Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: [Finie] 30 baisers - Harry/Ron G
MessagePosté: 24 Oct 2005 22:26 
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Ici je posterai les fics que j'ai écris pour la communauté LJ 30_baisers (30 fics, un pairing, au moins un baiser par fic).
Pour l'instant je n'en n'ai fait que 3, mais ça avance, ça avance...

Voici la première

-----------------------------------------
Titre: Dix.
Couple : Harry/Ron
Rating : PG
Thème 10 : #10
Disclaimer : Ron et Harry, pas à moi.
-------------------------------------------


1.

Cela fait dix secondes que Harry Potter a embrassé Ron Weasley. Dix secondes qui n’en finissent plus de s’étirer, pénibles et immobiles, pendant que Ron reste là, immobile lui aussi.



*~*~*



2.

Cela fait dix jours que Ron et Ginny sont orphelins.



3.

Dix jours depuis que Ron s’est effondré sur le sol de sa petite cuisine, le journal encore à la main, le café renversé fumant sur sa manche de pyjama – et il s’en fichait.



4.

Dix jours, et Ron ne comprend pas pourquoi il a dû l’apprendre par ce chiffon, pourquoi il ne l’ont pas prévenu avant, parce qu’il est – était - son fils, parce que c’est lui l’homme de la famille depuis que Papa et George et Fred et Bill et Charlie et Percy ne sont plus là.

Et puis Hermione a fait remarqué la signature au bas de l’article – Pansy Parkinson, reporter de guerre - et Ron a fait « ah », parce que ce n’était vraiment pas étonnant, venant de cette salope de Serpentard.



5.

Dix jours, et Ron n’en a pas conscience, car il a perdu toute notion du temps. Dans d’autres circonstances, cela aurait été surprenant, amusant, mais Harry n’a aucune envie de rire quand il se rend compte que depuis dix jours, Ron n’a presque rien avalé. Harry se souvient que Molly traitait son plus jeune fils d’estomac sur pattes, et il ne peut réprimer le sanglot douloureux qui le submerge tout à coup.

Harry ne s’est pas beaucoup nourri non plus, ces derniers jours.



6.

Cela fait dix jours que Ron ne s’est pas rasé. De toute façon, cela fait également dix jours que Ron ne s’est pas regardé dans le miroir et qu’il ne peut pas voir les poils roux conquérir son menton et ses joues creuses, lentement, sûrement. Harry le voit lui, de même qu’il voit les yeux rougis et enflés de son meilleur ami, ce regard mort et gris comme un triste dimanche après midi.



7.

Dix jours, et Harry a parfois eu envie de se mettre en colère, de secouer Ron, de lui foutre un coup de poing dans les côtes, pour que Ron se fâche et tant pis s’il riposte. Harry est prêt à prendre des coups pour que Ron se réveille enfin, et que le Ron d’avant - le vrai Ron - face surface, même pour un court instant. Harry a besoin de savoir que cette chose indescriptible qui rendait Ron si plein de vie n’est pas morte, qu’elle est juste enfouie quelque part sous cette montagne de chagrin.



8.

Depuis dix jours, Ron se comporte comme si un Détraqueur lui avait aspiré son âme, et cela, plus que tout, effraye terriblement Harry.





*~*~*



9.

Cela fait dix secondes que Harry Potter a embrassé Ron Weasley. Dix secondes, rien que cela, et pourtant, elles lui ont paru longues comme dix jours, comme ces dix jours de cauchemar éveillé. Harry a eu le temps de tourner et retourner ses pensées dans son esprit, le temps d’espérer et de regretter, le temps de remarquer l’expression de Ron. Il ne sait pas trop si ce n’est que de la surprise ou s’il y a du dégoût dans ces yeux écarquillés, mais peu importe, car pour la première fois en dix jours, Ron est sortit de son état de zombie.



*~*~*



10.

Ron reste paralysé pendant dix secondes, une pour chaque jour pendant lequel son cœur était paralysé, anesthésié par la douleur.

Dix. Et de ses lèvres entrouvertes s’échappe un soupir abandonné, qu’il se hâte de presser contre les lèvres de Harry.


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MessagePosté: 24 Oct 2005 22:45 
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*pleure en pensant à tous les Weasley mort*

Ta fic est trop trop triste mais elle est superbe aussi! Elle est courte mais elle va droit à l'essentiel!

J'ai beaucoup aimé la fin!

En tout cas, tu es douée, ça c'est certain!

:bravo: :bravo: :bravo:

Poutoux.
Gred

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MessagePosté: 25 Oct 2005 13:17 
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Pas mal du tout ^_______^
(cette communauté, j'avais laissé tomber *oops*)
... Comme Gred, c'est trop triste. Mais l'image (surtout le 4. et le 7.) est belle...

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MessagePosté: 25 Oct 2005 14:11 
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J'adore cette façon de l'écrire ! ^_________^
C'est bien de ménager tes effets, si c'avait été tout d'un coup j'aurais eu la flemme de le lire ^^'
...Et dire que je ne suis pas du tout fan de ce couple;.. Mais j'aime bien ton Harry. Tu apprécie le personnage de Harry de JK ? Ou c'est juste ta vision... ?
Bravo en tout cas.
La suite ! ;-)

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MessagePosté: 25 Oct 2005 15:48 
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C'est toi l'auteur géniale qui écris des harry/ron pour trente baisers? ^^.... Je sais plus si je t'ai laissé un commentaire? (missfolledingue sur LJ je suis - cette phrase est à remettre dans l'ordre)

Brtef. J'adore. Vive les harry/ron! Vive toi!

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«-Tu es un drôle d'animal, Forster Tuncurry. Fou le soir, malade le matin, normal le midi. Et l'après-midi?
-Tout à la fois. Ou autre chose... Qui sait?»
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MessagePosté: 25 Oct 2005 19:39 
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oooohhh snif alors ! bravo c'est magnifique !


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MessagePosté: 25 Oct 2005 20:23 
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C'est très triste, mais très beau !

Cybelia.


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MessagePosté: 26 Oct 2005 17:09 
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Merci à Gred pour mon premier commentaire sur une fic ici! *verse une larme*

cybelia a écrit:
C'est très triste, mais très beau !

Merci! :D

lune a écrit:
oooohhh snif alors ! bravo c'est magnifique !

*tends un mouchoir* XD
Merci !

latitefraisedesbois a écrit:
missfolledingue sur LJ je suis

oui oui je me rappelle de toi! Comme on se retrouve! lol.

Le-Petit-Pinec a écrit:
Mais j'aime bien ton Harry. Tu apprécie le personnage de Harry de JK ? Ou c'est juste ta vision... ?

Merci! Bof, je l'aime pas plus que ça, lol. Mais je trouve intéressante la relation et la dynamique qu'il peut y avoir entre Harry et Ron, donc j'aime bien écrire son point de vue, ou celui de Ron.

-------

Celle là je l'avais déja postée, puis je l'ai enlevé quelques minutes après (j'allais dormir, et j'étais pas sûre que ça serait bien reçu parce qu'ils sont jeunes et tout, donc je me suis dit que je verrais ça à mon réveil), mais apparement quelqu'un à eu le temps de le lire :wink:.

--------------------------------------------------

Titre : La Chair Blanche De La Lune
Couple : Harry/Ron
Rating : R
Thème : #8 Jardin secret
Disclaimer : Pas à moi
WARNING: underaged sex & dubious consent (léger)
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La première fois, tu as onze ans et c'est aussi votre première nuit à Poudlard. Tes yeux brûlent de fatigue mais tu n'arrives pas à dormir, les yeux écarquillés dans le noir. Trop de nouvelles choses, la magie partout, les portraits qui parlent, le silence nocturne du dortoir – trop grand, trop de monde – troublé seulement par quelques ronflements, ici et là. Ton cagibi sous l'escalier te manque presque, ce petit espace clos où il n'y avait de la place que pour toi, tes pensées, et quelques petits soldats de plomb. Tu dis son nom, doucement, sans vraiment y penser. Ce n'est qu'un murmure, et il dort sûrement déjà. Mais bientôt les rideaux qui entourent ton lit s'entrouvrent, le matelas s'affaisse légèrement sous le poids d'une main, d'un genou, et finalement de tout un corps. Tu laisses aller un hoquet de surprise. Aussitôt, une main moite se pose sur ta bouche. "Shh…", souffle t-il. Sa main se déplace de tes lèvres à ton épaule, timidement. Il se rapproche jusqu'à ce que tu sentes son souffle tiède sur ta joue. C'est la première fois que tu partages ton lit avec quelqu'un, c'est une sensation étrange mais réconfortante. Je n'ai plus peur, tu penses, t'endormant au rythme de sa respiration.

Il y a d'autres nuits comme ça. Pas vraiment souvent, pas tout à fait régulièrement. Les matins qui suivent ses nuits là, Ron se réveille au petit jour et regagne son lit sur la pointe des pieds. Il n'en parle jamais, alors toi non plus.

Une nuit pourtant, tu ne te rappelles plus laquelle parmi une multitude, tu oses lui poser la question qui te démange. "Ron, on fait rien de mal, hein?". Ta voix n'est qu'un murmure peu assuré, tes mains sont lâches autour de sa taille. Il se relève sur un coude et te regarde dans l'obscurité, tu te demandes ce qu'il peut voir – ta rougeur embarrassée, ton regard fixé sur les plis du draps? "Bien sûr que non!" Le ton de sa voix est légèrement irrité, tu te mords la lèvre inférieure, comme pour rattraper les mots que tu as déjà prononcé. Il se recouche et parle doucement, la bouche contre ton oreille. "On fait rien de mal, Harry. Rien de pas normal. Juste que… il faut pas en parler, tu comprends?" Tu ne comprends pas vraiment, mais tu hoches la tête, quelque peu soulagé. Normal, il a dit. "Ça sera notre secret, d'accord Harry? Juste toi et moi…". Il dépose un baiser là où ton oreille et ton cou se rejoignent. Tu glousses brièvement et te colle contre lui, pose un bisou expérimental contre sa joue. Il y répond, en plein sur tes lèvres.

Il en va de même pendant la deuxième année. C'est toujours lui qui vient. C'est devenu une habitude, quelque chose de naturel, tu soulèves les draps et lui fait de la place sans même y penser.

Les choses évoluent inéluctablement, comme gravées dans la chair blanche de la lune qui seule vous voit. En troisième année, vous faîtes plus que simplement dormir en cuillère, plus que quelques baisers. Les sorts de silence se révèlent particulièrement utiles. Il glisse sa main dans ton pantalon de pyjama et tu ne poses pas de questions. Tu jouis tellement plus fort quand c'est lui qui le fait. Au début l'idée te semble étrange – "Tu es sûr que… dans ma bouche?"- mais après quelques coups de langue timides, tu te dis que ce n'est pas si terrible. L'expression d'extase de Ron te rend enthousiaste. Il t'embrasse, même avec ce goût bizarre collé contre ton palais. Tu aimes bien l'embrasser.



La première fois, tu as quatorze ans, et les larmes qui s'infiltrent dans la taie d'oreiller sont les tiennes. Tu étouffes tes gémissements dans ton poing, il y aura des marques de dents le lendemain matin. Ron répète "désolé pardonne-moi pardonne-moi je t'aime Harry pardon je t'aime" en pressant ses lèvres contre ta nuque. Soudain tu le sens il est en toi et autour et partout et la douleur se fait sourde, tu respires enfin. Ron commence à bouger, lentement d'abord, et puis plus vite, et tu penses que tu pourrais t'évanouir là maintenant de plaisir. Tu sens Ron trembler et il s'effondre sur toi. Quelques secondes plus tard il s'écarte, te laissant étrangement vide. Tu te retournes sur le dos en grognant et ses mains sur tes hanches te maintiennent dans cette position. Tu essaies de voir mais ne distingue rien dans le noir. Un gouffre chaud et humide enveloppe ton érection abandonnée, tu résistes à la tentation de te cambrer pour en avoir plus, plus, plus. "Oh, Ron" tu dis dans un souffle alors qu'il avale tout au lieu de s'éloigner.

"Pardon…" dit-il encore, son front contre ta joue. Tu es trop las pour parler, pour lui dire que ça ne fait rien et que tu ne veux pas d'excuses et que tu préfèrerais que cette stupide histoire de coupe de feu ne soit jamais arrivée parce qu'ils étaient horribles ces mois sans ton meilleur ami alors d'une main tu lui soulèves le menton et d'un baiser tu le fais taire.

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MessagePosté: 26 Oct 2005 17:19 
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Je l'avais déjà lu qqpart celle-ci! Je la trouve merveilleuse!

Il y a un petite gout d'interdit mais aussi beaucoup de tendresse je trouve. Même si Ron profite un peu de la situation, j'ai tendance à penser c'est parce qu'il aime Harry mais qu'il a peur que celui-ci le rejette alors il ne veut pas y mettre de mots.

C'est aussi très sensuel, les deux garçons qui découvrent le plaisir ensemble mais tjs cette tendresse entre eux. Ils sont vraiment adorables.

J'aime bcp ton style d'écriture! Tu es vraiment très très douée! Tu nous fais de vrais petits joyaux!

(J'ai été la première parce que quand il s'agit d'Harry/Ron, je fonce, je crois que je suis tombée amoureuse de ce pairing et je suis insatiable en ce moment, surtout qu'il n'y a pas bcp de fics à ce sujet! ^^).

Merci bcp Larme!

Poutoux.
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MessagePosté: 27 Oct 2005 10:51 
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Merci! Bof, je l'aime pas plus que ça, lol. Mais je trouve intéressante la relation et la dynamique qu'il peut y avoir entre Harry et Ron, donc j'aime bien écrire son point de vue, ou celui de Ron.

Celle là je l'avais déja postée, puis je l'ai enlevé quelques minutes après (j'allais dormir, et j'étais pas sûre que ça serait bien reçu parce qu'ils sont jeunes et tout, donc je me suis dit que je verrais ça à mon réveil), mais apparement quelqu'un à eu le temps de le lire :wink:.

Et bien lorsue tu l'écris, je l'apprécie, harry. ^^Ce qui est rare.
Et oui, j'avais eu le temps de la lire, on ne m'a pas comme ça, moi ^^ (par contre j'ai pas l'air bête avec un post à la suite d'un autre, sans lien apparent, lol)...

:suite:

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MessagePosté: 28 Oct 2005 10:42 
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Aaaaah! La deuxième fic! J'avais vraiment adoré, et j'ai pris beaucoup de plaisir à la relire... ^_^

J'aime beaucoup l'innocence qui se dégage de cette fic pourtant grave... ça me fait des frissons, tiens!

:bravo:

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MessagePosté: 28 Oct 2005 17:14 
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c'est super j'adore ! c'est très bien écrit ! bravo ! ^^


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MessagePosté: 30 Oct 2005 22:53 
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Gred a écrit:
Il y a un petite gout d'interdit mais aussi beaucoup de tendresse je trouve. Même si Ron profite un peu de la situation, j'ai tendance à penser c'est parce qu'il aime Harry mais qu'il a peur que celui-ci le rejette alors il ne veut pas y mettre de mots

*est super contente* J'ai rien à ajouter, c'est exactement ça.
Merchi Gred!!


Citation:
Et bien lorsue tu l'écris, je l'apprécie, harry. ^^Ce qui est rare.

Hehe, ça me fait plaisir :)

Merci aussi à latitefraisedesbois et à lune pour les commentaires

:D


Dernière édition par larme le 30 Oct 2005 22:57, édité 1 fois.

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MessagePosté: 30 Oct 2005 22:55 
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Titre: Black Eyed
Pairing: Harry/Ron
Rating: R
Thème: #7 Superstar
NdA: AU, Harry n'est pas un sorcier mais une rock star, sa seule famille est toujours les Dursleys, qui sont toujours aussi abusifs et le haïssent toujours autant.
Lyrics en italique de la chanson Black Eyed de Placebo.
Mouais, je l'ai écrite ya pas mal de temps, mais j'attendais, en espérant trouver une suite à y rajouter, mais quand ça veut pas... donc voilà. Peut-être qu'un jour je l'écrirais, qui sait XD
----------------------------------------------------------------------------




I was never faithful
And I was never one to trust


Hanches. Fesses. S’agripper. Pousser. Hanches. Fesses. Ses ongles s’enfoncent dans la chair de l’autre.

« Han ! » Ses bras tremblent, muscles tétanisés. Il rejette sa tête en arrière, prêt à supplier.

« Tais-toi ! » aboie Harry. Imperturbable. Il accélère.

L’autre gémit, anticipe ses mouvements, va à la rencontre de son rythme. Des halètements, un dernier effort, un demi soupir étranglé par le plaisir. Les ongles se désincrustent, ils s’effondrent sur le sol frais, l’un sur l’autre. Harry n’attend pas de reprendre son souffle pour rouler de côté.

« Dégage. » murmure t-il.

Il ferme les yeux, les mains sur sa poitrine qui se soulève et s’abaisse à un rythme irrégulier, et ne les ouvre que quand la porte s’est enfin refermée.

Seul.

---------------


Borderlining schizo
And guaranteed to cause a fuss


« Mais qu’est-ce qu’il peut bien faire ! »

Hermione jette un coup d’œil machinal vers la scène, où tout est déjà installé. Il lui semble entendre la foule s’impatienter. Cing cent personnes, ça va encore, pas une grande salle comme pour le fiasco du mois dernier où il a fallu tout annuler, tout rembourser. Tout de même, il ne faudrait pas que cela se reproduise. Mécontenter les fans, c’est très mauvais, sans compter les journalistes qui s’en donnent à cœur joie – ah, cette Rita Skeeter s’en lècherait les doigts !

Tapotant nerveusement des ongles l’agenda qu’elle tient contre sa poitrine, elle fait les cents pas, ne tenant pas en place.

« Il devrait déjà être là… où peut-il bien être ?! » Sa réflexion à voix haute trouve un destinataire inattendu.

« Sûrement entrain de baiser dans les toilettes… avec le nouveau bassiste. » Ron, apparu de nulle part, croise les bras et lui adresse un sourire moqueur.

« Oh, ça va toi. Tu te crois drôle ? » lui répond-elle sur un ton agressif.

Il hoche la tête. Elle soupire et s’assoit sur la chaise en plastique la plus proche.

« Le pire, c’est que tu as certainement raison, » murmure t-elle, la tête basse. « J’ai envoyé Neville le chercher, mais tu sais comme il est. S’il te plait, vas-y toi. » plaide t-elle, levant les yeux vers Ron. « Tu sauras le trouver. » Elle fait un geste vague en direction de la scène. « Ca fait déjà plus d’une heure qu’ils attendent. »

Ron l’observe un instant. Elle a l’air fatiguée. Il acquiesce.
« Je reviens tout de suite. Avec lui. »

---------------



I was never loyal
Except to my own pleasure zone


Affalé sur le canapé miteux, la tête sur l’accoudoir, Harry a presque l’air de dormir. Ses longs cils noirs posent leur ombre sur ses yeux entrouverts et sa bouche est étirée d’un sourire léger qui ne lui est pas habituel.

Ron secoue la tête, presque amusé, en entrant dans la pièce enfumée.

« J’aurais du m’en douter. »

Amusé, il ne l’est pas réellement. Bien sûr, il ne lui a fallu que deux ou trois minutes pour retrouver Harry – dans une loge désaffectée, grâce aux indications lancées hâtivement par un jeune fan à moitié dénudé et à l’air dépité – mais dans l’état où il est, Harry n’est pas plus utile que s’il n’était pas là.

Il ne sursaute même pas au bruit de la porte qui se referme derrière Ron. En fait, il ne montre aucun signe de s’apercevoir de quoi que ce soit. L’indifférence personnifiée dans l’enveloppe corporelle d’un adolescent, l’indolence torse nue portant des jeans sales. D’un geste paresseux qui semble, étrangement, laisser intacte l’immobilité qui l’entoure, il porte un joint à ses lèvres et aspire doucement.

« Harry… » soupire Ron. Il s’assoit sur un bout du canapé, coinçant les pieds de Harry derrière son dos. « Fan n’est pas un acronyme pour Foire d’Amant Naifs. Quand est-ce que tu vas ar— »

« Epargne moi ta leçon de morale. » Harry n’avait pas bougé, n’avait pas élevé la voix. « Ce gars est plus fan de mon cul que de ma musique. Au final, il a eu ce qu’il voulait. »

« Et toi ? »

« Moi quoi . » Harry tourne la tête sur le côté.

« Tu as eu ce que tu voulais ? »

« Ce que je voulais ? » Il renifle avec mépris. « C’était un bon coup, ouais. » répond-il avec défiance, levant les yeux vers Ron.

Celui-ci rougit, mais lui retourne son regard sans ciller.

« Je crois… que tu n’as aucune idée de ce que tu veux. »

Harry retire brusquement ses pieds du canapés et s’assoit, agacé.

« Fiche-moi la paix, Ron. Tu me saoules, j’en ai marre de tes sermons à deux balles, toi et Hermione, vous êtes toujours sur mon dos, à me critiquer, à – » Il lâche le joint par terre et ne prend même pas la peine d’étouffer la lueur rouge qui consume petit à petit le tube de papier. « à me reprocher – merde. » Soudainement son dos s’affaisse, et il pose ses coudes sur ses genoux, ses mains dans ses cheveux.

« Pars. » reprend-il plus calmement. « J’arrive. »

Ron sait qu’il vaut mieux le laisser seul. Et puis, il a promis de venir. Harry, quoi qu’on puisse en dire, tient ses promesses. Alors il sort et ferme doucement la porte derrière lui.

---------------


I'm forever black-eyed
A product of a broken home



Après le dernier couplet de la première chanson, Hermione se tourne vers Ron et lui adresse un sourire reconnaissant. Ron pense qu’il n’y est pas pour grand-chose. Harry a l’air tout à fait normal sur scène – peut-être s’agrippe t-il un peu trop à son micro. Il flirte avec le guitariste – peut-être avec un peu plus d’entrain que d’habitude – et la foule rugit littéralement. En somme, il a l’air plutôt heureux. Aussi heureux que l’on puisse paraître avec du mascara dégoulinant sur les joues, et Ron réalise pour la millième fois qu’Harry est née pour cela.


I was never faithful
And I was never one to trust
Borderline bipolar
Forever biting on your nuts
I was never grateful
That's why I spend my days alone
I'm forever black-eyed
A product of a broken home
Black-eyed


A la fin du concert, Harry se jette dans les bras de Ron, trempé de sueur. Ses lèvres se collent contre les siennes, humides et douces, l'espace d'un moment. « Merci d’être venu me chercher… » dit-il dans un souffle, si rapidement que Ron ne s’en aperçoit presque pas. Harry s’éloigne déjà, plantant un baiser sur le front d’Hermione en passant. La respiration toujours courte, Ron la regarde sourire et secouer doucement la tête.

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J'ai failli me mettre à crier que Harry est un c**, mais j'ai changé d'avis en lisant la suite. Bravo!

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Boris Jardel.
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