bonzzour!!! alors après moult hésitation, je publie la suite
. dites moi si comme cybelia vous trouvez que ça colle pas...? menfin, moi je l'aime bien, ma suite!!! alea jacta est, comme qui dirait.
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J'atterris tout juste devant la tombe du professeur Dumbledore.
Voilà deux ans qu'il est mort. Des lilas le fleurissent, mauve et
blanc. C'est beau sur le marbre noir. Je me suis promis de venir
tous les 25 août, jusqu'à ma mort, sur cette tombe. Pour lui
témoigner ma gratitude. Dumbledore, c'était mon grand-père, mon
professeur, mon sauveur. Il m'a appris tant de choses ! Je me
souviens de ses yeux bleus pétillants... Je me souviens de son
dernier sourire, quand il m'a dit qu'il était fier de moi.
Un doux vent agite les branche du prunier derrière la tombe. Et j'ai
l'impression qu'il transporte la mémoire de Dumbledore. Alors
j'oublie. Le goût des lèvres de Draco, le désespoir de Ron. Un jour,
moi aussi je serais là, sous terre. ça ne me fait pas peur, pas
vraiment. J'aimerais juste être heureux, quand ça ce jour viendra.
Ne rien regretter.
Je tourne les talons, je marche doucement, les mains dans les
poches, le long des allées. C'est beau, un cimetière. Celui-là
particulièrement. Chaque tombe a son caractère propre, sa signature.
Il y en a une que j'aime particulièrement: le caveau des Black.
Sirius n'a pas pu y avoir sa place. Il n'aurait pas voulu, de toute
façon. C'est un petit bâtiment imposant et fier, blanc éclatant.
Cela fait longtemps que plus personne ne le fleurit, il commence à
se détériorer, même si on sent toujours la magnificence qu'il a pu
avoir. Pour y descendre, on doit ouvrir une veille grille rouillée
couverte de lierre. Ce caveau respire la mélancolie et l'abandon. Je
reste un moment devant, avant de me décider à partir.
Je devrais aller voir Draco. Je n'ai pas vraiment envie. Je n'ai pas
non plus envie de rentrer à la maison. Risquer de croiser Ron... Je
me demande ce que je ferais si j'étais dans sa situation. Sans doute
que je paniquerais. Depuis combien de temps il le sait ? Au fond,
peut-être que Maria va avorter... Mais en même temps, ce serait
horrible, non ? Enfin, je veux dire, c'est un être vivant qu'elle a
dans son ventre ! Un embryon d'être vivant, plutôt.
Ca ne mène nul part de penser à tout ça.
Je déambule dans les rues, au hasard, et mes pas me conduisent
devant le Chaudron Baveur. J'entre.
-Harry ! Cela faisait longtemps !
-Salut Dean.
Dean Thomas est le nouveau serveur du bar.
-Qu'est-ce que je te sers ?
-Oh... Une biéraubeurre, ce sera bien.
-Je te l'amène tout de suite !
Tout ces regards fixés sur moi... J'avais presque oublié la
sensation d'être le centre d'attention. Depuis le temps que je ne
sors plus ! Je ne sais pas pourquoi je suis venu ici.
-Potter.
Cette voix doucereuse et tant honnie.
-Professeur Snape.
J'ai presque craché son nom.
-Cette place est libre ? Dit-il en désignant le siège en face de
moi.
-Oui, mais pas pour vous !
Il ne tient pas compte de mes paroles et s'installe. Il me fixe, une
lueur amusé dans son regard glacé et calculateur. Dean arrive avec
ma commande.
-Professeur ?
Mon ancien camarade de chambre est visiblement aussi choqué que moi
de voir Snape assis en face de moi.
-Vous seriez aimable de bien vouloir me servir un whisky pur feu, Mr
Thomas.
-Tout... Tout de suite professeur.
-Qu'est-ce qui vous permet de...
-Du calme, Potter !
-Je suis très calme !
-Bien sûr, Potter.
Le même ton, exactement le même ton ironique et mordant que quand
j'était à Poudlard. Oh, comme j'ai pu le haïr ! Comme je le hais
toujours ! Lui, je ne lui pardonnerai jamais.
-Excusez-moi, professeur, mais j'aimerais boire ma biéraubeurre en
paix ! Je ne sais pas ce que vous me voulez, et d'ailleurs je m'en
fiche, mais allez-vous en !
Il se permet encore de sourire.
-J'avais oublié à quel point il était amusant de vous faire sortir
de vos gonds, Potter.
-Je suis sûr que vous avez trouvé un autre souffre-douleur parmi
tout vos élèves.
-Oh, aucun n'a votre promptitude à réagir, rassurez-vous. Mais ne
gaspillons pas notre temps si précieux en futiles bavardages. Si je
viens vous trouver, ce n'est pas par plaisir, vous vous en doutez. A
vrai dire, j'avais même espéré ne plus jamais avoir affaire à vous,
après votre remise des diplômes. Il faut croire que je suis
maudit... Bref. C'est Draco qui m'envoie.
-Draco ?! Mais comment a-t-il su que j'étais ici ?
-Peu importe. J'étais passé le voir et il m'a raconté... Il m'a
raconté... Vous voyez de quoi je veux parler.
J'ai le bonheur de le sentir mal à l'aise. Enfin, j'aurais le
bonheur si je n'étais pas moi-même atrocement gêné.
Nous sommes interrompu par Dean qui arrive avec le whisky de Snape.
Celui-ci ne prend même pas la peine de le remercier.
-Je disais donc, Potter, qu'il m'avait tout raconté. Et comme il
doit s'absenter pour affaire -- un client Japonais très important à
satisfaire -- il m'a chargé de vous dire qu'il ne pourrait pas vous
voir aujourd'hui. Il vous donne rendez-vous demain à 16 heure, il a
dit que vous seriez où.
-Pour affaire ?
-Oui, il travaille pour le ministère de la magie dans la section
"commerce et échange internationaux". Vous ne le saviez pas ?
-Non.
Un sourire moqueur passe dans les yeux de mon ex-professeur. Comme
s'il disait: "je savais bien que c'était n'importe quoi, vous deux."
-Bien, monsieur Potter, ce fut très agréable de discuter avec vous,
mais j'ai d'autres choses autrement plus importantes à faire.
-Comme allez vous acheter un shampooing efficace ?
Touché.
Il finit son whisky pur-feu d'un trait, me lance un regard chargé de
pur haine et s'en va, me laissant l'addition.