Forum - Le Monde du Slash

Un espace de discussion pour les adeptes du slash sous toutes ses formes

Attention ! Les personnages utilisés dans nos fanfictions ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété de leurs auteurs respectifs. De plus, nous ne connaissons pas les personnages réellement existants et nous n'avons aucune prétention à raconter leur vie privée : c'est de la pure fiction, rien de ceci ne doit être considéré comme vrai ! Enfin, qu'il soit bien clair qu'aucune fanfiction n'est publiée dans un but lucratif, nous n'en tirons aucun profit.


Les dernières news du Monde du Slash !

BONNE ANNÉE 2024 À TOUS ET À TOUTES !!!

Nous sommes le 29 Mar 2024 01:00

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 69 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: L'or et l'argent- Fic Harry-Draco (PG-13)
MessagePosté: 19 Mai 2005 18:19 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Depuis le temps que je me disais qu'il fallait que je fasse un Harry-Draco me voilà lancée! Celle-ci promet d'être assez longue alors va falloir m'encourager! :D
J'ai gardé les noms anglais. C'est la 6e année de Harry.
Comme j'ai toujours un mal de chien à trouver des titres, j'en mets pas pour l'instant. J'attends de voir la fin (pas encore décidée) pour en trouver un.


Une pluie torrentielle s'abattait depuis plusieurs jours sur les toits de Hogwarts. On était début septembre et l'été n'avait pas l'air de vouloir partir sans être sûr qu'on le regretterait. Beaucoup d'élèves scrutaient le ciel dans l'espoir d'apercevoir autre chose qu'une nappe de gris foncé. C'est donc dans une ambiance morose qu'une nouvelle année avait débuté.
Seul dans son dortoir, Harry était couché sans énergie et sans envie. Les vacances n'avaient été qu'une succession de jours fades que la rentrée ne suffisait pas à égayer.
Il avait passé les trois quarts des vacances chez les Dursley. Les membres de l'Ordre étant manifestement très occupés, il n'y avait personne à Grimauld Place. Apeurés par l'avertissement qu'ils avaient reçus à la gare, les Dursley s'étaient tenus à carreaux. Pendant un moment...Harry lui, s'était barricadé dans sa chambre, ne parlant à personne et ne descendant jamais pour manger. Il attendait la nuit pour ça puis il sortait dans la rue déserte et marchait, marchait. Un observateur l'aurait vu, le nez levé vers les étoiles à la recherche de la plus brillante d'entre elle. Il rentrait au petit matin, quand le ciel devenait trop clair. Sa douleur s'accentuait de jour en jour. La mort de Sirius devenait obsessionnelle. S'ajoutait à cela, le fardeau écrasant de la Prophétie que lui avait révélé Dumbledore. Il avait envie de mourir. Il l'aurait sûrement fait sans cette malédiction qui le condamnait à vivre pour pouvoir un jour, vaincre Voldemort. S'il partait avant, tout était perdu.
L'oncle Vernon trouvait son attitude très étrange. Ce n'est pas qu'il se plaignait de ne plus voir Harry. Dieu merci, on aurait dit qu'il n'était pas là! Mais il soupçonnait un mauvais coup de la part de ce bon à rien et il ne voulait pas avoir à subir les commentaires des voisins qui le prenaient déjà pour un délinquant. Aussi, une nuit, il espionna son neveu et le vit qui sortait. A son retour, Harry le trouva sur le pas de la porte, la moustache frémissante de colère.

- Viens ici toi ! gronda-t-il en le tirant par les cheveux.

Il le traîna jusqu'à la cuisine où Pétunia et Dudley prenaient le petit-déjeuner et le jeta sur une chaise.

- Où as-tu passé la nuit ? cria Vernon debout devant Harry.

Ce dernier était resté comme il était tombé et ne broncha pas. Irrité par son silence, Vernon l'empoigna et le secoua brutalement:

- Mais tu vas répondre oui ?! Tu casses des voitures? Je suis sûr que tu te drogues aussi. Tu as vu ta tête?

Les yeux rouges et les cernes de Harry n'étaient rien d'autre que le résultat de nuits de larmes et d'insomnies. Vernon le relâcha et sa tête retomba sur sa poitrine. On aurait dit une poupée de chiffon. Rien n'indiquait qu'il ait entendu son oncle. Ce dernier, les poings sur les hanches, continua de vociférer:

- A moins que tu ne mijotes quelque chose avec ta bande d'anormaux! Je te préviens, leurs menaces ne me font pas peur. Continue comme ça et je te flanque une correction qui me démange depuis longtemps!
- Non, Vernon! s'écria Pétunia.
- Tais -toi ! tonna son mari. Oui je sais, il y a son fichu parrain! S'il existe vraiment ce dont je commence à douter.

Il se retourna vers Harry avec une voix encore plus inquiétante car elle était calme:

- Eh bien qu'il vienne ton Sirius Black! J'ai un fusil de chasse pour les chiens de son espèce. Et s'il débarque, il trouvera un bon fourgon de police venu exprès pour lui. Et on le renverra dans sa prison d'où il n'aurait jamais dû sortir !

A ce moment-là, l'oncle Vernon s'interrompit. Harry avait relevé la tête et le regardait droit dans les yeux. Les siens étincelaient de haine à l'état pur. Son corps inerte était à présent tendu à l'extrême. Il tremblait de tous ses membres comme une boule de nerfs prête à exploser. D'abord surpris, Vernon bondit devant ce regard:

- Et d'abord, baisse les yeux petit insolent!

De sa large main, il lui administra une gifle retentissante mais qui n'eut pas d'autre effet que d'empourprer la joue de Harry. Il continua de fixer son oncle et il en devenait effrayant.

- Je vous interdis...de parler...de Sirius, dit-il entre ses dents serrées.
- Ah oui ?

L'oncle Vernon éclata de rire et prit appui sur ses genoux.

- Tu crois vraiment que tu peux m'interdire quelque chose ? J'aurais tout entendu! Allez dégage! Vas écrire à ton parrain que je suis méchant avec toi et qu'il vienne te chercher ! Il verra ce qui l'attend s'il se ramène ici!
- IL EST MORT !

En une seconde, tout ce qui était en verre dans la cuisine explosa dans un fracas épouvantable. Petunia hurla et se jeta sur Dudley pour le protéger des éclats de verre. Harry s'était dressé bien droit sur ses pieds et ses yeux flamboyaient. Il pointait sa baguette droit sur son oncle qui avait cessé de sourire. La respiration bruyante, Harry ne bougea pas pendant quelques secondes puis soudain, il sortit de la cuisine et se précipita dehors.
Il courut jusqu'à perdre haleine et finit par s'effondrer sous un arbre qu'il roua de coups de poings. Il voulait se faire mal pour exorciser la colère et le chagrin qui le rongeaient. Il s'écorcha les mains sur le tronc rugueux et enfin, il se recroquevilla sur lui-même et éclata en sanglots.
Ce fut Miss Figg qui le trouva. Et le ramena chez elle et le soigna. Dumbledore l'avait chargée de veiller sur Harry et elle s'empressa de lui envoyer un message pour lui dire ce qui s'était passé. Une heure plus tard, la réponse de Dumbledore arriva: Harry devait se rendre immédiatement chez les Weasley par la Poudre de Cheminette.
Mme Weasley poussa un cri en voyant l'état piteux dans lequel il était arrivé. Il restait à peine une semaine avant la rentrée. M. Weasley s'occupa de récupérer les affaires de Harry chez les Dursley. Toute la famille fut aux petits soins pour lui mais le mal était trop profond et Harry s'enfonça inexorablement dans la déprime.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Dernière édition par Valiré le 11 Juin 2006 15:52, édité 3 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 19 Mai 2005 18:37 
Hors ligne
Le slash, kesako ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Juin 2004 21:24
Messages: 99
Localisation: Je ne vais pas vous dire où je suis. Sinon je devrais vous tuer, je blague, quoi que c'est pas sur^^
kikou

tres bien ce début, et j'ai un truc à dire à vernon, touche pas a Sirius, :sus: :pape:

sinon suis curieuse de lire la suite :suite:

voila see you

klpdd

_________________
Image

kuroro la pieuvre du désert alias kurapika ou klpdd


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 19 Mai 2005 21:22 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Déc 2004 15:47
Messages: 158
Localisation: Besac
Je sais pas si c'est a première fic mais j'adore, tu as un très bon style et tu décris vraiment bien la détresse d'Harry. J'adore quand il fait tout explosé :lol: :lol:
Je veux :suite: , tu peux pas t'arrêter là!! :twisted:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 20 Mai 2005 08:03 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
:reviews: Je me suis bien amusée à écrire cette engueulade entre Harry et Vernon. Je trouve que Ryry se laisse vraiment trop faire et je hais les Dursley! :evil:
Pour bastet: c'est pas ma première fic. J'en ai quelques unes ici, ailleurs et d'autres qui pourrissent dans mes classeurs !
Je ne m'arrête pas là bien sûr et voici la suite. Elle est un peu plus courte.


Juste après le dîner, Draco était passé dans la salle commune des Slytherin pour prendre sa cape puis il s’était éclipsé dans le parc. Depuis quelques temps, Pansy Parkinson avait pris la détestable manie de vouloir lui tenir compagnie toute la soirée. Il ne pouvait plus la voir même en photo. Il détestait sa façon de glousser dans ses oreilles et de l’appeler « Draco » d’une voix qui se voulait sensuelle. Elle avait toujours eu l’air d’un bouledogue alors un bouledogue en chaleur ! Draco en aurait pris ses jambes à son cou !
Le parc était si paisible à cette heure-ci ! La pluie avait cessé à la tombée de la nuit et il baignait dans un agréable parfum d’herbe mouillée. Les étoiles avaient fait leur réapparition entre quelques restes de nuages. La lune, à la moitié de son cycle, était entourée d’un halo cotonneux et sa lumière se reflétait sur le lac. Draco respira profondément. Enfin seul ! Plus de Slyherin servile collé à ses basques. Tous ses imbéciles qui le regardaient comme leur prince se doutaient-ils seulement du mépris qu’il avait pour eux ? Il continuait pourtant de jouer son rôle. Un Malefoy a l’habitude de la supériorité et de la solitude aussi car Draco était parfaitement conscient de n’avoir aucun ami, juste des admirateurs remuant la queue devant lui. Personne de son niveau avec qui discuter franchement et simplement. Draco se sentait parfois des envies de changement.
En passant devant le lac, il entendit un bruit étrange comme des sanglots provenant du grand hêtre. Il s’approcha silencieusement et se cacha derrière un buisson. Il ne voyait pas bien à cause de l’obscurité mais c’était un garçon qui pleurait. Sans retenue, sans chercher à étouffer ses pleurs comme les garçons osent le faire quand ils se croient totalement seuls et qu’ils ne sont plus tenus de jouer aux durs. Il était roulé en boule contre le tronc de l’arbre, la tête dans ses bras croisés. Draco aperçut un bout d’écharpe rouge et jaune. Un Gryffindor, tiens donc ! Il aurait dû s’en aller et le laisser là mais il voulait savoir qui c’était. Pendant un instant, l’inconnu releva la tête et Draco vit une tête ébouriffée et un reflet de lune sur des lunettes. Potter ! C’était Potter qui pleurait comme ça ! Il est vrai qu’il n’avait pas l’air bien ces derniers temps. Il ne répondait même plus à ses piques quand ils se croisaient. Ses amis se chargeaient de le faire ce qui était beaucoup moins drôle. Draco n’aurait jamais pu penser qu’un jour il verrait le grand Harry Potter dans cet état-là. Il était un Slytherin et un Malefoy de surcroît. Il aurait dû surgir de derrière le buisson dans un grand éclat de rire et enfoncer le couteau dans la plaie de Potter par des insultes bien calibrées. Mais il ne le fit pas. La musique des sanglots ne s’interrompait pas. Si désespérés, si émouvants…On aurait dit un enfant abandonné. Que s’était-il donc passé ? Draco sentit s’épanouir en lui un sentiment dont il n’avait pas l’habitude : un mélange de pitié et de compassion. Non, décidément, il n’avait pas envie de jouer au Slytherin ce soir.
Lorsqu’il sortit de ses pensées, Harry avait cessé de pleurer et s’était endormi dans l’herbe. « Il est bête ou quoi ? Il va tomber malade ! » Il était grand temps pour Draco de rentrer mais quelque chose le retenait. Réveiller Potter et rentrer avec lui était au-dessus de ses forces mais… Il n’y avait aucun nom sur sa cape, ni rien qui puisse fournir un indice sur son propriétaire. Et puis il en avait d’autres ! Il la retira et s’approcha du dormeur. Il tremblait légèrement dans son sommeil et ses joues portaient les traces de ses larmes. « Mais qu’est-ce que je fabrique ! »
Avec précaution, il recouvrit le corps de Harry de sa cape. Puis il s’éloigna rapidement en se demandant s’il n’était pas devenu fou.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Dernière édition par Valiré le 27 Mai 2005 13:50, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 20 Mai 2005 18:22 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
J'aime beaucoup !!

:suite:

Cybelia.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 21 Mai 2005 17:45 
Hors ligne
Le slash, kesako ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Mai 2005 00:18
Messages: 13
Localisation: ma chaise d'ordi, québec, canada
j'adore! *a très hate de voir ce qui va se passer*

Citation:
La lune, à la moitié de son cycle, était entourée d’un halo cotonneux et sa lumière se reflétait sur le lac.


J'adooooreeee cette phrase ^^

enfin... la suiteuh!!

_________________
wo... j'ai une signature! *danse gaiement*
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 22 Mai 2005 16:59 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Va falloir un peu de temps pour que Draco et Harry se mettent ensemble!
Patience! J'essaierai d'épicer les choses pour que ça reste intéréssant.

- Hermione !
- Quoi ?
- Harry n’a pas dormi dans son lit !
- C’est pas vrai !

A son réveil, Ron avait trouvé le lit de Harry intact. Son ami avait quitté la table avant tout le monde hier et ils l’avaient laissé faire sachant qu’il avait besoin d’être seul. Puis Ron était allé se coucher avec la ferme intention de rester éveillé jusqu’au retour de Harry mais le sommeil avait eu raison de lui. Il s’était précipité dans la Salle Commune en pyjama pour retrouver Hermione.

- Quel con je fais ! Je n’aurais jamais dû le laisser seul ! dit-il accablé en se laissant tomber sur un fauteuil.
- Ca ne sert à rien de se lamenter ! protesta Hermione. Habille-toi, on va le chercher. On fouillera jusqu’à la Forêt Interdite s’il le faut !
- Pas la peine.

Les deux amis poussèrent un cri de joie en voyant arriver Harry, la mine toute chiffonnée et les cheveux humides de rosée.

- Harry mais où était-tu ? dit Hermione ne le serrant dans ses bras.
- Dans le parc, répondit Harry d’une voix enrouée. Je le suis endormi au bord du lac.

Il essaya de ne pas faire attention au regard apitoyé que lui lancèrent ses amis. Ron désigna la cape qu’il portait sur lui.

- D’où elle vient cette cape ? Je ne t’avais jamais vu avec.
- Elle n’est pas à moi. Quelqu’un l’a déposée sur moi pendant que je dormais. Il n’y a aucun nom dessus.

Ron se leva et tourna autour de Harry comme s’il espérait trouver un indice sur l’identité du propriétaire. Harry éternua bruyamment.

- Tiens, dit Hermione en lui tendant un mouchoir.
- Berci.
- Tu as dû attraper froid. Tu devrais aller voir Mme Pomfrey ; elle t’arrangera ça en moins de deux.
- Oui mais pour l’instant, j’ai besoin d’une bonne douche. Allez manger tous les deux, je vous rejoindrai.
- OK !
- Ron, tu es en pyjama ! s’écria Hermione.
- Ah oui, c’est vrai !

Et Ron s’élança dans les escaliers à la suite de Harry.
Une demi-heure plus tard, Dumbledore annonça à toute l’école qu’une délégation internationale de sorciers arriverait bientôt à Hogwarts. Il s’agissait d’organiser une coalition de lutte contre les Mangemorts à travers le monde. En effet, depuis le retour de Voldemort, tout ce qu’il y avait de sorciers noirs dans le monde avait commencé à semer la panique. Les attentats anti-moldus se multipliaient sans que ceux-ci n’en trouvent la vraie raison. Bizarrement, en Angleterre, les Mangemorts se faisaient discrets pour l’instant. Harry se demanda quelle était la place de l’Ordre du Phoenix dans cette guerre qui débutait. Des murmures s’élevèrent à la nouvelle mais Dumbledore les interrompit d’un geste.

- Naturellement, nous recevrons également M. Le Ministre de la Magie ainsi que les directeurs des écoles de Durmstrang et de Beauxbâtons que certains d’entre vous ont déjà rencontrés. En ce qui vous concerne, vos cours se dérouleront normalement. Je compte sur vous pour que vous donniez la meilleure image possible de Hogwarts.
- Pourquoi est-ce qu’ils choisissent de faire un truc aussi important dans une école ? demanda Ron. Le Ministère de la Magie convenait mieux non ?
- Je crois qu’il n’est pas aussi bien sécurisé que Hogwarts, répondit Hermione. Dans Hogwarts a history, ils disent que bon nombre d’évènements historiques se sont déroulés ici et d’importantes décisions ont été prises. Ce château est plus qu’une école. Je crois qu’il est le véritable cœur du monde sorcier. Et n’oublions pas qui est Dumbledore.

Ron ne répondit pas mais ses yeux allèrent à Dumbledore avant de faire le tour de la salle comme s’il la voyait pour la première fois. Il n’avait apparemment jamais envisagé les choses sous cet angle.

- Harry, tu ne manges pas ? s’inquiéta Hermione.

Depuis dix minutes, Harry jouait dans ses œufs brouillés sans rien avaler.

- J’ai pas faim, répondit-il en reniflant.
- Essaie quand même, tu as l’air épuisé. Ensuite, on ira à l’infirmerie avant le début des cours.

Pour ne pas que ses amis se fassent trop de soucis, Harry se força à finir son assiette. Mais les aliments passaient difficilement dans sa gorge. En levant les yeux, il aperçut Malefoy qui l’observait. Ce dernier, surpris, baissa vite les yeux. Harry fronça les sourcils. D’habitude, Malefoy lui aurait fait une mimique moqueuse ou un geste grossier. Jamais encore, il n’avait baissé les yeux. Il préparait sûrement quelque chose mais Harry s’en fichait. Beaucoup de choses n’avaient plus d’importance depuis qu’il avait perdu l’essentiel.
Il sentit un début de nausée lui tordre l’estomac. Il laissa là le hareng qu’Hermione voulait lui faire manger et partit à l’infirmerie pour soigner son rhume.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 22 Mai 2005 18:04 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
:suite: :suite:

Cybelia (qui se bat avec sa fic SW... :evil: )


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 26 Mai 2005 12:18 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Plus je vois ma fic, plus je me rends compte que Draco est complètement OOC! :D Chapitre long cette fois et je crois qu'ils seront tous comme ça maintenant.

Durant la journée, l’arrivée de la délégation internationale fut le sujet de toutes les conversations. Depuis que le retour de Voldemort était devenu public, une grande inquiétude s’était emparée du monde sorcier. Chacun vivait dans l’attente d’une catastrophe comme quinze ans auparavant. Le sorcier qui partait travailler avait toujours, au fond de lui, la crainte de retrouver à son retour, la marque des Ténèbres au-dessus de sa maison.
Dumbledore avait retrouvé tout son crédit. Mortifié de l’avoir fait passer à tort pour un vieux sénile, Fudge lui avait donné carte blanche dans le combat qui s’annonçait et ne cherchait plus à se mêler des affaires de Hogwarts. Il ne se passait pas un jour sans qu’il ne lui demande un conseil et certains murmuraient que Dumbledore était le véritable Ministre de la Magie.
Quant à Harry, le courage qu’il avait eu de soutenir la vérité devant l’incrédulité générale lui avait valu respect et admiration chez ses condisciples bien qu’il fût hors d’état de le remarquer.
La délégation arriva deux jours plus tard. La tenue de soirée avait été requise pour tous les élèves. Harry avait ressorti celle qu’il portait deux ans auparavant et, comme il avait beaucoup grandi depuis, Hermione l’avait rallongée grâce à un sortilège d’Ajustement.
Le soir, toute l’école se réunit sur le perron du château. Harry était assez près de Dumbledore pour l’entendre dire en regardant sa montre : - Ils ne vont pas tarder.
En effet, deux minutes plus tard, un bruit sec comme un coup de pistolet retentit et une sorte de grand carrosse surgit devant eux et atterrit avec lourdeur sur le sol qui trembla sous le choc. La porte s’ouvrit et un petit sorcier très âgé sorti en se tenant les lombaires :

- On m’en reparlera des Portoloins géants ! grommela-t-il.

Dumbledore s’avança vers lui et lui serra cordialement la main :

- Bienvenu Gips ! Je suis heureux de te revoir !
- Dumbledore mon vieil ami! Tu n’as pas changé d’une ride !

Une vingtaine d’autres sorciers sortirent du carrosse et Harry eut la nette impression que Dumbledore les connaissait tous. Il souhaitait la bienvenue à chacun dans sa langue d’origine. Harry reconnut Mme Olympe (Hagrid sera content !) et Karkarroff. Et à côté de lui…

- Viktor !

Tous les élèves se retournèrent vers Hermione qui ne lâchait pas des yeux le grand garçon posté à côté du directeur de Durmstrang. Ce dernier leva les yeux en entendant son nom, la vit et lui fit un sourire que Harry n’avait jamais vu sur son visage d’habitude si renfrogné. Hermione rayonnait. Ron, par contre, croisa les bras en marmonnant :

- Qu’est-ce qu’il fait là celui-là ?
- Je me pose la même question, répondit Harry.

Après les salutations, Dumbledore fit rentrer tout le monde dans la Grande Salle pour le dîner. Elle avait été redécorée pour l’occasion. Des milliers de chandelles flottaient dans les airs, les tables étaient recouvertes de nappes immaculées et les murs de tentures de la même couleur.
La table des professeurs était maintenant rectangulaire et avait doublée de longueur pour pouvoir accueillir les nouveaux arrivants.
Plus aucun signe des différentes Maisons, même mes sabliers qui comptaient les points étaient dissimulés.

- On dirait un repas de première communion ou de baptême…, dit Harry.
- C’est quoi ça ? demanda Ron.

Harry se souvint que les sorciers n’avaient pas de religion.

- Oh, ce sont des cérémonies moldues. Je t’expliquerai un de ces jours.

Ils rejoignirent la table des Gryffondors et Ron poussa un sifflement admiratif en constatant que la vaisselle était en vermeille et que des menus étaient disposés sur la table.

- C’est ce qui s’appelle mettre les petits plats dans les grands ! s’exclama Harry en lisant celui qu’il avait à portée de main.
- Profites-en, dit Hermione. Ce n’est que pour ce soir.

Une affiche avait été placardée annonçant que, dès le lendemain, les élèves dîneraient une heure plus tôt que d’habitude et que les professeurs et les invités investiraient ensuite la Grande Salle dont l’accès serait alors interdit à tout les élèves.
Viktor Krum s’approcha de leur table, suivi des yeux par tous les élèves, stupéfaits par sa présence.

- Bonsoirrr Harrrrry. Bonsoirrrrrr RRRRon.
- Salut Viktor ! Content de te voir ! répondit Harry tandis que le rouquin se contentait d’un grognement.
- Je peux m’asseoir avec toi Herrrrr-mion-neû ?
- Mais bien sûr ! dit la jeune fille en se poussant pour lui faire de la place.

Ses yeux brillaient de joie et elle avait les joues roses. A peine Viktor installé, elle le bombarda de questions :

- Viktor, je suis si heureuse de te voir ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenue ? Comment ça se fait que tu sois arrivé avec eux ? (Elle désigna du regard la table des professeurs.)
- Je voulais te fairrre une surprrrrise. Et je me suis engagé dans la rrrrésistance contrrre les Mangemorts.
- Ah oui ? Le sourire d’Hermione s’effaça. Il y a des Mangemorts en Bulgarie ?
- Oui, répondit Viktor d’un air sombre. Il y a eu des attaques. J’ai perrrdu certains de mes amis. Moi aussi, ils ont essayé de m’avoir.

Hermione écarquilla les yeux d’horreur :

- Toi ?! Mais pourquoi ?
- Parrrce que je suis un sang-mêlé. Et je suis trrrrrès connu dans mon pays. Ils ont dû penser que ma morrrt aurrrait un cerrrtain impact. Alors j’ai rejoins les mouvements de rrrrésistance secrets. Et ma célébrrrité m’aide à rrrrépandrrre la prrévention. J’ai fini par bien connaîtrrre le Ministrrre bulgarrre de la Magie. Il m’a autorrisé à venir pour cette réunion. En plus…( sa voix se teinta d’humour), mon équipe vient de gagner la Coupe de l’Est alorrrs il ne pouvait rien me rrrefuser.

Un silence confus s’installa. Harry sentit son estomac se tordre à l’idée que l’influence maléfique de Voldemort avait contaminée d’autres pays. Le souvenir de ses cours de primaire sur les deux guerres mondiales se rappela à lui et augmenta son malaise.
De son côté, Draco faisait des efforts surhumains pour ne pas lancer à Pansy un maléfice de Bouche Cousue qui le débarrasserait de son pépiement incessant et de ses insupportables gloussements. De l’autre côté, il avait Crabbe et Goyle qui s’empiffraient allègrement. Il essaya de se concentrer sur autre chose espérant que ça ferait passer le dîner plus vite. Il avait hâte de se retrouver à nouveau seul dans le parc.
Harry était juste dans son champ de vision. Il repensait souvent à cette nuit où il l’avait surpris en train de pleurer. Cela l’avait ému plus qu’il ne l’aurait voulu, il s’en serait donné des claques ! Il ne comprenait plus ce qu’il lui arrivait. Il ne sentait plus cette vague de rancune et de haine qui l’envahissait autrefois chaque fois qu’il posait les yeux sur lui. Maintenant quand il le voyait, il avait envie de lui parler. Tout simplement…sans insultes ni colère. Le regarder dans les yeux sans y voir de mépris.
Ses yeux…
Draco ne s’était jamais rendu compte jusqu’à maintenant à quel point la couleur des yeux de Harry était magnifique. Un vert profond qui contrastait merveilleusement avec le noir de ses cheveux. Il savait y lire à présent comme une nuance de tristesse, un soupçon de fragilité qui les rendait encore plus attirants. Ce soir-là, la tenue verte qu’il portait les mettait en valeur. Harry devait être encore plus beau sans lunettes.

« Mais à quoi je pense moi ? »
- Draco, ça ne va pas ?
- Mais si, lâche-moi un peu Pansy !

Draco ne prêta aucune attention à l’air offensé de Pansy et replongea dans son assiette et ses pensées.
Quand il eut fini de manger, il quitta sans tarder la table des Serpentards, personne n’osant le suivre s’il ne l’avait pas demandé. Le hasard fit que Harry et Ron partaient aussi. Hermione, elle, était restée à table avec Viktor. La baguette de Harry qui était mal placée dans sa poche, tomba par terre avec un petit bruit. Sans réfléchir, Draco se pencha et la ramassa au moment où Harry se retournait.
Draco fit deux pas vers lui et sans un mot, lui tendit sa baguette. Ce fut comme si le temps s’était arrêté. Les conversations stoppèrent dans la salle et toutes les têtes se tournèrent vers cette scène insolite.
Draco plongea son regard dans celui de Harry et y vit toutes les émotions que son geste provoquait. De la perplexité, de la surprise et beaucoup de méfiance. Il l’observait comme pour savoir s’il lui préparait un mauvais coup. Ron, le visage fermé, exprima clairement ses soupçons :

- Fais gaffe Harry. Je suis sûr qu’il a trafiqué ta baguette.
- On ne t’a rien demandé Weasley ! Et Potter est peut-être miro mais il a quand même vu que je n’ai rien eu le temps de faire à sa baguette.
- Tu en avais l’intention ? dit Ron.
- Non, je suis dans un jour de bonté. Mais puisque tu m’y fais penser…

Il reporta son attention sur Harry :

- Tu la reprends ou je la garde en souvenir ?

Lentement, Harry tendit la main et reprit sa baguette. Mais son visage n’avait pas perdu son expression méfiante. Ce n’est qu’à ce moment que Draco se rendit compte que tout le monde les regardait. Il soupira et pendant une seconde ses yeux perdirent leur froideur et sa voix son accent traînant. Mais seul Harry s’en rendit compte lorsqu’il dit à voix basse :

- Je ne l’ai pas ensorcelée.

Puis, Draco passa rapidement devant eux et sortit de la salle. Présidant la table des professeurs, Dumbledore avait suivi toute la scène avec un léger sourire aux lèvres.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 26 Mai 2005 19:16 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Pourquoi j'ai toujours l'impression que Dumbledore veut caser tout le monde dans les fics ? :D

Enfin, j'adore ! Tu sais, je crois que dans toutes les fics où Draco ne hait plus Harry, il est un peu OOC !!

:suite: :suite:

Cybelia.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 27 Mai 2005 13:59 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Ouais c'est vrai. Il paraît qu'il y a un chapitre du 6e livre qui s'appelle "le revirement de Drago". S'il pouvait s'agir du genre de revirement qui plaît aux slasheuses :D (ça ne coûte rien de rêver). Et Dumby, ben c'est toujours lui qui a les commandes de tout alors tant qu'à faire on lui confie aussi les histoires de coeur!^^

Sinon, j'ai comme l'impression que cette fic n'intéresse pas grand-monde! Pourtant j'ai pas envie de m'arrêter là parce que j'ai tout le plan de la fic et elle me plaît bien. Alors ceux qui peuvent, laissez-moi ne serait-ce qu'un mot svp pour que je sache un peu où je vais.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 27 Mai 2005 16:15 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Vas-y ! Continue ! Moi, ça m'intéresse beaucoup !

Cybelia.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 28 Mai 2005 19:15 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Autre chapitre! Les ennuis commencent pour ce pauvre Draco!

La scène entre Harry et Draco fut discutée et commentée de toutes les façons possibles. Les Gryffindors étaient convaincus qu’il y avait quelque chose de louche et Harry les laissait dire. Il n’avouerait jamais à personne qu’il avait été troublé par l’attitude de Draco. Il n’était plus comme avant, c’était indéniable. Une partie de lui restait très méfiante tandis que l’autre le poussait à en savoir plus et à lui donner une chance de se racheter pour les six ans de méchanceté qu’il lui avait infligé.
Draco avait espéré que sa salle commune serait vide à son retour du parc. Malheureusement, il y trouva une bonne moitié des sixièmes années qui le regardèrent entrer avec inquiétude. A cette vue, un sourire typiquement slytherinesque naquit sur ses lèvres. Ces imbéciles ne pouvaient- ils pas le laisser tranquille ? Personne ne semblait avoir le courage de l’interroger et Draco se fit un plaisir de s’installer devant la cheminée, l’air suprêmement indifférent et sans un regard pour eux. Voyons si l’un d’entre eux oserait ouvrir la bouche…

- Euh…Draco ?

« Tiens Crabbe ! Ce sont toujours les plus stupides qui l’ouvrent de toute façon ! »

- Quoi ? jeta -t-il sans tourner la tête.
- Euh…le truc de tout à l’heure avec Potter…Pourquoi…..t’as ramassé sa baguette ?

Draco tourna la tête vers lui, très lentement avec le regard le plus froid dont il était capable. Tous arboraient un air anxieux qui l’aurait fait rire s’il n’avait pas été autant lassé de tout ça.

- Tu me demandes des explications ? dit-il à mi-voix.
- Non ! C’est juste que…
- On ne me demande pas d’explications.
- On voulait seulement…

Crabbe chercha l’appui des autres mais personne ne bougea. Draco enfonça le clou :

- Un Malefoy ne se justifie jamais. Il fait ce qu’il veut et jamais ne se trompe. Imprime ça dans ta cervelle de Troll, Crabbe !

Crabbe était pétrifié. Il esquissa une sorte courbette ridicule et passa même au vouvoiement :

- Oui bien sûr M. Malefoy… Je ne vous importunerais plus.
- Maintenant, dégagez tous. Allez !

Toute la troupe se remua comme un seul homme et disparut dans les dortoirs. Draco ne put s’empêcher de sourire. C’était cool de se faire obéir même d’une bande de veaux.
Le lendemain, au petit déjeuner, il reçut une lettre qui allait le mettre devant le choix de sa vie. Il reconnut tout de suite la prose pompeuse et formelle de son père.

Monsieur mon fils,

Je vous annonce que vous aurez l’honneur d’être présenté pendant les vacances de Noël à notre maître Le Seigneur des Ténèbres. De cet entretien dépendra votre intégration future en tant que serviteur de notre Maître. J’attends de vous, mon fils, que vous sachiez vous montrer digne de votre sang et du portrait que je Lui ai fait de vous.
Sa bonté pour notre famille Le pousse à s’intéresser à l’avenir de notre race dont vous êtes l’unique dépositaire. Aussi avons-nous envisagé une alliance avec la famille Parkinson, aussi ancienne et aussi pure que la nôtre. Pansy Parkinson est une de vos camarades de classe il me semble ? Vous pouvez d’ores et déjà la considérer comme votre future femme et je vous conseille d’aménager ne serait-ce qu’une bonne entente entre vous. Ce mariage aura lieu le lendemain de votre sortie définitive d’Hogwarts.
C’est avec l’espoir que vous saurez faire honneur à votre nom que je vous salue.

Lucius Malefoy.


Draco eut du mal à lire la fin de la lettre tant ses mains tremblaient. Son visage, déjà naturellement pâle, était devenu livide. Il avait toujours su que ce moment arriverait comme chacun sait qu’il va mourir un jour. Et bien sûr, c’était arrivé trop vite.
Un éclat de rire de Pansy le fit sursauter et il la regarda comme s’il ne l’avait jamais vu. L’épouser elle ? Posséder son corps, lui faire un enfant et passer sa vie enchaîné ? Une nausée l’envahit et il quitta précipitamment la table. Il ne retourna pas à son dortoir où quelqu’un risquait de venir le voir. Il monta dans les étages. Il lui fallait un endroit calme et reculé où il aurait la paix. Il eut la surprise de voir une porte se matérialiser dans le mur à sa droite. Il l’ouvrit et se retrouva dans une grande pièce avec un lit, des fauteuils et une cheminée si propre qu’elle avait l’air de n’avoir jamais été utilisée. Tout était parfaitement rangé. Personne ne devait habiter là. Il s’enferma à double tour et se jeta à plat ventre sur le lit.
La tête sur ses bras, il réfléchit désespérément à un moyen de se sortir de là. Il ne voulait pas devenir Mangemort. Cela faisait quelques temps qu’il s’était rendu compte qu’il ne partageait pas les idées de son père. Oh ! Les Moldus étaient des abrutis, bien sûr ! Mais de là à les exterminer…La seule idée de devenir le prochain toutou de ce taré de Voldemort lui donnait envie de vomir. Son père le faisait bien rire avec son orgueil alors qu’il suffisait d’un seul mot de son « Maître » pour lui faire lécher le tapis ! Il pensa amèrement à toutes ces années qu’il avait passé à éduquer son fils à la dure pour en faire quelqu’un d’inébranlable. Jamais une once d’affection, pas même de la part de sa mère, véritable glacier vivant, qui ne venait même pas le consoler lorsqu’il pleurait après un cauchemar. Ses parents ne l’aimaient pas, il en était persuadé. Ils ne voyaient en lui que leur héritier, pas leur enfant. Dés l’âge de cinq ans, il se faisait vertement rabroué à la moindre faiblesse, à la moindre peur. Il devait être inexpressif, solide, fier et supérieur comme une statue divine. Ses parents n’avaient que trop bien réussi car Draco ne supportait pas qu’on lui donne des ordres. Il ne servirait jamais personne, pas même Voldemort, si puissant était-il.
Une violente colère l’envahit. Son père avait toujours régi sa vie, il était temps que ça cesse ! Il le détestait, le méprisait pour la servilité dont il faisait preuve vis-à-vis de Voldemort. Son nom était juste bon à effrayer ceux qui l’embêtaient un peu trop. Généralement, il suffisait qu’il dise « Quand mon père saura ça…» pour que les enquiquineurs s’éloignent la queue entre les jambes.
Un coup d’œil à sa montre lui apprit qu’il était temps de se rendre en cours de Potions. Il se leva lentement car il n’avait vraiment pas envie de sortir. Heureusement que c’était son cours préféré !
Lorsqu’il arriva devant la salle, Pansy s’approcha de lui en froissant une lettre entre ses doigts.

- Tu es au courant ?
- Au courant de quoi ?
- Nous deux…minauda-t-elle.

Draco vit dans les regards de ses condisciples comme une lueur amusée.

- Tu en as parlé à tout le monde ? grogna-t-il.
- Evidemment ! Tu crois que j’ai envie de cacher que je serais bientôt Mme Malefoy ?

Là-dessus, elle passa son bras sous celui de Draco comme s’ils étaient déjà mariés. Immédiatement, Draco se dégagea et la fusilla des yeux. Mais Pansy s’était tournée vers Harry, Ron et Hermione qui arrivaient :

- Tiens Granger ! Siffla-t-elle d’un air mauvais. Je t’ai vu avec Viktor Krum au dîner. Je me demande comment il fait pour que ces sourcils ne lui tombent pas dans la bouche quand il mange. Je ne te félicite pas pour ton goût en matière de mec !
- La ferme Parkinson ! Rétorqua Hermione. Moi au moins, j’ai un mec ! Par contre, je me demande bien qui va vouloir de toi avec ta face de rottweiller !
- Bien envoyé Hermione ! s’écria Neville.

Loin de se démonter, Pansy eut un immense sourire et se pendit encore au bras de Draco.

- Ah oui ? Et bien écoutes ça, Sang de Bourbe : Draco et moi nous sommes fiancés !

Draco vit la stupéfaction se peindre sur les visages des Griffindors. Il regarda plus particulièrement Harry et crut le voir pâlir avant de relever ses magnifiques yeux verts vers lui. Tout bien réfléchit, il ne se sentait pas très bien lui non plus.
Le visage de Ron avait pris un air dégoûté et sarcastique :

- Et je suppose que nous devrions vous féliciter ? Vous avez une liste de mariage ?
- Comme si t’avais les moyens Weasley ! Cracha Pansy, fière de son petit effet.
Pendant ce temps, les yeux de Harry fixaient Draco et le mettait mal à l’aise bien qu’il fasse tout pour rester impassible :

- Formidable ! dit-il à mi-voix pour que seul Draco l’entende. Un futur couple de Mangemorts ! Voldemort s’occupe d’assurer l’avenir de ses troupes on dirait !
Ces mots transpercèrent Draco comme autant de lames de glace. Il voulut faire un sourire ironique sans être sûr de l’avoir obtenu.
Snape arriva et ils rentrèrent tous en classe. Une atmosphère encore plus pesante que d’habitude planait dans l’air. Draco n’osait pas regarder Harry de peur de revoir encore cette expression qui l’avait tant remué. Il se sentait des envies de meurtre envers Pansy qui n’avait pas pu s’empêcher d’ouvrir sa grande gueule ! Elle avait fait exprès de provoquer les Gryffindors pour pouvoir leur annoncer ce foutu mariage ! Elle ne perdait rien pour attendre ! Une fois qu’ils seraient à peu près seuls, Draco se chargerait de lui faire comprendre que fiancés ou pas, il n’y avait pas de « nous deux » qui tenait et qu’elle avait intérêt à lui foutre la paix.
Juste après le cours, Snape retint Draco avant qu’il ne sorte.

- Je voudrais te parler un instant, tu veux ?

Draco était le seul élève devant qui Snape abandonnait à peu près ses manières cassantes. Sa voix restait doucereuse mais se teintait de quelque chose ressemblant à de la sympathie. En fait, Draco l’appréciait beaucoup. C’est pour cela qu’il n’avait jamais révélé à son père que son professeur jouait un double jeu et bossait pour Dumbledore. De son côté, Snape faisait croire à Voldemort qu’il était toujours de son côté et lui fournissait de fausses informations. Snape était, sans qu’on le sache, le mentor de Draco et avait en partie permis que le jeune homme ne prenne pas la même voie que son père.
Draco s’assit en face de lui et Snape croisa ses mains devant son visage :

- Je suis au courant pour ta présentation au Seigneur Ténébreux. Qu’est-ce que tu comptes faire ?

Draco soupira :

- J’en sais rien.
- Dis-moi au moins si tu as l’intention de Le servir ?
- Non ! s’écria Draco. Je ne veux pas devenir Mangemort, vous le savez bien !

Un pâle sourire apparut sur les lèvres de Snape.

- Tant mieux, murmura-t-il. Tu ne feras pas la même erreur que moi.

Draco demanda avec inquiétude :

- Comment vais-je faire professeur ? Il finira par s’en rendre compte.
- Je t’ai appris l’Occlumencie. Sers-t’en.
- Oui mais est-ce que ça suffira ? Je n’ai jamais résisté à quelqu’un d’aussi puissant. Et s’il arrivait à forcer ma barrière mentale ?
- Ne t’inquiète pas, dit Snape d’une voix posée. Je serais présent ce jour-là, fais-moi confiance. Tu ne deviendras pas son esclave.
Snape s’exprimait avec une telle certitude que Dracon s’en trouva plus calme. Certes, le maître des Potions était un homme antipathique, cynique, partial et sans pitié. Mais Draco savait qu’il pouvait lui faire entièrement confiance. Il était très puissant lui aussi et totalement dévoué à Dumbledore.

- Tout ce que tu dois faire pour l’instant, c’est de continuer à te conduire comme un parfait petit Malefoy si tu vois ce que je veux dire. Et sois gentil avec Pansy !

Draco releva la tête en percevant le ton moqueur de la dernière phrase :

- Jamais je n’épouserais cette….Je vous passe le mot sinon vous allez vous fâcher.

Une lueur amusée passa dans les yeux noirs de Snape.

- Ne t’angoisse pas avec cette histoire de mariage. Ils se pourraient bien que les deux problèmes se règlent en même temps.
- Comment ça ?
- Tu verras bien. Maintenant, file en cours. Mc Gonagall n’aime pas les retardataires.

Draco se leva, jeta son sac sur ses épaules et se dirigea vers la sortie. Mais juste avant de disparaître, il se retourna :

- Professeur ?
- Oui ?
- Merci.

Snape eut l’air surpris et hocha légèrement la tête. Draco disparut dans le couloir. Snape quitta lui aussi sa classe et se dirigea vers le bureau de Dumbledore.

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 28 Mai 2005 19:23 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
J'ai beau ne pas trop aimer Draco, je le plains de devoir supporter l'autre pouf de Pansy !!

:suite:

Cybelia.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 30 Mai 2005 19:49 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
T'aimes pas Draco Cyb? Je vais essayer de te le rendre sympathique! :D
Quand à la Pansy, je n'ai pas encore réglé son sort mais j'ai envie de lui infliger un ENORME cassage un de ces jours! * Valiré qui danse le casse de Brice*

Plusieurs jours passèrent. Personne ne savait quoi que ce fût sur les réunions à propos de la lutte contre les Mangemorts. Certains avaient essayé d’espionner aux moyens d’Oreilles à Rallonge passées sous la porte de la Grande Salle (elles venaient du magasin de Fred et Georges) mais un bruit insupportable assourdissaient aussitôt les indiscrets. Toutes les précautions avaient été prises pour qu’il n’y ait pas la moindre fuite et après plusieurs espionnages ratés, la plupart des élèves se désintéressèrent de la question. D’ailleurs, les sorciers étrangers se faisaient tellement discrets qu’on aurait dit qu’ils n’étaient pas là. Même Harry ne cherchait pas à savoir. Les récents évènements et le travail qu’il avait à faire lui avaient permis d’oublier un peu qu’il n’allait pas bien et que Sirius lui manquait énormément. Il lui arrivait de ne plus penser à ses problèmes pendant toute une journée mais dés qu’il se retrouvait seul, sans rien à faire, le souvenir de l’arcade ou de la prophétie remontait et la douleur n’en était que plus forte pour avoir été oubliée pendant un temps. Bien qu’il n’en parlât à personne, les cauchemars étaient toujours là, mêlant Sirius, ses parents et Voldemort. Une nuit, il avait vu le fantôme de Sirius qui le pointait du doigt en répétant d’une voix caverneuse « C’est de ta faute ! ». Harry s’était redressé d’un coup dans son lit en retenant de justesse un hurlement et le visage mouillé de larmes. Il s’efforçait de faire bonne figure devant les autres mais il se sentait toujours aussi vide. Si on lui avait demandé de dessiner son humeur, il aurait probablement peint une plaine couverte de cendres.
La nouveauté était que Ron était dans le même état que lui depuis plusieurs jours. En fait, Harry estimait qu’il était comme ça depuis l’arrivée de Viktor Krum. Lui et Hermione ne se quittaient plus. Elle avait abandonné sa chère bibliothèque pour disparaître avec lui dans le parc ou ailleurs et ils réapparaissaient toujours ensemble. Fait incroyable : Hermione remit une fois son devoir de Métamorphose au lendemain parce qu’elle avait rendez-vous avec Viktor. Harry n’aurait jamais cru que le travail cesserait d’être pour elle une priorité. Il la trouvait changée, plus féminine, embellie même. Ses yeux brillaient, elle souriait souvent et elle faisait plus attention à sa mise. Il ne faisait aucun doute qu’elle sortait avec Viktor et qu’elle était heureuse.
Malheureusement, Ron voyait cela d’un très mauvais œil. Chaque fois qu’ils croisaient Viktor, Harry craignait de le voir se jeter sur lui. Le pire moment fut quand ils surprirent les amoureux en train de s’embrasser. Ron pâlit, tourna les talons et s’éloigna en courant sans que Harry puisse le retenir. Le jeune homme lui courut après et le rattrapa sur le perron du château :

- Ron ! Mais qu’est-ce qui te prend ? Pourquoi tu réagis comme ça ?
- Tu…tu as vu ça ? bégaya le rouquin qui tremblait de colère. Hermione,…elle fait ce genre de trucs ?

Harry supposa que Ron parlait des gestes langoureux qu’Hermione posait sur le corps de Viktor. Il est vrai que ça faisait vraiment bizarre quand on la connaissait.

- Ecoute Ron,…c’est sa vie privée. Ce sont des choses normales quand on y pense. Tu ferais la même chose avec ta petite amie !

Ron émit un grognement :

- Mais pourquoi avec lui ?
- Tu aurais préféré quelqu’un d’autre ?

Harry força Ron à le regarder :

- Ron, est-ce que tu es jaloux de Viktor ?

Le rouquin eut l’air d’avoir reçu un coup et il répliqua sèchement :

- Jaloux moi ?! Non mais ça va pas ?!
- C’est l’impression que tu donnes, répondit Harry sans se troubler. Je commence à me demander si tu n’es pas amoureux de Her…
- N’importe quoi ! dit Ron à présent furieux. Je dis juste que Vicky est un gros nul et qu’elle est encore plus nulle de sortir avec lui ! Je pensais que tu m’approuverais et au lieu de ça, tu insinues des conneries !

Et Ron rentra en courant dans le château. Cette fois, Harry ne le suivit pas, surpris et énervé par son coup de colère stupide. Il n’était pas très clairvoyant mais ses sentiments pour Hermione sautaient aux yeux. Il n’y avait que cet idiot pour encore se voiler la face !
Harry descendit les marches du perron et fit quelques pas. Il avait encore une heure avant le dîner et ne savait pas quoi faire d’ici là. L’automne s’installait confortablement en apportant avec lui le vent et sa palette de couleurs mordorées. Quelques élèves se prélassaient sur l’herbe en profitant des derniers rayons de soleil. Harry se rappela qu’il n’avait pas rendu visite à Hagrid depuis un bout de temps et se dirigea vers sa cabane.
Il trouva le demi-géant en train de cueillir une énorme citrouille. Il eut un grand sourire en l’apercevant :

- Ah Harry ! Je suis content de te voir ! Je suis en train de cueillir des citrouilles pour Halloween.

Il lui montra celle qu’il venait d’arracher avec un air satisfait :

- Elle est belle hein ? La saison a été bonne cette année !

Harry eut un sourire tandis qu’une soudaine rafale de vent sifflait à leurs oreilles :

- Ouh ! Fais pas chaud ! Viens mon garçon, on va prendre une bonne tasse de thé.

Harry et Hagrid rentrèrent dans la cabane chauffée par un bon feu. Harry s’installa dans le fauteuil à moitié défoncé qui se trouvait prés de la cheminée tandis qu’Hagrid leur servait deux tasses de thé brûlantes.

- Ca faisait un moment que tu n’étais pas venu.
- Je sais…Je suis désolé…
- Ne t’excuse pas ! Je comprends.

Les petits yeux noirs de Hagrid contemplaient le jeune homme avec sollicitude.

- J’ai l’impression que tu as encore grandi. Tu vas finir par dépasser ton père ! Par contre, tu devrais manger un peu plus ! dit-il en serrant le bras de Harry pour lui montrer qu’il était un peu trop mince.
- Oh non ! Je serais moins rapide sur mon balai ! répliqua Harry en jouant la bonne humeur.
Hagrid hocha la tête et redevint sérieux :
- Ca va mieux ?

Harry sut très bien de quoi il parlait :

- Oui, ne vous en faites pas.

Il ne voulait pas en dire plus et comptait repartir sur un autre sujet. Mais une autre phrase se glissa hors de ses lèvres :

- Il me manque…

L’expression d’Hagrid se fit soucieuse. Il serra l’épaule du garçon faute de pouvoir le consoler par des mots. Mais Harry n’avait pas l’intention de se lancer dans une séance de lamentations. Jamais personne ne verrait sa souffrance. Il prit un ton de conversation et changea de sujet :

- Alors…Vous avez retrouvé Mme Olympe ?
- Oh oui ! Elle vient me voir de temps à autre. Figure-toi que notre petite expédition de l’an dernier lui a beaucoup plu et qu’elle est devenue une vraie adepte de l’escalade ! C’est étonnant de la part d’une femme si sophistiquée !

Hagrid vit la lueur amusée dans le regard de Harry et rougit légèrement. Mais Harry n’osa pas l’interroger sur la nature exacte de leurs relations de peur d’être franchement impoli. C’est une autre question qu’il posa :

- Est-ce qu’elle vous parle de ce qui se trame pendant les réunions du soir ?
- Non ! répondit Hagrid d’un ton ferme. Je ne suis pas dans le secret et Dumbledore a formellement interdit aux participants de révéler quoi que ce soit. Harry…Je connais ta curiosité. Des secrets tu en as percé d’autres. Mais je te demande instamment de te tenir à l’écart de tout ça pour une fois.
- Hmmmm…Vous avez raison. Je dois arrêter de me mêler de ce qui ne me regarde pas. J’ai causé assez de problèmes comme ça.
- Non, ce n’est pas ce que je veux dire !
- C’est pourtant vrai ! répliqua Harry sombrement.

Ses yeux étaient fixés sur le feu et le reflet des flammes dansait sur ses lunettes.

- Ma curiosité, comme vous dites, a mis mes amis en danger maintes et maintes fois. Dumbledore a toujours pris d’énormes risques pour couvrir toutes mes conneries.

Harry serra les poings et les dents.

- Mes parents sont morts pour me protéger, Cédric parce que j’ai fait l’erreur de l’entraîner avec moi dans ce cimetière. L’an dernier, mes amis ont failli se faire tuer et j’ai perdu Sirius à cause de ma foutue manie d’agir avant de réfléchir ! Il est temps pour moi d’arrêter de toujours vouloir jouer les héros ! Au moins pour un moment…Quatre personnes sont mortes à cause de moi, je ne supporterai de faire une victime de plus !
- Harry…Tu parles comme si c’est toi qui les avait tuées ! Mais tu es trop sévère avec toi-même. Le vrai responsable de tout ça c’est Voldemort, ne l’oublie pas ! Et si je te dis de rester tranquille, c’est parce que je m’inquiète pour toi. Il va te chercher plus que jamais et tu dois te montrer extrêmement prudent.

Harry ne répondit pas et se contenta de boire son thé en silence. Bien sûr, il fallait qu’il reste en vie jusqu’à ce qu’il soit assez fort pour avoir une chance de vaincre Voldemort. Il se demandait quelle serait la réaction de Hagrid s’il lui parlait de la prophétie. Harry avait parfois le sentiment de n’être qu’une espèce d’arme que Dumbledore protégerait précieusement. Toute sa vie pouvait se résumer à cette prophétie. Il était né pour ce combat contre Voldemort. Il n’avait pas d’autre utilité. Et s’il avait la chance de s’en sortir, sa vie pourrait-elle prendre un autre sens ?
De retour au château et toujours plongé dans ses pensées, il se cogna contre quelqu’un au détour d’un couloir.

- Dis donc Potter, faudrait faire réviser tes lunettes !

C’était Draco qui se massait le front là où Harry l’avait cogné. Harry tiqua sur deux choses. Premièrement, Draco avait parlé presque gentiment. Le ton qu’il avait employé aurait pu être celui d’une pique amicale. Sa voix s’en trouvait même changée. Deuxièmement, c’était la première fois qu’il le voyait sans gel dans les cheveux. Draco avait même l’air un peu décoiffé, ses mèches d’or blanc se répandant sur ses épaules et sur ses yeux. Harry ne put s’empêcher de le détailler tant le changement était impressionnant. Une étrange chaleur lui monta au visage. Il était très beau…
Draco haussa les sourcils en une mimique qui lui était familière et agita la main sous le nez de Harry :

- Potteeeeeeer ! Chantonna-t-il. Descends de ton balai et revient par ici !

Harry tressaillit et rougit encore plus de sa gaffe.

- Euh… oui Malefoy, j’ai pas fait exprès.
« Attends, tu ne vas quand même pas t’excuser ?! » protesta une petite voix à l’intérieure de sa tête.

Draco eut un sourire en coin.

- Oui, j’imagine bien que tu n’as pas fait exprès de te jeter sur moi ! Bon Potter, ce n’est pas que ta charmante compagnie m’ennuie mais j’ai faim et je vais aller dîner. Salut !

Draco s’éloigna et laissa Harry en pleine stupéfaction. Ils venaient de passer plus d’une minute en face-à-face et ils ne s’étaient pas insultés une seule fois !

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 69 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages


Rechercher:
Aller à:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com