Pour cette suite, j'ai tenté d'éliminer les adjectifs superflus comme il me l'a été conseillé. Bonne lecture!
Lorsque Harry reprit conscience, il n’eut pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir que l’heure était déjà très avancée dans la journée. La légère brise qui devait entrer dans la pièce de par une fenêtre mal fermée vint caresser le visage encore confus du survivant. Il prit une grande inspiration, goûtant et appréciant l’air frais du coucher de soleil et ouvrit lentement les yeux.
-Alors Potter, vous daignez enfin nous faire l’honneur de votre présence.
-Professeur Rogue….que s’est-il passé? Que faites-vous ici?
-Qu’il ne suffise de dire que vous avez été victime d’un mauvais tour de l’un de vos camarades d’école qui a mal tourné Potter. D’autre part, je suis ici pour empêcher votre insupportable visage de m’as-tu vu de garder des séquelles de cet incident, quoi que cela ne pourrait que l’améliorer. Je vous ai administré un antidote, il prendra quelques heures avant de vous guérir complètement. Dormez maintenant.
-Puis-je vous poser une question auparavant professeur.
-Je sens qu’elle ne fera pas avancer la science, mais ma foi, allez-y!
-Quelle est la personne qui m’a lancé ce sort?
-Vous me surprenez Potter. Je croyais que vous vous seriez empressé d’accuser monsieur Malfoy de ce genre de coups bas.
Et c’était vrai. Dans le passé, Harry se serait empressé de soupçonner et d’accuser Draco Malfoy de ces actions. Mais il avait appris à connaître son ennemi et savait maintenant que s’il avait vraiment voulu lui jeter un sort, il se serait tout d’abord porté à sa vue, pour être bien certain que celui-qui-a-survécu n’ait aucun doute de la provenance de cette attaque. Harry ferma les yeux, lâchant un long soupir.
Severus Rogue en resta septique. Pourquoi le survivant n’avait rien répondu à cette remarque? Pourquoi ne l’avait-il pas faite lui-même?
-Répondez Potter. Pourquoi diable n’avez-vous pas accusé monsieur Malfoy? Et regardez-moi lorsque je m’adresse à vous!
-(En ouvrant les yeux et en les tournant vers son professeur) Parce que n’est pas comme cela qu’il procède lorsqu’il s’attaque à moi.
-Et depuis quand êtes vous au fait de ses « méthodes » d’attaque?
-Je vous rappelle que c’est moi sa principale cible depuis six ans. Laissez-moi maintenant. Je suis fatigué.
-Bien.
Rogue se leva d’un seul geste de la chaise sur laquelle il avait veillé Harry Potter et quitta la pièce, de sa démarche féline et silencieuse. Le survivant n’avait que la nuit pour se reposer. Non pas par le sommeil, car celui-ci lui faisait défaut depuis bien longtemps maintenant, mais dans cette ambiance sombre et silencieuse où ses larmes, son cœur et ses plus fous espoirs avaient le droit d’exister.
* * * * *
Harry avait pu assister au lever du soleil, comme à chaque jour. Et comme à chaque jour, il avait vu la lumière lever le voile étoilé qui protégeait ses rêves éveillés pendant un si court mais si essentiel moment. Madame Pomefresh était venue lui donner son congé tôt dans la matinée et l’heure du petit déjeuner n’était pas encore arrivée lorsqu’il se glissa dans le dortoir de sa maison où Ron et Neville se trouvaient encore.
Ron : HARRY!! Comment tu te sens?
Harry : Ça va! Je me sens bien je t’assure…mais j’ignore ce qui est arrivé.
Neville : Tu nous as fait une de ces peurs!
Ron : Attends. Tu veux dire que tu ne te souviens d’absolument rien!?
Harry : Non. Je ne me suis réveillé qu’hier en début de soirée à l’infirmerie avec aucun souvenir de ce qui s’était passé. C’est le professeur Rogue qui m’a dit que quelqu’un m’avait jeté un sort…mais il ne m’a pas dit qui…
Neville : C’est Blaise Zabini qui t’a jeté un sort de magie noire apparemment….il a dit que c’était un malentendu! Tu parles!
Ron : Dumbeldore était furieux! Zabini est en retenue pour le prochain mois et il sera surveillé par un sort jusqu’à la fin de l’année.
Harry : Je vois. Alors toi et Hermione m’avez amené à l’infirmerie?…
Ron : Oui c’est ça…mais Harry, il y a quelque chose que….en fait, sûrement que ça t’est égal mais c’est Malfoy qui a stoppé Blaise. Je l’aurais bien fait crois-moi! Mais…je ne savais pas ce que tu avais… s’il ne l’aurait pas fait, les résultats auraient été irréversibles.
Harry : (pensif) Alors il était derrière tout ça…
Ron : Non Harry, il est arrivé juste à temps en fait.
Neville : Il a menacé Zabini de le livrer aux détracteurs s’il recommençait.
Ron : Et avant de repartir, il t’a jeté un sort de lévitation. Moi et Hermione, on t’a amené à l’infirmerie après ça…
Harry : J’ai beaucoup de difficulté à vous croire sur le moment les gars.
Neville : Oui hé bien si toi ça te fait un choc maintenant, imagine celui qu’on a eu hier!
* * * * * *
Le groupe des trois griffondors se dirigeait vers la grande salle pour prendre le petit déjeuner lorsqu’il arriva nez à nez avec le prince des serpentards en personne et les nombreux membres de sa cour. Harry fit comme il le faisait d’habitude. Il cacha son amour pour l’ange blond au plus profond de lui-même et se prépara à recevoir coups et insultes sans broncher. Hors, lorsqu’il posa ses yeux vers Draco Malfoy, celui-ci ne lui accorda aucun regard et passa à côté du survivant pour entrer dans la grande salle, laissant la bande de serpentards complètement immobile, les yeux exorbités de surprise ou les sourcils froncés de curiosité.
Pansy : Vous n’aurez pas autant de chance la prochaine fois les nullités sur pattes.
Goyle : (en se dépêchant de suivre Draco) Ça doit être quelque chose qui n’a pas passé…..
Ron : Mais qu’est-ce qui lui prend depuis hier!!? Harry? Harry!!!
Mais Harry ne l’écoutais pas. Il était paralysé par la surprise devant la porte de la grande salle, incapable de rassembler quelque idée raisonnable qui aurait pu expliquer le comportement plus qu’étrange de-celui-qui-était-né-pour-gâcher-la-vie-de-celui-qui-a-survécu.