Bon, voilà la quatrième et dernière parodie. Ensuite, j'ai bien l'intention de me mettre à écrire des fics sérieuses seulement il y en a des tellement belles sur ce forum que j'ai interêt à me mettre au niveau si je ne veux pas avoir l'air ridicule! * retrousse ses manches, prête à combattre la page blanche* En tout cas merci à tout le monde pour les review et les encouragements!!
Le Conseil d’Elrond
Par une belle matinée d’automne, de nombreux ambassadeurs de toutes les races de la Terre du Milieu se réunirent à Fondcombe, demeure d’Elrond le Sage. Ils étaient tous assis en demi-cercle en face de l’Elfe qui se leva de sa chaise en bois sculptée.
Elrond : Etrangers venus de terres lointaines, amis de toujours, vous êtes réunis ici afin de célébrer le mariage de…Non ! Qu’est-ce que je raconte moi ?! Afin de répondre à la menace du Mordor. La Terre du Milieu est au bord de la destruction, nul ne peut y échapper.
Sauf les elfes quand ils se seront tous tirés sur leurs bateaux, c’est moche pour vous hein ?
Chacun se taisait, sentant la gravité du moment.
Gandalf ( baille parce qu’il aurait bien voulu rester au pieu encore un peu) : Toujours aussi soporifique celui-là ! Quelle idée de nous lever si tôt ! Aucun égard pour la vieillesse !
Cachés derrière deux piliers, Merry et Pippin observaient Frodon en ricanant.
Pippin ( sourire sadique) : Regarde la tête qu’il a ! Il s’en remet pas, dis-donc !
Merry ( qui étouffe un rire) : Je savais que c’était une bonne idée de lui faire essayer cette herbe. Niârk !
De son côté, Legolas était fasciné par la coiffure stylée d’Elrond et essayait de l’imaginer en train de se coiffer le matin pour se faire ses p’tites fantaisies capillaires.
Legolas : N’empêche qu’il a la classe, le père Elrond ! Faut que j’essaie de me faire les mêmes !
Elrond avait fini son discours et se tourna vers Frodon :
Elrond : Montrez-leur l’Anneau, Frodon.
Le Hobbit, qui était en train de se payer la migraine de sa vie, sursauta en entendant son nom.
Frodon : Hein ? Frodon ? Ah ouais, c’est moi ! Qu’est-ce qui m’veut lui ? Je l’ai mis où ce p….. d’anneau ?
Il fouilla fébrilement dans sa poche et finit par retrouver l’objet. Il se leva sur ses pieds chancelants et marcha tant bien que mal vers le socle de pierre que lui désignait Elrond. Dans leur coin, Merry et Pippin s’étranglaient de rire.
Frodon : Envie de vomir…Burps !
Il déposa l’Anneau et courut se rasseoir. Il respira profondément pour éviter de gerber sur la robe à Gandalf.
Frodon : Remarque, ça égayerait sa couleur !
Boromir se leva à son tour et déclara :
Boromir : Lors d’un rêve, j’ai vu à l’Ouest le ciel s’assombrir…
Toute l’assistance : On s’en fout !!!
Frodon (commence à chanter) : Laisse parler les gens ! (1)
Boromir (voix de petit gamin privé de fraises tagada) : Maiheu ! J’ai eu peur, moi ! J’ai couru réveiller mon papa ! Pour la peine, j’vais le piquer votre anneau en toc !
Il eut à peine le temps d’amorcer un geste vers l’Anneau que Gandalf bondit sur ses pieds ( ouais, il en est encore capable !) et d’une voix caverneuse, récita en langue du Mordor, les vers inscrits sur l’Anneau. La lumière du Soleil parut diminuer d’intensité et un roulement de tonnerre se fit entendre.
Frodon : Putain ! Arrêtez ! J’ai mal au crâne, moi !
Un silence de mort suivit la démonstration de Gandalf.
Elrond (se palpe le front) : On va tous crever…
Gandalf ( fier de lui) : Impressionnant hein ?
Aragorn (prend Gandalf par les épaules et le rassoit) : Mais oui, Pépé mais oui…T’as besoin de tes cachets toi !
Gandalf : Mais non ! C’est pour le film ! Ca fait toujours bien le coup du magicien qui dévoile sa puissance phénoménale !
Boromir, par contre, avait eu très peur.
Boromir : Ze vais le dire à mon papa ! (part se rasseoir).
Elrond : Bon, si on en revenait à ce qui nous intéresse ?
Boromir : Pourquoi on utiliserait pas l’Anneau s’il est si puissant ? On le met au doigt et hop ! On shoote dans le globe oculaire !
Aragorn : On ne peut le contrôler ! Aucun d’entre nous ne le peut ! L’Anneau Unique ne répond qu’à Sauron. Il n’a pas d’autre maître.
Boromir : Et qu’est-ce qu’un Rôdeur connaît à ces choses-là ?
Legolas ne put se contenir :
Legolas : Ce n’est pas un simple Rôdeur ! C’est Aragorn, fils d’Arathorn. Vous lui devez serment d’allégeance.
Boromir : Le descendant d’Isildur ?…..Hi ! Hi ! Hi !
Aragorn : Oui, Oui, je sais…J’en suis pas fier !
Legolas : Il est l’héritier du trône du Gondor.
Aragorn : Ta gueule ! Merci d’avoir grillée ma couverture !
Legolas : Mais c’est pour t’aider mon Aragounet d’amour !
Aragorn :….(grosse goutte de sueur) Avodad Legolas.
Frodon : Quoi ?! Ce clochard qui pue, c’est un roi ? Ben dis-donc, y sont pas dans la merde les Gondoriens !
Elrond (qui essaie désespérément de recentrer le débat) : Vous n’avez pas le choix. L’Anneau doit être détruit.
Gimli : Oh ! Y’en a marre de votre anneau ! Regardez ce que j’en fais moi !
Il se précipita en brandissant sa hache et l’abattit violemment sur l’objet maléfique. L’acier explosa en mille morceaux, le Nain tomba sur ses grosses fesses sans avoir réussi à faire la moindre rayure à l’Anneau.
Elrond : L’Anneau ne peut être détruit, Gimli fils de crétin, par aucun moyen en notre possession. Il faut l’emporter dans la Montagne du Destin et le jeter dans l’abîme flamboyant d’où il est apparu autrefois. L’un de vous doit le faire.
On entend voler les mouches.
Elrond : Pas tous à la fois surtout…
Boromir : Non mais attend t’es malade ou quoi ? Pas question que je me casse le cul à transporter ta breloque jusqu’à Trifouilli-les-Oies version infernale ! Vas-y tout seul mon coco ! T’es un Elfe, non ?
Elrond : Ben oui mais je ne peux pas laisser Arwen toute seule ici ! Elle est tellement conne qu’elle est capable de laisser le gaz allumé et de faire péter la baraque ! Je sais qu’il y a plus grand-monde ici mais quand même !
Boromir : Tu n’as qu’à l’envoyer elle !
Elrond : Tu tiens à ce qu’on crève tous alors !
Legolas : Laissez-moi y aller ! (se met la main sur le cœur), je m’acquitterais de ma mission au péril de ma vie s’il le faut ! Et Aragorn sera tellement mouché qu’il me tombera dans les bras ! Hé ! Hé !
Gimli : Ca va pas non ?! On va pas confier l’Anneau à une espèce de Vincent McDoom décoloré ! ( c'est Gimli qu'il l'dit c'est pas moi!)
Legolas : Tu crois pouvoir faire mieux, le Cro-Magnon miniature ?
Aragorn : Ca suffit ! C’est moi qui irait là-bas!
Boromir : Le roitelet arrête de se défiler ?
Aragorn : Toi, t’as rien à dire ! Tu ne veux même pas y aller, fils à papa !
En quelques secondes, une dispute générale éclata. Même Gandalf voulut y aller de son commentaire. Affalé sur sa chaise, Elrond envisageait sérieusement de prendre son bateau tout de suite et de laisser tomber cette bande de branquignols. Oublié dans son coin, Frodon trouvait tout ça très amusant. Faut dire qu’il n’avait plus les idées très claires. Cette histoire de mission lui paraissait très tentante.
Frodon : Après le temps que j’ai passé à me faire chier dans mon bled de bouseux ! Si je le fais, Bilbon arrêtera de me regarder de haut en me racontant ses exploits. Ce sera moi le grand héros !
Toutes ces réflexions, ajoutées à une sensible diminution de sa capacité de discernement, suffisent à expliquer ce qu’il fit.
Frodon : Je vais le faire !
Dans la mêlée générale, personne ne l’entendit.
Frodon : ‘Tain ! Y sont bouchés ! Je vais le faire !!
Ce coup-ci, tout le monde se tut et le regarda.
Aragorn : Tu vas faire quoi ?
Frodon : Je vais porter l’Anneau en Mordor, couillon !
Aragorn : Ouais c’est ça ! Tu fais quoi ? 1m20 les bras levés ?
Frodon : C’est pas la taille qui compte !
Legolas : C’est la façon dont on s’en sert ! Mouarfhahahahah !!!
Aragorn (fixe Legolas d’un air incrédule) : T’es un champion du monde, toi….(2)
Gandalf : Je vais vous aider à porter ce fardeau, Frodon Sacquet. Aussi longtemps que vous aurez à le porter.
Aragorn : Oh my God ! Le vieux s’emballe! Bon, j’ai pas envie de rester en rade moi ! J’ai un bon prétexte pour être débarrassé de l’autre folle pendant quelques temps !
Il s’agenouilla devant Frodon style roi-généreux-loyal-courageux-et-désintéressé.
Aragorn : Si, par ma vie ou ma mort, je peux vous protéger, je le ferais. Mon épée est vôtre. Ouais ! Quel panache !
Legolas : Merde, il y va aussi. Allons-y pour l’incruste ! (s’avance vers Frodon) Et mon arc est vôtre !
Gimli : Eh ! Il faut que j’y aille aussi ! C’est l’honneur de ma race qui est en jeu ! (se rajoute au groupe) Et ma hache !
Legolas (lève les yeux au ciel) : Oh non ! Pas lui !
Boromir se décida lui aussi. Il regarda le Hobbit droit dans ses beaux nieux bleus.
Boromir : Vous avez notre destin à tous entre les mains, petit homme. Et si telle est la volonté du Conseil, le Gondor se joindra à vous.
Narratrice( regard lourd de menace) : Pas touche à mon Elichou, vilain- pas- beau ! (me tue pas Pinec!)
Boromir : Oh ça va ! J’vais pas l’bouffer ! C’est dans le bouquin de toute manière !
Une voix que personne n’avait entendu jusque-là retentit. Une petite boule de cheveux blond se glissa sous le bras d’Aragorn et vint se planter à côté de Frodon.
Sam : Monsieur Frodon n’ira nul part sans moi !
Frodon : Tu peux pas me laisser respirer un peu toi ?
Sam : Mais m’sieur ! Gandalf m’a dit…
Frodon : Ca va, je sais ce qu’il t’a dit !
Voyant que tout le monde partait, Merry et Pippin furent un peu jaloux :
Pippin : Et nous alors ? On commençait tout juste à s’amuser !
Merry : Il suffit de continuer ! On s’incruste ?
Pippin : On s’incruste !
Courent vers le groupe : Nous venons aussi !!
Aragorn : Ah non ! On ne va pas se trimballer les quatre pygmés!
Pippin : Si ! Vous avez besoin de gens intelligents pour cette mission…quête…chose ?
Merry : Bon alors, ça te met hors course Pippin !
Pippin : Méchant…
Elrond ne savait plus s’il devait se sentir soulagé ou s’il fallait commencer à paniquer sérieusement. En tout cas, il n’avait rien de mieux à proposer.
Elrond : Neuf compagnons…Qu’il en soit ainsi. Vous formerez la Communauté de l’Anneau !
Je crois que je devrais prévenir la mère Galadriel de surveiller ces oiseaux-là. On sait jamais.
Pippin : Chouette ! Où est-ce qu’on va ?
Merry : T’as rien écouté ?
Pippin : Ben non.
Tous:…..
Narratrice: Laissez tomber. Si vous lui dites maintenant, il va plus vouloir partir et ça nous privera de chouettes moment dans le film.
C’est ainsi que commença une aventure extraordinaire qui allait sceller le destin de tous. Les Neuf Marcheurs allaient avoir besoin de beaucoup de chance car les épreuves qui les attendaient auraient fait reculer beaucoup de monde parmi les plus courageux.
Regard de tueur d’Aragorn.
Narratrice : Oups ! Je me casse ! A la prochaine !
Fin.(1)Ca vient de la chanson de Dis l’heure de zouk pour ceux qui connaissent.
(2)Ceux qui ont vu
le Dîner de cons comprendront !