Forum - Le Monde du Slash

Un espace de discussion pour les adeptes du slash sous toutes ses formes

Attention ! Les personnages utilisés dans nos fanfictions ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété de leurs auteurs respectifs. De plus, nous ne connaissons pas les personnages réellement existants et nous n'avons aucune prétention à raconter leur vie privée : c'est de la pure fiction, rien de ceci ne doit être considéré comme vrai ! Enfin, qu'il soit bien clair qu'aucune fanfiction n'est publiée dans un but lucratif, nous n'en tirons aucun profit.


Les dernières news du Monde du Slash !

BONNE ANNÉE 2024 À TOUS ET À TOUTES !!!

Nous sommes le 28 Mar 2024 23:55

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 69 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message:
MessagePosté: 31 Mai 2005 18:32 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Non, je n'aime pas Draco... et je ne le supporte que dans les fics qui sont bien écrites, comme celle-ci !

Donc :suite:

Cybelia.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 02 Juin 2005 15:47 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Suite toujours et un autre problème surgit.

Après sa rencontre avec Draco, Harry remonta dans la salle commune pour y chercher Ron et Hermione. Il était encore dehors, devant le portrait de la Grosse Dame lorsqu’il perçut des éclats de voix et il sut immédiatement ce qui se passait. Il entra et trouva Ron et Hermione, l’un en face de l’autre dans ce qui ressemblait à une fin de dispute. Les quelques premières années qui étaient encore là, passaient près d’eux en baissant la tête comme s’ils craignaient de se prendre un coup. Harry n’avait jamais vue Hermione dans cet état de fureur et pourtant ce n’était pas sa première dispute avec Ron.

- De quel droit te permet-tu de juger ma vie privée Ron ? criait-elle. C’est la dernière fois que je te le répète : mêle-toi de ce qui te regarde ! Et si jamais tu t’en prends à Viktor, non seulement je te dénonce mais c’en sera fini de notre amitié !
- Ah ouais ? rétorqua Ron, rouge de colère. Et bien si ton petit Vicky cesse d’être aussi formidable que tu le dis et qu’il te laisse tomber, faudra pas venir pleurer ma vieille !
Hermione secoua la tête et fila droit vers la sortie. Lorsqu’elle vit Harry et lui dit d’une voix qui tremblait :
- Je n’ai rien contre toi Harry mais je ne mangerais pas avec vous ce soir. Je refuse de l’avoir encore sous les yeux ! acheva-t-elle en pointant Ron du doigt.

Avant que Harry ait pu dire un mot, elle se rua hors de la salle.
Le dîner se passa dans une ambiance tendue. Ron ne décolérait pas et Harry n’approuvait absolument pas son comportement envers Hermione. Depuis l’affaire du bal de Noël, en quatrième année, il était sûr qu’Hermione avait des sentiments pour Ron. L’ennui était qu’ils avaient tous les deux un sale caractère et un entêtement à toute épreuve et qu’il allait falloir un miracle pour qu’ils finissent par se regarder vraiment.
Deux jours passèrent ainsi. Hermione ne venait voir Harry que quand il n’était pas avec Ron et il se retrouvait le confident des plaintes de l’un et de l’autre. Le troisième jour, Harry et Ron, qui se rendaient dans leur classe de sortilèges, surprirent une conversation animée entre Snape et Mac Gonagall. Cette dernière avait l’air très inquiète de ce que lui racontait Snape.

- Une main d’argent ! Oh Merlin ! Severus ne me dites pas qu’il est…
- Non, mais il n’est pas sauvé non plus. Pettigrow ne l’a pas raté. Ils ont eut juste le temps de s’enfuir et ils l’ont tout de suite emmené à Ste Mangouste.
- Pauvre Remus…

Le cœur de Harry rata un battement :

- Remus ?

Les deux professeurs se retournèrent brusquement et Snape eut l’air furieux :

- On espionne les conversations des autres Potter ? Vous ne manquez pas de culot !
- Je n’ai pas fait exprès professeur ! protesta Harry en s’efforçant de rester calme malgré l’angoisse qui grimpait en lui. Ron et moi, nous nous rendions en cours et on vous a entendu parler du professeur Lupin. Que lui est-il arrivé ? Il est blessé ?

Snape allait lui répondre brutalement mais Mac Gonagall lui coupa l’herbe sous le pied :

- Ecoutez Potter, lui dit-elle d’un ton grave. Remus Lupin a été gravement blessé ce matin lors d’une confrontation avec les Mangemorts. Peter Pettigrow était là avec sa main d’argent et vous savez que l’argent cause beaucoup de dégâts aux loups-garous.

Harry acquiesça, la gorge nouée :

- Mais…il va s’en sortir ?
- Nous l’ignorons.
- Est-ce qu’on peut aller le voir ? S’il vous plaît !

Mc Gonagall eut l’air ennuyé mais elle observa Harry avec une certaine pitié.

- Je ne vous promets rien Potter, il faut que j’en parle au professeur Dumbledore. En attendant, je veux que vous et M. Weasley vous vous rendiez en cours.

Harry et Ron ne discutèrent pas et s’éloignèrent la tête basse. Leur moral était descendu au-dessous de zéro.

- Harry…., dit Ron la voix tremblante, il ne va pas mourir. C’est pas possible.

Harry fut incapable de répondre. Il lui semblait que la blessure causée par la perte de Sirius venait de s’agrandir. Pettigrow…encore lui…La rage et le chagrin menaçaient de le submerger mais il se contint. Il fallait d’abord qu’il voie Remus et s’il ne survivait pas…
Jamais un cours ne parut aussi long à Harry et Ron. Puisque Hermione s’était installée plus loin, à côté de Neville, Harry lui griffonna un mot qu’il lui fit discrètement passer. Il pensait qu’Hermione souhaitait être au courant de ce qui était arrivé. Hermione déplia le bout de parchemin et Harry la vit brutalement pâlir. Elle se retourna vivement vers lui, les yeux pleins de larmes. D’un signe de tête, il lui fit comprendre qu’ils en parleraient une fois dehors.
La fin du cours finit par arriver et c’était par bonheur le dernier de la journée. Hermione se précipita vers Harry et Ron.

- Oh Harry c’est tellement affreux ! Il faut absolument qu’on aille le voir.
- Je sais. Il faut trouver MacGonagall pour savoir si nous pouvons y aller.
Les trois amis n’eurent pas besoin de chercher longtemps car Mac Gonagall les attrapa quelques minutes plus tard.
- Ah vous voilà vous trois ! Venez, le directeur vous attend dans son bureau.

Elle les conduisit manu militari jusqu’au bureau de Dumbledore où Harry eut la surprise de trouver Tonks et Maugrey Fol Œil. Tonks avait un pansement sur le front et tout deux paraissaient très inquiets et exténués.

- Venez, dit Dumbledore. Vous allez vous rendre à Ste Mangouste par la Poudre de Cheminette. Mais je veux que vous soyez revenus à Hogwarts avant 19 heures c’est compris ?
- Ne vous en faites pas Dumbledore, grogna Maugrey. Les gosses ne devraient pas rester longtemps puisque de toute façon, il est inconscient.

A ses mots, les trois amis parurent encore plus inquiets. Ils se placèrent tous devant la cheminée. Tonks s’occupa de faire passer d’abord Ron et Hermione qui paraissaient avoir oublié pour un temps leur querelle. Ils se placèrent dans la cheminée.

- Hôpital Ste Mangouste ! clama Tonks.

Elle jeta la poignée de poudre et ils disparurent dans une explosion de flammes vertes.
Harry et Maugrey les suivirent tout de suite après. Une fois parvenus dans le hall bondé de l’hôpital, Maugrey et Tonks conduisirent le trio au premier étage. Ils tournèrent dans un couloir à l’entrée duquel il y avait un panneau « cas sérieux ». Ils passèrent devant plusieurs portes closes et virent une infirmière sortir d’une des chambres.

- Mademoiselle ! appela Maugrey.

La jeune femme parut reconnaître Maugrey etTonks.
- Ah, vous revoilà !
- Comment va-t-il ? demanda Tonks d’un ton anxieux.
- Il n’y aucune amélioration, répondit l’infirmière en baissant la tête. Ces jeunes gens sont de la famille ?

Elle désigna Harry, Ron et Hermione.

- Non, il n’a plus de famille, répondit Maugrey. Nous sommes ses amis et ils voudraient le voir si c’est possible.
- Vous pouvez mais je préfère vous prévenir…

Elle regarda les trois adolescents.

- Il est dans un état très grave. Ca peut être une vision pénible pour vous. Pour être tout à fait franche, nous ne savons pas s’il passera la nuit.
- Et s’il la passe ? demanda Tonks, la voix tremblante.

L’infirmière fit une petite moue incertaine :

- Il aura une chance alors. Je suis vraiment désolée.

Maugrey la remercia d’un signe de tête puis elle s’éloigna. Il posa la main sur la poignée de la porte mais avant d’ouvrir, il dit au trio :

- Vous n’êtes pas obligés de voir ça.
- J’ai vu beaucoup de choses épouvantables ! s’écria Harry.
- Nous ne sommes pas venus pour rien ! renchérirent Ron et Hermione.

Maugrey hocha la tête et les fit entrer.
La chambre était très dépouillée, juste des murs blancs, une table de chevet, quelques chaises et un lit. La lumière d’un pâle soleil couchant parvenait dans la pièce grâce à deux petites fenêtres rectangulaires. On avait quand même jugé utile de rajouter quelques bougies sur la table de chevet. Remus n’avait pas repris conscience et lorsqu’ils s’approchèrent, Hermione plaqua sa main contre sa bouche pour retenir un cri et Harry sentit son sang se figer.
Remus était livide. Ses mains reposaient sur le drap blanc et son oreiller portait quelques taches de sang. Tout son corps ne semblait plus qu’une vaste plaie. Il était couvert de traces de coups, de griffures, d’hématomes et surtout de traces rouge comme des brûlures. Son visage était pansé et boursouflé par endroits. Sur sa gorge, la chair avait l’air à vif et formait une marque dont la forme rappela à Harry, horrifié, celle d’une main. On le voyait à peine respirer et les bougies allumées à côté de lui donnaient le sentiment qu’il était déjà mort.
Harry entendit des sanglots à côté de lui. Hermione s’était figée sur place, la tête dans ses mains et les épaules tremblantes. Il prit alors conscience de ses propres larmes. Il s’avança doucement vers le lit, presque avec crainte tant Remus semblait à peine vivant. Il s’assit à son chevet et serra sa main dans la sienne.

- Remus…

Sa voix était faible car il lui semblait que Remus allait rendre le dernier soupir s’il lui parlait plus fort. Derrière lui, Ron avait pris Hermione dans ses bras pour la consoler. Assis là, sans pouvoir rien faire, Harry prit la mesure de son impuissance et un profond sentiment d’injustice redoubla ses larmes.
Il allait encore voir mourir quelqu’un sans pouvoir rien faire. Et il fallait encore que ce soit quelqu’un auquel il tienne. Il aimait beaucoup Remus pour sa douceur, sa patience et sa gentillesse. Cet été, alors qu’il était coincé chez les Dursley, il lui avait envoyé plusieurs lettres dans lesquelles il tentait de le consoler et il était quelques fois parvenus à trouver des mots apaisants. Il lui avait dit que désormais, Harry pouvait s’appuyer sur lui s’il avait besoin d’aide. Sirius me disait quelque fois qu’il comptait sur moi pour prendre sa relève s’il lui arrivait quelque chose, avait-il écrit. Je sais à quel point tu l’aimais, Harry , et je sais aussi que je ne suis pas lui. Mais je veux que tu saches que tu pourras toujours compter sur moi dans n’importe quelles circonstances.
Harry n’avait jamais eu l’occasion de lui dire en face à quel point il lui était reconnaissant de se préoccuper ainsi de lui malgré son propre chagrin d’avoir perdu Sirius et tous les problèmes qu’il avait déjà. Il était le dernier des Maraudeurs, son dernier lien avec ses parents et son parrain et, à présent, il était sur le point de le perdre. Toujours à cause de Queudver…

- Je te vengerais Remus…
- Harry ?

Harry leva les yeux vers le visage abîmé de Maugrey qui l’observait d’un air interrogateur. Il serra les dents et essuya ses larmes d’un geste rageur :

- C’est encore la faute de Peter ! Je le tuerais ! Je tuerais cette enflure la prochaine fois qu’il passera devant moi ! Je vengerais mes parents, Sirius et Remus ! J’en fais le serment !
Il resserra sa prise sur la main du blessé :
- Tiens le coup Remus. Bats-toi ! Un loup ne se laisse pas vaincre par un minable rat ! Montre-lui à ce salaud qu’il n’a pas réussi à t’avoir !

Tonks, les larmes aux yeux, adressa un faible sourire à Harry avant de se pencher sur Remus :

- Tu as entendu Harry, Rem’s ? T’as pas le droit mourir !

Ron et Hermione s’étaient rapprochés, le bras du rouquin entourant les épaules de la jeune fille. Tout les cinq se tinrent silencieux pendant plusieurs minutes, espérant de tout leur cœur que Remus s’en sortirait. Au bout d’un moment, Maugrey consulta sa montre :

- Il est temps pour vous de rentrer à présent. Nous allons vous raccompagner au château puis nous reviendrons ici pour toute la nuit.

Après un au revoir silencieux à Remus, les trois amis sortirent tristement. Ils revinrent dans le bureau de Dumbledore qui les attendait. Le vieux sorcier ne posa aucune question en voyant les mines défaites de ses élèves.

- Bon allez-y, dit-il doucement. Le dîner vient d’être servi.

Harry se tourna vers Tonks et Maugrey :

- Tenez-nous au courant. Même si c’est une mauvaise nouvelle.
- D’accord mon garçon. A plus tard !

Harry, Ron et Hermione rejoignirent la Grande Salle le cœur lourd. Et cette fois, Hermione revint s’asseoir avec eux.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 02 Juin 2005 18:00 
Hors ligne
Le slash, kesako ?

Inscription: 23 Mai 2005 12:38
Messages: 19
Localisation: In a galaxy far, far away...
coucou
j'habitude je ne lis pas trop les fics HP mais des fois je me met au Haryy/dracco par ce que j'aime bien ce pairing. Et la j'aime beuacoup cette fic , t'écris très bien, donc...

:suite: :suite:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 03 Juin 2005 19:38 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan pas mon Mumus !! :cry: Je veux pas qu'il meure !!!

:suite: :suite:

Cybelia.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 08 Juin 2005 15:14 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Merci Sarou! T'inquiète Cyb! J'aime trop Mumus pour le faire mourir.

Harry passa la semaine qui suivit avec les nerfs à fleur de peau. L’état de Remus empira considérablement pendant 24 heures au point qu’il fit même un arrêt cardiaque. Heureusement, les guérisseurs mirent tout en œuvre pour le sauver et leurs efforts furent récompensés. Ensuite, Remus tomba dans le coma et n’en sortit qu’au bout de cinq jours. Les membres de l’Ordre se relayaient à son chevet et se transmettaient les nouvelles qui parvenaient jusqu’à Harry. Remus avait repris conscience mais il n’était pas près de sortir de Ste Mangouste.
Le premier match de Quidditch arriva et la saison commençait avec le choc Gryffindor-Slytherin. Comme toujours, la tension était vive entre les deux maisons. Il y avait énormément de vent ce jour-là et les drapeaux aux couleurs des deux maisons s’agitaient furieusement. Angelina était gonflée à bloc :

- Bon les gars, on a eu une saison catastrophique l’année dernière mais maintenant que Harry est revenu, les Slytherins n’ont qu’à bien se tenir. On va les écraser !
- Ouais!! cria toute l’équipe.

Les Gryffindors sortirent de leurs vestiaires tout comme leurs adversaires et les deux équipes se placèrent face-à-face. D’habitude, Draco et Harry en profitaient pour se toiser, chacun voulant défier l’autre. Cette fois, Harry se sentit gêné et garda les yeux baissés. Il savait que Draco le dévisageait et il se sentit rougir sous cette observation pesante. Juste avant qu’ils ne dussent se séparer pour se mettre en place, Harry, honteux de sa gêne, leva les yeux vers son adversaire et tomba sur deux prunelles gris perle qui lui souriaient…. Lui souriaient ! Harry crut avoir une hallucination ! Draco avait attaché ses cheveux en laissant quelques mèches voleter autour de son visage et ses lèvres fines s’étiraient en un sourire discret qui n’était ni provocateur ni moqueur. Harry sentit la chaleur lui monter aux joues en même temps qu’un sourire timide faisait réponse à celui de Draco.
Le moment vint pour les joueurs d’enfourcher leurs balais. Harry était impatient de voler à nouveau après avoir été privé de Quidditch aussi longtemps.
Malefoy, t’es plus sympa que d’habitude depuis quelques temps mais je ne te ferais pas de cadeau !
Le sifflet de Mme Bibine retentit et Harry s’élança dans les airs. Une sensation de bonheur, telle qu’il n’en avait pas ressentie depuis très longtemps, l’envahit lorsqu’il monta vers les nuages. Il s’éleva au-dessus des autres joueurs puis s’arrêta et se mit à scruter les alentours à la recherche du Vif d’Or. Depuis que Lee Jordan était parti, un Gryffindor de cinquième année avait pris sa place et se montrait aussi enthousiaste que son prédécesseur. Harry vit un poursuiveur adverse foncer vers Ron, le Souafle à la main :

- Vas-y Ron !
- Et c’est un splendide plongeon d’arrêt effectué par le gardien des rouge et or ! Weasley renvoie le Souafle qui est rattrapé par Katie Bell !

Bon, Harry c’est pas tout ça mais faudrait peut-être t’occuper du Vif !
Harry commença à faire le tour du terrain. Le vent soufflait si fort qu’il devait tenir son balai fermement pour l’empêcher de dévier de sa trajectoire. Au bout de 15 minutes de match, il n’avait toujours pas vu l’ombre du Vif d’Or.
C’est pas vrai ! Il est sorti du terrain ou quoi ?
Heureusement, Gryffindor était en tête avec un score de 80 à 30. Du coin de l’œil, Harry repéra Draco qui était également bredouille. Dix minutes encore se passèrent ainsi et Harry suivait le match grâce aux cris des supporters. Slytherin revenait au score qui était maintenant de 110 à 100. Il était grand temps qu’il trouve cette fichue balle !
Enfin, il aperçut un éclair doré loin au-dessous de lui, presque au ras de la pelouse. Sans hésiter, il plongea de toute la vitesse de son balai. Dans les gradins, les spectateurs lui hurlaient soit des encouragements, soit des insultes. Harry descendit à une telle vitesse que plus d’un pensèrent qu’il allait se planter dans le gazon. Mais au dernier moment, il redressa son balai, se coucha sur lui et calqua sa trajectoire sur celle du Vif. Il tendit la main pour l’attraper mais la petite balle perfide vira soudainement sur la gauche et remonta. Harry prit un virage à 90 degré et parvint à la garder dans son champ de vision. Il évita de justesse l’un des batteurs de son équipe et il entendit un Cognard siffler à ses oreilles. Puis quelqu’un vint le coller sur sa droite :

- Malefoy !
- Toujours moi Potter ! Et cette fois, je te battrai !
- Arrête de rêver !

Ils étaient si près l’un de l’autre que leurs épaules et leurs jambes se touchaient. Certaines des mèches blondes de Draco venaient même caresser la joue de Harry. Pendant quelques secondes, il tourna légèrement la tête pour observer le profil de Draco, son nez fin et droit, et son regard concentré. Ainsi distrait, il n’entendit pas le cri de Ron :
- Harry ! Attention !
VLAM ! Une horrible douleur déchira le flanc gauche de Harry en même temps qu’un choc d’une violence inouïe le projetait contre Malefoy. Ejectés de leurs balais, les deux garçons basculèrent dans le vide. Tout le stade se mit à hurler d’effroi. Harry eut juste le temps de crier et de sentir deux bras se refermer sur lui avant de sombrer dans les ténèbres.

Lorsqu’il reprit conscience, la douleur fut si forte qu’il resta cloué au sol, incapable de bouger. Autour de lui, il entendait des exclamations et des cris d’angoisse. Une voix qu’il reconnut pour celle de McGonagall s’écriait :

- Oh Merlin ! Allez chercher Mme Pomfrey dépêchez-vous !
- Harry !
- Draco !

Il poussa un faible gémissement et ouvrit péniblement les yeux. Il n’avait plus ses lunettes et ne voyait que des silhouettes confuses au-dessus de lui dont les robes de sorciers claquaient au vent. Quelqu’un se mit à genoux prés de lui. C’était Ron dont la voix tremblait :

- Harry ! Dis quelque chose !
- Mal….
- Ne t’en fais pas, l’infirmière va arriver. Ne bouges pas.

Chaque respiration ravivait la douleur et Harry avait l’impression que tout son corps était brisé. C’est alors qu’il prit conscience que sa tête ne reposait pas dans l’herbe et que deux bras qui ne lui appartenaient pas, l’entouraient.

- Ron ? dit-il faiblement. C’est qui à côté de moi ?

Comme il voyait flou, il ne remarqua pas l’expression étrange sur le visage de son ami lorsqu’il lui répondit :

- Malefoy.

Harry se représenta alors ce que tout le monde devait voir. Malefoy l’entourant de ses bras et sa tête à lui, reposant sur sa poitrine.
Mme Pomfrey arriva en courant et fit apparaître deux brancards. Harry y fut installé avec toutes les précautions possibles mais le moindre petit mouvement lui faisait comme un coup de couteau. Sur l’autre brancard, Draco n’avait pas repris conscience.
Ils furent installés à l’infirmerie où les deux équipes de Quidditch les avaient suivis. Mais Mme Pomfrey ne l’entendait pas de cette oreille :

- Non, je ne veux pas de cette foule dans mon infirmerie ! Dégagez ! Je vous transmettrai des nouvelles.

Elle expédia tout le monde dehors puis alla chercher une potion de sommeil qu’elle donna à Harry :

- Vous devriez boire ça Potter, ça vous évitera de souffrir quand je vous soignerai.
Harry s’exécuta. Il eut à peine le temps de finir le gobelet fumant qu’il tomba dans un profond sommeil.

Il se réveilla une heure plus tard et la douleur avait disparue. Il était confortablement blotti dans la chaleur de ses draps. On lui avait retiré son T-Shirt et ses reins et son bras étaient entourés de bandes de tissu serrées sous lesquelles l’infirmière avait dû appliquer un onguent car sa peau chauffait doucement à ces endroits. De l’autre côté de la pièce, Pansy Parkinson discutait avec Draco. Le blond avait les traits tirés et la tête entourée de bandages qui lui donnaient l’air d’un joueur de tennis. La porte de l’infirmerie s’ouvrit et Ron et Hermione se précipitèrent vers lui, l’air soulagés :

- Harry ! s’écria Hermione. Comment tu te sens ?
- Beaucoup mieux, répondit-il en souriant.
- Mme Pomfrey a vraiment fait des merveilles, dit Ron. Crois-moi, tu nous as fais la peur de notre vie !
- Je peux savoir ce qui s’est passé ? Parce que je n’ai rien compris !
- C’est la faute de Goyle, expliqua Hermione. Quand il a vu que tu étais au coude à coude avec Malefoy, il t’a envoyé un Cognard aussi fort qu’il a pu pour te faire tomber et permettre à Malefoy d’attraper le Vif. Mais le coup a été si violent que tu as percuté Malefoy et vous êtes tombés tous les deux.

Harry se remémora la façon dont les bras de Draco s’étaient refermés sur lui pendant sa chute.

- Il m’a attrapé en tombant…

Ron prit une expression dégoûtée et embarrassée

- Ouais…Probablement pour s’assurer que tu t’écraserais bien avec lui. Il a raté son coup parce que c’est lui qui a pris le plus gros du choc.

Harry croisa le regard de Hermione qui lui fit un signe de tête imperceptible.

- Et qu’est-ce qu’on fait pour le match ? demanda Harry.
- Ils sont en train d’y réfléchir, dit Ron. Si tu avais vu l’engueulade que Goyle s’est pris avec McGonagall et Bibine ! Réjouissant ! Et j’ai l’impression que les Slytherin vont aussi lui faire sa fête puisque Malefoy est blessé par sa faute. Bien fait pour les deux !

Harry s’écria soudain :

- Et mon Eclair de Feu !
- Ne t’inquiète pas, dit Hermione. Nous l’avons récupéré. Il est équipé d’un système d’arrêt automatique s’il n’est plus piloté par quelqu’un.
- Ouf ! Je ne sais pas ce que j’aurais fait si je l’avais perdu…
- Bon, je retourne voir Angelina et je reviens.

Ron se leva et sortit de la pièce. Hermione en profita pour aborder le sujet qu’elle n’osait pas évoquer devant lui.

- Harry…à propos de Malefoy, il y a quelque chose de bizarre. Surtout ne me saute pas à la gorge mais la façon dont il t’a prit dans ses bras quand tu tombais…je n’ai pas l’impression que c’était pour que tu te fasses aussi mal que lui.

Harry hésita un instant. Hermione était si perspicace qu’il était sûr qu’elle s’était aperçue du changement radical qui se manifestait chez Draco. Mais quelles conclusions en avait-elle tirées ? D’un autre côté, il savait qu’il pouvait tout lui dire, beaucoup plus que Ron.

- Je sais…J’ai la même impression. Aussi incroyable que ça puisse paraître, je crois qu’il a essayé de me protéger et qu’il a encaissé le choc à ma place.

Hermione sourit :

- Il a beaucoup changé hein ?

Harry la fixa dans les yeux :

- Vas au bout de ta pensée…
- Harry, je sais que tu cogites là-dessus depuis un bout de temps. Et je ne suis pas aussi aveugle que Ron. Je crois qu’il se passe quelque chose entre toi et Malefoy.
- Mais pas du tout !

Hermione ignora son commentaire et continua pensivement :

- La dernière fois, quand il a ramassé ta baguette, j’ai vu son regard et j’ai vu le tien. Ce n’était pas comme d’habitude. Il te regarde souvent en douce tu sais ? Il y a une espèce de tristesse dans ses yeux que je ne lui avais jamais vue. En plus, il a arrêté de chercher des noises aux Gryffindors.

Harry ne répondit pas.

- Tu n’es pas d’accord avec moi, Harry ?
- Si…Mais je ne sais pas si je dois m’y fier. Je ne sais plus quoi penser.
- Quelque chose me dit qu’il est sincère. Toutefois, tu dois rester prudent ; c’est quand même un Malefoy et n’oublie pas qui est son père.
- Je ne risque pas de l’oublier ! Mais attends, pourquoi tu me dis ça ?
- Harry, c’est entre toi et lui. Je suis sûre que tu as un lien avec ce changement. Et après ce que j’ai vu aujourd’hui, j’en suis sûre.

Harry rougit violemment. Hermione venait d’exprimer tout haut les pensées qu’il remuait au fond de son esprit.
Les filles sont vraiment trop fortes !
Mais un orgueil mal placé le poussa à faire l’ignorant :

- Tu peux être un peu plus explicite ?

Hermione lui sourit comme à un enfant buté et déclara joyeusement :

- La façon dont vous êtes restés enlacés après votre chute…c’était troublant.
- Hermione !

Le cœur d’Harry s’emballa :

- Je n’aime pas ce que tu insinues. Des gens ont fait des commentaires là-dessus ?
- Beaucoup étaient perplexes. Le geste de Malefoy a beaucoup surpris. Mais ils ont trouvé une explication rassurante pour tout le monde c’est-à-dire celle que t’a donné Ron. Mais moi, j’ai une autre théorie…
- Je te vois venir et je trouve que tu vas trop loin.

Hermione haussa les épaules :

- Il est possible que je me trompe. Mais je serais ravie que Malefoy ait changé de camp et que vous deveniez amis…ou autre chose.

Heureusement pour Harry, Ron revint à l’infirmerie :

- On va rejouer le match après les vacances !
- Tant mieux !

Hermione se leva :

- Bon, Harry, on va te laisser te reposer.
- Ok. Je suis là pour combien de temps ?
- Jusqu’à demain matin.

Ron et Hermione saluèrent leur ami et quittèrent l’infirmerie. Une fois seul, Harry respira profondément en repensant à tout ce qu’Hermione lui avait dit. Pansy avait quitté Draco depuis plusieurs minutes et celui reposait les yeux clos.
A quoi tu joues Draco ?
Harry nota qu’il n’avait plus envie de l’appeler par son nom de famille.
Qu’est ce que tu me veux ?
A ce moment-là, les paupières de Draco se soulevèrent et son regard gris se plongea dans celui de Harry. En silence et sans un geste, ils se regardèrent…..


Youpiiii! J'ai enfin terminé ce chapitre! Ca va bientôt démarrer pour de vrai entre Harry et Draco! :D

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 08 Juin 2005 17:09 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
:suite: :suite:

Cybelia (pressée, comme toujours...)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 18 Juin 2005 09:34 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Comme j'ai commencé à publier cette fic sur ff.net, je crois qu'il serait plus simple que les gens qui veulent continuer à la lire suivent ce lien:
http://www.fanfiction.net/s/2415736/1/

Puisque je viens de finir un nouveau chapitre, je le mets et ensuite, il faudra cliquer sur le lien.

Les vacances arrivèrent et Dumbledore décréta que Harry pouvait rester à Grimauld Place s’il le souhaitait. Du coup, Ron et Hermione décidèrent de le suivre. Comme l’année d’avant, ils se retrouvèrent avec toute la famille Weasley et les quelques membres de l’Ordre qui n’étaient pas en mission à ce moment-là.
Seulement, la peine de Harry redoubla lorsqu’il se retrouva dans cette maison où Sirius avait vécu. Kreattur n’était plus là et c’était heureux car Harry aurait été capable de l’étrangler s’il l’avait trouvé devant lui.
La maison était maintenant entièrement restaurée. Mme Weasley avait suspendu partout des bougies dont la lueur se reflétait sur le parquet. Néanmoins, la maison n’en paraissait pas plus joyeuse pour autant. L’absence de Sirius remplissait l’atmosphère. Le premier jour, Harry s’attendait sans cesse à l’entendre chanter des cantiques ou à le voir sortir d’une pièce avec un grand sourire Mais rien ne venait et Harry sentait que Noël allait être particulièrement triste cette année-là.
La seule bonne nouvelle est que Remus revint après trois semaines d’hospitalisation. La dernière pleine Lune avait été particulièrement éprouvante en raison de l’état de faiblesse dans lequel il se trouvait déjà avant sa transformation. Il revint à Grimauld Place accompagné de Maugrey et il s’appuyait sur une béquille. Les trois amis précipitèrent vers lui :
- Professeur Lupin !!
Le visage de Remus était encore terriblement marqué. Mais il sourit en revoyant ses anciens élèves :
- Bonjour, vous trois ! Je suis content de vous revoir.
- Et nous alors ! dit Hermione. On s’est fait tellement de soucis pour vous !
- Je vais mieux maintenant mais j’ai besoin de repos. Dumbledore m’a dispensé de toute mission jusqu’à ce que je sois rétabli.
Ils allèrent jusqu’au salon et Remus s’installa dans un fauteuil. Harry eut un pincement au cœur en voyant qu’il avait l’air d’avoir vieilli de vingt ans. Il vint s’asseoir près de lui. Remus lui fit un doux sourire en lui caressant les cheveux :
- Comment vas-tu Harry ?
- Moi ça va. Si tu savais comme j’étais inquiet quand on m’a dit ce qui t’était arrivé. Saleté de Pettigrow ! Si je l’attrape, je le tue !
Remus eut une moue attendrie devant l’air révolté du jeune homme.
- Harry, il y a quelque chose dont je vais devoir te parler. C’est à propos de Sirius.
Harry se tendit soudainement.
- Qui a-t-il ?
Remus jeta un coup d’œil à Maugrey qui hocha la tête :
- Je vais la chercher.
- Merci Fol Œil.
Maugrey s’éloigna en boitillant tandis que le visage de Harry trahissait son inquiétude :
- Remus ?
- J’ai quelque chose à te montrer, dit Remus d’air grave. Sirius m’a demandé de te le remettre s’il…Enfin, tu me comprends. Il s’agit de son testament.
- Quoi ?!
Harry eut l’impression de se geler de l’intérieur. Ce mot de testament, si morbide, était très dur à entendre pour quelqu’un qui ne s’était toujours pas remis de sa mort.
- Mais…balbutia-t-il. Pourquoi il….Est-ce qu’il savait ?
- Harry, dit Remus d’une voix douce. Il savait que la vie qu’il menait était dangereuse. Cette maison lui offrait un refuge sûr mais il ne comptait pas rester ici éternellement. J’avoue qu’il m’a surpris lorsqu’il m’a dit ce qu’il avait fait. Ce n’était pas dans son habitude d’être aussi prévoyant.
- Vous savez ce qu’il a écrit ?
- Non, ça ne regarde que toi.
Maugrey revint avec une enveloppe cachetée au nom de Harry. Ce dernier la prit en s’efforçant de cacher le tremblement de ses mains. Il resta plusieurs secondes, sans un mot, les yeux fixés sur l’écriture ferme de son parrain. Il ne savait pas s’il aurait le courage d’ouvrir cette enveloppe. La voix de Remus le fit soudain sursauter :
- Ca va Harry ?
- Oui…, enfin…Ça ne vous dérange pas si je vais la lire seul ?
- Pas du tout, vas-y.
Harry quitta le salon et regagna sa chambre avec l’impression qu’on lui avait jeté un sort de Jambencoton. Il s’effondra au pied de son lit, prit une grande inspiration et ouvrit maladroitement l’enveloppe qui se déplia en une lettre datée du 14 juin 1995. Il crut que son cœur allait s’arrêter lorsque la voix de son parrain s’éleva haute et claire dans la chambre :

Harry ? Si tu as cette lettre entre les mains, c’est que je suis mort.
T’imagines pas comme ça me fait bizarre de dire ça !


Harry sentit une énorme boule se former dans sa gorge en entendant son parrain lui parler comme s’il était en face de lui. Il pouvait même entendre le sourire dans sa voix et imaginait parfaitement le visage qu’il avait prononçant ces mots. Sirius marqua une pose comme s’il ne savait pas par où commencer.

Il y a tellement de choses que je voudrais pouvoir te dire. Je l’ai peut-être fait avant de mourir. Je me demande combien de temps s’est écoulée depuis que j’ai fait cette lettre.
Bon, c’est un testament alors allons-y. Je ne possède pas grand’chose en fait car on m’a tout pris lorsque j’ai été arrêté. Le plus gros bien qu’il me reste est cette maison. Tu me disais parfois que tu la préférais à celle de ton oncle et ta tante. Elle est à toi à présent. Peut-être que tu aimeras le fait d’avoir enfin une maison à toi tout seul même si elle est un peu…spéciale si tu vois ce que je veux dire. Fais-en tout ce que tu voudras. Pourtant, Merlin sait si j’aurais voulu avoir autre chose à te laisser.
Avec ce que tes parents ont dû te laisser, j’ai pensé que tu ne m’en voudrais pas si je léguais à Remus ce que contient ma chambre forte de Gringotts. Il a essayé de m’en dissuader lorsque je lui ai dit car il a horreur qu’on lui fasse la charité mais avec cet argent, il pourra enfin cesser de galérer. Evite quand même de lui en parler et ne dit ça à personne, je sais que ça le gênerais beaucoup !


La voix de Sirius n’était pas très sûre. Harry sentait le mal qu’il avait de faire quelque chose d’aussi solennel et sinistre qu’un testament. Il aurait pu se contenter des formulations d’usage mais il avait préféré arranger cela à sa sauce et cela lui ressemblait bien ! C’était cela qui rendait l’écoute si bouleversante.

Euh…Bon, ça c’est fait ! Tu vois, fallait pas t’attendre à la caverne aux merveilles !

Un rire nerveux s’échappa de la bouche de Harry et fit écho à celui de Sirius. Comment pouvait-il raconter des bêtises dans un tel moment ? Un autre silence suivit puis Sirius reprit sur un ton grave et pensif :

En fait…, j’aimerais que tu sois là pour pouvoir de dire tout ça. Tu sais…le soir où on a attrapé Pettigrow, j’ai vraiment cru que j’allais être innocenté et que j’allais enfin pouvoir t’emmener vivre avec moi comme cela aurait dû être. Tu ne sais pas à quel point c’était important pour moi que tu me crois et que tu m’acceptes dans ta vie. Oui…tu es tout ce que j’ai et ça me fait mal d’entendre Molly dire que je ne suis pas capable de prendre soin de toi.
Je me rends compte qu’on n’a jamais pris le temps de se parler vraiment. C’est plus ma faute que la tienne car je comporte vraiment comme un vieil ours depuis que je suis enfermé ici. Je ne t’ai jamais dit l’importance que tu as pour moi, ni combien je suis heureux lorsque tu viens ici. Si tu viens encore pendant les vacances d’été, je te dirai tout ça et je modifierai cette lettre. Et on passera de supers moments à rigoler tout les deux.


Harry avait à présent du mal à lire car de grosses larmes inondaient ses yeux. Quant à Sirius, sa voix trahissait son émotion.

Ce que j’aurais dû te dire depuis longtemps…c’est tout simplement que je t’aime. Si je suis mort, pardonne-moi de t’avoir laissé. Je vais quand même tout faire pour que ça n’arrive pas. J’ai envie de te voir grandir, de te protéger et de t’accompagner dans ta vie le plus longtemps possible. Mais si je n’ai pu, sache au moins cela et ne soit pas triste. Ca fait toujours du bien de savoir que les gens vous ont aimés. J’irai raconter à tes parents quel garçon formidable tu es devenu et qu’ils peuvent être fiers de toi comme moi je le suis.
Je crois que j’ai fini. Je ne te dis pas adieu car je ne veux pas croire qu’il n’y a rien après la mort. Avec un simple au revoir, je te garantie qu’on se reverra.
Sois heureux Harry.
Je t’aime.
Sirius.


La voix de Sirius se tut et Harry resta plusieurs secondes à prier pour la réentendre à nouveau. Hélas, le silence perdura. Harry se mordit le poing pour étouffer les sanglots qui menaçaient de lui briser la gorge. Ce qu’il venait d’entendre était plus qu’un testament. La première partie lui importait peu car il ne s’était jamais posé la question de savoir si Sirius lui avait laissé quelque chose. Mais dans la seconde, Sirius lui disait ce qu’au fond de lui, il avait toujours voulu entendre. Un profond sentiment de gâchis lui tordait l’estomac et toute la période d’avant la mort de son parrain lui apparaissait comme un douloureux acte manqué. S’il avait su…Des tas de regrets couraient dans sa tête à propos de ce qu’il aurait dû faire. Parler à Sirius, le soutenir plus qu’il ne l’avait fait, le remercier d’être là pour lui. Sirius était –il conscient de l’importance qu’il avait pour son filleul ? Autant de pensées vaines car il était trop tard désormais. S’il avait su…
Trois coups retentirent à sa porte. Harry s’essuya les yeux avec sa manche avant de lancer :
- Entrez.
La porte s’ouvrit et Remus entra avec précaution en boitillant sur sa béquille, l’air inquiet :
- Harry ? Tout va bien ?
Harry fit une mine mi-figue mi-raisin et se releva. Il tendit la lettre à Remus mais celui-ci secoua la tête :
- J’imagine bien ce qu’il a dû te dire. Je le connaissais par cœur.
Harry plongea les yeux dans le regard ambré du loup-garou et vit qu’il n’avait pas besoin de mots pour se faire comprendre. De son bras libre, Remus l’attira doucement contre lui. Le visage enfoui dans son épaule, Harry chuchota sans trop savoir pourquoi :
- Il m’a laissé la maison.
- Je m’en doutais.
La tendresse de Remus eut raison de la résistance de Harry. Il se mit à pleurer comme un enfant. Pendant ce temps, Remus lui caressait doucement les cheveux en lui murmurant des paroles apaisantes. Il attendit patiemment que le jeune homme, épuisé, s’arrête de pleurer avant de lui demander :
- Le déjeuner est presque prêt mais si tu préfères rester ici, on te gardera quelque chose.
Harry se redressa :
- Non, non. Je vais y aller.
Il redressa la tête et sourit à travers ses larmes.
- Merci Remus.
Remus sourit en lui ébouriffant la tête.
- Hé ! J’suis déjà naturellement décoiffé ! protesta Harry.
- Justement, ça ne peut pas être pire !
Harry lui tira la langue. Il prit un instant pour arranger son visage afin que personne ne lui pose de questions puis il sortit de sa chambre avec Remus. Dans l’escalier qui descendait au rez-de-chaussée, il rencontra Ron qui se précipita vers lui l’air effaré :
- Harry ! Tu ne devineras jamais ce qui s’est passé !
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Rogue est arrivé ! Et devine avec qui ?
- Qui ?
- Malefoy !
- Quoi ?!
- Ils étaient blessés tous les deux. Je voulais en savoir plus mais Maman nous a interdit de rester. Tout l’Ordre est enfermé dans la cuisine en ce moment et on m’a demandé de venir vous chercher professeur.
- J’y vais tout de suite, répondit Remus. Restez dans vos chambres vous deux, d’accord ?
Il descendit précipitamment les degrés. Harry était stupéfait. Rogue était-il devenu fou ? Si Malefoy racontait à son père où se trouvait le QG de l’Ordre du Phoenix, ils étaient tous perdus.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 18 Juin 2005 11:21 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
:suite: :suite:

T'es sûre que tu veux pas continuer à la publier ici en même temps que sur FF.net ? :nieux:

Cybelia.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 19 Juin 2005 06:38 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Bah, si y en a qui veulent continuer de la lire ici moi ça me gêne pas. Je continue de la mettre ici alors ?

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 19 Juin 2005 10:16 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Vi vi !! Moi, je préfère la lire ici !!

Cybelia.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 19 Juin 2005 13:03 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Déc 2004 15:47
Messages: 158
Localisation: Besac
Moi aussi je l'adore ta fic alors si tu pouvais continuer à la publier ici ce serait sympa!!
Sinon à quand :suite: :suite: ?


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 26 Juin 2005 18:02 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Bon valà un petit chapitre de plus. Je me rends compte que la relation Draco-Harry est vraiment difficile à mettre en place! Ou alors c'est moi qui me complique trop la vie...

Deux heures plus tard, Harry et ses amis furent autorisés à redescendre au rez-de-chaussée. Harry et Ron trouvèrent Dumbledore avec Remus.

- Professeur ! s’écria Harry. Que s’est-il passé ? Pourquoi a-t-on fait venir Malefoy ici ?

Dumbledore l’interrompit d’un geste :

- Calme-toi Harry, je sais ce que tu penses. Pour commencer, vous devez savoir que Draco est désormais de notre côté.
- Quoi ?! s’écrièrent en chœur les deux garçons.
- Depuis un moment déjà, Draco se confie au professeur Snape car il sait qu’il travaille pour moi. Il n’a jamais voulu devenir Mangemort mais la crainte de son père et de Voldemort l’a toujours empêché de s’affirmer. Or, ce matin, Lucius Malefoy a voulu présenter son fils pour qu’il soit intronisé comme Mangemort.

Ron fit une moue dégoûtée mais Harry attendit avidement la suite avec une certaine appréhension.

- Ayant été initié à l’Occlumencie, Draco a d’abord réussi à dissimuler ses pensées à Voldemort. Malheureusement, il est d’usage que chaque aspirant Mangemort soit soumis à test. Ils ont amené une petite fille moldue et ont demandé à Draco de la torturer à mort pour prouver son allégeance.

Harry et Ron ne dirent rien mais l’expression de leur visage était suffisamment éloquente. Dumbledore poursuivit d’une voix sombre :

- Draco a été incapable de commettre cette atrocité. Il était si troublé que la barrière de son esprit s’est affaiblie et que Voldemort a pu voir clair en lui. Il est entré dans une fureur noire. Il a éliminé l’enfant moldue puis il a voulu se débarrasser de Draco. Severus s’est interposé et il a réussi à s’enfuir avec lui.
- Snape ne pourra plus jouer les espions pour vous alors ? demanda Harry.
- Non, il est même en grand danger à présent.

Dumbledore soupira :

- Mais bon…ils sont revenus vivants, c’est l’essentiel.

Ron exprima ouvertement sa suspicion :

- Malefoy serait…de notre côté, c’est ça ?
- M. Weasley, si ça peut vous rassurer, je l’ai soumis au Véritaserum devant l’Ordre du Phoenix. Plus personne n’a le moindre doute sur sa sincérité. Je sais bien que Draco ne s’est pas montré très correct avec vous depuis que vous le connaissez. Mais pouvait-il agir autrement devant les Slytherin et avec une famille comme la sienne ?

Dumbledore regarda Harry de ses yeux bleus pétillants :

- Je sais que ce ne sera pas facile mais je vous demanderai de faire la paix avec lui. Je suis sûr qu’avec un peu de bonne volonté, vous finirez par vous entendre.

Ron émit un grognement sceptique. Harry, en revanche, se sentait étrangement soulagé. Depuis tout ce temps qu’il avait remarqué le revirement de Draco à son égard, il était partagé entre la méfiance et l’envie de lui faire confiance. Ce que venait de lui raconter Dumbledore le décidait pour la deuxième solution. Aussi déclara-t-il :

- Très bien. Si vraiment Malefoy a changé, je serai ravi que nous enterrions la hache de guerre.

Ron se tourna vers lui avec de gros yeux. Harry lui sourit :

- Ron…tu ne trouves pas que ce serait bien ?
- Mouais…j’attends de voir d’abord.

Le rouquin croisa les bras d’un air bougon et fit les cent pas dans la salle. Harry annonça au vieux sorcier qu’il était désormais propriétaire de Grimauld Place.

- Ca ne m’étonne pas de Sirius, dit Dumbledore avec un petit sourire triste.

Le cœur de Harry se serra à nouveau au souvenir de ce qu’il avait entendu dans son testament. La lettre était toujours dans sa poche.

- Bien Harry, puisque la maison t’appartiens, tu es libre d’y vivre seul si tu le désires. Cette maison est aussi sûre que celle des Dursley.
- Je ne serais plus obligé d’y retourner ?
- Non. Et si tu le souhaites, l’Ordre cherchera un nouveau QG.
- Non ! s’écria Harry. Je serais vraiment…incorrect de faire ça. L’Ordre peut continuer à utiliser cette maison aussi longtemps qu’il le faudra. Et puis…je ne me vois pas rester tout seul ici.

Dumbledore hocha la tête en souriant.

- Très bien mon garçon. Au fait, si tu veux savoir où est Draco, Molly lui montre sa chambre au deuxième étage.

Harry ne manqua pas la note d’amusement qu’il y avait dans sa voix. Il plissa les yeux :

- Professeur, ne vous vexez pas mais j’ai l’impression que vous me cachez quelque chose.
Dumbledore haussa les sourcils :
- Pas du tout Harry !

Harry ne fut pas convaincu du tout mais peu lui importait. Il allait pouvoir satisfaire une envie qui le tenaillait depuis longtemps : avoir une longue et franche conversation avec Draco.

Harry monta au deuxième étage et s’arrêta devant la porte de la chambre de Draco. Pendant quelques secondes, il hésita ne sachant pas comment le blond réagirait en le voyant. Il s’attendait à se faire proprement jeter avec un « Dehors Potter !» lancé d’une voix cinglante.
Et puis zut, j’essaie quand même !
Il frappa trois coups et entendit aussitôt une voix bien connue qui l’invitait à entrer. Il poussa la porte et jeta un coup d’œil prudent à l’intérieur.
Draco était à moitié couché sur son lit mais s’était redressé pour voir qui entrait. A la vue de Harry, il se releva tout à fait et se mit sur ses pieds, les yeux écarquillés de surprise :

- Potter ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?

Harry remarqua une fois de plus qu’il n’avait plus sa voix traînante. S’il était arrivé blessé, cela ne se voyait plus du tout. En revanche, le visage fin du blond était pâle et marqué par l’épreuve qu’il avait traversée.
Harry entra, les mains dans les poches et sourit doucement à Draco pour bien lui montrer qu’il ne venait pas pour lui faire la guerre.

- Dumbledore m’a tout raconté. Il y a beaucoup de choses dont je voudrais te parler Malefoy si tu veux bien.

Draco acquiesça sans difficulté ce qui fit penser à Harry que lui aussi avait beaucoup de choses à lui dire. Ils s’installèrent sur des chaises qui se trouvaient là et Harry regarda attentivement le visage de Draco :

- Tu vas bien ?

Le blond haussa brièvement un sourcil puis répondit d’une voix lasse :

- Mouais…Je peux m’estimer heureux. Si Snape n’était pas intervenu, j’aurais servi de repas au serpent de Tu-Sais-Qui.
- Qu’est-ce que tu vas faire ? Tu ne peux plus rentrer chez toi je suppose ?
- Non…connaissant mes parents, ils m’ont sans doute déjà renié. Je ne suis plus un Malefoy, je n’ai plus rien….

Son visage s’altéra visiblement. Harry sentit qu’il souffrait énormément mais qu’il était bien trop fier pour se laisser aller. Lui qui n’avait jamais eu ni famille, ni vie de riche ne pouvait qu’imaginer ce que Draco ressentait.

- Je suis désolé.

Draco, qui s’était repris, regarda Harry avec un sourire où l’incrédulité se mêlait à l’espoir.

- Réponds-moi franchement Potter…qu’as-tu pensé quand Dumbledore t’as dit que je n’étais pas du côté de Tu-Sais-Qui ?
- Franchement ? Je l’ai cru. D’abord parce que Dumbledore est sûr de lui et ensuite parce que ça expliquait beaucoup de choses.

Il sourit à l’air interrogateur de Draco :

- Ne me dis pas que tu ne comprends pas ! Tu crois que je n’ai pas remarqué ton changement ? Tu n’es plus aussi casse-pieds que tu l’étais Malefoy !

Draco parut un instant désarçonné puis il se repris et lança :

- Et qu’est-ce qui te dis que ce « changement » ne cachait pas quelque chose Potter ?

Draco avait dit cela par pure fanfaronnade. Il n’aurait jamais pensé que Harry paraîtrait si blessé. Le vert de ses yeux s’assombrit d’un seul coup. Pourquoi ? Est-ce que par hasard, Harry l’accueillirait s’il passait dans son camp ? Y avait-il une chance pour eux d’en finir avec la haine qui les opposait ? Si haine il restait, car Draco ne détestait plus Harry depuis longtemps. Il se sentit stupide d’avoir dit cette phrase :

- Je plaisante ! corrigea-t-il.

Il rangea ses mèches blondes derrière ses oreilles et poursuivit d’une voix douce :

- Je suis vraiment de votre côté. Pour être exact, je n’ai jamais vraiment partagé les idées de mon père seulement je n’ai jamais eu le courage de m’opposer à lui. J’ai joué le rôle du fils qu’il a toujours voulu que je sois.
- Un rôle ? dit Harry. Et maintenant, je suppose que c’est le vrai Draco Malefoy que j’ai en face de moi. Tu as l’air différent, ton regard et ta voix ont changés. On peut dire que tu es un bon comédien au regard de ces six ans passés à me pourrir la vie à moi et mes amis.

Harry prit garde à ne pas mettre d’agressivité dans sa voix mais Draco ne manqua pas le reproche déguisé. Harry avait tout à fait raison bien sûr. Il s’était montré exécrable. Il devait faire amende honorable s’il voulait repartir sur de nouvelles bases.

- Je suis désolé pour tout ce que j’ai fait. C’est fini maintenant, je ne jouerai plus jamais au petit caïd.
- Oublions tout ça, dit Harry. Voilà ce que je te propose : on fait la paix une bonne fois pour toutes. Je serais même ravi qu’on devienne amis…si ta conscience accepte de t’acoquiner avec un Gryffindor.

Draco en resta bouche bée. Non seulement, Harry lui pardonnait mais en plus, il l’acceptait pour ami.

- Et toi ? Ta réputation pourrait en prendre un coup non ? Et tes amis risquent de ne pas se montrer si accueillants.
- Ma réputation je m’en fous et je me fais fort de convaincre mes amis. Alors qu’est-ce que tu décides ?

Harry tendit sa main à Draco. Ce geste lui en rappela un autre, le jour de leur rentrée à Hogwarts. Harry avait refusé sa main et la guerre avait commencée. Pas question de refaire la même erreur.
Harry se sentit frissonner lorsque la main de Draco se glissa dans la sienne. Sa peau était douce et chaude. Le regard que les deux garçons se lancèrent exprimait le même trouble, le même sentiment qu’ils n’osaient pas exprimer. Harry plongea jusqu’au fond des prunelles azurées et les paroles qu’Hermione lui avait dites à l’infirmerie lui revinrent en mémoire. Il fallait vraiment qu’il arrête de se voiler la face et qu’il réfléchisse sur ses sentiments. Ce trouble, il l’avait ressenti plusieurs fois déjà en présence de Draco. Le simple contact de sa main lui donnait plus de sensations que la fois où Cho l’avait embrassé.
Sans qu’ils y fassent attention, leurs mains ne s’étaient pas desserrées. Draco se sentait plus heureux qu’il ne l’avait été depuis longtemps. Le visage de Harry levé vers lui l’attirait irrésistiblement. Avec son pouce, il commença à caresser le dos de sa main pendant que sa main libre repoussait avec douceur, les mèches noires qui couvraient son front.
Harry piqua un fard monumental et rompit brusquement le contact. Surpris par la soudaineté du geste, Draco redescendit sur terre.

- Désolé Harry…Euh enfin…Potter.

Harry qui s’était relevé, les joues rouges, secoua la tête :

- Puisqu’on est amis, il faudrait qu’on s’appelle par nos prénoms.

Draco se traita mentalement de tous les noms. Harry commençait à peine à lui faire confiance et voilà qu’il lui sautait presque dessus ! C’était déjà énorme qu’ils se soient réconciliés, il ne devait pas s’attendre à ce que ça aille plus loin.
Harry demanda tout d’un coup :

- La cape c’était la tienne ?

Draco haussa les sourcils.

- Quelle cape ?
- Un soir je me suis endormi au bord du lac et quelqu’un a déposé une cape noire sur moi.

Ce fut au tour au tour de Draco de rougir ; il avait complètement oublié cet épisode.

- Euh…oui, c’était la mienne.

Il baissa les yeux, incapable de soutenir plus longtemps le regard de Harry. Le jeune homme n’avait pas l’air particulièrement fâché mais semblait en proie à un intense combat intérieur.

- Merci.

Draco releva vivement la tête en entendant ce mot. Sur le visage de Harry se dessina le plus beau sourire qu’il ne lui ai jamais fait. Draco le trouva si parfaitement beau qu’il se sentit des papillons dans l’estomac.
Après quelques secondes de silence, on entendit la voix de Mme Weasley qui clamait que le déjeuner était prêt.


- On y va ? dit Harry avec un signe de tête.
- Vas-y, je te rejoins.

Harry sortit dans le couloir mais au lieu de courir à la cuisine, il s’adossa contre le mur et soupira profondément, une douce flamme de joie brûlant dans sa poitrine. Il ignorait que de l’autre côté de la porte, Draco faisait exactement la même chose.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 26 Juin 2005 19:04 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Déc 2004 15:47
Messages: 158
Localisation: Besac
C'est vrai qu'amener Harry et Draco à devenir plus que des amis se fait d'habitude assez vite, on passe de je te déteste à je me jette sur toi, alors que là je trouve que tu y vas tout en douceur petit à petit. Et je trouve que c'est vraiment bien fait, avec beaucoup de talent :lol:

:suite: :suite: comme d'habitude :wink:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 26 Juin 2005 20:42 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Comme le dit Bastet, c'est très bien écrit. J'ai vraiment adoré la scène où ils se serrent la main...

:suite: :suite:

Cybelia.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 13 Juil 2005 08:58 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Merci Cyb et Bastet! Et voilà enfin la suite!

L’arrivée de Draco dans la cuisine fut assez comique en raison de la variété d’expressions que son apparition provoqua sur les visages. Les enfants Weasley le dévisagèrent d’un air profondément méfiant tandis qu’Hermione lui adressait un sourire de bienvenue auquel le jeune blond répondit timidement, surpris qu’elle l’accueille ainsi après tout ce qu’il lui avait fait subir. Quant à Molly, elle vint carrément le prendre par les épaules pour l’entraîner vers la table :

- Mon pauvre chéri, viens t’asseoir, tu dois mourir de faim !

Elle ne fit pas attention aux regards révoltés de ses enfants, ni à celui ahuri de Draco qui n’avait pas l’habitude de s’entendre appeler « mon chéri ». Elle l’installa entre elle et Harry. Le brun fit de son mieux pour ne pas rougir quand Draco s’assit prés de lui.
En dépit de la réticence de ses amis, il se sentait vraiment heureux de voir Draco parmi eux. Les choses finiraient par s’arranger, il allait tout faire pour cela.
Il s’y employa le soir-même, lorsqu’il se retrouva avec Ron, Ginny et les jumeaux et que Draco était parti se coucher. Il leur raconta (partiellement) sa conversation avec le jeune homme et les regrets que celui-ci avait exprimé au sujet de son comportement.


- Et tu le crois ? demanda Fred.
- Oui, affirma Harry. Nous avons même décidés de faire la paix. Il n’est plus le Malefoy que vous avez connu. J’aimerais vraiment que vous lui donniez une seconde chance.
- Moi je marche ! déclara Hermione.
- Moi aussi, renchérit Ginny après un moment de réflexion.

Ron se gratta la tête puis regarda Harry :

- Si tu es sûr de toi dans ce cas, je vais essayer moi aussi.
- Pareil pour nous ! dirent les jumeaux. Si toi tu lui pardonnes après ce qu’il t’as fait, on ne va pas se montrer plus durs que toi ! Quant à Maman, on dirait qu’elle l’a déjà adopté !
- Mouais…bougonna Ron. Mais attention ! Si jamais Malefoy recommence comme avant…
- La moindre petite remarque malfoyenne…, poursuivit Fred.
- …il n’y aura aucun de ses petits potes pour l’aider face à six Gryffindors, termina George avec un sourire sadique en caressant sa baguette.
- Merci les amis ! dit Harry.

Les jours qui suivirent furent donc placés sous le signe de la cohabitation entre Draco et les autres. S’il n’y avait rien eu à faire dans la maison, Draco serait certainement resté dans sa chambre à se faire le plus discret possible. Heureusement, il restait quelques travaux de ménage à faire auxquels Molly mit tous les jeunes à contribution. Les pièces les moins utilisées avaient leurs murs couverts de moisissures qu’il fallut racler à coups de brosses. Draco arriva donc, à la surprise des Weasley, armé d’un seau d’eau et d’une vieille brosse et attaqua bravement le travail. On voyait bien à ses gestes qu’il n’avait pas l’habitude de nettoyer quoi que ce soit. Fred ouvrit la bouche pour faire un commentaire mais un regard de Harry lui fit ravaler ses sarcasmes. Hermione et Harry commencèrent à intégrer Draco à leurs conversations. D’abord gêné, le blond se montra réservé quoiqu’il répondît courtoisement aux questions qu’on lui posait. Puis, au fil de la journée, il se détendit et même Fred et George se surprirent à lui parler.
Le soir venu, Harry était fatigué avec de la moisissure plein les ongles mais il était heureux car un grand pas venait d’être fait sur le chemin de la réconciliation.
Une fois la glace brisée, la suite fut beaucoup plus facile. Entraînés par l’exemple des deux filles et de Harry, les trois Weasley finirent par s’habituer à la présence de Draco. Ce n’était pas la grande amitié mais au moins, c’en était fini de l’animosité qui sévissait entre eux depuis leur rencontre. Draco n’avait pas eu la moindre parole désobligeante envers eux et se montrait aimable avec tout le monde.
Harry se demandait comment il pouvait se procurer des vêtements et tout ce qu’il fallait étant donné qu’il ne pouvait pas sortir et que ses parents lui avaient sûrement coupé les
vivres. Quand il osa enfin lui poser la question, Draco répondit en souriant :

- J’ai mon propre compte en banque depuis ma naissance figure-toi et mes parents ne peuvent pas y toucher. Il y a suffisamment d’argent dessus pour me permettre de vivre tranquille pendant un moment.
- Oui mais pour les fringues, tu fais comment ?
- Par correspondance ! Les hiboux me les apportent ici !
- Ok !
- Eh oui Potter, ne te sens pas obligé de me prêter tes fringues !

Draco appelait quelques fois Harry par son nom pour l’embêter car il savait que ça lui rappelait l’époque où ils étaient encore ennemis.

- Maiheu ! M’appelle pas Potter, Malefoy ! Et puis qu’est-ce qu’elles ont mes fringues ?

Harry portait ce jour-là un vieux jean élimé et un T-shirt qui avait dû connaître bien des aventures.

- Disons que je ne suivrai pas tes goûts en matière de mode ! Je ne suis peut-être plus un
Malefoy mais ce n’est pas une raison pour m’habiller comme un elfe de maison !

Les deux garçons se fixèrent un moment en boudant de leur mieux mais leur fausse dispute se mua bientôt en éclat de rire. Ce genre de petite scène arrivait de plus en plus souvent, preuve qu’une vraie complicité s’était installée entre eux.
Noël arriva enfin. Les jeunes avaient passé toute une journée à décorer la maison de fausse neige, de boules lumineuses et de guirlandes. Le matin du 25, Draco eut la surprise de trouver une pile de cadeaux au pied de son lit. Ils ne pouvaient pas venir de sa famille alors de qui ?
Intrigué, il s’empressa de les déballer et trouva un pull-over blanc tricoté main accompagné de petits pâtés maison de la part de Mme Weasley. Cette preuve d’affection de la part d’une femme dont il s’était moqué pendant si longtemps le toucha énormément. Le pull n’avait rien à voir avec ceux qu’il portait d’habitude mais ça n’avait aucune importance. Il l’enfila et vit qu’il lui allait parfaitement bien.
Un paquet de tissu noir se trouvait là. Draco reconnut immédiatement la cape qu’il avait un jour laissée sur les épaules de Harry. Lorsqu’il la déplia, un paquet tomba à ses pieds ainsi qu’un petit mot : « En remerciement de cette nuit où le premier pas a été fait.» Le paquet contenait un pendentif relié à une fine chaîne d’argent. Le pendentif était une pierre ronde d’un blanc immaculé comme Draco n’en avait jamais vu. Un second mot expliquait de quoi il s’agissait. « C’est une pierre de lune. Expose ce pendentif à la lueur de la Lune une nuit où elle sera pleine. Sa lumière sera captée par la pierre et elle brillera pendant tout un mois jusqu’à ce qu’il faille la recharger. Joyeux Noël ! »
Draco était émerveillé et abasourdi. Emerveillé parce qu’il ne s’attendait pas à ce qu’Harry lui offre un tel cadeau et abasourdi parce que, de son côté, il lui avait offert un cadeau du même genre. A l’heure qu’il était, Harry devait avoir découvert sa pierre de soleil suspendue à une chaîne d’or. Il ria mentalement devant cette incroyable coïncidence.
Trois coups retentirent à sa porte :


- Entrez.

La porte s’ouvrit et Harry entra avec son pendentif autour du cou. Draco fit de son mieux pour cacher le trouble que sa vue provoqua en lui. Harry était habillé d’un chandail rouge à col roulé qui moulait agréablement son corps svelte. Il arborait un sourire timide absolument irrésistible et le mieux de tout : il n’avait plus ses lunettes, autrement plus rien ne protégeait Draco du charme prenant de son regard émeraude. Sa pierre de soleil étincelait sur sa poitrine comme une petite flamme. Un seul mot tournait dans son esprit : Magnifique.

- Harry…Tu n’as plus tes lunettes ?
- Je me suis décidé à me débarrasser d’elles et de mettre des lentilles de contact à la place.
- Ah c’est cool. T’es encore mieux comme ça.

Draco réalisa tout de suite ce qu’il venait de dire et faillit se gifler. Le sourire d’Harry s’élargit et il se rapprocha du blond.
Merlin, ce sourire…

- Je voulais te remercier pour ton cadeau, dit Harry. On dirait que nous avons eu la même idée.
- Oui…merci à toi aussi.

Harry tendit le bras et prit la pierre de Draco entre ses doigts.

- J’ai hâte de la voir briller. La pleine lune est dans une semaine.

Il y avait quelque chose d’étrange dans la voix de Harry. Une note grave et sensuelle que Draco n’avait jamais remarquée avant. Il était si près de lui qu’il aurait pu compter les mèches noires qui lui tombait sur le front. Pourquoi Harry restait-il si près ? La tension montait peu à peu dans le corps de Draco. Comme si ça ne suffisait pas, un parfum délicieux émanait de Harry. Draco ne put s’empêcher de se pencher légèrement sur son cou :

- Tu sens bon…
- Un cadeau d’Hermione.

Ils étaient si près l’un de l’autre qu’il s’en fallait de peu pour que leurs joues se frôlent. La voix de Harry s’éleva à nouveau.

- Draco il y a une question que je voudrais te poser et j’aimerais que tu me répondes franchement.
- Laquelle ?
- Lors de notre dernier match de Quidditch, j’ai senti tes bras autour de moi lorsque nous sommes tombés.

Le rythme cardiaque du blond s’accéléra :
Pas cette question…

- Je voudrais savoir si tu l’as fait exprès. Si tu as voulu encaisser le choc à ma place.

Draco s’arrêta de respirer pendant quelques secondes. Devait-il dire la vérité ? Il imaginait déjà la réaction de dégoût de Harry et ç’en serait finit de leur amitié toute neuve. Lui, d’habitude si doué pour les mensonges, perdait tout ses moyens à cause de la panique et de la proximité de Harry. Son parfum sucré lui emplissait la tête…

- Dis-moi Draco…
- Je…Je l’ai fait exprès.
- Pourquoi ?
- Je ne voulais pas que tu te fasses mal.

Draco restait délibérément penché sur la nuque d’Harry pour éviter son regard. Les mots sortaient de sa bouche alors qu’il n’était pas même certain de vouloir les dire. Mais Harry impitoyable, posa ses deux mains sur ses bras, se recula et le soumit à l’ensorcellement de ses yeux verts.

- Tu voulais me protéger ?
- Oui.
- Tu savais que cette chute aurait pu te tuer ?
- Je ne pensais pas à ça sur le moment. J’ai surtout pensé que toi, tu risquais de mourir.
- Qu’est-ce qui t’as poussé à faire ça alors qu’on était encore ennemis ?
- Je ne te détestais plus Harry, depuis longtemps. J’avais fini par admettre que…que je…

Draco mourait d’envie de le dire mais ses paroles étaient bloquées à la barrière de ses lèvres. En face de lui, les yeux de Harry brillaient d’une émotion contenue. Il posa un doigt sur sa bouche :

- Non, ne dis pas ça maintenant.

Comme dans un rêve, Draco vit son visage se rapprocher lentement du sien. Le souffle du jeune brun vint caresser sa peau puis ses deux lèvres douces et chaudes vinrent se poser sur les siennes. Timidement d’abord, car Harry n’avait jamais donné un baiser à qui que ce soit. Mais ce contact, si chaste fût-il provoqua une explosion à l’intérieur de Draco qui entrouvrit la bouche pour sceller leur baiser. Ses mains allèrent se joindre dans le dos de Harry pour le serrer contre lui. La bouche de Harry avait un goût suave et il brûlait d’en avoir plus. Alors qu’il cherchait à approfondir le baiser, Harry se recula. Lorsque ses lèvres quittèrent les siennes, Draco ressentit une intense sensation de manque. Les joues de Harry étaient toutes rouges, le rendant encore plus craquant. Il semblait un peu perdu. Draco sentait son parfum sur lui.

- Harry ?
- Il vaut mieux qu’on arrête là Draco. Pour l’instant en tout cas.
Il fit un petit sourire qui dissimulait mal sa gêne.

- On se retrouve au petit-déjeuner !

Il se détourna et fit deux pas vers la porte. Et soudain, il fit volte-face, revint à Draco, déposa un rapide baiser sur ses lèvres et sortit précipitamment.

Il courut comme un fou, le cœur plein à craquer d’un sentiment intense et démesuré qui lui donnait envie de hurler sa joie dans toute la maison. Il se précipita dans la chambre d’Hermione. Ginny était déjà descendue à la cuisine, leur laissant tout le loisir de discuter.
Pas surprise pour un sou, Hermione observa Harry entrer en trombe dans sa chambre et refermer bruyamment la porte sur laquelle il s’appuya :

- Où je me trompe ou mon parfum désinhibant a fait son effet !
- Hermione…bredouilla Harry. Tu avais raison sur toute la ligne !
- Evidemment ! C’est pour ça que j’ai eu l’idée de ce parfum. Son odeur devait pousser Draco à te dire ce qu’il ressentait vraiment.
- Il a failli me dire qu’il m’aimait…
- Failli ?
- Je l’en ai empêché. J’avais l’impression de le forcer à agir et je voulais qu’il me le dise de son plein gré.
- Ce parfum n’est pas un filtre d’amour Harry ! Tu peux être sûr qu’il est réellement amoureux de toi.

Devant la mine ébouriffée et hébétée de son ami, Hermione eut un sourire légèrement moqueur :

- Tu en fais une tête ! Se serait-il passé autre chose ?

Les yeux dans le vague, Harry passa un doigt sur ses lèvres.

- Je l’ai embrassé. Il a répondu.

Hermione eut l’air ravi :

- Harry mais c’est génial !

Elle se leva et prit son ami par les épaules :

- Tu n’es pas heureux ? Même le baiser de Cho Chang ne t’avait pas rendu comme ça !

Harry soupira et sourit :

- Si je suis heureux. C’est…je ne sais pas comment te décrire. Quand je l’ai embrassé, c’était plus fort que tout ce que j’ai jamais ressenti. Et depuis, j’ai l’impression d’avoir du feu dans la poitrine !

Hermione, attendrie, passa sa main dans les cheveux en bataille de Harry dans un geste presque maternel :

- Je sais ce que tu ressens. Tu l’aimes n’est-ce pas ?

Harry plongea ses yeux dans les siens. Il était sûr à présent.

- Oui…je l’aime.

Ouaiiiiiissss!!! :D :D J'y suis enfin arrivée à la scène du baiser! Pas trop tôt! Enfin, ils vont se macquer Harry et Draco! J'ai donné un petit coup de pouce magique parce que sinon, cette fic aurait été vraiment interminable!

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 69 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 3 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages


Rechercher:
Aller à:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com