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 Sujet du message: [Finie] Une dernière nuit - Fantastic Beasts - Gellert/Albus - PG13
MessagePosté: 26 Avr 2022 21:24 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Bonsoir,

J'ai eu l'idée de cette fic dimanche soir, juste avant de m'endormir et je n'ai pas arrêté d'y penser durant la journée de lundi, donc j'ai fini par l'écrire.
J'avais vraiment envie d'écrire au moins une fois une fic entre Gellert Grindelwald et Albus Dumbledore.
:spoilers: cette fic se déroule après "Les Secrets de Dumbledore" ("Les Animaux Fantastiques 3") et je l'imagine se passer quelques mois, voire un ou deux ans après la fin du film.

J'espère que ça vous plaira, hâte de lire vos avis concernant ce OS.

Cybelia.

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Une dernière nuit

Gellert Grindelwald traversa les couloirs de sa forteresse d’un pas rapide, un mauvais pressentiment l’ayant submergé au moment même où il avait appris le retour de ses adeptes. Il leur avait confié une mission de la plus grande importance, ne pouvant pas s’en charger lui-même du fait d’autres obligations. Quand il entra dans l’antichambre où ils l’attendaient, il sut instantanément que ses craintes étaient fondées. Il ne jeta aucun regard à ceux qui espéraient des félicitations de sa part, ne pouvant quitter des yeux l’homme entravé qui se tenait devant lui, la tête baissée, vêtu d’un manteau bleu qui avait connu des jours meilleurs.
— Bande d’incapables ! Lança-t-il finalement d’un ton qui ne pouvait laisser aucun doute concernant la rage qui l’habitait.
Tous échangèrent des regards abasourdis, mais personne n’osa ouvrir la bouche. Seule Vinda eut le courage de rompre le silence de plomb qui s’était abattu sur la pièce.
— Nous avons capturé Newt Scamander, comme vous nous l’aviez ordonné.
Grindelwald sortit sa baguette tout en s’avançant vers son prisonnier. Celui-ci n’avait pas bougé, le visage toujours baissé vers le sol, partiellement dissimulé par une masse de boucles auburn indisciplinées.
— Ce n’est pas… revelio… Newt Scamander !
Le sort amorça la métamorphose immédiatement. La carrure s’étoffa tandis que les cheveux raccourcissaient et prenaient une teinte sombre ornée de fils blancs. Une barbe épaisse apparut sur les joues de l’homme qui leva enfin les yeux vers son ravisseur. Des hoquets et des exclamations de surprise retentirent tout autour d’eux alors que le visage d’Albus Dumbledore finissait de retrouver ses traits habituels.
— Dehors ! Lança Grindelwald d’un ton sans appel.
Ses disciples ne se firent pas prier, obéissant dans la seconde.
— Bonjour, Gellert, souffla l’autre homme d’une voix douce.
— Pourquoi ?
— Il était évident que tu avais tendu un piège à Newt, alors je lui ai donné une autre tache à accomplir. Et j’ai pris sa place.
— Pourquoi ? Répéta le mage noir. Tu aurais pu envoyer n’importe lequel de tes larbins. Pourquoi prendre le risque de te retrouver entre mes mains ?
Tout en parlant, Gellert s’était avancé jusqu’à se retrouver face à Albus. Leurs regards se sondaient et un léger sourire étira les lèvres du professeur. Bien malgré lui, la colère de son ancien amant fondit comme neige au soleil. Gellert posa une main sur le torse de l’autre homme.
— Tu l’as senti toi aussi, lorsque nous étions au Bhoutan. Ils battent encore à l’unisson malgré toutes ces années, malgré…
— Je ne pouvais pas prendre le risque de mettre l’un de mes amis en danger.
— Avoue plutôt que tu rêvais de te retrouver dans cette situation, à ma merci.
Le rythme cardiaque d’Albus accéléra sous sa paume.
— Tu as raison.
Gellert écarquilla les yeux, ne s’attendant pas à cette réponse honnête.
— Je ne te mentirai pas, pas après tout ce que nous avons vécu. Ce que je ressentais pour toi à l’époque… cette passion… elle s’est étiolée. Pourtant, les sentiments sont toujours là. Ma raison me dit que je devrais te haïr pour tout le malheur que tes actes ont causé, seulement mon cœur, lui… il bat encore pour toi… et il le fera jusqu’à ma mort.
Grindelwald recula d’un pas, rompant le contact comme si sa main l’avait soudainement brûlé. Un désir violent se propagea en lui alors que des images plus qu’explicites apparaissaient dans son esprit. Et il ne pouvait nier lire la même envie dans les prunelles azur fixées sur lui. Il s’approcha à nouveau, ne s’arrêtant que lorsque son visage fut à quelques centimètres de celui de l’autre homme.
— Une dernière nuit. Je te demande une dernière nuit, juste toi et moi, juste Gellert et Albus, comme autrefois. Ensuite, je te laisserai repartir et nous oublierons toute cette folie.
Son ancien amant sembla hésiter, même si son souffle s’était soudainement fait un peu plus court. Espérant que cela suffirait à le convaincre, Gellert rompit le sort qui maintenait les bras de l’autre homme entravés. Il savait que même les mains liées et sans baguette, Albus aurait pu essayer de le combattre, mais il voulait lui faire comprendre qu’il n’avait aucun envie de l’affronter à cet instant. Ce n’est qu’en voyant le professeur se frotter les avant-bras d’un geste machinal que Gellert réalisa qu’il avait même modifié sa tenue pour qu’elle soit celle de Scamander. À présent, Albus portait à nouveau son sempiternel costume de tweed gris qui comportait un nombre un peu trop important de boutons à son goût.
— Une seule nuit, souffla Dumbledore, tirant l’autre homme de ses pensées.
Gellert sourit, puis les fit transplaner dans une autre pièce où il était certain que personne ne viendrait les déranger.
— Je vois que tes goûts n’ont pas changé, s’amusa son compagnon en observant la décoration de sa chambre.
L’endroit était sobre, fonctionnel et froid, au sens littéral. Il tendit le bras en direction de la cheminée et fit apparaître un feu ronflant qui réchauffa instantanément les lieux. Cependant, il espérait bien pouvoir augmenter sa température corporelle d’ici peu d’une façon beaucoup plus agréable.
Gellert avança un peu plus vers Albus qui recula, l’air nullement effrayé. Il finit par être bloqué par l’une des colonnes de l’immense lit à baldaquin dont les rideaux bleu nuit étaient ouverts. Le dos collé au bois, il semblait attendre le geste suivant de l’autre homme. Celui-ci lui attrapa un poignet et le fit pivoter. Albus se retrouva pris en étau entre le pilier contre son torse et le corps puissant de son amant derrière lui. Gellert enfouit son visage dans le cou de son compagnon qui frissonna violemment. Quand les lèvres du mage noir dévorèrent la peau fine sous l’oreille du professeur, un gémissement échappa à ce dernier.
— Hum… je me demande ce que diraient les étudiants et les collègues de l’illustre Professeur Dumbledore s’ils l’entendaient gémir ainsi sous mes caresses.
Tout en parlant, il glissa ses mains sur les épaules de son amant pour le débarrasser de sa veste. Il s’attaqua ensuite aux très frustrants petits boutons du gilet, manquant de peu de les arracher dans sa hâte. Albus se laissait faire, la tête renversée en arrière appuyée sur son épaule tandis qu’il le déshabillait peu à peu. L’impatience de Gellert eut raison de la chemise de l’autre homme qui se déchira, dévoilant une nouvelle épaisseur de tissu.
— Au nom du ciel ! Combien de vêtements vais-je devoir détruire pour enfin te toucher ! S’exclama Gellert, agacé par ce nouveau contre-temps.
Il sentit Albus rire contre lui. Puis, sans qu’il s’y attende, l’enseignant le repoussa un peu afin de faire volte-face. Gellert se figea, mais il n’eut pas le temps de se demander si son amant avait changé d’avis que les lèvres de l’autre homme s’emparaient des siennes avec fièvre.
Enfin ! Pensa-t-il au moment où la langue d’Albus franchissait la barrière de ses dents pour retrouver la sienne.
Malgré toutes les années qui s’étaient écoulées depuis leur dernier baiser, Gellert eut l’impression que rien n’avait changé. Il retrouvait le goût si familier de celui qui avait été son premier et seul amour. Pendant de longues secondes, il lui sembla être revenu en arrière, à l’époque où il pensait que rien ni personne ne pourrait jamais les séparer.
Ils finissent par s’écarter, à bout de souffle, et leurs regards se retrouvèrent. Avec un léger sourire, Albus caressa la joue de son compagnon.
— Si tu savais à quel point tu m’as manqué !
La pointe de tristesse qui perçait dans sa voix serra le cœur de Gellert. Même s’il savait que ce qu’il faisait était juste, qu’Albus l’avait trahi en refusant de finalement s’enfuir avec lui quand ils étaient plus jeunes, il ne pouvait effacer ses sentiments. Enfin, il aurait pu. Il aurait été facile de faire disparaître toute trace de son amour de son esprit, comme il l’avait fait avec Yusuf Kama et sa sœur. Seulement il n’avait jamais pu s’y résoudre. Bien sûr, si quelqu’un lui en avait demandé la raison, il aurait dit que c’était cette déception qui avait renforcé ses convictions et que sans elle, il ne serait plus celui qu’il était aujourd’hui. Et il aurait menti. Il n’était tout simplement pas prêt à tirer un trait définitif sur celui avec qui il avait conclut un pacte de sang, celui qui lui avait tant offert et tant repris.
— Gellert… ton esprit est bien loin de moi à cet instant.
La voix douce d’Albus le ramena au moment présent.
— Pourquoi ne puis-je tout simplement t’oublier ? Souffla-t-il, un peu malgré lui.
Son compagnon soupira profondément.
— Je me suis souvent posé cette question, sans trouver de réponse réellement honnête, avoua le professeur.
Gellert secoua la tête, refusant de gâcher cette unique nuit en laissant la nostalgie les submerger. Il posa ses mains sur les épaules de l’autre homme, puis le poussa en arrière sur le lit. Albus se redressa sur ses coudes, l’air amusé.
— Tu te plains que j’ai trop de vêtements et tu es toujours habillé de pied en cap.
Gellert sourit, puis commença par ôter sa veste qu’il laissa choir au sol, près de celle de son amant. Il déboutonna sa chemise, son désir se réveillant sous le regard brûlant d’Albus qui suivait le moindre mouvement de ses doigts. Torse-nu, Gellert grimpa à califourchon sur les cuisses de l’autre homme et se pencha pour capturer ses lèvres. Le reste de leurs vêtements ne tardèrent pas à s’évaporer. Des gémissements s’élevèrent dans la chambre au moment où leurs peaux se touchèrent réellement pour la première fois depuis ce qui leur semblait être une éternité.
Ils embrassèrent, léchèrent, caressèrent, mordirent, tout en bataillant sur l’édredon pour tenter chacun de prendre le dessus de leur étreinte. Finalement, Albus rendit les armes. Étendu sur le ventre, le visage enfoui dans l’oreiller, il s’offrit entièrement à son amant. Gellert s’enfonça en lui avec un mélange de force et de douceur, le faisant à nouveau sien. Leurs mains étaient jointes, leurs doigts entremêlés et le plaisir enflait en eux peu à peu. Seuls leurs souffles rauques, leurs gémissements et le claquement de leurs peaux moites l’une contre l’autre rompaient le silence de la chambre. Gellert se força soudainement à ralentir, ne voulant pas atteindre trop vite la délivrance. Il avait envie, besoin même, de savourer cette dernière nuit. Sa bouche dévora le cou d’Albus qui se tendait sous lui.
— Tu m’appartiens. Pour l’éternité.
Le silence de son compagnon lui fut soudainement insupportable. Ne pas pouvoir contempler son visage au moment de la jouissance le fut tout autant. Gellert se retira, puis fit basculer son amant sur le dos avant de s’enfoncer à nouveau entre ses reins, entrelaçant encore leurs mains. Il fut presque choqué par les larmes qui roulaient sur les joues du professeur.
— Albus…
Celui-ci avait les yeux clos, mais les rouvrit en entendant son prénom ainsi gémit. Gellert fut frappé de plein fouet par l’amour qu’il lut dans ce regard embué par les pleurs. C’était ce même sentiment puissant qu’il y avait lu bien des années plus tôt et qu’il pensait ne plus jamais y revoir.
— Dis-le ! Grogna-t-il, sentant les vagues de plaisir le submerger peu à peu.
Albus serra les lèvres, l’air soudainement butté, mais finit par laisser échapper ces quelques mots qu’il voulait tellement entendre à nouveau.
— Je t’aime, Gellert Grindelwald. Jusqu’à ma mort.
Ce fut comme si un éclair l’avait frappé en plein cœur. Son corps se crispa alors qu’il se perdait dans les sensations qui l’envahissaient tout entier. Il sentit Albus le rejoindre au sommet de l’extase et s’empara de ses lèvres, étouffant ses derniers gémissements. Ils restèrent encore de longues minutes ainsi, incapables de s’écarter l’un de l’autre. Au bout d’un moment, Gellert tenta de se redresser, mais son amant le serra contre lui de toutes ses forces.
— Tu m’as promis une nuit et l’aube est encore loin, murmura le professeur contre l’oreille de l’autre homme.
— Une nuit, acquiesça son compagnon.

***

Albus s’éveilla seul, dans une chambre familière qui n’était pas celle où il s’était endormi. Une fraction de seconde, son cœur s’affola à l’idée que cette nuit n’ait été qu’un doux et merveilleux rêve, qu’il était juste resté dans son propre lit à l’auberge de son frère durant ces quelques heures. Un sourire triste lui vint quand certaines sensations dans son corps lui firent comprendre que ce n’avait pas été un songe, mais bien la réalité. Il effleura ses lèvres du bout des doigts, pouvant presque encore percevoir la douceur de celles de Gellert et son goût dans sa bouche. Il jeta un regard autour de lui, constatant que ses vêtements étaient posés sur une chaise. Sa chemise était comme neuve. Seul un bouton de son gilet, prêt à se détacher, demeurait le maigre témoin de la hâte de son amant à le dévêtir. Albus se rallongea en soupirant profondément. Tout au fond de lui, sa conscience, qui avait bizarrement la voix d’Abelforth, lui hurlait qu’il avait été imprudent de s’être ainsi laissé aller entre les bras de celui qui était à présent son ennemi. Cependant, son cœur, même si encore meurtri, était heureux d’avoir pu profiter de cette nuit, de cette dernière nuit. Il chérirait ce précieux souvenir jusqu’à sa mort, certain qu’il ne pourrait plus jamais aimer quelqu’un avec autant d’intensité. Quoi qu’il arrive, quelle que soit l’issue de leurs futurs affrontements, son cœur appartenait et appartiendrait pour toujours à un seul homme : Gellert Grindelwald.

Fin.


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