Voila le premier chapitre de ma fic. Je ne sais pas à quel vitesse je posterais mes chapitres. J'espère qu'elle va vous plaire. Je ne vous donne pas le couple vous verrez par la suite! Attention le premier chapitre est assez... euh pas positif quoi! ^-^ Hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensez! _________________________________________________________
Sombre Passion
Leurs cris hantent mon esprit meurtri. Hurlements de douleur, soupirs d’agonie. Et je les revois tous, dans ma tête, film morbide qui chasse toute pensée cohérente hors de moi. Les images se mêlent au son et donne à ce cauchemar éveillé une ampleur terrifiante. Devant moi des dizaines de cadavres jonchent le sol qui brille d’un rouge malsain. Le château aussi agonise, tours éventrés, portes enfoncés, vitres brisée. Des volutes de fumées en sorte, témoin du feu qui en ravage l’intérieur. Elles ondulent et montent vers le ciel, tels des serpents tandis que les étendards de Poudlard, lambeaux de tissus, continuent de claquer au vent, indifférent. Où est passé Poudlard? Mon Poudlard? Où est passé l’herbe verte dans laquelle les plus jeunes aimaient chahuter? Où sont passé tous ces enfants heureux de vivre, insouciants, des rêves pleins la tête? C’était ma maison, c’était le seul endroit où je me sentais en paix! Pourquoi, ont-ils tout détruit ? Au nom de quels idéaux? De quels principes? Poudlard était mon refuge. Je n’ai plus rien désormais, hormis ces visions d’horreurs.
Je suis brisé. Hanté. Écorché. Alors que je hurle d’impuissance, mes yeux tombent sur mon poison. Il est là, sur la table, attendant. Il me nargue, me crachant au visage que je ne pourrais, une fois de plus, pas lui résisté. Qu’il est le plus fort et que je finirais par lui céder ! Après tout il sait qu’il est mon seul remède. Que lui seul peux me donner l’illusion. Illusion d’une vie qui n’est pas la mienne et qui ne le sera jamais. Semez le mal, vous récolterez la souffrance. Tel est le prix. Survivre ne donne aucun droit. Tuer un fléau ne vous rend pas plus pur. Enlever la vie est un acte immonde, qui que vous soyez. Alors que les cris menacent de me rendre fou et que les images défilent en moi à une vitesse qui me donne la nausée, je me jète en un élan désespéré sur lui. Il a gagné.
Je me verse un premier verre , alors que les affres de la culpabilité commence déjà à ronger mon cœur. Mes mains tremblent et le liquide maudit coule sur le bord du verre, créant un frisson dans mon corps tandis qu’il atteint mes mains. Mais je ne m’en préoccupe pas. Je ne veux rien d’autre qu’elle, cette précieuse essence qui m‘aidera à oublier. C’est comme une obsession, un besoin vitale. J’avale lentement le liquide, alors qu’une tiédeur familière envahit ma gorge. Puis je me sers à nouveau, encore et encore laissant cette douce chaleur envahir mon corps, chassant au loin mes préoccupations morbides. Je continue sans me soucier de rien, m’abandonnant aux douces sensations qu’apporte l’ivresse.
Une fois ma source tarie, je sors sur le balcon pour regarder la ville. Sur le toit de l’immeuble d’en face, les lumières de l’enseigne publicitaire se mélangent. Rouge, orange, jaune, elles forment un tourbillon qui m’attire. Je voudrais m’y noyer. Voguer dans leurs douces quiétudes, en ce monde fait de douceur, où la noirceur n’existe pas. Un monde fait de couleur chatoyante, où les gens vivraient le sourire aux lèvres et s’en avoir à craindre la mort. Mourir. Tous n’attendent que cela finalement. S’accrochant désespéramment à cette illusion qu’est la vie. Aucun d’eux ne comprend qu’en faite elle est juste un long chemin vers l’oublie et le néant. Le vide, plus de souvenirs, plus d’existence c’est cela qu’ils craignent tous. Moi je ne le crains pas, je l’attends, je l’espère. Plus de cri, plus de culpabilité, plus de poison. Fin de cette spirale infernale, dans laquelle je me suis laissé emporter malgré moi.
Un éclair argenté attire mon regard sur la ruelle en contre-bas. Un homme aux cheveux longs et gras, encadrant un visage pâle comme celui d’un cadavre et d’une maigreur maladive, tient entre ses mains une seringue , dont l’aiguille à refléter la lumière, attirant mon regard. Il s’en injecte rapidement le contenu. Ne se rend-t-il pas compte de l’inutilité de sa drogue? Liquide mortel qu’il laisse parcourir ses veines? Pourquoi ne pas mettre un terme à sa vie quand on joue impunément avec elle? Pourquoi tenter de survivre quand l’on cherche si souvent à mourir? Pour qui encore maintenir l’illusion?
Soudain la réalité me frappe de plein fouet, coupant violemment mon souffle. Je bois. Je suis un putain d’alcoolique et je ne vaux pas mieux, que l’autre jeune drogué. Je m’accroche désespérément à la vie, attendant que quelqu’un vienne me sortir de là, mais je me leurre. Personne ne viendra. Pourquoi viendrait-on me sauver? Après tout ils ont leurs vies. Maintenant que je les débarrassé de l‘autre tête de serpent, ils n’ont plus besoin de moi. Oh bien sûr, Sirius, Ron, Remus et les autres continuent de venir me voir parfois, mais ma présence est devenu obsolète. Alors je vais les laisser. Je joue au lâche alors que j’ai été si courageux par le passé. Je ne veux plus de cela, alors c’est décidé, ce soir j’en fini pour de bon. Je veux mourir avec en moi, ce délicieux poison, qui déverse des torrents de laves incandescentes dans mes veines.
Tel un automate, je vais chercher une autre bouteille. Je l’ouvre et commence à boire au goulot. Caricature typique du poivrot fini. Je suis ridicule mais après tout, personne n’est là pour le voir. J’avale avec tant de rapidité, que je m’étoufferais presque. Mais je ne m’en soucis pas, je continue mon manège jusqu’à l’écœurement. Encore, jusqu’aux nausées. Encore, j’ai la tête qui tourne. La pièce se met à tourner elle aussi, lentement, puis de plus en plus vite, je tente de me raccrocher à quelque chose, mais en vain, je sombre.
_________________ Tous en croisade pour la P'tite Frite et le Momoa !
Dernière édition par ¤Ruika¤ le 24 Nov 2006 00:08, édité 1 fois.
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