emplirent son esprit. Il se remémora son départ de Poudlard. La douleur de laisser derrière lui cet endroit qui l’avait accueilli à bras ouverts. Il s’y était senti chez lui, durant ces sept années. Il était rongé par la crainte, car il savait qu’il avait été protégé dans le collège et qu’il allait maintenant se retrouver livré à lui-même. Avant de partir, il avait tenu à remercier le Professeur Dumbledore, ainsi que toute l’équipe pédagogique (comme le lui avaient conseillé ses parents). Le sorcier lui avait dit qu’il avait eu beaucoup de plaisir à l’avoir dans le collège et qu’il avait été heureux de faire tout son possible pour lui assurer la meilleure des éducations. Il lui avait souhaité beaucoup de courage, lui assurant que s’il avait besoin de quelque chose, il trouverait toujours appui et réconfort à Poudlard. Le directeur avait alors demandé à Sirius de bien s’occuper du lycanthrope. Ce dernier avait alors énormément rougi en se rendant compte que le vieux sorcier devait être au courant de leur relation. Le jeune Black, bien que lui aussi empourpré, avait assuré au Professeur qu’il serait toujours au côté de Remus. James avait beaucoup ri en imitant à une Nicole goguenarde le ton exagérément solennel de Paddy. Remus était aussi allé voir le Professeur McGonagall, qui avait été un chef de maison plus que compréhensif. Elle avait semblé très émue par son départ, il eut même peur qu’elle ne se mette à pleurer. Elle fut beaucoup moins touchée par le départ des trois autres Maraudeurs, paraissant même soulagée de pouvoir enfin se débarrasser des dangers publics que représentaient pour elle Prongs et Padfoot. Remus eut à nouveau un rire léger en se souvenant des remarques blessés des deux animagi.
Le trajet du retour dans le Poudlard Express n’avait jamais été aussi calme, aussi silencieux. Peter avait disparu pour retrouver sa petite-amie. Remus avait pu alors s’installer dans les bras de son copain. Même Emy était triste, bien qu’en septembre elle retournait au collège. Elle y serait seule, sans la protection et l’amitié des autres Gryffondors et de sa cousine. Nicole avait d’ailleurs posé sa tête sur les genoux de la brune et se laissait cajoler. Pour détendre l’atmosphère, James leur parla des vacances. Lily et lui ne se joignaient pas au quatre autres, ils étaient décidés à profiter des quelques moments privilégiés seuls ensemble, entre deux séjours dans leurs familles respectives. Les parents de Wormtail n’avaient pas autorisé le jeune homme à faire le voyage. Il devait commencer dès le lendemain à travailler dans la boutique de son père, au Chemin de Traverse. Remus était allé passer quelques jours chez ses parents avant d’aller retrouver son copain et les cousines qui étaient chez la grand-mère des filles.
C’était de là qu’ils étaient partis et avaient commencé leur visite du continent. Ils avaient débuté par l’Europe de l’Ouest et du Sud : le Portugal et sa chaleur étouffante, l’Espagne et ses plages chargées de touristes puis l’Italie, en particulier l’île de la Sardaigne.
Là, ils avaient été hébergé chez un sorcier, ami de la grand-mère des filles. Ils avaient pu retrouver le confort d’une maison avec sa salle de bain et ses lits, n’ayant dormi que sous tentes jusqu’ici. Marco Alfano était fournisseur de la Maîtresse de Potions. Il connaissait déjà les jeunes filles et était plus que heureux de les héberger pour quelques jours dans son village de pêcheurs sorcier. Ayant remarqué qu’ils étaient deux filles pour deux garçons, il leur avait demandé s’ils étaient en couple. Pour une raison qui avait totalement échappé au loup-garou, Sirius avait alors affirmé qu’il sortait avec Nicole. Cette dernière, au lieu de lui rire au nez, avait confirmé ce fait avec un sourire complice. Marco s’était dit charmé de voir un couple aussi bien coordonné et leur avait déclaré qu’il ne voyait aucun problème à ce qu’ils dorment ensemble… Ce que Sirius et Nicole avaient accepté avec joie, pour le plus grand étonnement du châtain. Emy, de sa douce voix, avait donc continué en disant qu’elle et Remus sortaient aussi ensemble, ce qui ravi encore plus leur hôte. Il trouvait ça très amusant deux couples voyageant conjointement. Padfoot était très fier de sa petite blague jusqu’au coucher, quand il se rendit compte que lui et Moony ne dormiraient pas dans la même chambre. Il avait essayé de négocier avec son copain un échange discret et stratégique de plumard mais le loup-garou avait fermement refusé, un brin vexé de l’attitude antérieur de l’animagus. Il avait pu ainsi discuter avec Emy.
Ils n’avaient pas vraiment pu se retrouver tous les deux, comme ils le faisaient à Poudlard, depuis plusieurs longues semaines. Il avait pourtant remarqué que même si son amie paraissait heureuse et enjouée, il y avait depuis peu une nouvelle lueur de tristesse dans ses yeux. A force d’harcèlement, Emy s’était alors confiée. Elle avait sorti de son sac un petit tas de lettres ficelées. Quand il le prit, il put voir qu’elles étaient toutes adressées à Severus Snape et, par l’écriture dansante, qu’elle venait de sa meilleure amie. Elle lui expliqua qu’elle les avait reçues deux jours plus tôt. Quand elle avait vu le hibou lui apporter du courrier, son cœur avait bondi. Elle ne pensait pas recevoir une réponse du jeune homme. Mais en apercevant le petit paquet bien attaché et les lettres non décachetées, elle avait perdu le reste d’espoir qui n’avait pas été détruit au lendemain du bal. Elle s’était sentie trahie et malheureuse. Remus se souvint qu’elle avait beaucoup pleuré. Il avait remercié secrètement Sirius. Grâce à cette idée, stupide au premier abord, il avait pu aider son amie. Elle avait besoin de se confier et Nicole ne l’aurait pas comprise, trop occupée qu’elle était à haïr l’ancien Serpentard. Il avait pu calmer la tristesse de la jeune fille et s’était préoccupé d’elle durant le reste du voyage. Il savait que maintenant elle allait beaucoup mieux.
Après l’Italie, Sirius ne s’était plus éloigné de lui, ne lui permettant de dormir qu’en sa compagnie. Ils savaient continué en France où ils avaient découvert pendant de longs jours tous les trésors de la capitale. Ils s’étaient dirigé vers l’Allemagne, où les garçons avaient passé la Pleine Lune, dans un ancien bunker. Les filles étaient restées dans une auberge de jeunesse à la demande de Remus. Emy avait été inquiète durant les quelques jours où ils furent absents mais Nicole réussit à lui changer les idées. Bizarrement, ce fut après sa première nuit de transformation que la relation de Padfoot et Moony évolua. Remus encore chamboulé par sa transformation chercha du réconfort dans les caresses de son petit-ami. Elles devinrent rapidement très sensuelles et ils firent l’amour pour la première fois, tendrement et maladroitement. L’ancien Préfet rougit en repensant à cette première expérience, qui loin d’être désagréable, ne fut pas la plus réussie… Chaque nuit lui apportait plus de plaisir… Sa rougeur s’accentua et il dissimula un petit gloussement de gêne.
Ils avaient poursuivi leur visite en Hollande, puis étaient revenus par la Belgique, où ils avaient rencontré de jeunes sorciers belges, dans un parc de campisme, avec lesquels ils sympathisèrent rapidement. Une des filles, la plus jeune du groupe, leur posa, à lui et son copain, beaucoup de questions sur leur relation, paraissant fascinée mais aucunement gênée, ce qui amusa grandement Nicole et Emy. D’ailleurs, elle s’entendit bien avec les deux Anglaises, qui la prirent sous leurs ailes. Ils la quittèrent avec la promesse de continuer à rester en contact et à l’inviter à Londres, où ils retournaient.
Ils se trouvaient donc à leur lieu de départ, chez la grand-mère des filles. Agatha March les avait à nouveau accueilli avec joie. Elle était pleine de vie et toujours en train de houspiller son pauvre commis, Willy, qui ne travaillait pas assez vite à son goût. Remus avait tenu à lui révéler sa lycanthropie. Il apprit alors qu’Emy le lui avait déjà dit. Elle en profita pour le remercier pour tout ce qu’il avait fait pour elle, pour avoir su la rendre heureuse. Elle s’empressa d’ajouter que Nicole avait vendu la mèche pour leur homosexualité, trop contente de lui apprendre qu’elle n’était pas la seule homosexuelle à Poudlard. Ils découvrirent très vite qu’Agatha (comme elle leur avait ordonné de l’appeler) n’entretenait aucun préjugé sur les gens et qu’elle acceptait les personnes comme elles étaient. C’était une grande amie du Professeur Dumbledore, avec qui elle était très souvent en contact.
Deux jours plus tard, leurs chemins se sépareraient : Nicole, excitée, préparait déjà son départ pour les Etats-Unis, sous le regard tristement courageux de sa cousine. Cette dernière était allée la veille avec les garçons acheter les fournitures et les livres qu’il lui faudrait pour sa dernière année à Poudlard et pour les cours de Potions Avancés qu’elle aurait aussi. Sirius en avait profité pour acheter lui aussi du matériel pour sa formation d’Auror. Et Remus avait posé sa candidature à l’Agence d’Emploi Sorcier, tout en commençant à jeter un coup d’œil aux annonces immobilières. Il avait demandé de l’aide à Paddy qui n’avait pas semblé avoir très envie de lui donner un coup de main.
Le soir même, James et Lily devaient venir dîner. Ils avaient invité aussi Peter, qui leur avait annoncé qu’il était enfin parti quelques jours avec Sally-Ann et ses parents en vacances. Il avait hâte de retrouver leurs amis, même s’il était un peu triste de ne pas voir Wormtail. Il avait l’impression que leur ami s’était un peu détaché du groupe cette dernière année. Il était vrai qu’ils lui cachaient un secret assez lourd, ce qui lui pesait énormément.
Un petit baiser fut déposé à la base de son cou, une main chaude taquina ses côtes. Sirius s’était à nouveau éveillé et il semblait plus que jamais alerte. Remus étouffa un gémissement quand son amant suçota le lobe de son oreille, tout en parcourant son ventre de ses doigts. Il oublia bien vite le dîner, Wormtail et les filles qui devaient être au rez-de-chaussée et se concentra sur le plaisir qui montait doucement dans ses reins…
« Je t’aime » Se susurrèrent-ils en même temps.
Le dîner avait été très copieux et l’atmosphère absolument détendue. Les trois couples étaient plus que ravis de se retrouver et ils se racontèrent en détails leurs vacances respectives. Lily se fit une joie de narrer par le menu détail toutes les bourdes de James avait faites quand il se trouvait en vacances avec la famille de la jeune fille. Sirius était plié de rire, sous le regard assassin de son meilleur ami, qui le promit mille souffrances s’il n’arrêtait pas de se moquer de lui, ce qui redoubla le fou rire du brun. Agatha apprécia beaucoup le jeune couple que formait Lily et James et discuta longuement avec la rousse, car elle avait toujours été fascinée par le monde moldu. Elle s’était couchée tôt, laissant les jeunes entre eux. Après avoir débarrassé la table et lavé la vaisselle, ils avaient continué la soirée dans le salon.
Remus était plus que heureux, tous ses tracas pour le moment oubliés. Il était dans les bras de son amant et écoutait avec plaisir Lily et James leur parler de leurs projets d’avenir. Lily était si heureuse d’emménager avec son petit-ami. Dès que le sujet avait été abordé pour le couple, Moony avait senti Sirius se crisper. Il semblait tendu. Le châtain jeta un coup d’œil interrogateur à son ami et il le vit bouger une jambe nerveusement. Quand il lui demanda ce qu’il se passait, Paddy fut des plus mystérieux, l’invitant à aller faire une promenade dans le jardin de la maison. Ils laissèrent leurs amis en plein dans une conversation sur les Etats-Unis.
Ils marchèrent d’abord en silence. Remus sourit, il avait l’impression de se retrouver dans le Parc de Poudlard et qu’à tout moment, ils tomberaient sur le lac, et sur le poulpe qui y vivait. Il y avait une vieille balançoire usée, qui avait servie de terrain de jeux aux cousines. Remus s’y assit, Sirius resta debout, essayant de trouver un moyen de commencer la conversation.
Le loup-garou le fixa, curieux. Il voyait rarement son amant nerveux. Il agissait seulement ainsi quand il voulait discuter sérieusement de leur couple.
« Siry, que se passe-t-il ? » Demanda-t-il quand il se rendit compte que son ami ne se déciderait jamais.
Ce dernier se retourna. Il le fixa longuement et finalement, sourit comme s’il était le plus heureux des hommes. Cette image égaya le châtain. Il aimait quand les gestes de Sirius manifestaient son amour pour lui.
« Moony, mon Moony… Je cherche à te demander ça depuis des jours, des semaines même mais… mais j’ai peur de sembler ridicule ou que tu n’acceptes pas et que… et que… et que j’en souffre, alors… je ne dis rien, je me tais… »
L’autre homme était perdu. Il ne comprenait rien.
« Il a fallu que James vienne et qu’il commence à parler de son emménagement avec Lily pour que je me décide ! Je sais qu’il ne fait ça que pour me narguer, ça fait des semaines que je le saoule avec ça… Il m’a même dit que si je ne t’en parlais pas, il le ferait lui-même ! »
Décidément, son ami était très mystérieux ce soir. Qu’avait-il demandé à Prongs ? Son pessimisme se manifesta et il dut chasser la petite voix qui lui répétait que ça ne pouvait être qu’une mauvais nouvelle.
Il observa alors le jeune Black s’approcher de lui, immobiliser la balançoire qu’il bougeait lentement et se mettre à genoux. Il sortit un petit écrin d’une poche de sa veste. Remus, la bouche grande ouverte, observait tous les gestes de son amant, sans comprendre.
« Il n’est quand même pas assez fou pour me demander en mariage ? » pensa-t-il interloqué.
L’animagus lui tendit l’écrin et lui demanda de l’ouvrir. Le lycan le prit, et d’une main tremblante s’éxécuta. Il fut encore plus perdu quand il vit une clé à l’intérieur. Il leva les yeux vers son ami et l’interrogea silencieusement. Ce dernier semblait plus que neveux.
« Je… euh… Comme tu sais, j’ai trouvé un appartement… Il est assez vaste et j’ai… Enfin, j’ai pensé que ce serait sympa que-que, … enfin, si tu veux, je ne t’oblige à rien, je comprendrais-que-tu-ne-veuilles-pas-après-tout-tu-as-déjà-dû-me-supporter-sept-ans-dans-le-même-dortoir-alors-je-comprends-bien-que-tu-puisses-ne-plus-vouloir-vivre-avec-un-gars-qui-a-un-problème-de-rangement-et-qui-quatte-la-salle-de-bain-et-l-eau-chaude-ne-t-en-fais-pas-si-tu-refuses-je…. »
Sirius parlait tellement vite et bafouillait tant que Remus eut du mal à comprendre mais petit à petit l’information se fraya un chemin dans son cerveau. Il leva une main, ce qui pour effet de stopper son ami dans son petit speech. Il sourit.
« Avant que je puisse refuser quoi que ce soit, il faudrait que tu me poses la question, tu ne crois pas ? »
Sirius hocha la tête, mortifié. Sa voix était hachée et craintive.
« Remus, veux-tu habiter avec moi ? »
Il ferma les yeux, attendant la sentence. Le châtain fixa son amant. Il reprit doucement :
« Tu es sûr que c’est ce que tu veux ? Tu sais, ce ne sera pas drôle tous les jours de vivre avec un loup-garou. »
Le brun ouvrit alors les yeux et secoua la tête.
« Je veux passer le reste de ma vie avec toi. Ta lycanthropie je m’en fous ! Tu sais très bien que pour moi, ça n’a jamais compté ! Quand nous avons quitté Poudlard, je me suis rendu compte que nous ne partagerions plus la même chambre, que nous vivrions dans des endroits différents. Et rien que l’idée m’a fait affreusement souffrir. J’ai tout de suite cherché un appartement qui pouvait nous convenir à tous les deux. Tu vas voir, tu vas adorer l’endroit : c’est petit mais c’est confortable, on aura une chambre rien que pour nous et même un petit salon. Il y a aussi une terrasse de laquelle on pourra contempler les étoiles, il faudra juste s’imaginer que nous sommes au bord du lac et non pas à Londres. »
Sirius souriait largement. Remus avait les larmes aux yeux, tant il était heureux. Ce qu’il redoutait n’était pas : Padfoot voulait s’engager, il voulait de lui dans sa vie et il voulait le lui prouver.
« Alors qu’en penses-tu ? »
Il était encore anxieux, même si l’allusion à un projet de vie commune lui avait rendu un peu de confiance.
Pour toute réponse, Moony se pencha et embrassa amoureusement son amant.
« Ca veut dire oui ? »
Le châtain hocha la tête, incapable de parler. Sirius le fit se lever et le prenant dans ses bras, tourbillonna autour de la balançoire. Il le reposa et l’embrassa à nouveau. Puis il se sépara de lui, et lui chuchota.
« Et si on annonçait la bonne nouvelle aux autres ? Je suis sûr que ça fera plaisir à Emy de savoir qu’on attendra les vacances de Noël pour qu’on puisse fêter avec elle notre pendaison de crémaillère. Après tout, c’est grâce à elle que nous sommes heureux, maintenant. »
Remus acquiesça. Il embrassa son ami puis le prit par la main et courut vers la maison. Il se sentait léger, débarrassé du poids de tous ses problèmes. Il avait à ses côtés le plus merveilleux des hommes qui l’aimait et qui le lui démontrait, et il avait des amis fidèles. Il pouvait affronter tout ce que le futur lui réservait : la difficulté de trouver un emploi et l’intolérance des gens. Car grâce à Sirius, il pourrait tout surmonter, il lui suffisait qu’il reste avec lui et tout irait pour le mieux. Il sourit en entrant dans le salon et en contemplant les visages heureux devant, Siry à ses côtés : l’avenir s’annonçait des plus radieux.
Fin
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Merci encore à ma Titef, une super correctrice à qui mes fautes chroniques lui ont donné du travail! ^^
Je t'adore ma fraise!
Les gentes, avez-vous remarqué que Titefraise a rencontré Remus, Sirius, Emy et Nicole? Si vous n'avez pas vu, remonter un peu et relisez bien! ^_________^
Merci à tout le monde pour m'avoir lue et laissée des reviews! Vous êtes trop géniaux!
Poutoux.
Gred *qui pleure parce qu'elle ne supporte pas de mettre une "fin" à ces fics, surtout à celles-ci*
*chope Remy et Siry et leur fait des calins*
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Merci! Merci! Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai hésité avant d'écrire ce chapitre. Je t'ai déjà dit que j'avais peur de dénaturer Severus, c'est l'un des persos les plus complexes du bouquin et je veux essayer de lui être le plus fidèle, alors j'ai tjs peur d'écrire des conneries. Là j'ai essayé d'imaginer comment il avait pu entrer dans les rangs de Voldy. Même si je ne donne pas d'explication, j'imagine bien son acceptation à être Mangemort, pas par réelle conviction (même s'il doit croire à toutes ces conneries de Sang-de-Bourbe et autres stupidités) mais parce qu'il le doit. Donc merci!
Amoureux d'une fille, non mais, vraiment, Sirius ! C'est d'un banal ! 
