Forum - Le Monde du Slash

Ouais, elle est revenue!!!!!!!!!!!!!
J'adore la suite bien sur, et t'as raison, un peu de magie ça peut pas faire de mal à ta fic, surtout si tu veux la finir avant l'an 3000!!
Et maintenant c'est de plus en plus intéressant alors ze veux

Même chose que Bastet !

Cybelia.

Voilou pour un nouveau chapitre! J'en profite pour poser une petite question à cyb:
J'ai écrit une nouvelle qui met en scène un couple slash. Est-ce j'ai le droit de la publier dans la rubrique Divers vu qu'il n'ya pas que des fics dedans ? Je l'ai montré à très peu de gens et j'aimerais bien avoir votre avis!

Le bonheur de Harry se mua vite en angoisse car il ne savait pas ce qui se passerait par la suite. Comment devait-il se comporter face à Draco ? Comment lui-même se comporterait-il face à lui ? Peut-être regrettait-il déjà leur baiser ?
Il faillit ne pas le regarder lorsqu’ils se revirent dans la cuisine. Draco avait l’air un peu ailleurs et embarrassé par le fait qu’il y ait tant de monde dans la pièce. Le regard qu’il posa sur Harry n’avait pourtant rien d’hostile, ni même de gêné. Au contraire, ses iris claires s’accrochèrent à celles de Harry comme s’il sentait ses doutes et qu’il voulait le rassurer.
Chacun d’eux n’attendait qu’une chose : se retrouver seuls pour mettre les choses au point. Malheureusement pour Harry, ses amis ne le quittaient pas. Pour la première fois de sa vie, cela l’agaça. La journée durant, lui et Draco durent se comporter comme si de rien n’était.
Ce n’est que le soir, que Harry trouva le moyen de rejoindre Draco. Il profita du fait que Ron était sous la douche, et se faufila jusqu’à la chambre du blond.
Il trouva Draco allongé sur son lit, les cheveux encore humides de la douche qu’il avait prise. Harry réprima un soudain accès de nervosité et ferma la porte derrière lui.

- Salut Draco.
- Salut.

Draco n’avait pas bougé mais un léger sourire flottait sur ses lèvres. Soudain, il lança :

- Tu diras bravo à Hermione de ma part !
- De quoi tu parles ?
- Ce parfum qu’elle t’a offert…je savais que ce truc-là existait mais je n’y ai pas pensé tout de suite. C’était une bonne idée.

Harry sentit le bout de ses doigts se glacer et son rythme cardiaque s’accéléra.

- Est-ce que tu m’en veux ? bredouilla-t-il.

Draco prit tout son temps pour répondre sans se départir de son expression mi-sereine, mi-moqueuse. On aurait dit qu’il s’amusait de faire peur à Harry.

- Non, répondit-il enfin.

Il se redressa et s’assit sur son lit en couvant Harry d’un regard indéfinissable.

- Je n’aurais peut-être jamais rien fait sans ce petit coup de pouce.

Une sueur froide perla sur le front de Harry.

- Alors…, bredouilla-t-il, en fait ce n’est pas vrai. Tu…tu ne ressens rien pour moi… ?

Lentement, Draco tendit la main à Harry.

- Viens…

Se sentant mourir, Harry s’approcha en chancelant. A peine, sa main eut-elle touché celle de Draco, que celui-ci tira d’un coup sec, le fit basculer sur le lit et éteignit son cri de surprise dans un fiévreux baiser. Trop choqué par ce brusque changement, Harry ne répondit pas. Draco s’en aperçu et rompit le baiser. Il ressentit une pointe de remord à la vue de l’expression désorientée de Harry. Il posa doucement une main sur sa joue :

- Pardonne-moi, je ne voulais pas te faire peur. C’était pas très malin….Si tu savais à quel point j’ai eu envie de t’embrasser aujourd’hui.
- Alors,…ce que tu as dit ce matin c’était vrai ? dit Harry d’une petite voix qui remua le cœur du blond. Il lui sourit tendrement en lui caressant la joue.
- Bien sûr que c’était vrai. Il y a une phrase qui me brûle les lèvres mais tu n’as pas voulu que je te la dise.

- J’ai changé d’avis, murmura Harry. Je voudrais te l’entendre dire.


Draco s’approcha si près que son nez frôla doucement celui de Harry. Il ne souriait plus et son regard avait quelque chose d’intense et de solennel. Sa voix grave porta ces mots sacrés jusqu’au cœur de Harry :

- Je t’aime Harry. Plus fort que je n’ai jamais aimé personne.

Il y eut quelques secondes de silence pendant lesquelles Harry ne dit mot. Puis, lentement, un sourire se dessina sur ses lèvres rouges, si beau, que Draco eut l’impression d’assister à l’éclosion d’une fleur. Il était si près que Draco sentit son souffle sur son visage quand Harry lui murmura :

- Je t’aime Draco.

Cette fois, ce fut Harry qui franchit le mince espace qu’il y avait entre eux. Draco ferma les yeux et se laissa emporter par la tempête de sensations que le baiser provoqua dans son corps. Il céda à un besoin impérieux de poser ses mains sur Harry, Harry qu’il avait tellement détesté dans une autre vie.
Il se positionna plus confortablement au-dessus de lui, ses mains enfouies dans ses cheveux en bataille. La chaleur de son corps tout contre le sien, faisait monter en lui un désir incontrôlable. Ses mains descendirent et se glissèrent sous le T-shirt de Harry. Comme sa peau était douce ! Harry gémit doucement entre leurs lèvres et Draco sentit parfaitement son excitation grandissante. Encouragé, il commença à déboutonner le jean de Harry mais une petite voix cria dans son esprit :
Non, pas maintenant !
Au prix d’un grand effort, il se sépara de Harry et s’écria précipitamment :

- Non, il ne faut pas !

Il roula sur le côté, visiblement honteux de sa conduite. Légèrement essouflé, Harry le regarda un moment avant de se hisser sur un coude. Il n’était ni furieux, ni déçu, et dit d’un ton apaisant :

- Tu as raison, tu sais ? C’est beaucoup trop tôt. On a tout le temps…

Draco tourna la tête vers lui avec l’expression de quelqu’un à qui il vient d’arriver quelque chose d’extraordinaire :

- C’est dingue…
- Quoi ?
- Ce qui s’est passé aujourd’hui. Tu sais, personne ne m’avait jamais dit je t’aime avant.
- Vas falloir t’y habituer parce que tu risques de l’entendre souvent !

Draco rit doucement. Soudain, son rire s’évanouit et il redevint sérieux :
- Je viens de penser à un truc…
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Il vaut mieux garder tout ça secret parce que tu risques d’avoir de gros ennuis si on apprend que nous sommes ensemble. Tes amis n’apprécieront peut-être pas et l’on pourrait croire que tu es passé à l’ennemi.
- Tu crois que ça irait jusque-là ?
- Je suis un fils de Death Eater non ?
- Mais tu es de notre côté maintenant !

Draco renifla légèrement :

- Combien de gens le croiront ? Regarde ce qui se passe pour Snape…Crois-moi, il vaut mieux pour toi que personne ne sache que le Boy-Who-Lived s’est entiché de Draco Malefoy.
- Premièrement, je suis plus qu’ « entiché » Draco, je suis amoureux de toi ! Deuxièmement, je me contrefous de ce que les gens penseront de moi ! J’en ai plus qu’assez de voir ma vie privée commentée sur la place publique ! Le premier qui me fera une remarque ou qui s’attaquera à toi, je lui fais la tête au carré !

Cette fois, Draco éclata de rire. Harry aimait beaucoup ce son, à plus forte raison qu’il était rare. Il pensait chaque mot qu’il venait de prononcer. Il ne laisserait personne se mettre entre
lui et Draco.

- Cependant, je préfèrerais aussi que nous nous fassions discrets mais pas pour les mêmes raisons que toi. Moi, ce sont les Slytherins qui m’inquiètent. A Hogwarts, tu vis avec eux vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ils sont, pour la plupart, reliés aux Death Eaters, et s’ils savent que tu sors avec moi, tu risques d’être en grand danger.
- Déjà, s’ils sont au courant pour ce qui s’est passé chez Voldemort, l’accueil risque d’être un peu froid et je suis optimiste…
- Raison de plus pour ne rien dire !
Draco se tourna sur le côté et enfoui son nez dans le cou de Harry :
- Mmmmmm….Ça va être dur de faire comme si de rien n’était devant les autres !
- Profitons-en au maximum quand nous sommes seuls ! répliqua Harry en l’embrassant.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.


Pas de conscience ou presque !

Pour ce qui est de ta nouvelle, tu peux bien sûr la mettre dans "Divers", elle sera la bienvenue !

Cybelia.

merci! je vais vite m'en occuper!

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On survivra au grand naufrage
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On ira là où l'on pourra.


Pas de conscience ou presque !

Chapitre un peu plus long pour changer.

Draco et Harry n’avaient toujours rien dit sur leur relation à qui que ce soit quand vint l’heure de retourner à Hogwarts. Draco n’avait personne à qui se confier et Harry ne se sentait pas prêt à aborder un sujet aussi délicat avec ses amis. Ils avaient accepté leur amitié mais accepteraient-ils leur amour ? De plus, Harry ne leur avait jamais donné la moindre raison de penser qu’il pouvait être bisexuel. Ce simple fait, sans mentionner Draco, risquait déjà de leur faire un choc. Sur ce plan des mœurs, Harry soupçonnait les sorciers d’être beaucoup plus conservateurs que les Moldus, ce qui expliquait en partie, la bonne réaction d’Hermione.
Il avait demandé à Draco de reprendre son rôle de Malefoy hautain et antipathique mais il voyait bien que le cœur de son petit ami n’y était plus. Harry lui-même avait du mal à se retenir d’aller l’embrasser quand ils se croisaient. Par ailleurs, quelque chose avait changé dans l’attitude des condisciples de Draco. Pansy ne lui parlait plus, pas même Crabbe et Goyle. En fait, Draco était mis à l’écart par tous ceux qui, autrefois, lui collaient aux basques. C’était particulièrement visible pendant les repas et Harry, qui ne le lâchait pas des yeux, avait de plus en plus envie de se lever, de le prendre par la main et de le conduire à la table des Gryffindors devant toute l’école médusée.
Leurs rares moments à deux, consistaient à s’embrasser clandestinement entre deux classes, dans le premier coin désert qu’ils pouvaient trouver. Harry en profita un jour pour demander à Draco si tout allait bien de son côté.

- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Je vois bien que plus personne ne te parle, même Pansy.
- Ca t’étonne ? Nos fiançailles ont été rompues. Personne ne sait ce qui s’est réellement passé chez Voldemort mais ils ont tous compris que j’ai déçu les espoirs qui reposaient sur moi. Mais, franchement, je suis plutôt content d’être débarrassé de ces idiots. Je n’ai jamais aimé leur compagnie.

Harry fit une petite moue incrédule.

- J’adore quand tu fais cette tête, murmura Draco en l’embrasant doucement.
- Je m’inquiète pour toi. Tu es vraiment sûr que tu vas bien ?

Draco inclina la tête sur le côté avec un petit air moqueur :

- Toujours cette fichue manie de t’inquiéter pour les autres, angoissé de Gryffindor !
- J’suis sérieux Draco !
- Désolé Harry. Tu n’as pas à t’inquiéter, je vais très bien. Je n’ai pas besoin d’eux. Tu me suffis et si on pouvait se voir plus souvent, je serais parfaitement heureux.
- Je te manque ?
- A chaque seconde.

Harry était en train de passer les plus beaux jours de sa vie. Bien sûr, il aurait aimé voir Draco plus librement, mais une seule de ses étreintes suffisait à illuminer sa journée. Il était amoureux, plus rien ne pouvait l’atteindre du haut de son nuage, pas même la menace toujours présente hors des murs du château. Quant à Snape, Harry était presque prêt à lui pardonner toutes ses méchancetés, uniquement parce qu’il avait sauvé Draco d’une mort certaine.
Ron et Hermione étaient heureux de le voir ainsi même si Ron ne comprenait pas les raisons d’un changement aussi radical. Il en fit la remarque à Hermione qui haussa les épaules :

- Qu’est-ce que ça peut faire ? Depuis le temps qu’on attendait ça, on ne va pas se plaindre !

Elle ajouta faussement innocente :

- Je me demande s’il n’est pas amoureux.
- Quoi ?! glapit Ron. Mais il nous en aurait parlé !
- Qui sait ? Il a peut-être envie de garder ça pour lui pour le moment.

Ron émit un grognement sceptique :

- A mon avis, ça n’aurait pas suffit à le transformer comme ça.
- Tu n’as aucune idée de ce que ça fait d’être amoureux, rétorqua froidement Hermione.
- Ah oui ? Je suppose que tu es aussi une experte en la matière ? C’est Vicky qui t’as tout appris ?
- Non et si tu veux savoir, nous ne sommes plus ensemble, fit Hermione sans perdre son calme.

Ron resta un moment bouche bée et sa colère se fondit en gêne :

- Oh…ça te rend triste ?
- Au début un peu…mais c’est mieux comme ça. L’amour longue distance, ça ne marche pas longtemps.

Ron ne sut quoi répondre et disparut derrière son livre de Potions.

Un lundi matin, un coup de tonnerre vint perturber la tranquillité ouatée de Harry. Une foule d’élèves s’était amassée devant le panneau des annonces dans le hall et les discussions allaient bon train. Harry crut qu’un nouveau week-end à Hogsmeade était annoncé et s’approcha pour en connaître la date. Ce serait l’occasion rêvée de passer toute une après-midi avec Draco.
A son approche, il comprit que quelque chose n’allait pas. Les gens s’écartèrent en lui lançant des regards allant de l’incrédulité au dégoût. Lorsqu’il se retrouva devant le panneau, son cœur s’arrêta.
Quelqu’un avait collé une grande photo par-dessus toutes les autres annonces. On y voyait Harry et Draco dans les bras l’un de l’autre. Leurs visages qui se frôlaient et le pétillement de leurs yeux ne laissaient aucun doute sur la nature de leurs sentiments.
Muet et pétrifié, Harry sentit une sourde colère se répandre dans ses veines. Si jamais il attrapait le bâtard qui avait fait ça…On ne le laisserait donc jamais tranquille ?

- Harry ?
Ron et Hermione fendirent la foule et s’approchèrent de leur ami qui, poings et dents serrés, ne lâchait pas la photo des yeux. Hermione pâlit quand elle comprit la catastrophe. Ron, lui, était sous le choc :

- Mais…c’est toi là…et Malefoy.
- Ron tais-toi ! intima nerveusement Hermione.

Brusquement, Harry saisit ses deux amis, chacun par un bras et les entraîna hors du château au pas de course.

- Mais Harry ! Qu’est ce que tu fais ? s’écria Ron.

Harry les amena au pied des murailles où il était sûr de n’être entendu par personne. Sa colère explosa comme un bouchon de champagne et il lança un violent coup de poing dans le mur de pierre :

- Merde !

La douleur de sa main redoubla sa fureur. Effrayée, Hermione le retint par les poignets pour l’empêcher de continuer :

- Arrête Harry, ça ne sert à rien ! Et ce n’est peut-être pas si grave…
- Ah tu crois ça ! aboya Harry.
- C’est vrai Hermione, intervint Ron. Quelqu’un essaie de faire croire que Harry sort avec Malefoy, y’a de quoi péter un câble !

Harry et Hermione se jetèrent un regard et se tournèrent vers Ron.

- Quoi ? dit celui-ci intrigué par leurs mines sombres.

Hermione haussa un sourcil en direction de Harry. Si quelqu’un devait parler, c’était lui. Ce dernier savait bien qu’il valait mieux que Ron apprenne la vérité de sa bouche plutôt que par un autre moyen mais il redoutait vraiment sa réaction. Le cœur battant, il tenta un début d’explication :

- Ron…il faut que je te dise quelque chose…à propos de la photo.

Ron fronça les sourcils puis soudain, ses yeux s’agrandirent :

- Ne me dis pas que c’est vrai ?
- Et si ça l’est, tu feras quoi ? lança Harry que la nervosité rendait un peu agressif.

La bouche entrouverte, Ron assimilait lentement la nouvelle.
- Tu…es gay ? bégaya-t-il.
- Bi, précisa Harry. T’inquiète, je n’ai jamais regardé tes fesses quand on se changeait.

Une envie soudaine de provoquer Ron avait poussé Harry à dire ces mots mais il les regretta tout de suite. L’expression de Ron lui rappelait le jour où il s’était jeté par erreur un sortilège de Crache-Limaces- destiné à Draco d’ailleurs.

- Tu sors avec Malefoy ?
- Oui, Ron, je sors avec Draco ! Maintenant, arrête de me regarder avec cet air stupide ! Frappe-moi ou va vomir mais réagit, bon sang !
- Il y a une troisième solution plus intelligente, dit Hermione qui observait Ron d’un air sévère. Tu pourrais accepter la vérité comme moi et te réjouir pour Harry. On s’en fiche qu’il soit bi, ça ne change rien pour nous ! C’est ce que font les vrais amis Ron !

Ron soupira et se gratta la tête :

- Harry, écoute…Je vais avoir besoin de temps pour assimiler ça.
- Très bien, dit froidement Harry. J’ai un problème plus urgent à régler, il faut absolument que je retrouve Draco.
- On n’a pas le temps de le chercher avant le prochain cours, dit Hermione. Tu le verras en Potions.
- Ouais…, marmonna Harry. J’espère qu’il n’aura pas d’ennuis d’ici là.

Son esprit n’était pas tranquille durant les deux longues heures de Botanique qui ouvrirent la journée. Quelque chose au fond de lui, lui disait que Draco n’allait pas bien. Son inquiétude redoubla quand il ne le trouva pas parmi les Slytherins qui attendaient devant la classe de Potions. Il n’accorda pas la moindre attention à leurs regards mauvais, préoccupé qu’il était par ce qu’était devenu son amour.

- Où est Draco ? demanda-t-il à Crabbe d’un ton péremptoire.

Un haussement d’épaules suprêmement indifférent lui répondit. Les rictus ironiques des autres n’auguraient rien de bon. De leur côté, les Gryffindors observaient la scène, maussades et vaguement curieux. Harry sentit la peur et la colère courir dans ses veines. Il s’adressa à tous les Slytherins entre ses dents serrées :

- Vous lui avez fait quelque chose, j’en suis sûr ! Vous allez me dire où il est !
Pansy se mit à glousser :
- Inquiet pour lui Potter ? Ce qu’on a fait à Draco n’était qu’une petite punition pour nous voir tous trahis ! Le gros de la revanche viendra plus tard.

Harry s’approcha très près de sa face de bouledogue avec un feu noir dans le regard :

- Essayez toujours et on verra qui de vous ou de moi aura des raisons de s’inquiéter.

L’envie lui démangeait de leur dire à tous ce qu’avait révélé la Prophétie. Il aurait adoré voir l’expression de leurs visages s’il leur disait qu’il était destiné à tuer Voldemort, qu’il ferait tout pour réussir et qu’il ferait payer à tous ses partisans les crimes qu’ils avaient commis. A cet instant, sa destinée n’était plus un poids mais une fierté.
La main de Hermione se renferma sur son épaule :

- Harry s’il te plaît…
- Je m’en vais, il faut que je le retrouve, dit Harry à mi-voix.
- Quoi ? Et Snape ?
- Je m’en fiche ! Donne-lui n’importe quelle excuse !

Sans plus attendre, Harry tourna les talons et repartit sous les regards perplexes de ses camarades. Ron, qui avait observé attentivement la scène, réfléchissait.
Harry remonta à son dortoir, ouvrit sa valise et la fouilla fébrilement à la recherche de sa carte. Il finit par la dénicher, s’assit sur son lit et sortit sa baguette :

- Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.

Le plan détaillé du château apparut. Draco n’était ni dans sa salle commune, ni dans le parc. Soudain, le cœur de Harry fit un bond : la petite étiquette au nom de Draco flottait à l’endroit de la Salle sur Demande. Aussitôt, Harry fourra la carte dans sa poche et se rua au troisième étage. Parvenu devant le tableau de Barnabas le Follet, il fit trois aller et retour devant lui en répétant dans sa tête :
Je veux retrouver Draco. Je veux retrouver Draco…
A son grand soulagement, une porte apparut dans le mur. Harry l’ouvrit et entra.
La salle était devenue une sorte d’infirmerie avec un lit et des armoires remplies de tout ce qu’il fallait pour soigner quelqu’un.
Draco était moitié couché, moitié assis et essayait maladroitement de panser son visage tuméfié.

- Harry ! s’écria-t-il.

Harry se précipita vers lui et observa avec effarement le torse nu de Draco. En temps normal, il aurait pris le temps d’admirer les muscles délicatement dessinés qui le parcouraient mais ce n’était pas le moment. Draco était couvert de bleus et d’égratignures. Il avait un œil au beurre noir et la lèvre fendue.

- Désolé, dit-il à Harry en essayant de sourire et ce geste parut lui coûter une petite douleur. Je crois que tu vas me trouver moins beau maintenant.
- Ne dis pas de bêtises, s’écria Harry en s’agenouillant et en lui prenant la main. Raconte-moi ce qui s’est passé.
- Oh…rien d’extraordinaire. Une petite explication déclenchée par cette charmante photo.
- Je m’en doutais. Ils s’y sont mis à combien pour te taper dessus ?
- Quatre. Crabbe, Goyle, Zabini et Urquhart. Les autres applaudissaient.
- Ca s’est passé où ?
- Il y a une heure dans la salle commune. Ils m’ont coincé quand je suis descendu du dortoir. En passant, j’ai été viré de l’équipe de Quidditch.
- Mais qu’est-ce que tu leur as dit ?
- La vérité.
- Quoi ?! T’es malade ?
- Tu aurais préféré que je leur dise que je te détestais et que j’invente un nouveau coup fourré destiné à pourrir ta journée ?
- Oui, parce que ça t’aurait permis de rester entier ! Ils vont te faire vivre un enfer !

Le visage de Draco se durcit :

- Je m’en fiche.

Puis il eut l’air inquiet :

- Tu aurais peut-être voulu que je mente parce que, du coup, toi aussi tu es grillé ?
- Non, t’en fais pas pour ça. Je n’avais pas l’intention de nier cette photo. On est dans la même merde maintenant ! ajouta Harry en souriant. Mais pourquoi n’es-tu pas allé voir Mme Pomfrey ?
- Je peux me soigner tout seul !
- Oui je vois ça ! répliqua Harry en tirant légèrement sur un bout de sparadrap mal fixé autour du bras de Draco. Suis-moi, je t’emmène à l’infirmerie.

Il aida Draco à se rhabiller mais chaque mouvement lui faisait mal. Harry l’aida à marcher jusqu’à l’infirmerie où Mme Pomfrey crut avoir une hallucination en les voyant ensemble.

- Vous vous êtes battus ?
- Non, répondit Harry. Du moins, pas ensemble, Draco s’est fait taper dessus.

Elle installa Draco sur un lit et examina son visage.

- Qui vous a fait ça ?

Harry voulut répondre mais Draco fut plus rapide :

- Je ne peux pas vous le dire.
- Vous avez fait quelque chose encore non ?
- Non Mme Pomfrey, intervint Harry. Je vous assure qu’il n’a rien fait de mal.

L’infirmière les regarda d’un air soupçonneux.

- Vous allez quand même en parler à un professeur ?
- Oui, ne vous ne faites pas.

Elle parut un peu surprise du ton inhabituellement aimable de Draco. Elle partit chercher de quoi le soigner et laissa les deux garçons seuls. Harry vint s’asseoir près de Draco.

- Je reste avec toi.
- Non Harry, tu dois aller en cours. Tu as déjà manqué Snape et tu risques d’avoir des problèmes.
- Bof ! Une colle de plus ou de moins !

Draco lui fit une petite moue réprobatrice.

- Bon d’accord, j’y vais mais tu es sûr que tu vas bien ?
- Je ne suis pas mourant mon ange !
- Mon ange ?

Harry caressa doucement la joue de Draco avec un tendre sourire :

- Tu ne m’avais jamais appelé comme ça.
- Ca te va bien.

Harry lui fit un bisou sur le nez.

- Je reviendrais au déjeuner.

Il sortit de l’infirmerie et réfléchit un moment. Il n’avait aucune envie de débarquer dans la classe de Snape en plein cours. Le mieux était d’attendre le cours suivant.
La situation de Draco l’angoissait. Maintenant que la vérité avait éclatée, leur vie risquait d’être plus difficile. Harry avait l’habitude d’être le centre des attentions. Les quolibets comme les flatteries n’avaient plus d’effets sur lui et pour Draco, il se sentait capable de supporter le mépris de toute l’école. Draco, en revanche, n’avait jamais connu pareille situation. Harry n’osait imaginer ce qui se passerait s’il se retrouvait à nouveau seul avec ses condisciples. Il ne voyait qu’une seule personne à qui parler de ce problème : Dumbledore. Il se dirigea vers son bureau. Bien, cela revenait à lui raconter son histoire avec Draco mais il espérait qu’une fois de plus, le directeur se montrerait compréhensif et ne serait pas rebuté par ce couple inattendu.

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Pas de conscience ou presque !

La suite stp super A+ pour la fic et AAA+ pour le chapitre

stp a ton clavier salut Bye Bye

Très bon chapitre !! Pauvre Draco... tu vois ce que tu arrives à me faire faire ? Plaindre le 2e personnage que je hais le plus après Snape !!

Enfin bon

Cybelia.

* Valiré un peu pressée* Voilà encore un chapitre et ATTENTION! Petite scène chaude à la fin. Il est temps que nos deux tourtereaux passent à la vitesse supèrieure!

Arrivé devant la porte de Dumbledore, Harry frappa trois coups.

- Entrez, dit une voix familière.

Harry pénétra dans la pièce. Comme à son habitude, le directeur était à son bureau en train d’écrire avec, à ses côtés, Fumseck qui paraissait au zénith de sa maturité.

- Harry ? Que se passe-t-il ? Tu as un problème ?
- Pas tout à fait professeur, dit Harry en s’asseyant un face de lui. J’ai besoin de votre aide mais pour quelqu’un d’autre.
- Ah ?

Dumbledore posa sa plume et croisa calmement ses doigts sous son menton.

- Dis-m’en plus mon enfant. Qui veux-tu que j’aide ?
- Draco.

Harry ne put manquer l’étincelle joyeuse qui traversa les yeux de Dumbledore. Ce dernier affirma :

- Je parie que cette à cause de cette photo.
- Euh oui…Les Slytherins l’ont tabassé tout à l’heure. Draco ne peut plus vivre avec eux, c’est trop dangereux pour lui.
- J’en conviens. Mais que veux-tu que je fasse ?
- Serait-il possible pour Draco d’avoir une chambre à part ? Au moins, il n’aurait plus à passer ses nuits avec tout ces gens ligués contre lui.

Dumbledore réfléchit un instant.

- Il s’est fait agresser ?
- Oui.
- Sais-tu qui a fait cela ?
- Crabbe, Goyle, Zabini et Urqhart.
- Je veillerais à ce qu’ils soient punis.
- Ca ne suffira pas ! s’écria Harry. Il faut éloigner Draco sinon ils vont lui faire vivre un enfer ! Je suis très inquiet pour lui.

Harry s’interrompit et rougit devant le sourire qui fleurit sur le visage de Dumbledore.

- Tu t’inquiètes pour lui ? Hmmmm…je suppose que c’est normal vu que vous êtes devenus…très proches récemment.

Harry baissa le nez vers ses chaussures.

- Vous dites cela à cause de la photo ?
- Non, je l’avais senti venir depuis longtemps. Avant vous sûrement.

Il eut un léger rire devant l’embarras de son élève.

- Ne t’inquiète pas Harry, je vais arrêter de t’embêter. Ta vie privée ne me regarde pas. Mais si tu veux le savoir, je suis très heureux de la tournure qu’a prise ta relation avec Draco.

Harry osa relever la tête, un peu surpris mais reconnaissant. Il avait toujours pu compter sur Dumbledore.

- Que fait-on pour Draco professeur ?
- Hogwarts possède de nombreuses chambres d’invités. Je ne vois aucun inconvénient, vu les circonstances, à ce qu’il déménage dans l’une d’entre elles. Tu lui diras de venir me voir dés qu’il le pourra.
- Merci beaucoup Monsieur ! dit Harry, soulagé.
- De rien. Et maintenant, j’aimerais bien que tu ne laisses pas tes soucis t’affecter au point de te faire sécher sciemment les cours.

Harry comprit le reproche et hocha la tête.

- Je retourne en cours. Au revoir professeur.
- Au revoir Harry.

Harry se rendit sans tarder à son cours de Métarmorphoses où Hermione lui annonça que Snape le convoquait en retenue, le Samedi suivant.

- Je l’aurais parié ! ronchonna Harry. Et pour Draco, qu’a-t-il dit ?
- Rien du tout. Tu sais, je ne sais pas ce que les Slytherins lui ont raconté mais il n’a pas l’air au courant pour l’agression.

Harry fut encore moins attentif que d’habitude car il ne pensait qu’au moment où il reverrait Draco pour lui annoncer la bonne nouvelle. Il eut la surprise de le trouver devant la classe à la sortie du cours et sans la moindre trace de blessures.

- T’as vu ? Mme Pomfresh m’a rafistolé ! Ma beauté légendaire est intacte !
- Ta modestie aussi apparemment !

Ils se mirent à rire, indifférents au monde autour d’eux. Harry conservait tout de même assez de retenue pour ne pas céder à la tentation de se jeter sur Draco. Sous les chuchotements des Gryffindors, il lui pris la main et glissa à son oreille :

- Viens, trouvons un coin tranquille.

D’après son expression, c’était manifestement ce que voulait Draco. Ils s’éclipsèrent, tenaillés par une envie folle. Ces quelques heures, riches en émotions avaient fait naître un eux un désir pressant. Harry marchait volontairement un peu en retrait pour pouvoir profiter du dos large de Draco, de ses longues jambes battues par sa cape et se prenait à imaginer ses fesses qu’il savait déjà fermes.
Comme ils passaient devant une classe vide, Draco saisit Harry par le bras et le tira à l’intérieur. Il claqua la porte, le plaqua contre le mur et dévora ses lèvres avec une ardeur affamée. Harry, que ce genre de traitement excitait, répondit avec enthousiasme. Il serra étroitement Draco contre lui de façon à sentir leurs deux corps en contact.

- Je t’aime, souffla-t-il.
- Moi aussi. Reste avec moi, toujours…

Il y avait de la possessivité dans l’amour de Draco mais Harry trouvait cela plutôt touchant. Il savait que Draco était plus fragile qu’il n’en avait l’air. Ayant toujours manqué d’affection, il avait une peur panique d’être abandonné par Harry, la seule personne à lui avoir appris l’amour. Mais Harry était certain de l’aimer jusqu’à la fin de sa vie. Ses réflexions furent chassées quand il prit conscience que Draco avait ouvert sa chemise. Il s’attaquait à présent à ses mamelons avant de promener ses lèvres sur son ventre. La sensation le fit rire :

- Draco, tu m’chatouilles !
- Mais tu aimes ça on dirait ! répliqua le bold en posant la main sur la bosse qui s’était formée dans le pantalon de Harry.

Ce dernier rougit violemment. Draco releva la tête avec un sourire malicieux.

- Draco, à quoi tu penses là ?
- On ne te l’a jamais fait pas vrai ?
- Fait quoi ?

Sans crier gare, Draco baissa la braguette de Harry et libéra son membre déjà bien dressé.

- Mais ?! Qu’est-ce que tu fais ?!
- Chhhht…tu verras, ça va te plaire.

Harry retint sa respiration quand la bouche de Draco vint se poser sur son sexe, le bout de sa langue titillant son prépuce.
Ses joues devirent cramoisi. C’était l’acte le plus intime qu’ils aient jamais fait. Ils étaient en train de franchir un nouveau stade. Il s’érigea au maximum à la grande satisfaction de Draco qui le prit entièrement en bouche. Harry se cambra violemment en serrant les dents pour retenir un cri, envahit d’une sensation au-delà des mots. Il se cala contre le mur car ses jambes menaçaient de se dérober sous lui. Draco se mit à faire des va-et-vient de plus en plus prononcés pendant que ses doigts se glissaient dans son pantalon pour s’attaquer à ses bourses. Une intense chaleur monta dans le bas-ventre de Harry qui ne parvint plus à retenir ses gémissements. Ses hanches bougèrent d’elles-mêmes, incitant Draco à aller plus vite. Puis tout d’un coup, il ne put en supporter plus. Draco le sentit et recula juste avant que Harry n’éjacule dans un cri rauque. Haletant, il glissa par terre, adossé au mur et ferma les yeux dont la vue était troublée par des milliers de points blancs.
D’un coup de baguette, Draco fit disparaître toute trace de leurs « activités » puis caressa les cheveux de Harry qui ouvrit les yeux :

- Wouah…j’avais jamais connu un truc pareil !

Draco lui sourit tendrement et enfoui son visage dans le creux de son cou, soufflant doucement sur le point sensible :

- Tu veux qu’on aille déjeuner ?
- Non…murmura Harry qui frissonnait sous sa caresse. J’ai faim de toi.

Ils brillèrent par leur absence au déjeuner.

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On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.


Pas de conscience ou presque !

Wouo je suis , c'est...


Alors

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Chaque ange possède ses propres démons qui apparaissent pour telle ou telle raison. Lorsque ces démons dominent l’ange, il perd ses ailes…..

Le dernier chapitre était un hors d'oeuvre. Dans le prochain que je posterais, il y a aura un gros LEMON! Patience d'ici-là!

L’après-midi fut chargé car, en plus des cours, Harry eut l’entraînement de Quidditch. Ron faisait son possible pour agir avec lui comme si leur conversation du matin n’avait pas eu lieu. Toutefois, Harry voyait bien que quelque chose coinçait. Il n’en parla, peu désireux d’aborder un sujet aussi délicat pendant les brefs répits de la journée mais il se promit de prendre son ami entre quatre yeux après le dîner. Tout au long de la journée, des gens vinrent lui demander tantôt en ricanant, tantôt inquiets s’il sortait vraiment avec Draco. N’étant pas d’humeur à se justifier, Harry leur passa devant sans répondre tout en sachant pertinemment qu’il faudrait bientôt avouer.
Il régna une drôle d’ambiance ce soir-là dans l’équipe de Quidditch. Ses coéquipiers évitèrent son regard comme s’il avait quelque chose de gênant sur la figure. Harry ne s’en formalisa pas et préféra se concentrer sur le plaisir de voler dans la brise du soir.
Après l’entraînement, il remonta prendre une douche et, pour la première fois, il s’intéressa réellement à son reflet dans le miroir. Il ne s’aimait pas beaucoup. Il y avait un mieux depuis qu’il n’avait plus ses lunettes mais ses yeux verts étaient vraiment sa seule beauté pensait-il. Il passa une main découragée dans sa tignasse incoiffable. Son visage était trop mince à son goût ainsi que son corps. Il portait encore les traces de sa dépression. Qu’est-ce que Draco pouvait bien lui trouver, lui qui était si beau ? La pierre de Soleil que Harry ne quittait jamais, étincelait de tous ses feux sur sa poitrine blanche comme le lait. Il quitta la salle de bain, une serviette autour de la taille et chercha des vêtements dans son armoire. Pour une fois, il avait envie de faire un peu plus attention à sa tenue. Draco était toujours vêtu comme une gravure de mode, il devait vraiment faire négligé à côté de lui. Il se vêtit d’un jean noir et moulant et passa un pull à col roulé d’un vert émeraude assorti à ses yeux. Devant le miroir intérieur de l’armoire, il essaya de mettre de l’ordre dans ses cheveux bien que seize ans passés en leur compagnie lui aient appris que c’était peine perdue. Ron arriva et jeta un coup d’œil étrange à son ami en train de se pomponner avant de disparaître dans la salle de bain.
Vingt minutes plus tard, Harry, Ron et Hermione descendirent dîner. Draco n’était pas encore arrivé et Harry se plaça de manière à avoir une bonne vue sur la table des Slytherins. Peu après, Draco apparut, seul. Pour la première fois depuis que Harry le connaissait, il arborait du rouge. Une superbe cape de velours rouge assez tapageuse sur laquelle ses cheveux se répandaient comme des fils d’or. Sa pierre de Lune était bien en évidence comme celle de Harry et luisait d’une douce lumière. Le brun comprit qu’il s’était habillé ainsi en son honneur mais pour les Slytherins, c’était une véritable provocation. Toute la table s’arrêta de parler et Draco fut transpercé de regards meurtriers qu’il encaissa, les bras croisés, debout devant la table, avec dans les yeux cet éclat ironique et méprisant que Harry connaissait si bien.
Ce moment de flottement de flottement dura quelques secondes. Harry ne quittait pas Draco des yeux et bouillait sur sa chaise. Les Slytherins allaient le mettre en charpie à la première occasion. Si seulement il pouvait faire quelque chose…
C’est alors qu’il entendit la voix de Ron à son oreille :

- Vas-y Harry.

Le brun se tourna vers lui :

- Quoi ?

Le visage du rouquin était grave.

- Tu l’aimes, je l’ai bien compris. Je n’aurais pas dû réagir comme ça, surtout que Malefoy n’est plus notre ennemi. Alors vas-y, fais ce que tu as envie de faire.

Harry resta un moment bouche bée par ce revirement inattendu puis une grande bouffée de joie l’envahit. Il avait maintenant la bénédiction de ses meilleurs amis ; plus rien ne l’arrêterait.

- Merci Ron, dit-il d’une voix émue.

Ron lui sourit de ce sourire complice qu’il réservait pour leurs meilleures blagues. En face d’eux, Hermione rayonnait.
Harry se leva et marcha d’un pas décidé vers Draco. Ce dernier l’avait vu faire et le regarda s’approcher, les yeux plongés dans les siens. Harry lui demanda silencieusement un consentement qu’il obtint par un léger sourire qui plissa les lèvres fines du blond. Alors devant toute la salle médusée, Harry glissa sa main dans celle de Draco et le conduisit calmement à la table des Gryffindors. Celle-ci s’allongea magiquement comme à chaque fois qu’il y avait un nouveau convive. Harry fit asseoir Draco à sa droite et resta debout pour s’adresser à ses condisciples dans un silence de mort.

- Je sais ce que vous pensez mais j’ai beaucoup de choses à vous expliquer. Je ne suis pas un traître et Draco n’est pas celui que vous pensez. Accepterez-vous de m’écouter si je vous donne rendez-vous dans la salle commune après le dîner ?

Le premier coup de pouce vint de Ginny pour qui les évènements étaient plus faciles à digérer.

- Ok Harry. Je suis surprise mais je ne te juge pas. Pas plus que je ne te juge toi, ajouta-t-elle à l’adresse de Draco. On n’a pas beaucoup parlé tout les deux mais je sens que tu es un type bien.
Draco, qui tenait à rester calme et digne, assis parmi des gens qui le haïssaient, la remercia d’un signe de tête. Mais la réaction de Seamus fut bien plus violente que celle de Ginny :

- Malefoy un type bien ?! T’es malade ou quoi ? Qu’est-ce que tu fabriques Harry, c’est pas possible ! Comment peux-tu nous faire ça ?

Quelques murmures approbateurs s’élevèrent. Neville semblait très embarrassé :

- Moi je veux bien t’écouter Harry mais je t’avoue que je n’aime pas du tout cette histoire.

Harry ne fut pas surpris par ces réactions aussi répondit-il sans se troubler :

- Je comprends que ça vous fasse bizarre mais faites-moi confiance. Laissez-moi vous expliquer avant de vous faire une opinion.
- La mienne est déjà faite ! s’écria Seamus rouge de colère. Je refuse de rester à la même table qu’un Malefoy et un pédé assez cinglé pour sortir avec lui !
- Ben casse-toi dans ce cas ! répliqua Ron. Et je t’interdis d’insulter Harry !
- Ca suffit vous tous ! tonna une voix sevère.

McGonagall avait quitté la table des professeurs et se tenait devant eux, les poings sur les hanches.

- On n’entend que vous ici ! Potter, veuillez vous rasseoir ! Vous réglerez vos comptes entre vous !

Harry s’exécuta et regagna sa place. En revanche Seamus se leva :

- Tu viens Dean ?

Son ami était étrangement pâle et ne répondit pas. Tandis que Seamus s’éloignait déjà, il se pencha vers Harry :

- Je serais là ce soir.

Ensuite, il sortit de la table à la suite de Seamus.
La froideur qui régna dès lors à la table des rouges et or finit par contaminer toute la salle. Hermione, Ron et Ginny formèrent autour de Harry et Draco, un cercle comme pour les protéger des mauvaises ondes. Ginny fut mise au courant de tous les évènements qui s’étaient déroulés après les vacances. Le nouveau couple la mit plutôt en joie et elle décréta que Draco et Harry allaient très bien ensemble.
Draco serra la main de son amour sous la table.

- T’es en train de t’attirer des problèmes juste pour moi.
- Je suis le champion toutes catégories pour ce qui est de m’attirer des problèmes ! Sauf que cette fois, c’est moi qui l’ai voulu. Et ça m’est égal puisque je le fais pour nous.
- Je te soutiendrais, dit Hermione.
- Merci Herm’. Je risque d’avoir besoin de ton sens de la diplomatie.
- Moi aussi je viendrais ! dit Draco.
- Non il ne vaut mieux pas, décréta doucement Harry. Je ne crois pas qu’ils seraient ravis de te voir dans la Tour, c’est trop tôt.
- D’accord mais s’il ça tourne mal…
- Je serais là ! coupa Ron.

Il fit craquer les jointures de ses poings avec un sourire carnassier :

- Je ne suis nul en diplomatie mais s’il y en a un qui cherche la bagarre à Harry, il devra compter avec moi !

Le cœur de Harry se trouva grandement réchauffé par cette preuve de loyauté.


Après le dîner, Draco regagna sa nouvelle chambre dans le couloir du deuxième étage où toutes ses affaires avaient déjà été transférées. Harry, Ron et Hermione remontèrent dans leur tour.
La majorité des Gryffindors avaient répondu présent au rendez-vous donné par Harry. Dean était là mais pas Seamus. Harry prit une profonde inspiration et, debout devant ses camarades, il commença :

- Bon…je vais tout vous raconter et j’espère qu’après ça, vous accepterez de laisser une chance à Draco. Je vous demande juste de ne pas m’interrompre. Quand j’aurais fini, vous pourrez poser toutes les questions que vous voudrez.

Sa voix ne tremblait pas. Au contraire, il se tenait bien droit en regardant chacun dans les yeux. Il leur raconta- en gommant les épisodes intimes- comment lui et Draco étaient passés de la haine à l’amour. A la fin, il insista sur le fait que Draco avait changé de camp.

- Comment peux-tu en être aussi sûr ? demanda Neville. Il connaît sûrement des tas de moyens pour tromper les gens. Si ça se trouve, il t’a fait boire un filtre d’amour pour pouvoir se servir de toi !
- Crois-tu qu’il aurait pu tromper Dumbledore ? Il a été soumis au Véritasérum et Dumbledore lui fait confiance.

Comme d’habitude, ce seul fait suffit à ébranler les plus sceptiques. Hermione et Ginny s’en mêlèrent :

- Ecoutez…nous avons passé toutes les vacances avec Draco, commença Ginny.
- Il a réellement changé, poursuivit Hermione. Pas une seule fois, il ne s’est montré désagréable. Il s’est même excusé pour sa conduite d’autrefois. De plus, vous avez bien vu que les Slytherins ne veulent plus de lui. N’est-ce pas une preuve suffisante ?
- Et alors ? demanda un garçon de cinquième année. Il reste quand même un Malefoy ! Vous voudriez nous faire croire qu’il est prêt à abandonner sa Maison et sa famille ?

Toutes les têtes se tournèrent vers Harry qui devint pensif :

- Il l’a déjà fait. Il me dit qu’il se fiche des Slytherins et quant à son père, il ne l’a jamais aimé. Il a déjà été renié de toute manière depuis son intronisation ratée. Vous savez, il est bien décidé à mener sa vie par lui-même, libéré de tous les codes qu’on lui a inculqué.

Harry priait intérieurement pour que ses camarades finissent par se ranger à son avis. Cependant, il avait décidé de rester ferme sur un point :

- Il y a une raison pour laquelle je vous dit tout ça. Maintenant que Draco est rejeté par sa maison- il a même changé de chambre !- il viendra manger à notre table et vous me verrez souvent avec lui. Désormais, nous ne nous cacherons plus. Vous avez le choix : ou vous acceptez cette idée ou vous refusez mais dans ce cas, ça ne feras aucune différence pour moi. Quoi que vous pensiez de moi désormais, je resterai avec Draco et je le défendrai contre quiconque s’attaquera à lui même si c’est un Gryffindor.

Un lourd silence tomba pendant lequel Harry crut entendre le mot de « traître » murmuré tout bas. Michael Corner se mit à ricaner :

- Ca va être drôle le match de rattrapage contre Slytherin ! Tu serais bien capable de le laisser gagner !
- Il a été viré de l’équipe ! répondit Harry d’une voix sèche.

Fait insolite, c’est cette dernière phrase qui sembla faire le plus d’effet. Certains visages restaient quand même très réprobateurs. Katie Bell se leva de son fauteuil :

- Ok Harry, moi je te fais confiance. Si tu dis que Draco a changé, je veux bien faire un effort avec lui.
- Moi aussi ! renchérit Dean.
- Bon…je ne te promets rien mais je vais essayer de lui donner une chance, dit Neville en grimaçant.

Quelques autres personnes exprimèrent le même avis mais Harry voyait bien qu’il n’avait pas convaincu l’ensemble de ses camarades. Peu lui importait pour le moment. Au moins, il s’était expliqué et tant que les réfractaires ne venaient pas semer le désordre dans son couple…

- Merci à vous ! dit-il en souriant. A présent, je voudrais savoir une chose : quelqu’un a-t-il une idée de qui pourrait avoir pris cette photo de Draco et moi ?
- Désolée Harry, dit Ginny en secouant la tête. On s’est tous posé la question mais le coupable ne s’en vante pas alors on ne sait pas qui c’est.
- Mouais…Celui-là, il va passer un sale quart d’heure si je le retrouve !
- Raison de plus pour qu’il se cache ! s’écria Ron en souriant. Personne ne se risquerait encaisser la fureur du Boy-Who-Lived.

Harry se mit à rire et déclara que la réunion était terminée. Chacun retourna dans son dortoir mais Dean resta en arrière pour parler à Harry seul à seul :

- Je suis désolé pour le comportement de Seamus.
- Ce n’est rien, tu n’as pas à t’excuser pour lui.
- Il est assez conservateur, dit le jeune homme d’un air sombre. Il est aussi homophobe et ça je ne l’ai découvert que ce soir.
- Ca m’est égal, ne t’en fais pas.

Dean parut plus triste que jamais :

- Tu as de la chance tu sais…D’être aimé en retour.
Harry écarquilla les yeux :

- Pourquoi tu me dis ça ?
-Parce que… moi aussi je suis gay. Et pour mon malheur, je suis amoureux de Seamus.
La mâchoire de Harry faillit se fracasser par terre :
- Quoi ?! Mais…j’m’en serais jamais douté !

Dean sourit faiblement :

- Je cache bien mon jeu hein ? Depuis quelques jours, j’envisageais de lui dire mes sentiments. J’ai compris ce soir qu’il valait mieux les enterrer à jamais. Il m’a beaucoup déçu mais…je l’aime encore et je ne veux pas perdre son amitié si c’est tout ce que puisse avoir de lui.

Harry ressentit un élan de profonde compassion pour son ami. Seamus, en revanche, le dégoûtait vraiment. Ce n’était pas la première fois qu’il agissait de façon aussi stupide. Il n’avait pas oublié la façon dont il l’avait traité l’année précédente quand il passait pour un cinglé.

- Je suis tellement désolé Dean. Je te souhaite de trouver quelqu’un de plus intelligent que Seamus.

Dean soupira et son visage reprit un meilleur air :

- Ca m’a fait du bien de t’en parler. Tu garderas le secret ?
- Bien sûr ! Promis juré !
- Merci Harry !

Après ces confidences, ils montèrent se coucher et Harry put réfléchir tranquillement à la chance qu’il avait que ses plus proches amis ne soient pas comme Seamus.

Le ressentiment de Seamus envers Harry ne s’apaisa pas. Il cessa complètement de lui parler et se joignit même à ceux qui se moquait ouvertement de lui et Draco. Les moqueries n’atteignaient pas Harry. Par contre, il sentait Draco se crisper à chaque remarque. Sa fierté lui interdisait de rester sans répondre aussi, répliquait-il vertement et d’autant plus facilement qu’il connaissait les points sensibles des moqueurs quand ils étaient de sa maison. Malheureusement, il ne pouvait pas faire grand’chose pour éviter les sorts qu’on lui jetait par derrière. Le pire d’entre eux le fit saigner du nez avec une telle abondance qu’il s’évanouit avant d’avoir pu atteindre l’infirmerie et laissa une longue rivière de sang sur son parcours. Horrifiée, Mme Pomfrey demanda à ce que le coupable soit activement recherché et renvoyé. Les soupçons se portèrent sur les Slytherins car ils étaient nombreux à ce moment-là. Mais ils firent tous bloc face aux questions des professeurs. La loi interdisant l’usage du Véritasérum sur des mineurs, le coupable ne put être identifié.
La rage bouillait en Harry car il ne savait plus quoi faire pour protéger Draco. Encore heureux qu’il passât des nuits tranquilles dans sa chambre verrouillée dont seul Harry avait le mot de passe.
Cette exécrable atmosphère atteignit son paroxysme à l’approche du match Gryffindor/Slytherin qui devait remplacer celui que l’on n’avait pas pu finir avant les vacances de Noël. Harry marchait, baguette en main, prêt à contrer la moindre attaque. L’oreille aux aguets, il cherchait à surprendre le moindre sort murmuré dans son dos et, plus d’une fois, sa vigilance lui permis de se protéger. Il aurait pris un plaisir féroce à déclencher un duel contre ses agresseurs (il y en avait dans les quatre Maisons.) mais il aurait été puni et ne voulait pas leur donner cette satisfaction. Le match hantait ses rêves, il serait sa vengeance. Oh une bien petite vengeance !...Mais il se voyait attraper le Vif d’Or en une prouesse digne d’un champion du Monde. Il le brandirait victorieusement à la face de tous ces abrutis et, pour couronner le tout, Draco et lui s’embrasseraient, baiser de défi…
Heureusement pour lui, ses coéquipiers ne comptaient pas parmi ses détracteurs. Depuis son explication, l’ambiance dans l’équipe était redevenue ce qu’elle était et chacun se préparait à mettre aux Slytherins, la raclée du siècle. Angelina était dubitative quant à cette histoire avec Draco mais elle avait le bon sens de ne pas mélanger le Quidditch et le reste. Après tout, Harry était un élément vital.
La veille du match, elle les fit travailler durant deux heures jusqu’à ce que l’obscurité aie recouvert le terrain. Avant de partir, elle prit Harry par les épaules et lui di d’une voix ferme :

- Demain, c’est notre jour ! Si nous gagnons, nous aurons une large avance sur les autres équipes. Je compte sur toi Harry.
- T’inquiète ! Je vais leur faire payer le sale coup de la dernière fois ! As-tu vu leur nouvel Attrapeur ?
- Oui.
- Il est comment ?
- Gros.
- Ils sont cons ou quoi ?
- Ben oui !

Ils partirent tous les deux dans un grand éclat de rire et prirent le sentier qui menait au château. La nuit était tombée et le fond de l’air était froid. Frottant se mains l’une contre l’autre, Angelina demanda :

- Au fait, je t’ai vu t’entraîner depuis la Tour hier soir. J’ai l’impression que tu prépares quelque chose.
- Exact ! fit Harry avec un sourire mystèrieux. Mais j’te dirais pas ce que c’est !
- Dis-moi juste que ça nous aideras à gagner…
- Oh oui…dit Harry en élargissant son sourire. Ce sera même une putain de victoire si je réussis…

L’effort que Harry avait fourni lui procurait une douce fatigue. Il était serein et détendu. Vivement le lendemain, qu’il soit sur son balai !

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On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.


Pas de conscience ou presque !

gnnnnnnn c'est trop court je veux savoir ce qui va se passer! en un mot: la suite! ( zut ca fait deux... )

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elle s'occupe d'aviateurs...c'est pratique pour s'envoyer en l'air. ha! ha! ha!
(de retour)

Cybelia.

Voilà voilà! Désolée, je n'ai pu écrire que ça pour l'instant, je suis débordée!

Frigorifié et épuisé, Harry se dépêcha d’aller prendre une douche brûlante et après le dîner, où il engloutit son content de steak et de mousse au chocolat, il resta dans la chambre de Draco au lieu de retourner dans la sienne.
La pièce était bien plus luxueuse que les dortoirs avec des murs lambrissés et des rideaux de velours bleus autour du lit. Un bon feu ronflait joyeusement dans la cheminée. Blotti dans les oreillers, tout contre Draco, Harry s’endormait doucement sous la sensation des doigts de Draco dans ses cheveux. Il l’entendit murmurer :

- Comment tu te sens à propos du match ?
- J’ai hâte d’y être.
- Ca va me faire bizarre de voir ça depuis les tribunes.
- Ca te manque ?
- Un peu. Mais le Quidditch ne comptait pas autant pour moi que pour toi. A l’époque, je suis entré dans l’équipe pour t’embêter. Je n’ai jamais eu ton talent.
- C’est clair !

Pour se venger, Draco tira sur ses cheveux :

- Aieheu ! Méchant !

Harry envoya son oreiller dans la figure de Draco qui éclata de rire puis revint se pelotonner contre lui. Draco l’observa tendrement, il était si mignon dans ces moments-là ! Il passa le dos de sa main sur le visage de Harry qui demanda :

- Tu m’encourageras ?
- Evidemment ! Je serais avec Hermione et si tu entends un malade hurler plus fort que les autres, ce sera moi !
- Hahahaha ! Chiche ! Je ne t’ai jamais vu complètement déchaîné !

Après ce moment de légèreté, l’atmosphère changea brusquement. Harry sentit la chaleur de Draco pénétrer son propre corps. Il prit conscience du parfum de son gel douche et de la douceur de ses bras qu’il caressa du bout des doigts. Ce geste donna la chair de poule au jeune blond. Il vit Harry se redresser sur ses coudes et se hisser vers lui pour l’embrasser. Ses lèvres étaient brûlantes. Pour plus de confort, Harry s’allongea sur lui, ses jambes entre les siennes et leurs corps se trouvèrent étroitement imbriqués tandis que leur baiser se poursuivait. Lorsqu’il rouvrit les yeux, Draco fut frappé par l’intensité du regard de Harry.

- Harry ? Qu’est-ce qui se passe ?
- Je ne sais pas. On pourrait juste…se laisser porter.

Harry entreprit de déboutonner le pyjama de soie noire que portait Draco et l’ouvrit largement sur sa poitrine. La situation plaisait tant à Draco qu’un endroit de son entrejambe s’éveilla. Harry fit courir ses doigts sur sa poitrine blanche et sans défaut où brillait toujours la pierre de Lune. Puis il y imprima des baisers brûlants dont la sensation perdurait sur la peau. Soupirant d’aise et bras en croix, Draco ferma les yeux pour mieux apprécier chaque instant. Harry s’attaque à ses mamelons dressés en provoquant de délicieux frissons.

- C’est trop bon, Harry…

Harry remonta jusqu’au creux de son cou qu’il se mit à mordiller doucement. Les pointes de ses mèches en bataille caressaient la joue de Draco qui déposa un baiser sur sa tempe. Il sursauta après une légère piqûre :

- Tu joues au vampire Harry ?

Ce dernier cessa son activité avec un air satisfait :

- Non mais tu vas avoir une jolie marque demain. J’espère que ça ne te gêne pas que tout le monde voie un peu plus que tu es à moi.
- Au point où j’en suis, autant que je promène avec un badge « Je suis amoureux fou de Harry Potter.»
- J’aimerais bien voir ça !
- Tu verras…
- Embrasse-moi.

Draco ne se fit pas prier. Il saisit Harry dans ses bras, le retourna sur le dos et l’embrassa avec ardeur. Cédant à un besoin viscéral de sentir sa peau contre la sienne, il se débarrassa de sa chemise et fit de même pour le T-shirt de Harry. Sa pierre brillait d’une chaude lueur de coucher de Soleil. Les mains de Draco partirent explorer ce corps plus frêle que le sien mais irrésistible tout de même. Il y avait de l’innocence dans la façon dont Harry rougissait à ses caresses, lui qui venait d’être si entreprenant. Draco n’eut pas de mal à remarquer qu’il était dans le même état d’excitation que lui et il effleura sciemment la bosse dure qui se formait dans le short du jeune brun.
Electrisé, Harry se souleva et l’embrassa passionnément, les bras noués autour de son cou. Une intuition bouleversante se présenta à l’esprit de Draco : ce serait pour ce soir. Il eut soudain peur devant une chose dont il avait souvent rêvé mais qui allait bouleverser leur relation. Harry s’aperçut de son trouble :

- Ca ne va pas ?

Draco vit danser des ombres de désir au fond de ses yeux verts. Harry le voulait-il vraiment ? Iraient-ils jusqu’au bout cette nuit ?

- Harry, je…je ne sais pas jusqu’où ça va aller.

Harry répliqua le plus sérieusement du monde :

- Moi je sais où je voudrais aller.

Dans un geste dont Draco ne l’aurait jamais cru capable, il glissa sa main dans le pantalon du blond et le caressa :

- J’ai envie de toi.
- Harry…balbutia Draco qui devenait fou sous le traitement de Harry. Tu es sûr que…
- Certain…Je veux qu’on fasse l’amour. Toi en moi cette nuit.

A cette demande, Draco se raidit encore un peu plus dans la main de Harry qui se mordit la lèvre. Oui, ils allaient le faire mais Draco se promit de tout arrêter si Harry trahissait le moindre signe de souffrance.
Il reposa Harry sur les oreillers et, tout en le couvrant de baisers, il lui retira son bas de pyjama juste assez pour saisir entre ses doigts son membre. Sa main droite monta et descendit le long de la hampe tandis que l’autre jouait avec ses bourses. La chaleur du corps de Harry augmentait, ses joues rougissaient. Il se tortillait, ses gémissements se perdant dans la bouche de Draco. Les mouvements de plus en plus prononcés du blond lui firent peu à peu perdre du contrôle. Il se mit à mordiller les lèvres de Draco, ses mains agrippant les siennes pour les accompagner. Draco comptait bien lui donner le maximum de plaisir avant l’acte délicat qui allait suivre, aussi faisait-il durer l’instant au maximum. Soudain, Harry se cambra violemment en criant son nom et se libéra en longs jets sur les draps. Draco saisit aussitôt sa baguette posée sur la table de chevet et nettoya les traces. Donner du plaisir à Harry l’avait tellement excité que son érection était devenue douloureuse mais il doutait encore que son amant veuille aller jusqu’au bout. Pourtant, après s’être remis de l’extase, Harry se débarrassa entièrement de son pantalon. La vue de son amant entièrement nu, les rouges en feu, les cheveux ébouriffés par l’amour et les yeux brûlants comme deux flammes vertes fit perdre à Draco ses dernières appréhensions. Il se dévêtit à son tour offrant à l’observation avide de Harry, son désir tendu au maximum. Il se positionna au-dessus de lui et Harry ouvrit les jambes en un geste sans équivoque. Malgré son impatience, Draco gardait assez de bon sens pour se rappeler qu’il devait d’abord le préparer. Il introduisit délicatement un doigt de l’orifice humide de Harry qui protesta :

- Non Draco…
- Chhhhhht...., le coupa celui-ci, laisse-moi faire sinon tu risques d’avoir mal.

Voyant que Harry s’adaptait sans mal à ce premier doigt, il en glissa un deuxième et cette fois, Harry crispa.

- Tu vois ? Imagine si je n’avais pas fait ça…Détends-toi mon amour.

Sous la voix douce de Draco, Harry se détentit. Lentement, Draco fit bouger ses doigts pour assouplir les muscles intérieurs. La légère douleur qu’avait ressenti Harry s’évanouit et il retrouva la chaleur à son bas-ventre, prélude du plaisir. Mais il en avait assez d’attendre.

- Draco viens, …s’il te plaît.

Draco retira ses doigts et fixa intensément son partenaire. Harry lui rendit son regard, frémissant d’anticipation. N’en pouvant plus, Draco céda. Il se positionna devant l’entrée de Harry et commença à le pénétrer doucement. Il n’alla pas loin avant de voir le visage de Harry se crisper sous la douleur.

- Tu veux que j’arrête ?

Harry secoua vigoureusement la tête et respira pour se détendre. Draco reprit son avancée avec précaution, la sueur perlant à son front tant il était concentré et inquiet de faire du mal à son amant. Il était si étroit…mais comme c’était bon !
Harry fit de son mieux pour ne plus laisser paraître aucune souffrance. Il se sentait comme distendu de l’intérieur et ce n’était pas très agréable. Mais il s’y attendait et il préférait penser qu’il était en train de faire l’amour avec Draco et que cette nuit devait être une des plus belles de sa vie. Draco finit par entrer tout entier. Harry observa son visage tendu, encadré de mèches d’or blanc en désordre. La lumière de la pierre de Soleil se reflètait dans ses yeux en les animant d’une manière presque sauvage. Les hanches de Draco entamèrent un mouvement millénaire et peu à peu, un changement se produisit ; la douleur et la gêne de Harry se transformèrent en une irrésistible ascension vers le ciel.
Draco perdait peu à peu le contrôle de lui-même. Son corps se mit à bouger plus rapidement et l’entraîna au sommet de l’extase. Ses propres gémissements firent écho à ceux de Harry qui s’agrippait à ses épaules et accompagnait ses mouvements pour le faire pénétrer plus loin encore. Puis vint un moment de blanc où chacun crut que son corps explosait. L’un criant le nom de l’autre, ils se libérèrent simultanément et retombèrent enlacés.
Harry ne bougea pas pendant quelques secondes, le temps de réaliser ce qui venait de se passer. Il avait l’impression inexplicable que quelque chose avait changé en lui. Une sorte de picotement chaleureux irradiait dans son corps jusqu’au bout de ses doigts. Il était aussi incroyablement heureux. Draco se tourna vers lui et le vit sourire comme un ange. Cela le rassura car il craignait que Harry n’ait pas apprécié cette nouvelle expérience. Il posa doucement sa main sur sa joue et lui caressa les lèvres avec son pouce :

- Comment tu te sens ?
- Mieux que je ne me suis jamais senti. C’était merveilleux…

Le blond sourit et se pencha pour prendre délicatement ses lèvres entre les siennes, goûtant une fois à leur arôme.

- Je t’aime Draco…
- Moi aussi Harry.

Harry se retourna ensuite pour prendre sa baguette et nettoya les draps qu’il avait encore souillés. Mais lorsqu’il la saisit, il sursauta car de grandes étincelles dorées jaillirent de son sommet en crépitant.

- Qu’est-ce qui se passe ?! s’écria Draco.
- J’en sais rien, répondit Harry avec des yeux ronds. Ca n’arrive jamais.

Il exécuta quelques mouvements, fit léviter des objets et ne remarqua rien d’anormal dans le fonctionnement de la baguette.

- Ca ne doit pas être important…

Dans le même temps, il constata que le picotement dans son corps l’avait également quitté. Mais peu lui importait…Il se faufila sous les draps et vint se blottir dans les bras de Draco. Après un moment passé à se câliner, le sommeil les emporta tout les deux.

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On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.


Pas de conscience ou presque !

Cette histoire de baguette m'intrigue... vivement

Cybelia.