je tiens à préciser que j'avais pas d'idée de titre, j'ai donc repris le dernier mot, Lol...
merci à cybelia pour la correction.
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-Rooon! -J’arrive... Un dernier regard. Sur les tours, les créneaux, sur la grande porte, et la forêt interdite, au loin... Un dernier regard. Un dernier sourire.
J’agrippe ma valise. Allez, Ronald, on y va! En avant pour la vraie vie!
-Ca va? -Ouais... Hermione. Les cheveux bouclés d’Hermione, le sourire d’Hermione, les yeux chocolat d’Hermione, les colères d’Hermione, les rires d’Hermione, le sérieux exaspérant d’Hermione... Et puis, à côté, Harry. Éteint. Mort. Les yeux rivés au sol, les épaules rentrées... On a rien pu faire. C’est plus que de la dépression. C’est l’abattement le plus total. Il se laisse crever, il bouffe plus, il sourit plus, il se fâche plus... ça me fait mal. Ca fait mal à tout le monde. Hagrid, le professeur McGonagall, Neville, les frères Crivey, Ginny, Maman... On ne peut rien faire, il paraît que c’est normal, que la mort de celui-dont.... De Voldemort. Voldemort, Voldemort, Voldemort! Faudra que je me discipline. Je disais donc qu’il parait que la mort de Voldemort l’a profondément traumatisé... Il faudrait qu’il aille voir un psychomage, mais il refuse catégoriquement.
J’ai pas envie de quitter Poudlard.
Un dernier trajet en Poudlard Express. Les dernières chocogrenouilles achetées dans le train. Je soupire. Hermione lit, Harry observe le paysage défiler par la fenêtre, Ginny se ronge les ongles, Neville est parti aux toilettes.
J’ai le cafard, comme j’ai rarement eu le cafard... Sale petite bête noire, va! Maman doit nous attendre sur le quai... Elle va nous embrasser, moi, Ginny et puis Harry, on va se débattre, s’offusquer en disant qu’on est plus des gosses. Puis, on va dire au revoir à Hermione, se promettre de s’écrire, on va rentrer au terrier avec Harry. Tout le monde sera là. Papa, Bill, Charlie, les jumeaux. Pas Percy, Percy est mort... On fera la fête, on boira aux ASPICs réussis par Harry et moi.
On fera comme si la vie était belle. Peut-être, d’ailleurs, que la vie est belle. Voldemort est mort, Voldemort est vaincu... Plus de bataille, plus de sang... Plus de Percy, plus de Dumbledore, plus de professeur Rogue ni de professeur Lupin, plus de Maugrey Fol Oeil, plus de Tonks, plus de Malfoy - enfin, si, mais ne compter pas sur moi pour lui rendre visite à Azkaban...
Et moi, et Hermione, on est vivant. Et Harry... Est ailleurs. Je sais pas très bien où...
Je ferme les yeux. Du plus fort que je peux, je ferme les yeux, à m’en faire mal aux globes oculaires... Noir.
Ne pas avoir à chercher du travail. Ne pas avoir à chercher un appartement. Se faire dorloter, manger un bon gâteau, dormir jusqu’à midi, faire un peu de quidditch dans le jardin, et retrouver mon meilleur ami...
Tiens, on est arrivé. Branle-bas de combat, on retire vite ses vêtements sorciers, on enfile vite ses vêtements moldus... On agrippe les bagages, on descend du train et Neville se casse la gueule.
Maman est là et elle nous embrasse, elle nous étouffe, comme prévu. Sauf qu’Harry ne se débat pas.
Elle lui ébouriffe les cheveux, les yeux mouillés, contemple la cicatrice désormais totalement ordinaire.
Maman... Fais quelque chose, maman, sauve Harry, maman, sauve Harry! Une maman, ça a des supers-pouvoirs, encore plus puissants que ceux qu’avaient Dumbledore. Une maman, ça sait tout et ça efface les blessures d’un bisou magique... Mais elle ne dit rien, elle ne fait que soupirer, comme moi, et elle embrasse une fois encore Ginny.
-Hééééé!!! Deux grands trucs roux nous fondent dessus. Fred et George. -Content de vous voir! Alors, p’tit frère, encore grandi? On s’embrasse, on s’étreint, et ça fait du bien. Mes grands frères, ce qu’ils sont chiants, mais ce qu’ils me manquent depuis qu’ils ont quitté Poudlard!
Et puis c’est au tour de Bill et Charlie de nous dire bonjour, Bill fait tournoyer Ginny, comme quand elle avait trois ans, elle rit... Et, enfin, Papa. Qui serre la main d’Harry, qui m’étreint un peu brusquement, un peu maladroitement, et qui embrasse sa Ginny. Partout, on nous félicite, sauf Fred et georges qui se moquent de mes résultats incroyables en potions...
C’est vrai que c’est étonnant. J’ai eu E. “Effort exceptionnel”... Ma meilleure cote. Je n’ai toujours pas compris comment ça se fait... Mes frères tentent de me faire avouer ma certaine tricherie, je leur tire la langue et ils rient de plus belle.
Ma maison me semble plus que jamais sur le point de s’écrouler. On est dans le jardin, autour de la vieille table branlante, on parle, on rit, on mange et on boit. Maman engueule les jumeaux à propos d’une des inventions de leur magasin qu’ils auraient fait exploser dans le salon, papa, Bill et Charlie parlent de sujets autrement plus sérieux et ennuyants. Ginny et moi, on échange des regards complices par dessus notre assiette
On s’est pas mal rapproché, elle et moi, ces derniers temps... C’est vraiment une chouette fille. Je suis fier de l’avoir comme sœur.
Harry, il ne dit rien. Il n’a pas touché à son assiette, il chipote vaguement dedans du bout de sa fourchette... Oh, Harry! Qu’est-ce que je dois faire, dis moi, pour te faire retrouver le sourire? C’est vraiment la mort de Voldemort qui te rend si apathique? Le fait d’avoir commis un meurtre? Ou alors les morts et les disparus? Ceux que tu n’as pas pu sauver? Ou autre chose, encore?
Explique moi... Je ne demande qu’à comprendre, moi! Il faut juste que tu m’expliques. Tu sais que je ne suis pas très douée en sentiment. Alors, si même Hermione ne peut pas comprendre...
Il lève son regard vers moi. Regard vert mais qui semble gris tant il est éteint. Harry...
Je détourne les yeux. Je préfère subir mille “doloris” que de soutenir ce vert passé et maussade...
Je tente de m’intéresser à la nouvelle invention des jumeaux qui leur vaut l’admiration des deux autres frères et la désapprobation de maman. Puis, petit à petit, je me détends, le vin aidant, j’arrive à rire juste. Fred se lance dans une imitation de Rusard, ma foi très réussie, tandis que Georges joue les pom-pom girls juste derrière... Jusqu’à ce que, du coin de l’oeil, j’aperçoive Harry quitter la table.
-Harry, chéri? Tu ne restes pas pour manger le dessert?... Lent volte face. Visage indifférent, falaise de granit. -Je suis fatigué. -J’ai fait une tarte aux cerises... Je sais que tu aimes ça! Il n’écoute plus. Il rentre dans la maison en traînant les pieds...
-Je... Je vais le rejoindre. Pas de réponse. Que des visages baissés et défaits... Il y avait une bonne ambiance, jusqu’ici, pourtant.
-Harry...? Je bute sur sa valise, puis sur les matelas installés là pour les jumeaux. Il ne se moque même pas de moi. Il est assis sur mon lit, il observe ses paumes posées sur ses genoux d’un air concentré. -Harry? Pas un tressaillement. Rien. -Harry! Je... S’il te plaît... Dis moi ce qu’il faut faire! Je sens les larmes me chatouiller les cils... Merde! -Harry... Ma voix se brise, mais je m’en fous, je ne m’en irais pas, qu’il me voie pleurer, peut-être, qui sait, peut-être qu’il aura un geste de gêne, mais un geste, une réaction, quelque chose... -Répond moi! Je le secoue, les larmes brouillent ma vision, je vois indistinctement ses lunettes glisser sur son nez...
Il se dégage, comme si mon simple contact était insoutenable pour sa fragile peau. Et... Il me regarde... Pas avec ce regard torve de vache morte...Il me regarde avec... Peur? Non, pas vraiment... Crainte? Peut-être. L’important est qu’un sentiment humain traverse les prunelles autrefois si électriques. Je m’éloigne, je n’ose respirer, de peur de briser ce semblant de retour à la vie... -Ron... Tu te souviens, en quatrième année, notre engueulade? -Oui... J’étais bête, à ce moment là... -Je t’ai jamais dit que... Tu m’avais manqué... Plus que je ne l’aurais cru...? Je sens mon visage s’embraser. Harry... Je souris. Heureux. Bêtement heureux, parce que je retrouve mon meilleur ami, et que je ne comprend même pas pourquoi... J’essuie mes joues mouillées. -Non, tu me l’as jamais dit, mais tu sais, c’était pareil pour moi... Je me sens con de dire ça. -Mais c’est une vieille histoire... -Moi, j’y ai repensé quand... Quand tu étais à l’hôpital, tu sais. -Ah...? J’attend. Qu’il me raconte. Qu’il m’explique ce qui s’est passé. Qu’il m’explique c’était comment, au pays des morts-vivants, et qu’il me raconte ça fait quoi de revenir... -Oui. J’ai vraiment cru que t’allais mourir, tu sais! -Je sais. -Et... J’y ai repensé, à ce moment sans toi... Je me suis dit que ce serait toujours comme cela, si tu mourrais. Que ce serait toujours aussi vide et ennuyeux. Ca m’a fait mal, bien plus mal que la mort de Sirius et de Remus, bien plus mal que mon destin de sauveur du monde... Il y a des larmes qui coulent de ses yeux, je crois. Il glisse en bas de mon lit, atterrit sur le matelas où je suis assis, et se blottit contre ma poitrine... Comme un chaton...
Ca fait bizarre, de tenir Harry dans mes bras. Ca fait... Chaud. Douillet. Alors je resserre mon étreinte, doucement, de peur de briser ses si fragiles os... Mon meilleur ami... Il sent bon. Je n’avais jamais remarqué, cela, avant. Il pleure, toujours, et moi aussi, je m’y suis remis, à croire que c’est comme le rire, communicatif...
Je n’ose parler. Je veux le tenir ainsi pour toujours, être sûr qu’il ne redevienne jamais indifférent... C’était si triste, ces dernières semaines, si gris! Les autres qui faisaient tout pour parler d’autres choses, pour éviter son regard, Hermione qui pleurait dans mes bras en me disant qu’elle ne savait plus quoi faire, avec en plus tous ces morts, oh, tous ces morts... Ce n’était vraiment pas comme ça que j’imaginais la vie après... Voldemort. Je pensais qu’on ferait la fête, une immense fête, et qu’après, on vivrait pour toujours dans la joie et le bonheur. C’est ridicule, non? Pourtant, j’y croyais vraiment... On a fait une fête. Mais c’était une fête triste, comme tout le reste. Il manquait trop de monde, et je ne connais personne qui n’ait au moins quelqu’un à pleurer! J’ai croisé Snape lui-même les yeux rouges...
-Ron... Pardon... De t’avoir causé du souci. -T’excuses pas. J’aurais du comprendre, j’aurais du pouvoir t’aider... -Dis pas ça! Il se redresse, me regarde droit dans les yeux. Remplis de douleur, sans doute, mais remplis de vie. -Ron... Si t’avais pas été là, maintenant, je me serais jeté par la fenêtre! -Harry! -Je te jure, je l’aurais fait! -Chut... Faut pas dire des trucs aussi atroces... Qu’est-ce qu’on aurait fait, sans toi? -Vous vous seriez très bien débrouillé... Et puis, t’aurais eu Hermione. Il a prononcé le prénom de ma petite amie avec tant de hargne! -Ben oui... Mais Hermione, c’est pas toi... -Justement... Il se re-blottit contre moi. -Tu l’aimes? -Qui? Hermione? Il a de ces questions... C’est ma petite amie, non?! Alors, c’est que je dois l’aimer! Enfin... Elle m’énerve, souvent, mais c’est vraiment une fille bien, Hermione. Elle est toujours là quand j’en ai besoin. -Je crois bien oui... Ses sanglots redoublent, et je m’en veux d’avoir dit cela, comme si j’avais proféré une connerie sans nom... -Ca te ferait quoi... Si elle mourrait? -... Ce serait horrible. Elle... Je tiens beaucoup à elle, et... Mais il n’y a aucune raison pour qu’elle meurre! -Moi, si tu mourrais je pourrais plus vivre! Je serais éteint, comme je l’étais il y a une heure à peine, et puis je me suiciderais, je n’attendrais même plus un mois, je me tuerais à la minute même... Il me fait peur... -Je vais pas mourir, moi non plus! -Non. Mais tu m’appartiendras jamais non plus. -T’appartenir? T’appartenir comment? -Comme ça...
C’est bon. Il goûte bon. Meilleur qu’Hermione, je crois... Je n’ai pas beaucoup d’expérience en la matière, mais il me semble qu’il embrasse bien... Les larmes d’Harry goûtent le sel, elles me chatouillent le nez, la joue, elles coulent dans mon cou...
Mais qu’est-ce que je suis en train de faire?! C’est mon meilleur ami que j’embrasse avec tant de passion? C’est un garçon? C’est Harry Potter, le survivant? Oui... Mais je n’arrive pas à m’arrêter, c’est délicieux... Hermione ne pourra jamais m’embrasser comme cela! Pas avec tant d’amour, pas avec tant de passion ni de douleur ni d’intensité...
Je le repousse doucement, j’ai les joues en feu et les cheveux défaits. Il me regarde avec défi, avec violence. -Je... Harry... Je... Hermione... Et bien, il se peut que je ne l’aime pas... Pas d’amour, je veux dire, parce que c’est vraiment une fille super, alors, tu comprends, je m’en voudrais de la trahir... Je me lève, je sens son regard accusateur fixé sur ma nuque. J’attrape une plume, un parchemin. Et je commence la lettre. Je pensais que les mots seraient difficiles, honteux, et que je mettrais des heures à réussir à formuler mes phrases. Étonnement, l’encre glisse toute seule sur le papier, devançant parfois même mes pensées...
Je signe. J’appelle Coq et... Tiens? Même pas de regret.
Je me tourne vers Harry, qui me regarde toujours, mi pleurant mi riant... -A qui t’as écrit? -A Hermione. -... -Je lui ai expliqué que on s’était embrassé. Et que... Enfin, que j’avais trouvé ça... heu... Pas mal, quoi. Par contre, ici, c’est beaucoup plus difficile. Ne pas le regarder, surtout ne pas le regarder. -Et.... Comme j’avais bien aimé, ben, évidemment, comme toutes bonnes choses, j’en avais encore envie, tu comprends. Sauf que... Je peux pas tromper Hermione deux fois de suite. Alors... Heu... -Tu l’as quittée? Voix émerveillée de petit enfant. Même pas une once de culpabilité envers sa meilleure amie. -Ouais... -Tu l’as quittée... Pour moi? -Ouais...
Il me saute dessus, s’assied à califourchon sur mon ventre, - ouch - me sourit... Son premier sourire depuis deux mois, au moins... Et il m’embrasse, et c’est encore mieux que la première fois...
-Ron? Harry? Deux voix incrédules résonnent simultanément à mes oreilles. On se relève immédiatement, aussi rouge l’un que l’autre. -Hé!... Fred, tu vois ce que je vois? -Ouais. Harry est... VIVANT! Ils rient comme deux bossus et dévalent les escalier, nous entraînant, Harry et moi. -Mamaaaan!! Ginny, Bill, Charlie, Papa! Venez tous! -Qu’est-ce qui se passe? -Regarde Harry, Maman! -Oh mon Dieu... Harry, mon chéri! C’est un miracle! Elle étreint mon meilleur ami - petit ami? Je rougis rien qu’à l’évocation de ce titre - à l’en étouffer.
De partout fussent les hourras et autres youpis. On embrasse Harry, et puis, la question finit par être posée. -Mais qu’est-ce qui s’est passé pour que t’aie l’air aussi heureux? Fred pouffe tandis que Georges pose solennellement une main sur mon épaule. -Aussi étonnant que cela puisse paraître, je crois qu’on le doit à notre Ronnie-chou. -Arrête de m’appeler comme ça! -Mais il te l’expliqueras mieux lui-même, hein Ronnie? -Merci, Fred...
Je suis gêné comme je l’ai rarement été. Je brûle. Je suis sûr que j’irradie de chaleur dans toute la pièce, on aurait plus besoin de chauffage en hiver si je rougissais toujours avec autant d’intensité... Mais je suis aussi étrangement fier. Et heureux. Même si j’ai un petit pincement de cœur en pensant à ma chère Hermione... Pardon. -Eh bien, Ron, raconte? Je suis incapable de prononcer le moindre mot, et Harry qui sourit stupidement ne m’aide pas...
Au bout d’un laps de temps assez long, il finit par prendre ma main. Je rougis de plus belle, mais ne me dégage pas.
-Ron? La voix de Papa est très peu assurée, et, un instant, je crains qu’il ne se trouve mal. -Je le savais! Je savais bien que t’aimais pas Hermione, moi, ça se voyait! Et puis, si tu veux tout savoir, elle ne t’aimait pas non plus! -Comment ça, elle ne m’aimait pas? Je me sens bêtement vexé. -Ben non... Elle m’assurait toujours du contraire, mais je sais très bien que c’était pour l’oublier, lui... -Lui? -C’est ma meilleure amie, tu veux quand même pas que je trahisse ses secrets devant toute la famille?! -Heu, non, bien sûr... Je me sens tout de même assez frustré. -Alors, heu... Ce qui rend Harry si heureux, c’est que... Brm... C’est que Ron et lui... Hé bien, vous êtes, heu... -Ensemble, Charlie, ils sont ensemble! N’est-ce pas merveilleux? -C’est... Fantastique! Le sourire de Maman est tout de même un peu crispé. -Enfin, le plus important est que Harry semble aller mieux! Conclut Bill avec philosophie, tout en nous couvant d’un regard bienveillant... -Bien, maintenant, Fred, Georges, venez m’aider à faire la vaisselle! Harry, chéri, demain, on re-fêtera vos ASPICs rien que pour toi! -Heu... Madame Weasley? -Oui? -Je pourrais avoir une part de tarte à la cerise...?
Il me sourit tout en mangeant goulûment son dessert, et ses yeux verts n’ont jamais paru plus électriques.
FIN
_________________ «-Tu es un drôle d'animal, Forster Tuncurry. Fou le soir, malade le matin, normal le midi. Et l'après-midi?
-Tout à la fois. Ou autre chose... Qui sait?»
L'escalier C, Elvire Murail.
Dernière édition par latitefraisedesbois le 11 Juin 2006 15:11, édité 1 fois.
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