*débarque en agrippant les pans du vêtement de Lostie*
S'te plaiiiiiit, me rosse paaaaaaaaaas!!
*regards désespérés de ses Hobbits ... et de Lostie*
C'est de sa faute! *désigne Merry*
Et puis quoi encore?
Tu veux dire que c'est le fruit d'une petite vengeance perfide?
...
*sort sa tunique grecque et prend son air le plus tragique, un bras tendu vers le ciel et l'autre sur son coeur*
Ah! Le monde peut se dresser contre moi, je la posterai tout de même cette suite! Même si je dois soulever les montagnes, braver la colère des dieux, affronter ...
*arrive Frodon qui bondit dans les bras de KatSou et lui roule une énorme galoche*
..
AR
K! *s'écroule en arrière, toute raide, les bras gigotant*
Ma chère Lostie, je ne peux laisser cette splendide review sans suite! Outre le fait de m'avoir bien fait marrer, comme à l'accoutumée, elle m'a aussi touché! ^^
*lance tout plein de confettis vers Lostie, Dom et Billy*
*fait résonner sa langue de belle mère dans la tronche de Merry avec un sourire niais aux lèvres*
*boude dans son coin*
Citation:
*désigne le petit lit de fleurs des champs, au milieu duquel est confortablement installé un petit Frodon vêtu d’une chemisette de soie bleue, un sourire coquin aux lèvres et un regard énamouré pour Kats*
oO *commence à ramper lamentablement vers le petit Frodon tout frais, dont le pan renversé du col de la chemisette laisse entrevoir la courbe fine d'une épaule crèmeuse**tend ses doigts tremblants vers le Hobbit et agrippe la soie bleue* M
erciiiiiiii …*retentit alors un énorme bruit résonnant et métallique sur la tête de KatSou*
Ah, Sam a choisi le chaudron ce soir.*examine attentivement la tête applatie de KatS* Moi j'aurai même parlé de la bonne marmitte familiale, là ...Crois-tu qu'elle la terminera, sa review? Parce qu'elle me semble un peu planer, là...... Si on la secoue un peu, ça devrait être faisable. C'est plus coriace qu'il n'y paraît, une slasheuse hobbitienne.Attendez, je m'y colle. *trottine jusqu'à la KatSou encastrée dans le sol, la chemisette de soie flottant dans l'air, puis approche doucement une mimine du visage de l'interessée**se jette violemment sur Frodon et entame une joyeuse roulade sur l'herbe, tout en bécottant le petit Hobbit qui ne semblait pas vouloir se débattre*
*arrive alors Sam qui commence à poursuivre KatS avec son gros chaudron tordu sous l'effet du coup* *KatS s'enfuit à toutes berzingues, bien contente de l'avoir eu un peu pour elle,
Son Frodon! Boudiou*
...
KatS? Tu n'as pas oublié que tu avais une review en préparation?Tu vas voir que si! Deux bisous de Frodon en cinq minutes, ça a dû lui retourner la cervelle, aussi sûrement qu'une belle assiette de champignons frais relevés à l'ail!*apparait soudain façon bip-bip devant un plateau de graines*
Ouiiiiiiiii!!!! de bonnes coulemelles bien teennndres!!! Comme celles que j'ai trouvé près de chez moiiii!!!!*les Hobbits sursautent violemment*
....
*voit l'état du post*
Gosh!! Eh oui, tu comprends maintenant pourquoi je te dis toujours "pas pendant les reviews"....Après alors?
Oui, j'ai enfermé Sam dans la cave de Pippin, en lui disant que tu m'y attendais. ^^*se retenant de le violer sur place* Aaaaah ... il est bien mon p'tit Fro sadique!
^_______^Hem *sourire innocent*, où en étais-je déjà?
Bah Lostie .... *air désespéré*Oui! Non mais je ne t'ai pas oubliée Lostie!
*regard noir de merry* Non! C'est vrai! Ce n'est qu'un égarement.
Citation:
On est dans la chambre avec Merry et Pip, on est dans la chambre avec Merry et Pip…
^.^ C'est pas grand chose, mais j'aime que tu me dises ça. Ca me prouve au moins que ma description n'est pas foireuse!
Citation:
*se pète de rire en imaginant le Barbare s’exprimer avec un accent scottish ^^*
Ma parole, avec le kilt, ce serait la grande classe!
Baston!C'est tout de suite très crédible!
Citation:
Tu écris hobbit, tu penses hobbit, tu vis hobbit, tu es une Hobbite !
*se tortille sur son siège en remuant ses bouclettes*
Ouaiiiiiiiii! *toute rose*
Citation:
J’ai jamais compris ce qu’elle trouvait à ces pixies asexués…
Ca doit être les pieds…
*explose bêtement de rire devant la réplique des loustics, tout en les approuvant*
Citation:
Les Hobbits... des sensations... bien. ^^
*se marre encore en agitant les pieds dans tous les sens*
Mais c'est tellement vrai!
Citation:
Mmh... bon. Là en fait je devrais continuer à commenter joyeusement et en charmante compagnie ce petit trésor, mais le fait est que... MON ORDI EST A L'ARTICLE DE LA MORT, AAAHH !!! *mode tragédienne* ^^'
Je vous laisse imaginer dans quel état ça me met... -________-'
Ma pauvre
! J'espère qu'aujourd'hui ces petits problèmes sont définitivement résolus! Les pb de PC, je connais bien , moi aussi.
*regarde son clavier tout biscornu, se remémorant le nombre de fois qu'il est venu s'applatir sur sa pauvre tête, lors de divers égarements*
Citation:
Pour patienter tu as toujours Frodon... ^^
^____________________________^"AAAAh mais non, ne lui dis pas ça!!Trop tard... -__-"*attrape Fro sauvagement avant de se faire pincer les doigts dans une tapette, sournoisement dissimulée à hauteur du ventre de ce dernier*
%¤£*!?¤µ§**!!Après j'ai dit! Citation:
Merry est un petit pervers.
Ca c'était pour le plaisir!
Comment ça pervers? Pip, je te dévergonde? *explore le tapis*Citation:
Oui, ça m'rappelle la fois où il est entré dans la chambre de Viggo et...
Et ???
Et??? Ah non! Vous n'allez pas me laisser sur ma faim, crénom!
Citation:
*gros soupir* Mais Pippin, pourquoi s’en aller si vite ? *air rêveur où pointe une légère déception*
Ne soyez pâs trop hâtive, jeune hobbite! ^^
Béh oui, c'est toujours meilleur quand on attend.
Vu comme c'est parti, on va sûrement bien attendre... -___-"*se penche discrétement vers Merry en continuant à sourire à Lostie*
Tu ne peux pas fermer ta mouille, parfois?Nooon! Tu mérites que je relache Sam sans muselière, espèce de sadique dépravée!!*
*
Citation:
Sois pas jaloux…D’autant que c’est Pip qui a pris les choses en main… ^^
Vi ^^ j'aime bien aussi le Pippin audacieux!
D'autant plus que ce n'est pas vraiment réfléchi, ici. Je voulais que le geste soit naturel, qu'il soit donné sans explication, car il en va de toute sa spontanéïté. ^^
Citation:
Heu… parce qu’une Lostie un peu trop curieuse et qui ne connaît pas la patience ne peut pas être rassasiée de cette fic ?
Ah, mais qui a dit que la fic se terminait?
*se marre des boutades des deux loustics* On dirait un vrai couple!
Mais c'est un vrai couple! ^^...Pip, je t'aime!
Ôte tes sales pattes de mon Pippin en sucre !!!De toute façon tu ne le mérites pas en ce moment! *attire Pip dans ses bras et se place devant lui, regardant KatS en coin**lèvre inférieure tremblotante*
Citation:
Et pour revenir à la fic (et oui, je commente… quand même ! ^^’), je trouve que le sentiment de malaise passe plutôt bien. ^^
Pour ma part, j’ai même eu l’impression que le petit cul-sec de Merry était une diversion de la part du « Magnifique » (qui ne l’est pas encore au moment de la fic, mais peut importe ^^’’). Une façon comme une autre de tenter de conserver une atmosphère légère… J’aime bien la façon dont on glisse doucement vers l’inquiétude de Merry, les angoisses de Pippin… Et ce sentiment d’impuissance de Meriadoc ! Il sait que malgré tout il n’a pas pu préserver toute l’innocence de Pip, après la guerre de l’Anneau et avec tout ce qui les attend chez eux…
^________^ Oui, tu as bien saisi. La douleur et le traumatisme de la scène qu'ils ont vécu plus tôt, lorsque que ce brave gars s'est fait trouer la peau lors du premier chapitre, ne les quittent jamais vraiment. Imagine un peu nos quatre petits héros, enchantés de retrouver leur bon pays, avec tout le souvenir paisible et fruité qu'ils en ont gardé, tombent soudainement sur une terre ravagée, leurs congénères enchaînés... et surtout cette mort atroce! Ils en ont certes vu, mais pas de ce pays si pacifique et d'ordinaire joyeux. Merry ne cherche qu'à recouvrir la plaie avec un chiffon troué...
Citation:
Et toujours un mot sympa pour Samsagace…
Ah, ce cher Sam! *sourire plein de dents vers la cave de Pippin*
Citation:
*mode chieuse* Dans d’autres circonstances, ce genre de phrase me ferait sourire gentiment… ^^’’’
Quoi? C'est mieleux, c'est guimauveux et ça colle au plalet?
Citation:
Hé, la Chaumine, c’est quoi cet acte anti-slash ? !
Vous savez que je commence à l'aimer?
Citation:
Quelqu’un sait comment on peut tuer un Huruk ?
Quelqu'un sait comment se faire tuer par un Huruk? -__-"Citation:
Une bonne boule de feu et on en parle plus…
Attention je vais lancé une boule de feu mineure! ^__^
Hum, bravo, quelle utilité cette remarque!Raah, fallait que je la fasse.
Genre, Lostie l'a dit innocemment...Ah non?
-___-Citation:
Voilà, j’espère que l’attente ne fut pas trop longue
*devrait avoir honte*
Ma chère Lostie,
Merci! Et oui, je me fais désirée à chaque coup mais je ne veux pas que l'on croit que c'est par désinterêt quand s'est loin d'être le cas! Je tire ma révérence à Dom et Billy qui m'ont bien fait rire!
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Et je vais peut être en venir au fait, c'est-à-dire, la suite!
Ne vous fiez pas aux sarcasmes de Merry, le gredin! Ce serait dommage de louper un peu de concentré de sadisme, d'autant plus que je sais que nombre de slasheuses, sous leur gerbe incessant de fluffyness, en sont tout de même adeptes.
Je préviens que cette suite comporte un peu de violence. Je ne pense pas que cela mérite un avertissement quelconque, mais si vous pensez le contraire, n'hésitez pas à le dire.
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Chapitre 5 :
Les deux Hobbits se redressèrent vivement comme foudroyés, dépourvus de cette impression de brumaille intellectuelle qui suit habituellement le réveil. Se cacher ? Où ? Si un Huruk-Haï songeait à entrer, ce n’était certainement pas par courtoisie. Les quatre voyageurs étaient recherchés, aussi ne se priverait t-il pas de visiter chaque recoin du smial pour les débusquer.
- Sommes-nous bien sûrs qu’il est seul ? murmura Frodon, inquiet.
- C’est ce qu’il semble, mais nous n’en savons rien…
Rosie ressortit de la chambre pour rejoindre sa mère. Sam et Frodon se regardèrent un instant, désorientés et effrayés. Peut être allait-il falloir se heurter à la réalité plus tôt que prévu.
De leurs côtés, Merry et Pippin eurent droit au même châtiment venant de Nibs. Ce dernier n’hésita pas à les secouer brutalement dans leur sommeil, tout épouvanté qu’il était. Moins téméraire que ses frères, il ne s’était pas préparé à l’éventualité d’un affrontement sans l’appui de ces derniers. Il ressortit de la chambre en courant, cherchant quelques armes de fortune à mettre à la disposition de tous.
- Alors ça y est, c’est pour maintenant, prononça Pippin, la voix serrée par l’angoisse.
- Attends, peut-être ne fait-il qu’une ronde autour du smial. Il ne rentrera sans doute pas, fit Merry en passant un bras autour des épaules de Pippin, s’efforçant de se montrer rassurant sans trop y croire.
Au dehors, les herbes bruissaient sous les pas lourds qui contournaient hâtivement le smial. Le foyer était silencieux, chacun retenant sa respiration pour mieux écouter les craquètements étouffés qui se déplaçaient à l’extérieur. Pourquoi fouinait-il ainsi ? Pendant un instant, Rosie craignit que l’intrus ne cherchât à pénétrer chez les Chaumine autrement que par la porte. Elle glissa au petit Robin qui l’avait rejointe un regard entendu. Le jeune Hobbit se précipita vers la penderie du salon de laquelle il sortit une large caisse encordée, qu’il libéra à l’aide d’un petit canif attaché à son ceinturon.
- Nom d’une pipe, que me sors-tu là ? interrogea doucement la mère Chaumine, qui ne s’attendait pas à trouver pareil trésor dans sa penderie.
- Des armes ! répondit Rosie en soulevant le couvercle de la caisse, exposant de cette façon son contenu interdit qui regorgeait de coutelas, de poignards en tous genre, et même de deux petits arcs sobres et leur mince réserve de flèches.
- Robin et moi les cachons là depuis plusieurs jours, reprit-elle. Il est si dur de s’en procurer que nous marchons par réseaux. Plusieurs maisons rassemblent autant d’armes que possible. Les Fierpied sont déjà bien outillés ! Heureusement que certaines familles ont conservé leurs vieilles épées, et que d’autres fabriquent des arcs, car il n’est pas aisé de s’armer en Comté.
- Tu veux dire que tu as caché ces armes à notre insu et avec tous les risques que cela comporte ? s’exclama Nibs, effaré. Sais-tu comment cela est puni dans le règlement ?
- Je crois que nous n’avons plus à nous soucier du règlement, à présent. Le soulèvement a commencé, assura Rosie, formelle.
Elle considéra Robin, qui esquissa un petit sourire engagé.
De son côté, Sam n’avait pas attendu que l’infortune les prît au dépourvu. Il se leva furtivement et empoigna leurs deux épées, accotées sur un pan de mur. Il tendit Dard à Frodon, qui sortit légèrement la lame de son fourreau, laissant apparaître une parcelle de métal étincelant. Les deux Hobbits se dévisagèrent, fiévreux, mais ne dirent mot. A présent, le doute ne leur était plus permis, Sam dégaina l’épée. Frodon se contenta de se tapir en embuscade, non loin de la porte, mais ne sortit pas la sienne, peu désireux d’en faire usage.
Dans l’autre chambre, Meriadoc et Peregrin se préparaient également à l’inévitable confrontation.
- Pippin, ne reste pas près de la fenêtre, commanda Merry alors qu’il tendait au cadet son épée de voyage.
Le plus jeune vint se placer aux côtés de l’aîné qui s’était posté derrière la porte, à l’écoute du moindre mouvement extérieur.
L’attente fiévreuse ne fut pas longue, encore que la frayeur alimentée par un silence pesant la fit paraître une éternité. L’étranger s’arrêta devant la porte d’entrée du smial. S’il eut la politesse insolente de frapper –si violemment qu’il en fit trembler les murs , il oublia celle de s’y faire inviter. La porte ronde claqua sur la cloison et une silhouette haute et puissante, dont on ne voyait pas même le haut du corps, se détacha l'encadrement. La mère Chaumine, Nibs et Rosie, se tenaient debout au beau milieu du salon, tandis que le petit Robin, qui avait aussi tout intérêt à ne pas se faire voir, s’était discrètement éclipsé dans le petit couloir, non loin de la chambre qui abritait Sam et Frodon. Il avait eu, juste avant l’intrusion de l’Huruk-Haï, l’intelligence de repousser la caisse suspecte au fond de la penderie, sans oublier de se servir. L’imposante créature qui venait de se baisser pour entrer, dévoilant une face visqueuse et denticulée, s’avança jusqu’au salon, le pas retentissant et boueux. La maîtresse de maison s’approcha la première pour saluer, dans le faible espoir de le voir partir comme il fut venu.
- Ah ! Bien le bonjour aux hommes de Sharcoux, quoiqu’il est un peu tôt pour parler du jour. Que puis-je pour v…
- Fermez-la, petits rats de fumier, si vous ne voulez pas goûter du gourdin ! Je ne suis pas venu pour jaspiner, mugit l’Huruk-Haï, se penchant sur les trois petites formes ramassées. Je sais qu’il se trame quelques projets dans ce trou à rats ! Des étrangers sont venus là, et je compte bien fouiller tous les coins pour les débusquer. Après ça, vous jouirez du confort des trous-prisons jusqu’à ce qu’on s’occupe de vous, et vos protégés seront saignés comme des porcs sur la place publique !
La mère Chaumine se figea dans une expression qui tenait plus de l’humeur que de l’effroi. Ces paroles qui avaient claqué dans l’air comme un coup de fouet venaient d’éveiller la rage en chacun d’eux, jusqu’alors retenue par la crainte. Nibs serrait les mâchoires, un air de défi dans le regard, et Rosie avait crispé sa main sur la dague qu’elle tenait cachée derrière son dos, ayant abandonné depuis longtemps l’éventualité de laisser repartir l’abject importun. Ce dernier dépassa ses otages pour se diriger vers le couloir. C’est alors qu’un cri strident retentit, celui de Robin, qui profita de la surprise de l’Huruk-Haï pour lui porter un coup de poignard. Malheureusement, l’adversaire, habitué au combat de corps à corps, para l’attaque de son simple bras et en retourna une autre. Au même instant, Rosie, qui avait habilement attendu que l’ennemi lui tourne le dos, porta un autre coup, arrêtant de ce fait la riposte du demi orc. La cuirasse épaisse dévia son geste, mais elle put tout de même l’atteindre au flanc. La blessure infligée n’était, certes, pas assez redoutable pour terrasser un Huruk, mais elle fut suffisante pour le déstabiliser et lui arracher un rugissement de douleur. Ce fut le signal qu’attendaient Sam, Frodon, Merry et Pippin pour se ruer en hurlant sur l’intrus recourbé, maintenant que l’ardeur les portait. Mais à peine eurent-ils atteint leur cible que Pippin s’immobilisa soudainement en direction de l’entrée, lorsqu’il vit, les yeux emplis d’effroi, quatre orcs pénétrer dans le trou.
Il resta une demie seconde sans pouvoir bouger, pris de panique, puis se ressaisit dans l’instant et alerta ses compagnons. Ceux-ci accusèrent le même choc, et l’Huruk profita de cet instant d’hébétude collective pour dégainer une longue épée d’estoc et porter un coup sur Sam. Celui-ci eut tout juste le temps de voir la charge retomber. Ne pouvant la contrer, il bascula en arrière.
- Sam ! hurlèrent de concert Frodon et Rosie.
La créature élança son épée vers la jeune Hobbite qui, ne pouvant l’éviter, la reçut à l’épaule et s’effondra. C’est alors que Frodon, qui avait gardé l’épée au fourreau, dégaina Dard et l’éleva devant lui. La lame étincelait d’une lueur bleutée alors qu’il menaçait tour à tour le chef Huruk-Haï et la petite escadrille d’orcs, s’efforçant de garder la main aussi ferme que possible. Intimidés par l’éclat éblouissant du métal elfique, les orcs et le chef hésitèrent à leur tour.
Ce fut le moment que choisirent les Hobbits pour reprendre l’avantage. Merry courut sur l’Huruk et lui assena un violent coup d’épée sur le côté, très vite épaulé par Robin qui frappa dans les jambes. Pippin, quant à lui, s’attaqua à l’orc le plus avancé. Il ne savait trop comment mener l’offensive, mais il se souvenait que l’audace l’avait déjà couronner de succès. Il concentra ses pensées sur la seule répugnance que lui inspiraient les orcs pour se libérer de tout scrupule et blessa grièvement son adversaire à la poitrine. De son côté, la mère Chaumine, armée d’ustensiles, chargea un orc avec cœur. Celui-ci recula farouchement, forcé de constater que la petite dame jouait fort bien du poêlon. Nibs profita de l’aubaine pour l’entamer au flanc.
Cependant, les deux restants reprirent consistance face à la menace de Dard et s’avancèrent vers Frodon qui se retrouvait isolé. Le Hobbit se sentit très vite submergé et recula désespérément du fait de sa volonté vacillante, mais son dos rencontra le mur. Sam, qui avait empoigné son épée après avoir éloigné Rosie de la portée du chef, se retourna vers son maître en difficulté. Son sang ne fit qu’un tour quand il comprit le danger où Frodon se trouvait et se rua vers les assaillants. Au même instant, un premier orc rabattit son arme sur le porteur de l’anneau qui esquiva de peu l’assaut et, d’un geste animé et précis, transperça son agresseur de sa dague elfique. L’ennemi grogna tandis qu’un liquide tiède et sombre jaillit de la blessure abdominale. Frodon recula, surpris, et l’orc s’écroula. Le jeune Hobbit demeura immobile, bien obligé d’admettre que ce coup de maître tenait plus d’un réflexe involontaire que de son adresse. Il avait fait l’objet de tant de convoitise sans n’avoir jamais eu à porter de coup mortel, et ce fut ici, en Comté, qu’il terrassa son premier adversaire. Mais tandis qu’il essuyait le premier choc, la stupeur ne lui fit pas voir l’attaque du deuxième orc. Sam, qui n’avait pas freiné sa course, comprit qu’il arriverait trop tard pour intervenir. Il cria vers son ami qui sursauta et plongea pour échapper au heurt, mais ne put éviter d’être blessé au bras gauche. Sam frappa l’orc à la poitrine avec violence, mais malgré cette blessure, la créature lui opposa une forte résistance et fit trébucher le semi-homme. C’est alors qu’une voix ferme et vigoureuse retentit :
- Aller les gars ! Débarrassez ma maison de ces chiens puants !
Le père Chaumine accompagné de ses trois fils, Tom le Jeune, Jolly et Nick, apparurent à l’entrée du smial, tous armés et résolus. Ils chargèrent les assaillants qui ne savaient plus où donner de la tête. Leur infortune grandit lorsque deux autres Hobbits robustes enrôlés par Chaumine suivirent le pas. Cependant, les orcs demeurent des adversaires redoutables et coriaces. Malgré le fait qu’ils étaient tous blessés, leur vigueur ne semblait pas décliner. Mais cela ne décourageait pas les Hobbits qui redoublaient de volonté grâce au précieux soutien. Forts de leur supériorité notoire, les petites gens arrachèrent peu à peu la victoire aux assaillants. Le père Chaumine et son fils Tom, emportés par la rage, achevèrent un orc à coups de hachette, tandis que les autres arrivants prêtèrent main forte chacun de leur côté. Aidé de Robin, Merry noya le chef Huruk sous les coups, avant de lui administrer une frappe à la poitrine qui le fit rouler sur le sol, tout ensanglanté.
Mais alors que Nick Chaumine s’apprêtait à offrir son appui à Pippin, un autre orc surgit devant lui et, sans lui laisser le temps de réagir, plongea son épée dans le ventre du semi-homme avec une violence bestiale. Le coup fut si brutal que Nick ne put sortir le moindre son. La créature agrippa les cheveux du malheureux, paralysé par le choc, et plongea ses yeux injectés de sang dans ceux, emplis de frayeur du Hobbit. Elle extirpa l’épée maculée de sang du corps de sa victime pour lui assener un nouveau coup avec la même sauvagerie. Nick laissa échapper un râle presque inaudible avant de s’affaisser lourdement sur le sol. Premier témoin de l’effroyable mise à mort, Pippin poussa un cri de désespoir qui fit se retourner ses congénères.
- NICK ! hurla le père Chaumine en voyant son fils transpercé d’une lame d’orc.
Pris d’une frénésie véhémente, il chargea l’ennemi avec une fureur qui porta son bras jusqu’à la gorge découverte de l’orc. Ce seul coup lui suffit pour la trancher net, faisant jaillir le sang noir à gros bouillon. La créature s’écroula. Haletant, le chef de famille lâcha son arme et se jeta sur son fils qu’il souleva dans ses bras.
- Nick … Nick, mon gars …
Mais il était trop tard. Le Hobbit fut pris d’un ultime sursaut de vie et expira sous le regard impuissant du père Chaumine. Ce dernier rapprocha le corps de son fils de sa poitrine, alors que sa compagne accourait en hurlant de douleur. Jolly la rattrapa et tenta désespérément de la retenir. Anéantie, elle s’écroula dans ses bras.
Choqués par l’horrible scène dont ils furent témoins, les Hobbits demeurèrent tous figés. Ils oublièrent que tous les ennemis n’étaient pas vaincus. Accablé par ce nouveau drame, Pippin ne vit pas le dernier orc sur pied se ruer sur lui, l’épée en main. Alerté par le cri affolé de Merry, il eut tout juste le temps de basculer en arrière pour esquiver, mais la lame l’entailla au flanc. Le jeune Hobbit toucha terre dans un gémissement de douleur, et le choc lui fit perdre son arme. Voyant l’orc avancer dangereusement l’épée vers son jeune cousin blessé et désarmé, Merry fut saisi de rage et courut à son tour sur l’agresseur. Il le transperça dans le dos avec frénésie, puis porta un deuxième coup dans la nuque, puis deux autres sur le côté. Le sang d’orc tavela son habit, et bientôt l’adversaire s’effondra. Il marqua un temps, puis se retourna vers son cousin.
-Pippin, tu n’as rien ? demanda Meriadoc, tremblant de fureur.
-Merry, derrière toi ! hurla le cadet, toujours au sol.
L’aîné eut tout juste le temps de se retourner pour voir, dressé derrière lui, le chef Huruk-Haï qu’il avait laissé pour mort quelques minutes auparavant, rabattre son arme sur lui. Nibs, qui était à quelque pas, plongea pour retenir l’ennemi. Mais sa détente ne fut pas assez longue, et il ne fit que l’effleurer. L’Huruk dévia légèrement son geste mais put tout de même transpercer l’abdomen de Merry avec son arme.
- MERRY !
La voix de Peregrin était déformée par l’horreur, alors qu’il vit son aîné s’écrouler tout près de lui. Sam et Frodon joignirent leur appel désespéré à celui de Pippin, prostrés par cette ultime tragédie qui leur ôta toute hargne. Cependant, les autres Hobbits ne perdirent pas contenance cette fois-ci. Rosie, Robin et Nibs se jetèrent sur l’Huruk, le désarmèrent, et l’assenèrent de multiples coups, devenus insensibles au moindre scrupule. Le chef se défendait comme une bête, comme si ce coup assassin lui avait redonner vie. Il mordit Nibs au bras, cogna Robin d’une main et saisit Rosie à la gorge de l’autre. Il serra brutalement son étreinte sur la jeune femme qui se débattait furieusement sans pouvoir se libérer. L’air commençait à lui manquer, la panique l’assaillit. A ce moment, Jolly et Tom accoururent en renfort, suivis bientôt de Sam qui s’était ressaisi. Ils joignirent armes et volonté aux efforts de leurs trois compagnons, et terrassèrent l’Huruk à temps pour sauver Rosie de l’étranglement. La jeune Hobbite retomba en toussant violemment.
De son côté, Pippin avait rampé jusqu’à son aîné, étendu sur le sol.
-Merry …
La voix brisée de Pippin ne pouvait prononcer d’autres mots. Il attrapa la main de son cousin qui l’enserra convulsivement. Son visage était crispé de douleur, ses yeux fermés, les dents serrées. Son teint devenait livide et son corps secoué de frissons était recroquevillé en position fœtale, tandis que ses mains recouvraient la blessure ouverte. Le cadet se pencha sur Merry et caressa d’une main tremblante les cheveux blonds de l’aîné.
- Merry … tu m’entends ? C’est Pippin … tu m’entends ? murmura t-il en sanglotant.
Meriadoc ouvrit les yeux, mais sa respiration était difficile. Pippin accrocha le regard brumeux de son aîné pour le raviver. Il fut très vite rejoint par Frodon qui se pencha fébrilement sur son cousin au sol. Il fut tout d’abord soulagé de constater qu’il gardait les yeux ouverts et entreprit d’examiner la blessure. Mais Merry resserra sa main sur son ventre quand il sentit les doigts de Frodon l’en écarter.
- Non … murmura le blond dans un souffle.
- Je veux juste regarder, Merry, rien de plus, rassura Frodon en posant une main sur le front perlée de sueur de son cousin.
Incapable d’opposer la moindre résistance, le jeune Brandebouc éloigna sa main de l’entaille quelques secondes avant de la remettre en place. Frodon put y voir une plaie béante au niveau du bas ventre d’où s’écoulait le sang chaud qui lui empourprait les mains. Cette vision l’affola, et il ne put dissimuler son inquiétude quand Pippin l’interrogea du regard. Le plus jeune se sentait glisser dans le désespoir alors qu’il regardait à nouveau le visage de Merry, les yeux pleins de larmes, caressant ses cheveux d’une main, tenant la sienne de l’autre. Son chemin ne pouvait se terminer là, ou le sien finirait aussi, car comment trouverait-il la force de combattre s’il n’avait plus rien à défendre ?
- Ca va aller Pippin … murmura Merry, les yeux mi-clos. Et il resserra la main du cadet.