et voilà déjà la fin, j'y ai mis du temps , mais j'en suis contente ( c'est déjà ça
!! ) Bonne lecture !
Il y eu des instants de peur dans la vie de ce roi mais rien qui ne fut plus fort que ces quelques secondes.
L’angoisse...celle qui s’insinue comme un poison, comprimant le coeur, l’estomac, l’angoisse à devenir fou. Il prit Légolas dans ses bras comme on enlace une poupée de chiffon.
Hopes fades
Into the world of night
Through shadows failing
Don’t say
We have come now to the end
You ans I will meet again...
Soudain, un frisson...L ’elfe reprit conscience comme on sort d’un coma, inspirant profondément, ouvrant à demi les yeux, fouillant le chaos obscur de son esprit.
Il plongea son regard dans celui d’Aragorn. Son visage ne reflétait aucune expression, il semblait juste perdu.
Une brise douce vint faire bruisser les feuilles des arbres, chassant enfin le silence et redonnant la vie à ce lieu.
Il vit...Aragorn était submergé par l’émotion. Il ne pouvait prononcer un mot. Ses prunelles grises étaient voilées de larmes. Légolas tendit la main lentement vers son visage, effleura sa joue et vint se poser sur sa nuque.
Puis il l’attira brusquement à lui et l’embrassa.
Des baisers mêlés de sanglots et de « je t’aime » répétés indéfiniment, puisque, enfin, plus aucunes barrières ne les empêchaient de naître.
Un changement dans la couleur du ciel vint les tirer de leur étreinte. C’était le crépuscule, cette fois, qui peignait d’aquarelles mauves les derniers rayons du soleil. Une journée s’était écoulée. Une seule journée qui avait semblé durer plusieurs vies dans ce Hall des Morts.
Aragorn se releva, se remettant enfin à peu près de ses émotions. Il avisa la porte ouverte d’une demeure dont les murs gris étaient sculptés de volutes sinueuses. Un lierre, retrouvant ses droit après le départ des habitants, venait habiller de vert la balustrade d’un large balcon.
Un sourire se dessina sur ses lèvres
Prenant Légolas par la main, il l’entraîna à l’intérieur. Ils montèrent l’escalier en colimaçon, traversèrent un vestibule pour finalement arriver dans la chambre qui s’ouvrait sur le balcon.
L’elfe abandonna la main du roi. Il s’approcha de la balustrade, fasciné.
De là, à perte de vue... l’Océan...
- Hier... j’étais sur le point de mourir... et aujourd’hui...
Aragorn vint l’enlacer, glissant ses bras autour de la taille fine de son elfe.
- Dis moi que ce n’est pas un rêve...
murmura Légolas les yeux fixés sur le soleil d’or qui disparaissait à l’horizon.
Un souffle souleva ses longs cheveux, caressant le visage du roi. Celui-ci enfouit son visage dans la chevelure dorée.
- Si c’est une rêve alors qu’il ne s’arrête jamais...Lui souffla t-il en déposant des baisers le long de son cou. Puis écartant doucement le col de sa tunique, il caressa de ses lèvres le creux de son épaule.
Ils restèrent ainsi enlacés, à regarder la nuit tomber. La lune ronde brillait à présent haut dans le ciel habillé d’étoiles.
Un vent frais s’était levé.
Aragorn sentit l’elfe frissonner.
-Tu as froid ? Lui demanda t-il un peu étonné.
L’elfe se retourna et le regarda dans les yeux. Puis les baissa, et croisa ses bras sur sa poitrine.
Il ne servait à rien de lui cacher, il le découvrirait bien un jour.
Mais il avait honte.
Honte de n’être plus qu’une moitié d’elfe rattrapé par sa nouvelle condition de mortel. Il pensant à son père. Lorsqu’il allait apprendre ce qu’il avait fait...donner sa vie à un humain...Autant qu’il ne retourne jamais au royaume de Mirkwood, le souverain ne lui pardonnerai jamais.
Une boule se forma dans sa gorge. Il s’était condamné à l’exil.
C’était ce que sous entendait cette simple question.
- Un peu...un effet secondaire...rien de plus...
Il avait honte.
Aragorn en pris conscience. Tout cela pour le sauver lui...
Il l’embrassa soudain avec passion, puis s’écarta un peu de lui, pris ses mains dans les siennes et lui dit comme un serment.
-Alors je serais ta chaleur...Je te donnerai tout, jusqu’au battements de mon coeur, je te le jures.
Légolas resta silencieux. Lentement, il dénoua un à un les lacets de sa tunique, dévoilant peu à peu les lignes de sa gorge puis de son torse. Lui prenant la main, il invita Aragorn à poser sa paume sur son coeur. Celui-ci ferma les yeux.
Il les rouvrit presque aussitôt, avec au visage une expression de surprise.
-Tu l’as déjà fait...Murmura l’elfe.
Le même rythme. Il avait exactement le même rythme cardiaque !
- Je t’ai donné une part de ma vie et tu m’as offert une part de ton âme. Continua t-il.
-Et tout mon coeur...Lui souffla Aragorn avant de l’embrasser de nouveau.
Sa paume qui était encore sur son coeur parcouru quelques centimètres de plus. Il s’enivrait du contact de sa peau tandis qu’ils s’embrassaient. Il laissa son désir guider sa main le long de son dos, descendant au bas de ses reins.
Une douce chaleur les parcouru tous deux.
Légolas l’attira alors vers le lit, où il finit de retirer sa tunique.
Aragorn fit de même, l’elfe le contempla quelques instants. La lumière de la nuit venait faire jouer des ombres sur sa peau d’ambre. Il glissa gracieusement ses bras autour du cou de l’Homme, se laissant allonger sur le lit où ils s’embrassèrent de nouveau. Puis leurs mains devinrent des caresses. Leurs lèvres suivaient le chemin de leur désir.
Jusqu’à ce que leur peau nue ne trouve plus de barrières pour se découvrir.
Les caresses se murent alors en étreintes, la chaleur en plaisir. Leur souffle et leurs mouvements fondus dans un même rythme d’éternité, s’accélérant au même instant...
Jusqu’à...
cet instant...où le temps se figea, où ils ne furent plus rien que l’un pour l’autre.
Cet instant qui les laissa étourdis et tremblant.
Aragorn se coucha à côté de son amant, le laissant retrouver peu à peu ses sens. Il le prit tendrement dans ses bras.
Les battements de leur coeur se ralentirent doucement, leur respiration se fit plus calme. Il perçurent de nouveau le souffle du vent de la nuit traversant les rues désertes.
Légolas plongea son regard dans celui du roi. Il reflétait une telle reconnaissance, un tel bonheur. Celui-ci écarta une mèche blonde égarait sur le front du jeune elfe. Il lui sourit. Légolas baissa les yeux, gagné par la douceur de cette nuit paisible. Il contempla Aragorn. Du bout des doigts, il parcouru les lignes de son torse, en traça les courbes, les reliefs des muscles. Il explorait lentement ce paysage multiple, accidenté de cicatrices qu’il devinait dans l’obscurité. Il suivait ces fines traces de peau plus douce, mémorisant la place de chacune d’elles. Voulant graver la carte de son corps au plus profond de lui.
Aragorn, lui, le regardait faire, sans bouger, seuls ses muscles, le trahissant, répondaient aux caresses de l’elfe.
Il gardait les yeux sur lui, laissant son regard voyager de la vallée de son cou à son épaule, de la douce courbe de son dos au creux de ses reins, bercé par cette vision. Mais il ne l’a suivit sur le chemin du sommeil que lorsque Légolas, rattrapé par la fatigue se fut endormi, blotti dans ses bras.
(…)
L’aube…
Déjà…
Elle était là…
…se levant, rouge et or sur la ville désertée.
J’ouvrais les yeux, m’habituant peu à peu à cette clarté.
Sur les pierres grises, éternelles, jouaient à présent quelques ombres.
Les feuilles du lierre, le long de la fenêtre, bruissaient doucement.
Ce calme…comme si le temps était suspendu dans cette cité morte.
Le temps…comme il m’avait manqué…
Je l’avais fui et poursuivi…
Comme je fuyais et poursuivais mon destin.
Et à présent j’étais là…
Libéré du monde pour quelques heures encore.
Je sentis son souffle… léger…
Un ange…blotti contre moi…dormait.
Je suivis des yeux les courbes de son corps que dessinait la couverture.
Une de ses mains était posée sur ma poitrine, couvrant mon cœur comme pour en garder l’entrée.
Je souris à cette pensée et continua de le contempler.
Ses longs cheveux blonds glissaient doucement…librement sur son dos, …le long de ses épaules. Quelques mèches s’étaient égarées sur son visage.
Il dormait,
Les yeux clos…
A la manière des mortels…mon sourire disparu…
Il l’était…maintenant qu’il m'avait offert sa vie.
Je n’osais le réveiller, son sommeil était si tranquille.
Et pourtant, ma main, que j’avais drapée autour de sa taille, traça doucement le chemin de son dos, jusqu’à atteindre sa nuque.
Il s’éveilla avant que ma caresse ne parvienne à ses lèvres.
«
Quel re meleth nin »
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C'est la fin !!!!
Gros poutoux à toutes et bonne soirée !