Titre : [sans titre] pare que j'en ai pas trouvé. Si vous avez des idées, je suis preneuse. =P
Auteur : Moi ha ha.
Type : fic
Personnage(s)/Couple(s) : Lily Evans / Narcissa Black
Rating : G
Disclaimer : Pas à moi, bla bla, pas de sous avec, bla bla, JKR pas préteuse...
Notes éventuelles : Personnages sûrement OOC, j'aime pas écrire à l'époque des maraudeurs. Écrit pour le "couple de la quinzaine" sur hp_slash_fr, prompt table troisième : 10 – Photo moldue. Fichtre.
***¤***
Alors qu’elle revient de la roseraie où Lucius lui avait donné rendez-vous, la jeune femme blonde entend un bruit. Espérant que ce prétentieux de Lucius Malfoy ne l’a pas suivie, elle se retourne, et cherche la source du bruit. Des cris étouffés, une dispute. De loin, elle reconnaît la chevelure flamboyante de Lily Evans. Elle cherche à identifier son interlocuteur… et finit par reconnaître avec stupeur Severus Snape, élève de sa maison.
Que fait-il dans ce recoin du parc avec la préfète-en-chef des Gryffindor ?
Pourquoi se disputent-ils ?
Narcissa n’est pas vraiment curieuse, mais elle aime savoir ce genre de chose, et gagner un ascendant, même petit, sur les autres. Elle tient Lucius par la promesse qu’il la fera sienne un jour, ça le rend encore plus imbu de lui-même. Après tout, elle est un des meilleurs partis de Hogwarts. Et lui aussi. Les Black et les Malfoy sont destinés à unir leurs lignées. Même si ce chien, ce traître à son sang de Sirius gambade joyeusement avec des hybrides et des sang-mêlé. À cette idée, elle frémit.
Devant elle, la dispute se termine.
Evans jette quelque chose à Snape, qui n’esquisse pas un mouvement pour le rattraper. Il reste stupéfait. Visiblement plus qu’énervée, Evans conclut sa tirade par une gifle sonore. Snape plaque sa main sur sa joue douloureuse, et regarde la rouquine s’éloigner, l’air blessé, et en colère.
Il s’en va à son tour, dans la direction opposée.
Ils en ont oublié ce que la préfète a lancé à Snape. Pas Narcissa.
Une fois que les autres sont hors de vue, elle se précipite vers le lieu de la dispute, et ramasse un bout de papier cartonné blanchâtre. Elle le retourne, et reste coite quelques instants. C’est une photo, représentant Evans et Snape. Une photo qui ne bouge pas. Une photo moldue.
Son premier réflexe est de brûler l’objet infâme et de courir se laver les mains. Un objet moldu pourrait la rendre malade.
Elle finit par se rendre à son dortoir, et glisser la photo entre deux pages d’un livre.
Pendant quelques jours, elle n’ose plus toucher au livre, et elle finit par oublier la photo.
C’est quand elle le fait tomber quelques semaines plus tard que le sourire d’Evans sur la photo l’éblouit soudainement. Elle se rappelle la dispute, et en y réfléchissant bien, de l’air blessé d’Evans.
Narcissa a pris la photo, oui. Mais pourquoi ? Avoir un ascendant. Sur qui ? Snape est craint de la plupart des Slytherin, elle comprise, elle ne va certes pas se frotter à lui. Sur Evans ? Elle n’en a pas besoin. Les Gryffindor sont faciles à manipuler, ils foncent toujours tête baissée. Quoi en faire, finalement ? La jeter ? Après tout, qui le saurait ? Quelque part, jeter cette photo la dérange. Mais elle ne peut pas la garder. Si quelqu’un la trouve, elle ne veut pas avoir à expliquer pourquoi elle possède une photo moldue, sans parler des deux protagonistes sur l’image fixe. Elle ne s’explique déjà pas pourquoi elle ne peut pas détacher ses yeux du sourire d’Evans.
Elle décide de faire fi du risque de contamination –après tout les Gryffindor fréquentent des moldus à tout va, et hormis une légère déficience intellectuelle, ils n’ont pas l’air malades- et met la photo dans la poche de son corsage.
Peut-être pourrait-elle même essayer de parler à Evans. Evans, une des meilleurs élèves de l’école, à l’heure actuelle. On se demande souvent pourquoi elle n’est pas allée à Ravenclaw. Les voies du Choixpeau sont impénétrables. D’ailleurs, Narcissa n’a pas tout à fait bien compris le dernier sujet de Sortilèges, ça lui fera une porte de sortie. Un motif pour s’abaisser à aller parler à une Gryffindor. Au cas où elle serait surprise par un élève de sa maison.
C’est à la bibliothèque –quelle surprise !- que la Slytherin trouve la Gryffindor.
Elle passe près d’elle, prend un livre sur le rayonnage le plus proche pour se donner une contenance, et fait mine de se plonger dedans.
- Evans !
La Préfète lève la tête.
- Black ? Qu’est-ce que tu me veux ?
- J’ai quelque chose qui t’appartient.
- Et bien… rends-le-moi…
- Ce n’est pas si simple. Tu le sais, pourtant.
Narcissa tourne les pages du livre, tout en essayant de paraître intéressée par son contenu. Elle ne sait même pas de quoi il traite.
- Il te faut un endroit calme et désert, c’est ça ?
- De préférence.
Lily attrape une plume, et dessine un plan rapide.
- Tu trouveras mes appartements comme ça, frappe suivant le code indiqué. Fais tomber quelque chose, et récupère le papier.
Narcissa lâche le livre, lance un regard contrit à la bibliothécaire, et se penche pour ramasser l’ouvrage, tout en récupérant le parchemin donné par Lily Evans.
- Merci.
Narcissa l’a à peine murmuré.
Elle range son livre, et sort de la bibliothèque. À une distance respectable, elle sort le bout de parchemin, et pense soudain qu’elle ne lui a pas donné d’heure. En le lisant, elle se dit que la petite Evans lui réserve encore bien des surprises…
Ce soir, 20h, attention à la ronde du concierge et des professeurs, aujourd’hui je n’ai pas de tour de garde. Toques trois coups brefs, trois coups rapides, puis deux brefs au tableau indiqué. Je viendrai t’ouvrir.
***
Narcissa est devant le tableau, le parchemin à la main. Elle se demande ce qu’elle fait là.
Elle sort la photo de son corsage, et l’éclaire de sa baguette une fois encore, pour admirer le sourire de la préfète.
Elle a compris pourquoi ça la trouble autant. Elle ne l’avait jamais vraiment vue sourire avant de voir cette photo. La jeune femme rousse a toujours plus ou moins le sourire aux lèvres, mais il n’a jamais été aussi… éblouissant. C’est le mot. Éblouissant.
Narcissa a un petit pincement au cœur. Elle se demande si en vrai, ce sourire est aussi beau. Et surtout, pourquoi Snape avait-il eu droit à un tel sourire ?
Elle frappe au tableau, et attend, rangeant le papier glacé dans le livre qu’elle a pris avec elle. Toujours au cas où.
Le tableau bouge, ainsi qu’un pan de mur. La jeune femme rousse apparaît, en tenue moldue, et lui fait signe d’entrer.
Le tableau se referme en silence, et Lily lui indique un siège.
- Tu veux quelque chose à boire ?
- Euh, non merci.
Narcissa parcourt la pièce d’un regard méfiant. Elle s’assoit, et pose le livre sur ses genoux. Elle sait qu’elle est en « territoire ennemi », mais elle se sent curieusement bien et en sécurité dans cette pièce. Apparemment Evans lui a fait suffisamment confiance pour ne pas rameuter un corps de garde, au cas où elle-même viendrait avec des amis. Après tout, ça aurait pu être une sorte de… piège.
Lily Evans se tient assise près d’elle, à présent, et Narcissa a soudain un peu peur. C’est vrai… Tout ce remue-ménage, ces secrets, juste pour une petite photo moldue… Juste parce qu’elle a pensé que la Gryffindor pourrait y tenir un tant soit peu… La jeune femme attend que la Slytherin parle, mais celle-ci est soudainement prise d’un accès de timidité. Elle triture les bords de son livre, un bout de sa robe, mais ne parle pas. Elle n’ose même pas la regarder.
- Black, je sais que tu ne veux pas passer la nuit ici. Et j’ai d’autres trucs à faire, aussi. Alors si tu me disais ce que tu as à moi, et qu’on en finisse ? Parce que franchement, je ne pense pas que tu aies quoi que ce soit qui m’appartienne.
- Si, j’ai quelque chose !
- Donc, tu parles ! Expliques-toi, s’il te plait.
- Il y a quelques semaines, je revenais d’un rendez-vous et j’ai assisté à une sorte de dispute, je crois. Entre Snape et toi.
- Et tu veux révéler à tous nos liens ?
- Non, non. Je veux dire, je n’ai aucun intérêt à y gagner, ni à savoir ça, ni à le révéler.
- Que fais-tu ici, alors ?
- J’ai ramassé quelque chose, après que vous soyez partis, et… et j’ai pensé que tu voudrais peut-être la récupérer.
- Qu’as-tu trouvé ?
Narcissa ouvre son livre, et tend la photo à la préfète.
Celle-ci s’en saisit, et la regarde, étonnée de la revoir.
- Je pensais que Snape l’aurait détruite.
- Vous n’êtes pas amis ?
- Plus maintenant. À mon grand regret.
- Désolée.
- Ne le sois pas. Pourquoi n’as-tu pas jeté cette photo ? C’est un objet moldu, d’après Snape tout objet moldu est…
- … un risque. Je sais. Mais je me suis dit que vous n’aviez pas l’air si malades, même si la plupart d’entre vous, les Gryffindor, êtes si… stupides. Je l’ai gardée, je ne sais pas pourquoi, et… je l’ai oubliée… Et quand je l’ai retrouvée, je me suis dit que tu aimerais peut-être l’avoir à nouveau, et euh… Tu connais la suite.
- C’est gentil.
Lily Evans se lève, et va ranger la photo dans un coffret, avant de se tourner à nouveau vers Narcissa.
- C’est pour a que tu m’as observée sans arrêt ces derniers temps ?
Narcissa pâlit. Elle qui pensait avoir été discrète. Elle fait une bien piètre Slytherin. Si Lucius savait ça… Il ne voudrait certainement plus d’elle. Et il faut à tout prix qu’elle soit la future madame Malfoy. Ses parents ne lui pardonneraient pas cet « échec », et Bellatrix n’en serait que trop heureuse. Lily voit bien que Narcissa est blessée, mais elle ne sait pas en quoi.
- Je dois être la seule à l’avoir remarqué, tu sais. J’ai tellement l’habitude de surveiller, à cause de ces crétins de maraudeurs…
Narcissa laisse échapper un soupir de soulagement.
- Tu peux me dire pourquoi, alors ?
- Pourquoi ? –Narcissa se tend à nouveau.
- Pourquoi tu l’as gardée si longtemps ?
- Je ne sais pas vraiment, je te l’ai déjà dit. Je l’ai ramassée, le l’ai cachée puis oubliée dans un livre, et je l’ai retrouvée ce matin.
- Mais pourquoi tu ne l’as pas simplement jetée ?
- Je… Je ne voulais pas que tu perdes ce sourire.
- C’est gentil.
Narcissa se sent rougir. Non, elle ne doit pas. Ne pas afficher d’émotions, jamais. Rester neutre, impassible. Mais cette Evans la fait réagir plus que de raison. Même Lucius ne la fait pas réagir ainsi, et pourtant, il essaie…
Lily écarte une mèche de cheveux du visage de Narcissa, celle-ci sursaute et a un mouvement de recul.
Chez les Slytherin, il n’y a pas de familiarités de ce genre. Les Slytherin ne sont pas proches. L’amitié n’existe pas vraiment. Il n’y a que des relations utiles, profitables.
Narcissa peut comprendre que Snape ait eu une amie dans une autre maison. Mais pourquoi Evans ?
- Je le connais depuis longtemps, tu sais.
- Qui ?
- Snape. Nous avons grandi dans le même quartier, en fait.
- Pourquoi me dis-tu ça ?
- Tu te le demandais, non ? Et tu ne m’aurais pas posé la question.
Trop intelligente pour son propre bien, et certainement beaucoup trop pour les Gryffindor.
- Pourquoi es-tu à Gryffindor ?
- Le Choixpeau m’y a envoyée.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas vraiment. Je pense souvent que j’aurais dû être à Ravenclaw, je ne pense pas être si courageuse. Patiente et studieuse, oui. Mais forte et courageuse, je ne sais pas. Tu sais pourquoi tu es à Slytherin, toi ?
- Mes parents n’auraient pas apprécié que je sois ailleurs. Tu sais ce que ses parents ont fait à mon cousin Sirius, non ? Je suis une fille, j’ai encore moins de droits qu’un garçon, si le Choixpeau m’avait mise ailleurs, je ne sais pas si… Désolée, je ne voulais pas m’épancher.
- Mais tu n’as rien dit.
- Evans, tu es bien née de moldus, non ?
- Oui. Ce que vous appelez une Sang-de-bourbe. Pourquoi ? Quelle importance ?
- Tu ne connais pas le sort des filles de familles de Sangs Purs. Tu as de la chance.
- Le sort ?
- Ne pas avoir de choix. La plupart de tes relations sociales sont étables par tes parents dès ton enfance. On te dit qui fréquenter, et qui ne pas fréquenter. Avec qui sortir, ou pas. Avec qui parler. Avec qui rire. Avec qui tu dois te marier. Comment tu dois te comporter. Quoi penser. Toute ta vie est contrôlée par ton père, et accessoirement ta mère. Quand tu es mariée, c’est ton mari qui obtient le contrôle. Tu comprends ?
- Je pense, oui. C’est triste, je trouve. Mais tu dois bien pouvoir faire des choix, parfois.
- J’ai choisi de te rendre cette photo. Les moldus sont bizarres. Des photos qui ne bougent pas.
- Tu sais, certains artistes moldus font des photos si belles qu’ont dirait qu’elles vont prendre vie. Et ce sont toujours de simples photos moldues.
- C’est vrai ?
- Tu voudrais en voir d’autres ?
- Je veux bien.
Lily se lève, et va chercher un album de photographies. Elle hésite entre Walker Evans et Robert Frank, et choisit finalement le premier.
Elle retourne s’asseoir sur le divan, et invite Narcissa à l’y rejoindre. Pendant qu’elle tourne les pages devant les photos en noir et blanc, le visage de Narcissa s’illumine peu à peu. Jamais elle n’aurait pensé que les moldus puissent exprimer autant d’émotions avec des images figées. Elle guette les mouvements qu’elles auraient pu faire, mais les photos restent telles qu’elles sont. Glacées comme le papier qui les supporte, mais tellement expressives, elles donnent chaud au cœur.
Narcissa remercie Lily, et reprend un peu de distance.
- C’était gentil, Evans.
- Tu peux m’appeler Lily, tu sais.
- Je ne sais pas.
- Tu as peur de le dire devant quelqu’un d’autre, un jour, et que ça te retombe dessus ?
- Ce n’est pas parce que je suis à Slytherin que je suis lâche.
- Je sais.
- Tu as raison.
- Je peux ne jamais t’adresser la parole en dehors d’ici, si tu veux.
Narcissa regarde Lily d’un air étonné.
- Certains Gryffindor ont un cerveau, tu sais.
- Je m’en rends compte.
- Black, il..
- Si je t’appelle Lily, tu peux m’appeler Narcissa.
- Narcissa, il va être trop tard pour que tu puisses rentrer sans risque dans ton dortoir. Je suis désolée. Tu veux essayer quand même ? Tu peux dormir ici, sinon, je te trouverai bien une place. Demain matin il n’y a pas cours, tu devrais pouvoir rentrer sans problèmes si tu te lèves tôt.
- Je… Merci… Lily.
- D’accord. Je vais te chercher quelque chose pour la nuit. Essaie de te mettre un peu à l’aise, veux-tu ?
Lily partie, Narcissa soupire. En présence d’Evans, elle se tend, sans savoir pourquoi. Il y a une tension qu’elle n’identifie pas, entre elles.
Elle examine le divan, et réalise qu’il sera impossible d’y dormir, il est trop petit. Peut-être Lily compte-t-elle le métamorphoser…
Celle-ci revient avec une grande chemise de nuit qu’elle lui donne, avant de lui indiquer la salle de bains, et de lui recommander de sortir par le second accès, qui mène à la chambre.
Narcissa s’y rend, non sans un nœud inexpliqué au ventre, pendant que Lily va dans la chambre, rafraîchit les draps d’un sort et range un peu.
Quand Narcissa revient, Lily est prête à la relayer dans la salle de bains.
- Assieds-toi sur le lit ou choisis un livre, je fais vite.
- D’accord.
Narcissa fixe la bibliothèque d’un air non convaincu. Elle se dit soudain que beaucoup doivent être des livres moldus, et à cette idée, elle recule d’un pas. Même si elle ne pense pas que les moldus soient vraiment des rebuts qui ne devraient exister, elle n’est pas prête à approcher leur culture de trop près.
Lily ressort de la salle de bains, et Narcissa tourne instinctivement la tête vers le bruit. Elle en a le souffle coupé.
La jeune femme a tressé sa longue chevelure rousse pour la nuit, et a passé une chemise de nuit simple, mais légère, et un grand sourire. Narcissa se sent rougir à nouveau, sans motif valable. Son cœur bat fort, alors qu’elle est seulement avec Evans, pardon, Lily.
- Tu as choisi un livre ?
- Ce sont des livres moldus, non ?
- Oui. Beaucoup de livres policiers, mais si tu veux j’ai des contes fantastiques ou des romans fantastiques.
- À quoi ça ressemble, un roman moldu ?
- Je te répondrais bien à un roman sorcier, la magie en moins, mais ce serait faux. Ce n’est juste pas tout à fait pareil, mais la magie des mots te transporte aussi. Tu veux essayer ?
- Euh, tu as des livres moldus qui parlent de magie ?
- Oui, bien sûr.
Lily se dirige vers une étagère, et sort un livre qu’elle tend à la jeune fille.
- Le Seigneur des Anneaux ?
- C’est un peu long, mais si ça te plaît je pourrai te prêter la suite.
La jeune rouquine montre alors le lit, et baissant la tête, ajoute :
- Tu préfères dormir de quel côté ?
La respiration de Narcissa devient à nouveau laborieuse, et soudain, elle a du mal à parler.
- Euh, pas d’importance. Je n’ai pas vraiment d’habitudes, pour ça.
- D’accord. Installe-toi, je vais voir si j’ai des bougies pour pouvoir éclairer des deux côtés du lit.
Narcissa s’approche du lit, et hésite à le défaire.
Mais à quoi pense Evans ? Elle ne la connaît pas, ou si peu, et elle l’invite à dormir avec elle ?
Tous les Gryffindor sont aussi… affables et confiants ? Ou est-ce seulement elle ?
Finalement, elle se résout à obéir à la préfète, et s’installe dans les draps. Lily ne tarde pas à revenir avec un chandelier, et une chaise. Elle pose le chandelier sur la chaise, du côté non éclairé, et allume les bougies. Elle rejoint ensuite Narcissa dans le lit, après avoir attrapé son livre, et une carte qu’elle tend à Narcissa.
À son regard interrogatif, elle répond que c’est en guise de marque page, qu’elle n’a rien d’autre sous la main pour le moment.
Les deux jeunes filles s’installent pour lire en silence, et éteignent les bougies peu après.
Elles s’endorment rapidement, chacune sur ses gardes, et se détendent pendant leur sommeil.
C’est durant la nuit qu’instinctivement elles se rapprochent l’une de l’autre.
Et c’est le lendemain matin, au réveil, que gênées, elles se séparent brusquement quand des coups portés au tableau les réveillent.
Lily se lève, et enfile un peignoir rapidement, avant de se diriger vers l’entrée de ses appartements.
Elle se débarrasse rapidement de l’opportun, et retourne dans la chambre, où elle se recouche aux côtés de Narcissa.
- C’était important ?
- Une élève de Slytherin n’est pas rentrée dans son dortoir cette nuit.
Narcissa sursaute.
- Qu’est-ce que tu as dit ?
- Que je ne t’avais pas vue. Je ne savais pas quoi dire d’autre. Je n’allais décemment pas répondre que je savais très bien où tu étais, puisque tu étais actuellement dans mon lit…
Un rire nerveux s’empare d’elles.
- Merci encore.
- Tu vas devoir trouver une explication.
- Oui. Et me justifier. Lucius n’acceptera pas que je papillonne à droite et à gauche.
- C’est ton promis ?
- Il doit l’être, oui.
- Désolée.
- Je me console en me disant que j’aurais pu être promise à pire. Il est supportable, et pas laid. Je peux avoir passé la nuit sur ton divan, après un cours de rattrapage en sortilèges qui a duré trop longtemps, tu crois ?
- Je vais demander à mon divan.
- Je ne sais pas s’il va te répondre.
- Au moins il ne dira à personne où tu as vraiment dormi.
Narcissa sourit, pour la première fois, à Lily. Celle-ci lui rend alors un sourire radieux.
- Comme sur la photo.
- Pardon ?
- Tu souris comme sur la photo.
- Exactement pareil ?
- Non, c’est encore plus envoûtant en vrai.
Narcissa se tait, et baisse le regard, gênée.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- J’aimerais avoir le droit de faire des choix, tu sais.
- Et là, qu’est-ce que tu choisirais ?
- Ça.
Narcissa se penche vers Lily, et avec une légère appréhension, pose ses lèvres sur celles de la préfète.
Elle s’éloigne, la crainte inscrite sur son visage délicat, et Lily reste interloquée quelques secondes.
- Désolée, je n’aurais pas du, désolée Lily.
- Non, ne le sois pas.
Lily se penche vers Narcissa, et l’embrasse à son tour.
- Tu rentres à ton dortoir ?
- Je pense que je vais rester un peu, les sortilèges, tu comprends. Je ne suis vraiment pas très douée.
- Vraiment pas. Par contre, les charmes, tu n’as pas besoin de révisions.
- Tu es sûre ?
- Certaine.
- Embrasse-moi encore, Lily.
- Tais-toi, alors.
*fin*
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