Disclaimer: Rien à moi! A/N: C’est mon premier OS publié… Je sais, c’est affreux, mais bon… Un jour, je m’améliorerai. J’ai de l’espoir, je sais. En passant, ce qui est en italique c’est un flash-back Pairing : HPDM (mais pas vraiment, en même temps… en tout cas, je me comprends) Attention : Présence de SI, mais pas grand-chose Rating : euh… Edit: j'avais oublié, mais le flashback est un POV Draco
Your words won’t save me now
Draco était assis sur le bord de la fenêtre de sa chambre, regardant d’un œil distrait les terres entourant le manoir familial. Il n’était plus à Hogwarts, ou il ne pouvait pas avoir une seconde d’intimité avec ces dortoirs pleins à craquer. Après de longs mois passés dans cet endroit qu’il avait commencé à détester, il était de retour chez lui. Enfin, ce qui lui tenait lieu de « chez-lui » pendant l’été, car il n’avait vraiment eu l’impression de se trouver au bercail qu’à Hogwarts, et encore ! Potter avait une fois de plus réussi à tout gâcher. En vérité, ce n’était pas sa faute. Si seulement il savait toute la souffrance qu’endurait Draco juste en le regardant, il ne se donnerait même plus la peine de répliquer à ses insultes.
De toute façon, il ne le reverrait plus. Pour l’instant, seul Draco savait. Non pas que s’il avait avait dit à son père ce qu’il comptait faire, ce dernier eût pu avoir même un mouvement, une phrase qui aurait un peu montré à son fils qu’il l’aimait, bien entendu. Malfoy Senior ne montrait ses sentiments à personne, encore moins à lui-même… Nombreux étaient ceux qui croyaient qu’il avait littéralement oublié le fait qu’un cœur sert à autre chose qu’à exécrer et honnir. En pensant à cela, Draco soupira. Son père n’était pas encore rentré de sa “réunion” hebdomadaire, et n’allait probablement pas être de retour avant quelques heures.
Un demi-sourire, ou plutôt la grimace de quelqu’un qui n’a pas souri depuis des mois, se peignit sur le visage habituellement impassible du jeune blond. Enfin un peu de solitude.
La propriété des Malfoy ne ressemblait en rien à la cour de Hogwarts, mais il se mit tout de même à penser à ce lieu qu’il ne reverrait pas. Il se revoyait sur le bord du lac, lançant des insultes à Potter et ses « amis ». Les humilier était devenu plus qu’une habitude, c’était une obsession. Jamais il ne se sentait plus vivant que lorsqu’il déversait son amertume sur le grand roux efflanqué et la brune sans personnalité qui lui servait de petite amie. Par contre, il sentait son cœur se déchirer à chaque fois qu’il s’adressait à Harry. Il aurait tant voulu faire autrement que de le torturer mentalement à chaque fois qu’il le croisait ! Pourquoi avait-il refusé de lui serrer la main en première année ? Ils n’avaient que onze ans à l’époque, mais ce seul geste aurait eu tant de portée… En se liguant avec Weasley, le brun avait fait éprouver au blond une souffrance sans nom : pour la première fois, quelqu’un refusait son amitié et, par-dessus le marché, ne le craignait pas.
Une larme coula sur la joue de Draco quand il revit, dans son esprit, l’expression dégoûtée du jeune brun le jour de leur première rentrée. Si seulement il savait… S’il savait que, toutes les nuits, se réveillant d’un cauchemar atroce où celui qu’il aimait se était défait par le seigneur des ténèbres, le blond pleurait jusqu’à l’aube ? Sept longues années de semi insomnie, sept longues années à vivre dans la peur constante que son aimé disparaisse le haïssant toujours.
« Mais tout cela est du passé, n’est-ce pas ? », marmonna Draco d’une voix pâteuse. Oui, cette époque était bien révolue. Cette douleur sourde avait laissé sa place à une autre, bien plus présente, et infiniment plus violente. Le garçon qui avait survécu n’avait finalement pas pu supporter le coup final de Voldemort et ses acolytes. Pourquoi? Personne ne le savait vraiment. Il était parfaitement préparé, et Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom avait perdu une bonne partie de ses troupes, qui remplissaient maintenant les cellules de la prison d’Azkaban. Cette mort aussi soudaine qu’imprévue avait fait tomber le blond loin, dans le plus profond désespoir. Chaque seconde de sa vie s’étirait malicieusement pour qu’il endure toute cette souffrance le plus longtemps et le plus intensément possible. Il n’était simplement plus capable de supporter cet amas de déceptions qu’était sa vie.
Il s’assit à sa table de travail et prit un parchemin et une plume, dans l’intention d’écrire une lettre pour expliquer ce qu’il allait faire. Une lettre, mais à qui ? Son père l’avait renié il y a bien longtemps, déjà, quand Draco avait misérablement échoué à son initiation de mangemort… Il lui était impossible de se ranger du côté obscur, car il savait que cela le mènerait à nuire à Harry. Il avait donc décidé de rester neutre. Renié, déshérité et oublié, Draco s’était replié dans ses quartiers du manoir et n’en sortait désormais plus. Chassant ces souvenirs de son esprit, le jeune blond froissa le parchemin et le jeta d’un geste brusque dans la corbeille qui se trouvait sous son bureau.
Il semble que cette clarté a quelque chose de terriblement ironique. Ne pourrait-il pas pleuvoir le jour de l’enterrement du garçon qu n’avait finalement pas survécu ? Cette journée est supposée marquer le début de l’ère de la domination de Voldemort ! Peu de gens assistent à la cérémonie. D’abord parce que la plupart des proches du défunt sont déjà sous terre, et aussi parce que ceux qui ont survécu se terrent et ne sortent pas de chez eux de peur de se faire assassiner en pleine rue. Croient-ils qu’ils ont encore une chance de s’en sortir ? Si j’étais eux, je préfèrerais en finir au plus vite. Peut-être est-ce lâche, mais ça leur éviterait beaucoup de souffrances inutiles.
Emmitouflé dans mon manteau pour me protéger du froid et pour ne pas être reconnu, je suis de loin le cortège funèbre. Neville Longbottom éclate en sanglots en déclarant qu’il ne méritait pas de tenir les cordons du poêle et que Ron aurait du être celui qui à qui revenait cet honneur. En entendant le nom de son défunt petit ami, Hermione rejoint Neville dans le concert de braillements. Contrairement à moi, ils peuvent pleurer. Il semble que tout le monde pleure à la perte d’un proche. Pourtant, à l’annonce de la mort de Harry, je n’ai pas prononcé un mot, je me suis contenté de plonger dans un mutisme complet. Depuis que j’ai appris cette nouvelle, je n’ai pas prononcé un mot.
À moitié dissimulé derrière un arbre, je regarde les amis de Potter mettre le cercueil en terre et entends le prêtre débiter l’habituel discours des enterrements. Je les écoute énumérer ses qualités, vanter ses mérites… J’entends des reniflements, des sanglots difficilement étouffés, aussi, mais tout ça ne m’atteint pas vraiment. Une pluie fine mais persistante commence à tomber.
Soudainement, un sentiment de jalousie s’empare de moi. J’envie les amis de Harry, non seulement parce qu’ils étaient dans son cœur, mais aussi d’être ensemble, solidaires pour porter le deuil de cet être extraordinaire. Car personne ne saura jamais que Draco Malfoy porte et portera toujours le deuil de Harry Potter, officiellement son pire ennemi, mais surtout celui à qui il rêve toutes les nuits.
Tout le monde s’était éloigné de la tombe fraîchement creusée du jeune défunt. Quand ils eurent tous rejoint leurs voitures, Draco se permit d’approcher le rectangle de terre encore meuble. Alors, il se permit enfin de pleurer la perte de Harry, ses larmes qui tombaient sur son visage se mêlant à la pluie et ses sanglots aux rugissements du tonnerre. Draco regardait les cicatrices qui ornaient l’intérieur de ses avant-bras. Chacune d’elles était directement reliée à un événement de sa vie. Il voyait encore la morsure que Buck l’hippogriffe lui avait infligée. Il y avait aussi de nombreuses marques de fouet pratiquement effacées par le temps. Son père avait toujours été violent… Plus récente, une tache informe provenant d’une brûlure. C’était la fois ou il avait failli recevoir la marque des ténèbres, signe d’allégeance à Voldemort. Plus près de ses poignets, on pouvait voir de récentes et nombreuses marques de couteau et de rasoir. Certaines de ces coupures formaient des signes, des lettres, des mots. D’autres étaient simplement des lignes plus ou moins longues. Celles- là, elles y étaient depuis beaucoup moins longtemps que les autres. Les plus vieilles dataient du jour de la mort de Harry, exactement un an auparavant. Draco les retraçait dès qu’elles commençaient à s’effacer, et en ajoutait toujours d’autres.
Il saisit un rasoir et en arracha les lames. La douleur qu’il se causait l’aidait à oublier le sentiment de perte et de désespoir qui l’emplissait. Comme à son habitude, le blond passa sur tous les signes, lettres et lignes qui se trouvaient sur son bras droit. Comme à son habitude, il passait de nombreuses minutes à bien ancrer les lettres « H-A-R-R-Y P-O-T-T-E-R » dans sa chair laiteuse. Il s’assura qu’elles étaient de profondeur égale avant de commencer à faire d’autres coupures de plus en plus profondes, de plus en plus près de ses poignets. Il se rendit compte qu’il pleurait seulement quand il vit son sang devenir plus rosé, mélangé avec les larmes qui tombaient de ses yeux gris. Il trouvait étrange que, mélangés, le sang et les larmes, signes de douleur, donnent la couleur de l’amour, du bonheur. Le rose… il détestait cette couleur, il ne voulait plus la voir. Il essuya son bras avant de continuer sa tâche.
Le sang était de plus en plus abondant, mais au moins il n’avait plus cette affreuse couleur de bonheur. Il recouvrait maintenant les mains et les bras de Draco, qui commençait à avoir les membres engourdis. Sa tête commençait à tourner sérieusement quand il se leva et se dirigea d’un pas chancelant vers sa salle de bains pour aller chercher une serviette. Il se sentait faible, beaucoup plus que d’habitude… Il commença à presser la serviette sur son avant bras, mais c’était peine perdue ; il avait coupé beaucoup trop profondément.
Un pâle sourire illumina son visage. Le sourire s’agrandit, puis il commença même à rire. Des larmes lui montèrent aux yeux. Il riait parce qu’il n’avait plus peur. Il riait parce qu’il ne souffrait plus. Finalement, il riait parce qu’il allait enfin retrouver cette part de lui-même qui avait disparu un an auparavant.
It’s not the end that I fear with each breath, it’s life that scares me to death.
Fin.
je sais, c'est pas génial... mais bon, c'est quand même mon premier OS et ma première fic que je finis...
_________________ wo... j'ai une signature! *danse gaiement*
Dernière édition par Desensitized le 25 Mai 2005 03:34, édité 1 fois.
|