Forum - Le Monde du Slash

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MessagePosté: 28 Déc 2005 14:24 
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Citation:
*très touchée, vraiment*


Contente ^^

Citation:
Oui, justement, j'ai écrit pour qu'on songe à cette question.


En lisant, je n'arrêtais pas de me dire que Merry est quand même le plus à plaindre mais Pippin est aussi victime... Argh, c'est dur!

Citation:
Merry, lui, n'est que le lucide qui n'a plus aucune foi en une quelconque amélioration de son existence, et n'a plus que des souvenirs bien précis à se remémorer pour penser à Pippin.


*va serrer le Merry contre elle* Pauvre 'tit hobbit!
C'est à peu près comme ça que je le voyais pour les trois en fait. J'suis contente d'avoir assez bien compris!

Citation:
Qui n'est pas désintéressée, si tu as remarqué les articulations des morceaux, mais tant mieux si c'est bien à propos.


Oui, j'avais remarqué!^^

Citation:
Tu le verras si tu veux, je filmais...


*se frotte les mains d'anticipation* Cool! ^__^

Citation:
Ah non non, dans le bouquin, dans le bouquin!
Et d'ailleurs, j'en profiterai pour te dire aussi, au risque de casser le ton tragique de mes textes les concernant, que Pippin et Merry finissent par repartir sur les routes ensemble et vont mourir ensemble au Gondor.
N'est-ce pas romantique?


N'ayant tjs pas dépasser les 20 premières pages du livre, je ne savais pas ce qui arrivait à la fin! -_-" Contente de savoir que Sam revoit son Frodon.
Pour Merry et Pip, je l'avais déjà lu qqpart mais comme je ne savais plus si c'était "réel" ou juste "fictionnel" (à force de lire les fics, les délires et autres, je ne sais plus ce qui est à Tolkien ou pas), je ne voulais pas affirmer qq chose qui pourrait être faux.
Mais tu sais, je ne crois pas que ça casse qqchose à ton texte, justement. Après tout ce qu'ils ont vêcu, ils se retrouvent mais pas comme les jeuns hobbits qu'ils étaient après la guerre mais comme deux vieux hobbits désabusés et gâchés par des vies qu'ils n'ont pas voulu, ça peut tjs être vu d'un point tragique et romantique aussi! ^^ Et puis, c'est comme une revanche sur ce qu'il s'est passé: nous n'avons pas vêcu ensemble mais nous mourons l'un près de l'autre.

Citation:
Lol! Combien je te comprends! T'inquiète pas, je disais ça pour rigoler, vous avez autre chose à faire, quand même!


*soupire de soulagement* :P

Citation:
Allez, un nouveau MERCI à toi, qui m'a encore fait frétiller telle les poisssons de Sméagol avec ta super review.


Encore plus contente! ^^

Poutoux.

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MessagePosté: 28 Déc 2005 14:44 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Citation:
En lisant, je n'arrêtais pas de me dire que Merry est quand même le plus à plaindre mais Pippin est aussi victime... Argh, c'est dur!

Vi, je trouve que ça renvoie justement pas mal à la question de Juanito dans le coin blabla "Vaut-il mieux être malheureux à cause de qlqn d'autre ou tout seul "à cause de rien"?"
C'est quand même vrai qu'en plus d'une certaine perte du goût de la vie, Merry s'est quand même payé une bonne blessure dans ses sentiments... :(

Citation:
N'ayant tjs pas dépasser les 20 premières pages du livre, je ne savais pas ce qui arrivait à la fin! -_-"

Heu... *doute soudain* J'espère que je ne t'ai pas spoilée? J'aurais peut-être dû te demander avant si tu voulais avoir la réponse, mais quelle con! *se tape la tête avec une carotte* -_-'''''

Citation:
ils se retrouvent mais pas comme les jeuns hobbits qu'ils étaient après la guerre mais comme deux vieux hobbits désabusés et gâchés par des vies qu'ils n'ont pas voulu, ça peut tjs être vu d'un point tragique et romantique aussi! ^^ Et puis, c'est comme une revanche sur ce qu'il s'est passé: nous n'avons pas vêcu ensemble mais nous mourons l'un près de l'autre.

C'est vrai.
...
C'est triiiste... :cry: :cry: :cry: :cry: :cry:

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MessagePosté: 28 Déc 2005 15:20 
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Citation:
Vi, je trouve que ça renvoie justement pas mal à la question de Juanito dans le coin blabla "Vaut-il mieux être malheureux à cause de qlqn d'autre ou tout seul "à cause de rien"?"
C'est quand même vrai qu'en plus d'une certaine perte du goût de la vie, Merry s'est quand même payé une bonne blessure dans ses sentiments...


Oui mais Merry aurait-il vraiment voulu ne pas vivre ce qu'il a vêcu avec Pippin même si ça se finit de manière si triste... Après tout, le temps que ça a duré, c'était merveilleux... Enfin, j'dis ça, c'est pas moi qui ait le coeur brisé en mille morceaux *coup d'oeil assassin de Merry*

Citation:
Heu... *doute soudain* J'espère que je ne t'ai pas spoilée? J'aurais peut-être dû te demander avant si tu voulais avoir la réponse, mais quelle con! *se tape la tête avec une carotte* -_-'''''


*prend la carotte et la refile à Pippin, qui sans remercier Gred, se barre avec elle*
T'inquiète, si j'avais pas voulu être spoilé, je n'aurai pas vu les films... ^^ ça ne me dérange pas de toute façon, puisque je "savais" déjà pour Merry et Pip! Je lis le livre (enfin, j'essaie) juste pour ne pas mourir bête et enfin connaître ce qui a amené à la merveilleuse trilogie de PJ.

Citation:
C'est triiiste...


C'est vrai! *pleure elle aussi*

Poutoux.

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MessagePosté: 29 Déc 2005 16:53 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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D'accord, la dernière partie est la plus concise. Mais c'est celle qui m'a sans doute coûté le plus.

Pour ressentir vraiment ces émotions de fin de l'histoire, je vous conseille vraiment la piste 18 "The Grey Heavens" de la BO du ROTK. Celles qui ne l'ont pas et qui veulent bien faire, demandez-la moi, je me ferais un plaisir de vous la faire passer.

Bon, j'espère vous touchez, mais comme je l'ai déjà dit à certaine, je ne suis vraiment pas sûre de mon coup. Ca réclame véritablement un état d'esprit particulier...




Absence




Il venait d’achever de se préparer et se regardait dans le grand miroir de sa chambre, sans émotion. Depuis toutes ces années, il avait pris l’habitude de son reflet qui lui renvoyait moins une image de lui-même que de celui d’un petit prince elfique. Il était vêtu de riche drap, comme lors de sa résurrection à Fondcombe. De blanc, comme lors de son agonie commençante, à cette cérémonie où tous étaient heureux. Ses cheveux tombaient en torsades sur ses épaules, et les mèches derrière ses oreilles pointues étaient attachées derrière sa tête. Ils avaient fait de lui l’un d’eux. Ou, plus vraisemblablement, ils avaient fait de lui leur trophée ; un joli poupon à leur image, qu’on saluait toujours avec déférence sur les chemins de Valinor des décennies après la guerre ; à mesure du temps, il trouvait cet usage de plus en plus ridicule. Le temps qu’il avait passé en compagnie des Elfes avait même fini par lui en donner les manières, les allures… ce flegme élégant et sage. Il n’avait jamais été très exubérant par le passé, mais le jeune Hobbit qu’il avait été savait au moins goûter les petites réjouissances simples de la vie. Courir dans l’herbe. Croquer des cerises. Barboter des champignons avec ses cousins. Toutes lui paraissaient désormais de la dernière futilité, vaines, bonnes pour les insouciants. Il avait eu le temps de comprendre toutes ces choses qui l’avaient assaillies à son retour au pays, pénétrant douloureusement son esprit. Il avait compris trop de choses. Après tout, son nom ne signifiait-il pas le Sage ? Ne lui restait d’innocence hobbite que son visage juvénile, qui n’avait pas changé une once. On ne vieillissait plus sur les rivages blancs, du moins dans le corps. L’âme, elle, s’en trouvait fortement altérée. L’effet des terres immortelles se trouvait en fin de compte bien semblable à celui de l’anneau, lorsqu’il y pensait. Oh, bien sûr, à cela près que la perversité en était bannie. Apparemment. Il en était venu à douter que la sagesse fût réellement préférable à tout, lui qui en était si convaincu par le passé. Le mûrissement était capable de remettre en cause tout ce en quoi on croyait. Il en avait eu l’expérience. Cela le terrifiait. Il avait parfois l’impression d’avoir perdu son identité, au sens qu’il n’était plus identique à lui-même, précisément. Il était de moins en moins Hobbit ; de plus en plus Elfe. Comme si les Belles-Gens avaient voulu s’approprier par lui la victoire sur les Ténèbres. Les Elfes n’avaient rien fait.

Il réalisait à quel point son expérience l’avait aigri. Les Elfes étaient des êtres trop parfaits pour rechercher la gloire et nul ne l’avait forcé à entreprendre ce dernier voyage pour demeurer en ce lieu dont il attendait un réconfort. Les Hobbits n’étaient pas fait pour l’aventure. Encore moins lorsque celle-ci impliquait une lourde responsabilité et une perversion maléfique. Cela les détruisait. En voulait-il à Gandalf de l’avoir sacrifié sur l’autel de la Terre du Milieu ? Non… Là encore, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Aveuglé par son goût malsain de la péripétie, celui qu’on reprochait il y a déjà bien longtemps à son oncle et lui, et, peut-être, par un goût plus sournois encore pour le poids de l’anneau autour de son cou, il avait pris lui-même en mains son fardeau. Et il avait réussi. N’était-ce pas là le principal ? N’était-ce pas ce pour quoi on lui rendait hommage chaque jour ? Tant de lumière autour de lui… Il en avait oublié la sérénité de l’obscurité. Il ne faisait jamais sombre ici. Même la nuit était claire.

Lui seul n’avait pas été sauvé. Et c’était pourquoi il était venu ici. Il lui avait fallu plusieurs années pour se rendre à l’oppression qui l’entourait mais, la souffrance était devenue trop évidente. Au moins ici pouvait-il baigner dans la satiété lénifiante de paysages qui lui avaient fait monter les larmes aux yeux en les voyant pour la première fois. Des merveilles d’argent. La beauté au sens noble. Et le calme… La bienveillance inépuisable et surtout la pondération d’êtres majestueux, qui lui ressemblaient bien davantage que les joyeuses Petites-Gens de la Comté. Il avait dû se complaire dans cette sagesse et cette beauté ambiante, pour se trouver une nouvelle communauté à laquelle appartenir. Celle des affects comblés, où toute émotion trouvait une réponse. Il avait tort de montrer les restes de sa petitesse en gardant rancune aux Elfes. Encore une fois, il avait choisi sa nouvelle existence, comme un nouveau refuge à la précédente. Et ils l’avaient aidé, oh combien… Galadriel et Gandalf, particulièrement. Ils semblaient être ceux qui l’avaient réellement considéré pour son essence, et non pour ce qu’il était devenu. Ainsi, ils avaient pu l’amener avec un amour plus sincère à ce qui devait devenir la paix d’un cœur marqué à jamais. Il repensait parfois aux Hobbits qu’il avait laissé derrière lui. Des êtres qui respiraient la joie de vivre, la frivolité, le goût des bonnes choses concrètes… tout ce qu’il ne pouvait plus apprécier après son vécu. Heureux ceux qui ont gardé leur âme d’enfant ! Au terme de sa mission, il avait cru retrouver ce bien-être immédiat et constant de l’inutilité, des actes qui n’impliquaient rien… Ce paraissait un tel bonheur après ce qu’il venait de traverser. Il avait dû déchanter. Jamais il n’avait retrouvé le goût des fraises.


Son cher Sam, lui, avait été bien plus résilient. Certes, il n’avait pas subi directement le parler tentateur continuel de l’Unique, mais il n’avait pas pour autant échappé à ses conséquences lors de la quête. Il avait été à son côté dans toutes ses errances, et avait lui aussi vu bien plus qu’un Semi-Homme ne l’aurait dû. Et pourtant, il avait dû rester debout tout du long, le soutenant même en plus. Et il était resté debout à son retour. Même la traîtrise de ce déniaisement tragique n’avait pas eu raison de lui. Il avait su continuer à appréhender la vie avec bonhomie, tout en s’appropriant le bon sens de son expérience. Samsagace… Le Niais-Sage. Là résidait toute la différence entre eux. Grâce à sa simplicité et son entièreté d’esprit, Sam avait pu repartir de l’avant. Il n’avait pas eu à souffrir ces blessures si profondes qu’elles s’emparaient de vous. Frodon aurait dû en être heureux. Il en était heureux pour lui. Sincèrement. C’était là la plus grande reconnaissance que le sort avait pu lui accorder. Mais dans le regard amène qu’il avait posé sur cela, il y avait un dard acéré qui avait insisté contre son cœur. Celui de la perte de son compagnon. Treize longs mois qu’il avait vécu intimement mêlé à cet être qui avait tout sacrifié pour lui… Et celui-ci en était à présent récompensé, tandis qu’il devait cette fois apprendre à affronter les tourments seul. Sans sa présence entièrement dévouée. Cela l’avait coupé de tout soulagement réel.

Bien entendu, Sam ne l’avait pas soudainement abandonné comme si rien ne s’était passé auparavant. Il venait lui rendre visite chaque jour, lui offrant une trouée de soleil. Mais leur relation n’était plus de même nature. Dégagée de l’affûtage du danger, elle avait perdu de sa magie exclusive. Ils ne pouvaient plus se permettre les mêmes choses. Une même intensité aurait au contraire été inquiétante. Mais elle avait manqué à Frodon. Et il avait alors réalisé avec une profonde amertume que l’amour qui avait permis à leur duo de se hisser jusqu’à la Montagne de Feu n’avait été qu’à sens unique jusqu’à ce qu’il se fût débarrassé de l’anneau, qui obscurcissait son émotion. Il savait qu’il avait adressé à Sam tout au long de l’aventure des sentiments qui dépassaient la simple reconnaissance, mais si peu l’avait-il montré… Il lui avait ouvert son cœur à quelques moments, mais était la plupart du temps resté beau et glacé devant ses yeux aimants. Il n’était allé qu’en adorant l’anneau de plus en plus, ne retournant pas à sa juste valeur la véritable affection qui le renforçait. Et lorsqu’il avait tenté de le faire, il était trop tard… Mais Frodon, s’il en avait été amer, n’avait jamais jeté de rancœur sur le destin de son valet. Il avait enfin ce qu’il méritait : quelqu’un qui pouvait l’aimer tout autant, et lui donner une famille. Sam était un être d’amour et de protection, il n’aurait pu se sentir bien qu’entouré de proches. Le porteur de l’anneau avait fini par comprendre, le jour du baptême de son premier fils, qu’il serait à la longue un obstacle au bonheur paisible auquel aspirait Samsagace, bien qu’il s’acharnât à venir lui prêter main-forte chez lui. Frodon, s’appelait le petit. Et il ne devait plus rester que le seul pour Sam… pour de nombreuses années.

Ce n’était que la part la moins égoïste des raisons qui l’avaient poussé à partir. Comment continuer ? Telle avait été la question qui l’avait hanté des années durant. Comment poursuivre une ancienne vie pour laquelle on n’était plus adéquat ? Il avait tant vu, tant senti… Une telle douleur… Un tel poids dans son esprit… Tant d’horreur qu’il avait tenu au creux de sa main… Tant d’honneurs dont il s’était vu gratifié… Et tant d’abandon dans ce qu’il avait pu éprouver… Comment retourner au quotidien, sans se retrouver abruti devant la futilité des choses ? Vaines ! Vaines ! Chaque chose était vaine ! Tous les galimafrées qu’il avait pu se préparer étaient fadets sur sa langue, accoutumée jusqu’au dégoût à la plus exquise nourriture qui soit. Toutes les distractions qui se présentaient à ses yeux, et auxquelles il s’adonnait jadis avec joie, se présentaient sans intérêt, passablement stupides. Chaque conversation sonnait faux pour lui, quand il n’en était pas complètement absent. Chaque objet, chaque personne sur laquelle il posait les yeux lui semblait dérisoire. Son oncle glissait lentement vers la sénilité, et il n’était pas facile pour Frodon de voir petit à petit partir son héros. … Il ne se reconnaissait que trop en Bilbon. Sa propre sénescence avait commencé en même temps que la sienne. Il n’était plus à ce qu’il faisait, avait comme oublié les souvenirs de sa vie heureuse, se comportait de manière décalée de ce qu’on attendait de lui, et incohérente avec lui-même. Merry et Pippin… il les aimait. Mais ils ne pouvaient plus rien lui apporter… leurs roublardises ne lui arrachaient plus qu’un sourire attendri. Et voir toute l’osmose qui avait perduré entre ces deux-là ne le fermait que plus sur sa solitude. Tout comme les visites de Sam, accompagnées de récits enjoués, bien qu’elles lui procurassent également un moment de plaisir... tout était devenu si contradictoire. Cette incapacité à fixer son attention sur autre chose que le ressassement écrit de son aventure l’avait coupé de nouvelles relations et conduit au désœuvrement une fois celui-ci achevé. Il était devenu un étranger au milieu des siens. Jamais il ne s’était senti aussi isolé que parmi eux. Il marchait sur les chemins entouré d’un voile qui embrumait sa vision et étouffait son ouïe. Voilà pourquoi il était parti.

Il savait qu’il serait seul, là-bas, sur les rivages blancs dont Gandalf lui avait longuement décrit la béatitude. Mais il n’y serait jamais que moins que dans sa contrée natale. La solitude… ce n’était pas qu’être un individu privé de la présence de ses semblables ; c’était être incapable d’échanger d’égal à égal avec quelqu’un d’autre. En cela, Frodon savait qu’il ne trouverait jamais satisfaction. Personne ne pouvait se plonger pleinement dans son esprit pour y partager les séquelles de la violence qui l’avait ravagé. Seul Sméagol en aurait été capable, si seulement il avait accepté jusqu’au bout que son maître apprivoise lui-même ce qu’il était, ce qu’il avait été. Il soupira. Sméagol avait été vaincu par l’anneau, et Frodon avait perdu avec lui le seul être qui aurait pu accompagner sa convalescence. Car pouvait-il prétendre lui-même avoir triomphé de l’Unique ? Convalescence était d’ailleurs un terme inapproprié. Il ne guérissait pas de l’anneau. Il se représentait plutôt comme un vieux cheval de laboure qui, laminé par des années de bons et loyaux services, est laissé dans un pré d’herbe grasse pour adoucir ses derniers temps. Ce départ de la Terre du Milieu avait-il marqué le début d’une retraite bien méritée ?

Possiblement… Frodon y avait vu également une belle manière de mettre fin à ses jours, qui ne demandait pas un courage dépassant le raisonné, et n’occasionnait d’esclandre pour personne. Il s’était libéré et avait libéré Sam, et c’était la meilleure solution pour eux deux. Lors de la résurrection de son maître à Fondcombe, il lui avait pris la main. Lors de sa cérémonie de mariage, il la lui avait lâchée doucement, tout en veillant à rester auprès de lui. Mais l’ancien porteur ne s’était pas senti le droit de le retenir indéfiniment. Sam devait gagner sa propre existence, et ne plus vivre qu’à travers Monsieur Frodon. Il sourit. Ce cher Sam… il avait été bouleversé, comme couru. Voilà pourquoi il ne lui en avait soufflé mot avant. S’il avait eu vent de ses projets de départ, il l’aurait supplié, pleuré, et peut-être même persuadé de rester en usant de son bon sens attendrissant. Heurté à une détermination inflexible, il aurait même été capable de faire une bêtise, il le savait ; et Frodon ne voulait pas avoir l’air de le soumettre à du chantage, de lui demander de choisir en sa faveur pour cesser d’être au fond de lui partagé. Il était resté décidé face à la blessure qu’il avait lue dans les yeux de Sam lorsqu’il avait appris la nouvelle, de Gandalf, devant le bateau qui devait l’emmener. Il n’avait eu le loisir de lui expliquer cette désertion qu’en quelques mots, mais lui avait laissé tous les éléments pour comprendre dans le Livre Rouge qu’il lui avait légué, avec la charge d’en remplir les dernières pages. Sam était anéanti. La seule autre fois où il se souvenait l’avoir vu aussi défait était lorsqu’il avait refusé de jeter l’anneau au feu. Frodon se demandait pour quelle raison Sam ne s’était pas alors jeté sur lui pour le précipiter dans la lave avec ce maudit brimborion qui leur avait valu tant d’ennuis. Si ce n’était pas là la preuve que son amour pour lui l’aveuglait… Frodon s'était effacé, mais lui avait rendu en une étreinte des mois de tendresse désintéressée. La tendresse était passée entre eux durant ce moment ; mais pas uniquement. La résignation d’une alliance forcée à se briser. Mais aussi… l’assurance de quelque chose d’autre, qui était restée secrète. Le baiser qu’il lui avait donné cristallisait tout : la reconnaissance, la bénédiction, l’encouragement… mais aussi, tout simplement l’amour pur. Il avait mis tous ses sentiments dans ce geste, tout ce qui, en lui, tendait vers Sam, le désirait à ses côtés pour la fin de ses jours, et rageait de ne pouvoir être satisfait. Mais Frodon gardait cette petite flamme à l’intérieur, celle qui ne désespérait pas de voir un jour le vent tourner.

Il la voyait dans ses yeux au fond du miroir, cette lueur de vie. Il avait prié Sam de rester dévoué aux siens pendant de nombreuses années… Cette phrase était tout autant une exhortation à l’éloignement qu’une invitation à des retrouvailles ultérieures, et il était persuadé que cela, Sam l’avait compris. Sa petite vie de Hobbit s’écoulerait paisiblement. Il aurait le temps d’apprécier toutes les joies de la simplicité, des petits bonheurs qui s’attrapaient en tendant la main. Frodon lui en laissait le temps. Mais Samsagace ne mourrait pas en Comté, il le savait. Il avait lui aussi ce vice tout au fond, bien qu’il le cachât peut-être mieux. Cette fascination pour les aventures, les beautés inimaginables, les voyages où l’on devait se montrer fort pour réussir une quête merveilleuse… On ne pouvait éternellement échapper à cette addiction lorsqu’on l’avait connue réellement une fois. Il suffisait de considérer Bilbon… Merry et Pippin, eux non-plus, ne résisteraient pas indéfiniment à repartir sur les routes, il en était certain. Oui, quand son rôle auprès des siens serait à son tour terminé, il le rejoindrait une dernière fois. Frodon alla à la fenêtre où il s’appuya pour contempler la Grande Mer. Quelle magnificence… Elle prenait une robe différente à chaque nuance de lumière, mais rutilait toujours d’un feu immense et splendide. Il attendait le jour béni où un bateau poindrait à l’horizon. Il voulait être le premier à le voir, malgré la clairvoyance des Elfes. Peut-être redeviendrait-il alors assez Hobbit pour dévaler les terrasses et les jolis chemins qui menaient au port. Cette fois, il ne devrait pas pécher par réserve, malgré toute l’influence que sa nouvelle vie avait eue sur lui. Il lui dispenserait le seul amour qu’il lui restait à discrétion. Il ne serait pas trop tard. Rien ne serait plus comme avant, en effet. Mais il retrouverait une croustille de ce passé d’intensités. Voilà pourquoi il restait de plus en plus contemplatif ces derniers temps. Son cœur semblait lui annoncer sa venue imminente. Mais peut-être se faisait-il des contes ? On ne savait jamais réellement ce que l’avenir réservait, même les gardiens des trois anneaux n’auraient pu le dire avec parfaite certitude. Qui aurait seulement osé miser sur un pied de nez de deux Semi-Hommes à Sauron le Grand, hormis un fou ? Il y avait toujours ce petit éclat d’imprévisible dans le cours des choses. Peut-être que Sam aurait définitivement pris goût à cette vie de confort et d’innocence, et qu’il ne souhaiterait pas s’embarquer pour un nouveau périple… Peut-être qu’il l’aurait tout simplement oublié, comme Bilbon avait oublié son vieil anneau ? Cette pensée l’affligeait toujours.

Il reposa ses boucles d’ébène sur ses bras, en proie à son habituelle mélancolie. C’était pourtant la seule perspective qui le maintenait en vie. Sans cette bougie qui luttait encore contre le souffle du désenchantement, il aurait définitivement préféré se laisser dépérir, et laisser derrière lui le fardeau de ce qu’il avait été. Pour son âme durcie par le brûlant et le glacé, il était même étonnant qu’il puisse encore s’émouvoir d’un quelconque but. Il devait s’y accrocher. C’était en quelque sorte la seule trace d’existence qu’il conservait, là, sur ces Terres Immortelles. S’il ne se réalisait jamais, il savait déjà qu’il sombrerait petit à petit dans un spleen si complet qu’il finirait par lui coûter la vie. Il ne se tournerait plus vers quoi que ce soit. Il lui pèserait jusqu’au fait d’être. Mais ce serait sans espoir. On ne mourait pas, à Valinor. Pas si facilement. Il devrait passer par un long calvaire de non-existence dans un corps vivant, qui le retiendrait à lui, étant le sien sans lui ressembler. Son esprit n’y serait plus relié que par un fil ténu, mais sur lequel tireraient tous ceux qui l’entouraient. Ce serait pénible. Il tendrait tellement vers une destruction définitive, comme celle qu’il avait fait subir à l’anneau perverti. La seule capable d’apporter la paix.

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Dernière édition par La Halfeline le 22 Juin 2006 20:59, édité 2 fois.

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MessagePosté: 29 Déc 2005 18:19 
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Wouah... c'est tout bonnement magnifique... et très émouvant. :bravo:

Cybelia.


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MessagePosté: 12 Jan 2006 01:53 
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Slash ou non, telle est la question...
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Oh Half ... Aprés cette lecture, je me trouve dans un tel état que je ne peux pas, malgré mon réel enthousiasme, barbouiller impudément ce topic par une entrée fracassante!

Par où commencer? Tout se bouscule! J'ai eu mille idées, autant de ravissement ou que d'émerveillement en lisant, aussi posément que possible, chacune des quatre merveilles que tu nous as offert! Aussi, vu l'esprit qui m'habite là-tout-de-suite-maintenant, je crains de m'embarquer dans une envolée lyrique qui peut être, à certains moments, paraîtra excessive. Mais qu'importe! c'est ainsi que je le ressens, je ne vais pas m'en privé.

Half quand tu écris, la sensation qui m'envahit me fait oublier que je ne suis que lectrice. Car on ne te lis pas vraiment, on te ressens. Tu as une telle aisance dans l'usage des mots que tous les sens se mettent en éveil. Tu n'omets rien! La lumière, l'émotion, le son, jusqu'à la saveur de chaque instant. Comment ne pas vivre ce que l'on lit? Et pourtant, ce sont les phrases les plus simples qui rappellent tout ça :
Citation:
C’était leur chambre, restée inchangée depuis l’installation de Sam. Leurs lits si moelleux, leurs vieilles peluches dans le coffre à jouets, cette odeur de sécurité…

Juste une petite phrase comme celle-ci pour que les mots deviennent réalité, par l'image, par l'odeur (même si cela reste subjectif, cela évoque toujours un souvenir endormi pour chacun). J'y attache beaucoup d'importance au cours d'une lecture. Je veux voir ce que Pippin voit, entendre ce que Merry entend, éprouver ce que Frodon ressent ... Bref, je suis au comble de la félicité, une fois de plus.

La première partie donne tout de suite le ton. Le désespoir d'un Peregrin désabusé (car il ne s'agit déjà plus de Pippin quand on y pense, j'apprécie d'ailleurs la nuance faite dans l'utilisation des noms, indiquant le changement en profondeur des personnages) qui n'a plus en lui d'ardent que les souvenirs de sa vie passée, est bien accentué par les prises de bec de son épouse revêche et de son fils opiniâtre qu'il lui renvoit toute la vérité dans le citron. Un désespoir délicieusement associé au plaisir des instants passés, avec ces petits flashback qui ponctuent régulièrement ta fic. La scène de "séduction" à cul-de-sac est particulièrement savoureuse. Tant par l'image des deux amants réunis que par l'émotion qu'elle dégage. Les regards qui s'échangent. Un petit cocon de plénitude dans lequel on voudrait se nicher, tout prés d'eux, pour s'imprégner de leur bonheur fugace. *petit sourire rêveur*

La deuxième partie est, selon moi encore plus amère, avec le sentiment d'impuissance de Sam face à la maladie, et son espoir insensé de revoir celui que ses pensées n'ont jamais trahi ... Oh! Mon Dieu! Le passage concernant Frodon est ... magnifique. J'aurai voulu trouvé un mot unique et remarquable pour le décrire, mais que dire de plus que ceci... Les mots sont justes, cristallins ... tel que j'aurais voulu les trouver pour capturer précieusement toute son essence. Une lumière de vie au milieu des ténèbres. Je voyais si bien cette image, que j'aurais voulu tendre le bras pour pouvoir le toucher.. juste le froler... moi aussi... Magnifique :)

J'ai lu la troisième partie avec un attention particulière! Je l'ai adorée, bien entendu, car je la trouve trés riche. Beaucoup de choses sont passées en moi au fil de la lecture. Une petite nostalgie titillante, l'amusement, l'attendrissement, la révolte, le malaise, l'abattement... Leur histoire est si pure qu'on ne peut qu'espèrer qu'elle dure! qu'elle dure! Le bonheur qui les étreignait semblait si parfait que chacune des déchirures devient brutale pour le lecteur. On vit avec eux. On endure avec eux toute la gouaillerie d'un destin insolent qui détruit, par une parole, une décision malvenue, les plus beaux sentiments. Ces mêmes jugements surfaits, ces dogmes rabachés qui emprisonnent et achèvent prématurément les élans du coeurs...
Plus concrètement, j'ai aimé le fluffy petit couple Estella/Myrte ^^ Et le passage de la nuit de noces est tout bonnement formidable! Le moment de l'étreinte est exquis! Et pas seulement du fait de mon esprit fantasque :P Tout est impeccablement décrit!
Quant à la scène de l'étang .... .... :wink:
Citation:
la courbe de son dos était une incitation aux caresses, exacerbée par les filets d’eau qui coulaient de ses boucles sombres ;
et ses jolies fesses blanchoyaient comme de la crème.

:bave:
Eh oui, il fallait bien un peu de légèreté dans tout ça :mrgreen:
D'ailleurs je me suis tout de suite rappelé la petite référence qui tu m'avais laissé deviner lors de ta review de mon petit OS :wink:

Enfin, la dernière partie est également sublime! Tout est là dans les pensées de Frodon qui, appuyées par le fond musical que tu as conseillé, fait progressivement monté l'émotion pour venir la souffler au sortir des lèvres ... Je ne sais d'ailleurs comment te faire part concrètement de ce que je ressens en la lisant. Mais l'émotion est trés vivace dans cette ultime partie. Un véritable crève-coeur, tant la prostration de l'attente désespérée se fait sentir...
Et encore une fois, cet usage des mots... Juste ce qu' il faut!

Tu as cette capacité de retranscrire qui est caractéristique. J'admire la justesse de tes textes, par les descriptions, les réflexions profondes qui nous rattachent toujours à des choses vécue (même si exacerbées), qu'on ne peut ignorer. J'aime comme tu manies les mots. Cette fluidité! Tu les façonnes à ton avantage, tu "joues" avec pour en faire ce que tu veux, tu les fais tiens. C'est merveilleux! :)

Voila! Je crois que c'est assez clair!
Je n'ai même pas pu attendre la fin des examens, comme convenu, pour lire cette fic sublime. Maintenant, je vais me coucher tard et me réveiller demain, la tête dans le popple pour mes oraux d'anglais et d'espagnol, mais j'aurais fait cette review qui me tenait à coeur ^^

Oh! Juste une ou deux petites remarques! Ah tout de même, il faut bien aprés toutes ces louanges :P
Parfois, je trouve que tes phrases sont un peu longues, étant donné la richesse du vocabulaire que tu emploies (je dois d'ailleurs te remercier, tu m'as appris quelques mots ^^). Il peut arriver qu'à certains moments, ça donne un effet de lourdeur... Mais ça n'est pas un détail trés important et à peine ressenti.
Ah oui! Dans la deuxième partie, dans le passage concernant Frodon, ainsi que dans l'une des deux parties suivantes (désolée je n'ai pas mémorisé :? ), tu emploies le mots "délices" au pluriel. Ce mot est masculin au singulier, mais devient féminin au pluriel, au même titre que le mot "amour" (les caprices de la langue française .... va comprendre Charles). Comme tu as gardé le genre masculin, cela peut engendrer des fautes d'accord dans le restant de la phrase concernée.

Voila, rien de bien méchant en définitive ^^
Oh! Je me permets une remarque, peut être un poil prétentieuse, mais j'ai la sensation que ton style a encore pris en maturité. Dis moi si je me trompe, mais j'ai réellement l'impression que tes textes ont encore gagné en consistance ... J'étais déjà contemplative avant, mais à présent je reste pantoise :o

Je finirai par un authentique MERCI pour ce véritable bijou! Que ton inspiration nous fasse encore rêver longtemps. ... vraiment heureuse de cotoyer un auteur comme toi :)

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MessagePosté: 14 Jan 2006 18:42 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Merci à Pinec pour son soutien toujours plein de vie! ^^

Je suis heureuse de t'avoir soutenu sur ce passage... Car il est vraiment beau. Je veux dire, pas adorable, touchant, simplement beau.
Je viens enfin de me décider à trouver le temps de le lire, je prendrais encore un peu de temps pour lire le reste, mais il fallait que je réponde maintenant. Je ne pouvais même pas prendre le peu de temps de connexion qu'il me reste aujourd'hui pour lire. Il fallait répondre à ça, tu vois ?

Citation:
S'il vous plait, à celles qui feront l'effort de lire ce texte: Prenez le temps de lire lentement, lorsque votre coeur vous y entraîne.

J'ai attendu que mon coeur me pousse à lire, ça te va . :wink: ... Ca a marché.
Citation:
Imaginez plus loin que les mots inscrits sur votre écran, n'ayez pas peur de mettre votre sensibilité personnelle dans ce squelette d'histoire qui sera le même pour tout le monde, et interrogez-vous.

Oui, c'est fait. Mais ce n'est pas de lire cette demande si... pressante et innatendue qui m'y a poussé, tes mots et ton histoire seuls l'ont réussi.

Citation:
- Myrte ! s’exclama le maître de Château-Brande. Tu es adorable. J’entends par là plus encore que d’habitude, bien sûr !
Il se retrouva alors en un clin d’œil avec deux petits bras lancés autour de son cou et des lèvres vivement pressées sur les siennes. Titubant un peu une fois relâché, il entendit demander :
- Merci, Merry ! Ta femme serait-elle dans les parages, par hasard ?

Non, je ne m'attendais pas à ce qu'il en est en voyant débarquer Myrte, et pourtant elle ne pouvait pas être avec Merry, n'est-ce pas ? Aussi c'est avec un grand sourire que j'ai vu l'historique de sa relation avec
Estella... :D (Même si malgrè moi tout au long je me disais : non, c'est pas possible ? Si ? ^^)

Citation:
- Stella, tu ne vas pas me dire que tu deviens possessive avec ton mari ?
L’épouse de l’héritier Brandebouc l’attrapa alors par la taille pour l’attirer contre elle :
- Mon mari fait ce qu’il veut. Toi, en revanche, tu devrais parfois modérer tes élans d’affection envers tout un chacun…

Voilà... Oh c'est meugnon ^^

Citation:
Il savait bien comment finissaient leurs thés depuis qu’il les avait surprises involontairement sur le tapis de l’un des petits salons, somnolentes l’une sur l’autre, de la confiture un peu partout.

KatSou ! ... Hum, pardon ^^' *voit désormais KatSou en Myrte*
Citation:
Il se souvenait encore du fou rire et des taquineries qui avaient suivi toute la soirée, jusqu’à ce qu’il se retrouve à son tour le torse couvert de crème brûlée poursuivi à travers tous les appartements conjugaux de Château-Brande par ces deux petites débauchées.

On ne s'attend pas non plus à ce qu'il se trouve couvert de crème brûlée en surprenant sa femme avec une autre... La construction de cette relation à l'envers est bien menée ^^
Citation:
Oui, autant assister à leur tendresse mutuelle lui faisait parfois très mal, autant l’affection dont elles étaient remplies à son endroit était un véritable soutien pour lui.

On sent déjà mieux ce qu'il en est dans sa tête et... ça fait mal au coeur.

Citation:
Pour seule trace d’une relation entre eux demeuraient les lettres, de la forme la plus officielle, pour se mettre d’accord sur qui irait à la prochaine grande fête. Au terme de la rédaction de l’une d’elles, Merry se trouvait défait. Il avait envie d’ajouter autre chose à ces courriers privés. Des « je ne peux plus supporter », des « reviens-moi », des « Je t’aime »… Il le faisait parfois.

Et c'est là que commence véritablement la descente, la chute vers les abîmes de son coeur. Oh, pauvre Merry ! Comme j'aimerais être Myrte ^^ pour le consoler !

Citation:
Un seul Hobbit avait suffit, avec une tripotée de nobliaux et de bouseux encroûtés derrière lui.

Jolie simplification du bouquin (plus jolie que le match de basket)... ^^'

Citation:
Pas plus qu’on ne s’était interrogé sur l’absence persistante d’héritier pour le pays de Bouc. Et dire qu’ils avaient passé toutes leurs premières décennies fourrés ensemble, et formé alors un compérage bien, voire trop connu des gens de la Comté. Pippin n’avait alors pas honte de le regarder avec toute l’adoration du monde ; il était fier de marcher à ses côtés. Il lui disait l’aimer, de temps en temps, et l’orgueil de Merry bondissait tandis que son cœur fondait comme neige eu soleil. Qu’ils avaient pu être heureux…

Avec ton écriture en a-pic, qui chute soudain pour remonter d'autant ou presque, attriste et fait sourire avec si peu d'écart, c'est dur de ne pas ressentir ce qui se passe dans son coeur, n'est-ce pas ? ^^

Citation:
Mais la courbe de son dos était une incitation aux caresses, exacerbée par les filets d’eau qui coulaient de ses boucles sombres ;
et ses jolies fesses blanchoyaient comme de la crème.

L'adorable vision ! ^_______^ Si exquise et ... oui, laiteuse, dormante...



Citation:
Il revoyait danser devant ses yeux leur jeunesse encore un peu frivole, la joliesse enthousiaste de leurs corps qui luttaient faussement dans l’eau, cherchaient le contact, se touchaient à la faveur de la bagarre. Pippin avait finit par gagner, pour une fois, en le plantant contre la berge où ils s’étaient écroulés en riant. Son cadet avait relevé une tête encore hilare de son buste pour lui adresser un sourire de triomphe et de bonheur. Le moment était si agréable que c’était venu tout seul. Aucun d’eux n’avait complètement initié quoi que ce soit. Ils s’étaient embrassés comme ça, parce que c’était tout simplement dans le ton. Ils souriaient quand leurs lèvres s’étaient jointes pour la première fois.

^__________________^
Oh petis hobbits, comblez moi encore de vos jeux...
Superbe description, de plus, qui a autant de mouvement qu'elle en laisse imaginer.

Citation:
Meriadoc n’avait eu d’autre choix que de se laisser faire, serrant les poings sur de malheureuses touffes d’herbe. Son corps lactescent s’était pressé un peu plus contre lui, et il avait senti son bassin aller lentement à la rencontre du sien.

La vision de Pippin faisant corps avec l'eau comme du lait... Miam ^^'
Et vision érotique s'il en est :)

Citation:
« Tu es vraiment long à la comprenette, parfois, Merry… » avait-il répondu en le scrutant avec une vulnérabilité plus sérieuse.

Oui, parfaitement, tu maîtrise si bien ton personnage que non, on ne peut pas même se sentir auteur en te lisant, on se sent en eux, tout simplement, parce qu'ils coulent de source...

Citation:
« Cela t’ennuie si je déboutonne ta chemise ? » avait-il soufflé dans sa gorge.

*frémit* Hmmm...

Citation:
C’était la première fois qu’ils se touchaient comme ça. C’était resté très chaste, et beaucoup de gestes avaient en eux-même déjà été prononcés par le passé. Mais pas avec ces prémices d’érotisme qui les avaient conduits, de fil en aiguille, à cette nuit dans sa chambre, où ils s’étaient comblés tous les deux. Il se souviendrait toujours de l’expression du plaisir sur son minois ; elle aurait pu suffire à l’achever lui aussi. Cette turpitude avait été suivie de beaucoup d’autres. Ils croyaient que rien ne pourrait plus empêcher leur bonheur quand ils étaient ensemble.

Sommet résumé si brièveme,t exaltation si belle et heureuse... Qu'elle n'a pas lieu d'être appuyée. Oh, dieu, diable, tout ça, que c'est beau.

Citation:
« Ne sois pas stupide, Pip, tu ne vas pas me dire que tu ne t’y attendais pas ? »

Phrase innocente, qui fait tant de mal à la relecture, alors qu'elle rapelle celle que prononcera Pippin...

Citation:
« C’est une tribade, bougre d’âne ! Elle a une amoureuse, et elle sait que j’ai quelqu’un dans mon cœur moi aussi. On s’est confiés l’un à l’autre par hasard, un soir dernier. Cela faisait quelques temps que les vieux me tannaient avec leur idée de mariage, bien que je ne t’en parlais pas. Je savais que ça te bouleverserait, et j’en étais désespéré. Enfin, nous voici tous deux à nous avouer l’inavouable, et l’évidence s’impose : nous allions échanger les serments. Ainsi j’aurais la paix, et elle, eh bien… elle pourrait passer ses journées à ses productions artistiques sans souci du lendemain. Mes parents ont fait la grimace quand je le leur ai annoncé, mais prrr ! Je leur ai dit que c’était cela ou rien, et je crois que la deuxième solution les effrayait beaucoup trop. Calme-toi donc, tête de linotte. Tout ce qui va changer, c’est que je partagerai un morceau de galerie avec cette jeune fille, et que je devrai porter un anneau pour sortir. Je continuerai à être avec toi, à te chérir comme tu le mérites, et à embrasser ta frimousse, même si elle me fait la tête… »

Je ne pouvais pas ne pas te citer en entier... (je mets vraiment peu de morceau de texte hors de mes reviews ^^')... Joli explication, Merry sonne simplementlimpide et je vois le visage d ePippin se détendre peu à peu. :)

Citation:
Et en voyant leurs sourires ravis et amoureux, tous avaient fini par s’épancher sur une si belle union. Ils avaient devant eux un couple vraiment complice, et cela était rare lors des mariage de hauts dignitaires.

Comme quoi, les seules couples heureux sont ceux qui ne sont pas ensembles ^^' Hum, pardon, hors-sujet ^^

Citation:
L’autre anicroche avait été que le bouquet avait encore une fois atterri dans les bras de Pippin, comme poussé par une fatalité insistante.
Si triste, si terrible présage... ^^'

Citation:
Il avait d’ailleurs eu droit à une pasquille de la part du cousin Ilberic qui se disait content de ne pas occuper la pièce voisine. Il avait répondu par un sourire particulièrement amusé. Et enfin, enfin ! On les avait laissés se retirer.

^___________^ J'aime vraiment beaucoup ton Estella, par ailleurs :) elle est femme et amoureuse, et parfaite pour ce pauvre Merry, bien joué ^^

Citation:
La chambre du couple était particulièrement somptueuse. Spacieuse, décorée avec luxe, et éclairée de multiples chandelles rouges disposées un peu partout, elle avait provoqué les exclamations émerveillées de sa jeune femme, qui n’avait que rarement eu l’occasion de visiter les fastes de Château-Brande.

Jusque là, encore un peu peur qu'ils soient obligés "d'y passer" ^^'
Citation:
« On se réserve le plumard, je te préviens ! »

xD ... Oui, merveilleuse Estella.

Citation:
Il s’apprêtait à répliquer qu’il était inutile d’essayer de l’embabouiner ainsi, mais il avait été interrompu par ces cinq petits coups impatients contre le carreaux. Souriant, il était allé ouvrir et s’était penché pour soulever une frêle petite forme encapuchonnée dans ses bras.
« Ah, je crois que ceci est pour toi, ma chère. » avait-il dit en mettant Myrte dans les bras d’Estella.

Livraison dans vos chambres de marriage, demandez la Halfeline, paquets arrivant à l'heure, transport des matériaux fragiles assurés !

Citation:
« Ah, ma toute belle… » avait-elle soupiré, attendrie de la tenir ainsi comme un prince charmant. « Te sens-tu prête pour cet encan innommable ? »
« Bien sur ! J’ai toujours rêvé d’enlever sa robe à une jeune mariée. »

*se répète* Roooof ^^ *ronronne* Charmant charmant charmant... Tu n'aurais pas pu plus insister sur leus ébats ? ^^ :oops:

Citation:
« Et cela m’a tout l’air d’être pour moi… » avait-il susurré d’une voix charmeuse en abaissant le capuchon sur des boucles brunes, révélant deux iris malachite dans cette lumière étouffée.
« … crois-tu ?… » avait répondu Pippin en détournant ses lèvres pour accueillir les caresses de sa bouche gourmande sur sa joue et la chair tendue de son cou.

^___________^ Brav la Halfeline, vous avez encore une fois assurée votre livraison, vos clients sont fiers de vous !

Citation:
Mais la douceur de sa voix ronronnante avait été plus irrésistible que tout, soufflant des mots dans son oreille qui avaient brûlés dans toute sa poitrine :
« Je suis à toi, Merry. Je l’ai toujours été. Je ne peux désirer que toi et je suis comblé par tout ce que tu fais pour moi. Je veux te le montrer puisque c’est ton mariage aujourd’hui. Je veux que m’honores de tout ce qui te fait envie, que tu festoies ta nuit de noces sur mon corps. Tout ce qui sera à ton goût sera au mien. Tu vas me faire l’amour, plusieurs fois. Jusqu’à ce que tu tombes de satisfaction. Que tu ne puisses plus bouger. Je t’aime comme tu n’en as pas même l’idée. »

Toute la description précédent ça est... soooo sexy ^^ (too sexy for a hobbit :wink: ) ... Et la déclaration est spendide, ma chère, tes amants ont bien de la chance si tu leur réserve pareil discours :wink:

Citation:
Ses iris verdoyaient l’absinthe et on eût dit à certains moments, quand le feu tremblait sur ses mèches bouclées à chaque élan de ses reins, qu’il était l’un de ces démons magnifiques qu’on ne rencontre que dans les rêves.

Oh la belle phrase... Quelles visions elle amène avec elle... Absinthe et brillance des regards et lustre des corps... Je salive ^^
Citation:
A la quatrième envolée de cris abandonnés qu’il lui avait arraché, il avait entendu lointainement Myrte et Stella s’exclamer : « Dites donc, les garçons, vous n’êtes toujours pas calmés ? Il n’y aura décidément pas moyen de s’endormir cette nuit ! » Non, il n’y avait pas eu moyen.

Les coquines ! Comme si elles ne regardaient pas :P

(Superbe, donc :) )

Citation:
Merry pleurait silencieusement, à présent. Comment accéder à tant de bonheur… Pour ensuite dégringoler à la plus basse lie du désespoir ?
Et je dirais donc pareil de tes écrits, damoiseille innocente à la plume perverse... Encore une dent de scie, et on chute de plus haut...

Citation:
« Il a déjà tout déterminé. Où, quand, comment, avec qui. Cette fille, je ne la connais même pas, je ne suis même pas sûr de l’avoir déjà croisée. Tout ce que je sais c’est qu’elle ne pourra pas être instruite de nos petits arrangements ! »

Ggggrrrr. ... GR.

Et pourtant, qu'est-ce que le petit Pippin irait bien avec la charmeuse Myrte... Un couple explosif s'il en est :D !

Citation:
Après l’avoir considéré quelques secondes, il avait soulevé brusquement les vêtements qu’il avait sur le dos pour découvrir des traces longilignes et entrecroisées. A peine visibles, mais striant bel et bien la peau si tendre de son bien-aimé.
« Le fumier, il a recommencé ? »

Oh ! Encore une chute, profonde comme les marques que j'imagine sur le dos du hobbit... Ca brûle encore plus, tu fais souffrir tes lectrices...
Citation:
Pippin s’était précipité sur ses talons et s’était agrippé à sa manche.
« Il sait ! Il sait ! Il ne l’évoque jamais mais il sait ! Et il m’a dit que, puisque tu me rendais si insensé, s’il te revoyait mettre les pieds aux smials il te trancherait la gorge ! »

L'impuissance ensuite, décrite avec toute la force qu'on peut y mettre, celle qui brise. Le néant qui fait le plus de mal... Oh, Peregrin...
(la référence au Nazgûl fait tout de même bien sourire ^^)

Citation:
Serait-il aussi prodigue avec cette pécore qu’il l’avait été avec lui ? La laisserait-il le regarder, le caresser comme il l’avait fait ? Meriadoc avait fini par briser tous les éléments de décoration de la chambre qui lui tombaient sous la main, jusqu’à ce qu’Estella n’intervienne et ne le calme d’une bonne paire de claques. Il s’était vengé en l’étreignant de toutes ses forces. Il l’avait encoignée contre l’étagère qu’il était en train de nettoyer à sa façon et l’avait embrassée pour la deuxième fois de leur vie commune.

Le plus beau passage de sa colère, si compréhensible... Deuxième baiser, à un moment tout aussi important de la vie de Merry, simplement plus douloureux, alors que l'autre fut une fête... Oui, définitivement, c'est beau.

Je n'ai pas envie de citer la descente aux enfers de Pippin, tellement elle fait mal... :) Mais c'est encore, et encore, bien écrit, bien décrit. On est Merry, à la lecture...

Citation:
et Merry s’était mis à pleurer, doucement. Peregrin avait mis du temps avant de réaliser que de grosses larmes roulaient sur ses joues. Il avait ouvert une bouche surprise, mais aucun son n’était sorti. Il avait entouré ses épaules de son bras, et le visage de Meriadoc le Magnifique avait commencé à se chiffonner comme une feuille racornie, tandis qu’il reniflait son amertume.

Merry ! *pousse un gémissement de terreur* Nononon ne fais pas ça, ne fais pas faire ce qui n'arrivera jamais ! Pippin est heureux avec lui, ils vivent une belle histoire à l'eau de rose ! ... *hoquete tristement*

Ses yeux... :/

Citation:
« Ne pleure pas pour moi. Je n’en vaux pas la peine. »
Ces deux phrases avaient résonné dans son crâne de la manière la plus intolérable qui soit, encore… et encore. Il avait hurlé toute la rancœur qui s’était accumulée en lui, et arrivait au pinacle avec ces quelques mots. Peregrin l’avait regardé avec un air d’autant plus interloqué, un peu choqué d’une réaction si démesurée. En le voyant, il n’en avait été que plus révulsé. S’il ne s’était rappelé qu’il s’agissait de Pippin Took, jadis son Pippin qu’il avait juré de protéger sur son propre honneur, il l’aurait probablement frappé. Il était devenu un parfait étranger.

Est-ce que tu peux nous faire souffrir plus encore ?

Citation:
« Meriadoc, pourquoi réagis-tu comme cela ? Ne me dis pas que tu ne t’y attendais pas… »
La cruauté de cette phrase avait-elle été voulue ?
« Ah, c’est « Meriadoc », maintenant ? Je crois que vous avez oublié « Maître », Monsieur le Thain ! »

Dis, c'est pas vrai hein ? ils répètent une pièce de théâtre, hein ? ^^'

Citation:
Comment osait-il lui lancer cette œillade réprobatrice, qui semblait l’accuser de toutes ces années de présence dans sa vie? COMMENT ? Il s’était levé, chancelant, et avait tenté de rejoindre le pauvre Paillou qui devait se geler le poil attaché à ce maudit arbre.

Le poney, concentre toi sur le poney... ^^'

Bravo, la Half, tu sais descendre pour faire souffrir tes lecteurs, rassure-toi, on entre bien dans ton texte... Et ça fait mal...
Définitif, c'est mon verdict, c'est beau.

(je te ferais signe pour la suite, on râle, je m'en va ^^')

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Renaud est mort, Vive Renaud !
Co-présidente et membre honoraire des Anti-Proantiliberté
Co-présidente du club du Tampax. Image


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MessagePosté: 17 Jan 2006 23:51 
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Slash ou non, telle est la question...
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Citation:
KatSou ! ... Hum, pardon ^^' *voit désormais KatSou en Myrte*

LOL! :lol:
Une orgie de confituuure viiiiiiiii!! A la fraise! Aux myrtilles!
Mais vraiment, rien ne vaut la crème glacée :wink:


*repart honteusement aprés avoir effrontément pollué le topic*

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MessagePosté: 12 Fév 2006 21:02 
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Slash ou non, telle est la question...
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Oh Half! Quand tu passeras par là, il faudra que tu m'expliques la signification de ce mot (première partie, au moment au Merry et Pippin se retrouvent pour une ultime étreinte) :
Citation:
Un regard peccamineux à l’abus.

Sais-tu, chère demoiselle, que ce mot me défie depuis un mois?! Et personne n'a été en mesure de me l'expliquer dans mon entourage. :wink:

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MessagePosté: 22 Fév 2006 18:34 
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Aaaaaaaah KASTOUUUUUU!!!!!!!

*se précipite sur la donzelle bouclée, se jette dans ses bras et bat des pieds velus*

Depuis le temps que je devais faire cette petite réponse écrite, me voici enfin en mesure de m'exécuter.
...
... m'exécuter ça veut dire que je vais le faire, ça veut pas dire que je vais me... hem. Désolée.

Voilà voilà, la substance de mon message était déjà contenue dans ce que j'ai pu te dire oralement mais, je tenais quand même à marquer le coup, et à développer un peu tout ce qui m'a touchée dans ta magnifique review. Tout l'enthousiasme halfelin ne suffirait pas à exprimer correctement la joie qu'elle m'a procuré, et un million de merci écrits à la suite sans copier-coller non-plus, je le crains.
Donc j'espère que tu pourras imaginer par toi-même le plaisir que tu m'as fait! ^^

Citation:
Half quand tu écris, la sensation qui m'envahit me fait oublier que je ne suis que lectrice. Car on ne te lis pas vraiment, on te ressens.

J'imagine qu'un tel compliment ne peut que faire rougir un auteur... mais sache que dans mon cas, je l'apprécie vraiment profondément. Il répond, comme tu en as peut-être conscience, à ma supplique dans le chapeau de la 3eme partie. Si je me casse le cul à jouer les détaillistes, au risque d'accoucher d'un style "balzacien" (j'entends par là ce côté façonné à l'extrême de chaque élément, pas la qualité de l'écriture de ce grand démon littéraire) qui peut en agacer certains, c'est dans l'espoir que les gens ne lisent pas mes mots en diagonale, comme on lirait une liste de course ou un roman de gare, mais qu'ils essaient de pénétrer en eux, de faire sans y réfléchir toutes les associations qu'ils entraînent, de se les approprier, je ne vois pas d'autre terme. Je récuse les branleurs du Nouveau Roman qui critiquent les écrivains qui font feu de leur maîtrise de la langue, sous prétexte qu'ils ne laissent aucun rôle au lecteur. C'est complètement faux, faux et archifaux! Je considère au contraire que mettre le lecteur face à lui-même, c'est l'arracher à l'objectivité d'un livre, d'un écran, d'une impression, de sa place que pourrait occuper n'importe quel autre, pour le faire s'imbiber d'une histoire, et lui révéler ainsi à la faveur de la substance du récit des morceaux de lui-même.
Enfin, voilà, je suis un peu partie dans mon envolée lyrique, mais c'était pour que tu voies à quel point cette seule petite phrase me gratifie. On se dit "Ah! Certains se sont prétés au jeu, et ont été sensibles à ce que j'ai fait." :)

Citation:
Juste une petite phrase comme celle-ci pour que les mots deviennent réalité, par l'image, par l'odeur (même si cela reste subjectif, cela évoque toujours un souvenir endormi pour chacun).

Merci! ^^ On en revient à ce que je disais: j'essaie de décrire et, lorsque cela se fait plus dépouillé, je compte quand même sur le lecteur pour suivre et remplir dans la continuité, en restant à l'intérieur de l'histoire et en faisant jouer ses sens. (note que pour l'odeur, je suis toujours plus ou moins obligée de vous laisser la barre, en ma qualité d'anosmique... :))

Citation:
(car il ne s'agit déjà plus de Pippin quand on y pense, j'apprécie d'ailleurs la nuance faite dans l'utilisation des noms, indiquant le changement en profondeur des personnages)

Ah, encore une fois, j'apprécie et je souris bêtement à la pensé que certains ont remarqué! ^^

Citation:
Le passage concernant Frodon est ... magnifique. J'aurai voulu trouvé un mot unique et remarquable pour le décrire, mais que dire de plus que ceci... Les mots sont justes, cristallins ... tel que j'aurais voulu les trouver pour capturer précieusement toute son essence.

Tu me rends sincèrement heureuse, parce qu'il fait partie de ce genre de passage qui ne passe que si l'immersion à réussi. Si l'on est resté à l'extérieur de ce jardin où Sam vacille dans la folie, à l'extérieur même de son fantasme en tant que tel, une telle débauche de lumière, de musique douce, de ralenti et d'images pieuses peut laisser assez... perplexe, voire paraître franchement cucul-la-praline. :? Il est vraiment primordial, pour s'en laisser toucher, d'avoir été avec Sam. Les sceptiques devront garder à l'esprit que le passage est le produit d'une passion trop grosse pour son créateur. L'idéal serait certainement d'être entré en osmose telle qu'on n'aurait même pas conscience de l'aspect fantasmatique de la scène, tout en ressentant les vibrations de perfection qu'elle est censée exprimer.

Citation:
Beaucoup de choses sont passées en moi au fil de la lecture. Une petite nostalgie titillante, l'amusement, l'attendrissement, la révolte, le malaise, l'abattement... Leur histoire est si pure qu'on ne peut qu'espèrer qu'elle dure! qu'elle dure! Le bonheur qui les étreignait semblait si parfait que chacune des déchirures devient brutale pour le lecteur.

J'en suis contente, même si je ne fais pas du bien à ceux qui ont eu le mérite de le ressentir... C'est moi-même les émotions par lesquelles je suis passée en écrivant cette partie, celle qui m'a le plus coûté en réactions personnelles. Je me sens donc ainsi moins seule. ^^

Citation:
J'admire la justesse de tes textes, par les descriptions, les réflexions profondes qui nous rattachent toujours à des choses vécue (même si exacerbées), qu'on ne peut ignorer.

Bon je crois que j'ai assez parlé de tous ses aspects que j'ai essayé d'incorporer, à un degré assez novateur pour moi, à ma fic. Je m'incline seulement bien bas devant tous ces compliments.

Citation:
Il peut arriver qu'à certains moments, ça donne un effet de lourdeur...

Ah ça, ma chère, j'en ai bien l'idée! ^^'''' En particulier la description de Myrte, je me rends bien compte que la phrase est vraiment montée en écheveau. Si je trouve un jour la motivation, j'essaierai de détricoter ça et de le remonter peut-être un peu plus sagement...

Citation:
tu emploies le mots "délices" au pluriel. Ce mot est masculin au singulier, mais devient féminin au pluriel,

Ah, eh bien tu vois tu me l'apprends, merci beaucoup!! J'ai corrigé les deux endroits dans mon fichier, heureusement que tu étais là, ainsi je ne referai plus l'erreur.

Citation:
Oh Half! Quand tu passeras par là, il faudra que tu m'expliques la signification de ce mot (première partie, au moment au Merry et Pippin se retrouvent pour une ultime étreinte) :
Citation:
Un regard peccamineux à l’abus.

Alors peccamineux, c'est tout bêtement qui incite au péché, miss. :wink: :wink:

Citation:
vraiment heureuse de cotoyer un auteur comme toi

Moi je concluerai en disant que l'auteur en moi est vraiment ravie de côtoyer une revieweuse comme toi!! :heart: :heart: :heart:

Enormes bisous! :kiss: :divin:

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MessagePosté: 22 Fév 2006 23:53 
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...


bon...

wow... ^^''

Alors... hum...

En fait, j'ai lu que les 3 premières histoires, je lirais la dernière demain.
Bien sûr, je trouve ça très bien écrit, le style et tt... (je trouve ça évident presque alors c pas de ça ke je veux parler)

... la fin de l'histoire de merry !!!! :shock: j'en ai presque pleuré (et c pas paske il y a un presque que ça minimise la chose, je pleure très difficilement) D'une part on vit vraiment la scène racontée, la rupture, on est vraiment dedands. Et d'autre part, comme il s'agit d'un souvenir, ça donne vraiment un effet incroyable. Ce poids du souvenir... j'ai pas pu m'empêcher de penser à brokeback pr le coup lol (même si c pas exactement la même configuration)


Citation:
Il était parti au trot sans se retourner, alors que les premières gouttes de pluies commençaient à tomber sur les collines enneigées.

avant de faire défiler la page, j'ai cru que c t la dernière phrase de la fic, et je me disais que franchement, elle aurait pas pu se terminer mieux...

Citation:
Ses pensées le portèrent jusqu’à Frodon, et il se demanda s’il pouvait seulement se sentir plus isolé sur les lointains rivages blancs, plus blancs encore que les rives de l’étang figé ce jour-là.

la phrase précédente terminait parfaitement le récit du souvenir, mais tu as conclu par un paragraphe qui reviens dans le présent et qui annonce ta fic future avec frodon, et en fin de compte tu reviens à la scène du souvenir par "l'étan figé ce jour là" en liant les deux avec "le rivage"
Et puis bon... en ajoutant le contexte de la pluie, de l'hiver... c'est la perfection absolue (ça fait formule balancée comme ça, mais c mon état d'esprit actuel ^^")

(Je voudrais quand même préciser qqch, je donne pt être l'impression de fr un analyse froide, mais franchement, ça veut pas dire que j'ai pas ressenti les émotions sur l'instant... c après que je décortique pr comprendre prquoi j'aimes bien)

Bon... au dela de cette scène, j'ai trouvé que tu utilisait vraiment le vocabulaire qui convenait à des hobbits, autant ds les dialogues que ds la narration, dc on ne peut qu'être dedans ^^
Et puis on voit bien que tu connais bien les familles et tt ça :wink: ça fait bien documenté, j'ai bien aimé ces détails aussi

Et ds l'histoire ds sam, j'ai bien aimé la manière dont tu montrais sam passer de la rêverie à la réalité


Et j'ai trouvé vraiment bien et originale le ménage entre merry, sa femme et l'amante de sa femme

Enfin bon... g tout aimé :D


*par rapport à ton dernier message*
Quand on voit à quel point tu est impliquée, on se dit que finalement c bien normal que tu écrives si bien... :D

wow... ça m'aura occupé pr tte la soirée cette histoire (et encore g pas lu ttes les revieuws...) J'avais un gros texte d'éco à lire pr demain, mais ça c plus important je pense.
bon... à demain pr la review du 4e texte ^^ lol


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MessagePosté: 23 Fév 2006 00:33 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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*se glisse doucement*
Merci Shotoku!! Je sais ce n'est pas moi qui suis l'auteur mais je n'ai pas pu m'en empêcher. *fais un poutou à sa tite fée*
*repart sans bruit*

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MessagePosté: 24 Fév 2006 00:17 
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Citation:
Merci Shotoku!! Je sais ce n'est pas moi qui suis l'auteur mais je n'ai pas pu m'en empêcher.

oh mais ça me fait très plaisir quand même ^^ lol


*après 2 bonnes minutes de réflection pr savoir comment commencer*
C'est triste cette histoire !! lol

Je me souviens d'une interprétation que j'avais écouté, ds les bonus d'un des dvd sans doute. Les hommes sont le changement, et les elfes restent figés. Dans un monde de perfection, peut-être, mais complètement figés. Et c'est justement pour ça qu'ils quittent la terre du milieu : les hommes apportent un monde de changement qui ne peut donc pas correspondre aux elfes. On voit bien cet aspect un peu " :? " des elfes dans ce texte...
Citation:
Mais ce serait sans espoir. On ne mourait pas, à Valinor

...et on le voit même au point de voir Valinor, le "paradis", comme une prison !! Enfin, d'une certaine manière frodon est avant tout prisonnier de son état d'esprit, ce spleen continu qu'il ne pourra plus jamais quitter (en cela, il est lui aussi figé, et tu le dis très bien : lui aussi est devenu un elfe), avant d'être "prisonnier" de valinor. Mais je trouve quand même cette image très forte (cette vision des elfes autre que l'habituel émerveillement).

Pour résumé ce que je veux dire, je trouve ton interprétation de la terre du milieu très bonne :D lol

Pour ce qui est de ton histoire proprement dite...
Je trouve le spleen de frodon très bien décrit... Moi qui aimes le tragique, je suis servi ^^ Frodon ne survit plus que par un espoir, celui de revoir sam, espoir qu'il sait très bien être complètement illusoire... Et tu bascules progressivement vers la conclusion de frodon, la recherche de la "paix éternelle", paix qui n'est pas pr demain puisque "on ne mourait pas, à Valinor"... Comme pippin, et ss doute les 3 autres personnages, frodon est piégé dans sa situation... mais ce piège est (sans vouloir minimiser le chagrin des autres) beaucoup plus... "vertigineux"... On peut toujours imaginer une fin heureuse à merry et pippin (si on veux, à long terme), mais il est sûr ke pour frodon, il n'y aura aucun échappatoire, jusqu'à la fin (fin qui se fera attendre longtemps). (Mais... half... Est-ce que finalement frodon ne serait pas en enfer ? ^^ ) (finalement... le paradis ne serait-il pas un enfer ? ...vite, ressortez vos cours de philo !!! lol)

Ta fic montre parfaitement que le destin des héros est en fin de compte beaucoup plus la solitude que la gloire (je parle pas d'expérience mais bon... :P c'est un concept) Et parmi ces quatre héros, c'est le plus héros qui est bien sûr le plus seul...

Citation:
Ce serait pénible. Il tendrait tellement vers une destruction définitive, comme celle qu’il avait fait subir à l’anneau perverti. La seule capable d’apporter la paix.

j'adore ces dernières phrases... (décidément, je reste tjs fixé sur les fins lol)
Finalement, tu as imaginé que frodon subisse en qqe sorte le même sort que celui qu'il a fait subir à l'anneau... le destructeur serait lui aussi détruit, mais pour lui, cette destruction correspondrait à une délivrance... l'idée est magnifique je trouve :D
Et cette phrase finale clot magnifiquement les 4 textes... alors qu'on voit la vie plus ou moins brisée de ces quatres personnages, la dernière phrase parle de paix de l'esprit... (avec la nuance que cette paix se trouve dans la mort) (et comme je l'ai dit, j'adore le tragique ^^ )

:roll: Hum... tout ça, pour dire que j'ai bien aimé :D


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MessagePosté: 18 Mar 2006 15:58 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Kikou!

Je m'acquitte enfin de mes petites réponses à Pinec et Shotoku qui ont eu la gentillesse de m'offrir de belles reviews! ^^

Pinec:

Citation:
Aussi c'est avec un grand sourire que j'ai vu l'historique de sa relation avec
Estella... (Même si malgrè moi tout au long je me disais : non, c'est pas possible ? Si ? ^^)

Lol, je suis très contente que cette relation t'ait plu, et je me suis sentie particulièrement gratifiée que tu la trouves "bien menée" puisqu'il est vrai que j'avais essayé de l'amener de manière à surprendre un peu le lecteur. :)

Citation:
On sent déjà mieux ce qu'il en est dans sa tête et... ça fait mal au coeur.

C'est bien que tu l'aies senti... :(

Citation:
Jolie simplification du bouquin (plus jolie que le match de basket)... ^^'

Heu... gneeeuh?? :lol:

Citation:
Avec ton écriture en a-pic, qui chute soudain pour remonter d'autant ou presque, attriste et fait sourire avec si peu d'écart, c'est dur de ne pas ressentir ce qui se passe dans son coeur, n'est-ce pas ? ^^

Reste que cela touche à chaque fois de savoir qu'un lecteur a été sensible à ce qu'on a écrit. Ca donne le sentiment d'avoir fait partager quelque chose...

Citation:
Superbe description, de plus, qui a autant de mouvement qu'elle en laisse imaginer.

Contente! ^^ Merci! ^^

Citation:
Oui, parfaitement, tu maîtrise si bien ton personnage que non, on ne peut pas même se sentir auteur en te lisant, on se sent en eux, tout simplement, parce qu'ils coulent de source...

*irradie l'heureuseté* ^__________________________^

Citation:
Phrase innocente, qui fait tant de mal à la relecture, alors qu'elle rapelle celle que prononcera Pippin...

Encore une fois, merci de l'avoir repéré!

Citation:
Comme quoi, les seules couples heureux sont ceux qui ne sont pas ensembles ^^'

Oui, c'est vrai que ça pourrait être la morale de l'histoire...

Citation:
J'aime vraiment beaucoup ton Estella, par ailleurs elle est femme et amoureuse, et parfaite pour ce pauvre Merry, bien joué ^^

Ah, merci! :D Ca me fait plaisir, étant donné que c'est moi qui ai "façonné" ce personnage. :)

Citation:
Jusque là, encore un peu peur qu'ils soient obligés "d'y passer" ^^'

Fufu, maintenant je repense à cette phrase quand je relis la fic! :)
Mais non, mais non, je n'aurais pas osé faire ça...

Citation:
Charmant charmant charmant... Tu n'aurais pas pu plus insister sur leus ébats ? ^^

Lol! Je prends note de la remarque si un cas similaire se représente... :wink:

Citation:
Et la déclaration est spendide, ma chère, tes amants ont bien de la chance si tu leur réserve pareil discours

Heu... J'avoue que pour l'instant je suis encore assez laconique dans mes déclarations :oops: Mais bon, je voyais bien petit Pippin, un peu pudique comme moi, se délurer sur le coup... Fufu ^^

Citation:
Oh la belle phrase... Quelles visions elle amène avec elle... Absinthe et brillance des regards et lustre des corps... Je salive ^^

*heureuse que Pinec aime bien cette vision aussi :littleangel:*

Citation:
Ses yeux... :/

Oui... Moi aussi je me suis fait mal en imaginant sa petite tête... :cry:

Citation:
Bravo, la Half, tu sais descendre pour faire souffrir tes lecteurs, rassure-toi, on entre bien dans ton texte... Et ça fait mal...
Définitif, c'est mon verdict, c'est beau.

Eh bien je m'incline bien bas Pinecou. Je suis désolée de pas avoir répondu plus tôt à ta rev, mais, comme toute review de Pinec, elle m'a beaucoup flattée et j'ai été heureuse toutes les fois où tu m'as dit avoir ressenti quelque chose de particulier. Merci pour tes compliments mais Merci surtout pour ta lecture de qualité.



Shotoku:

Citation:
la fin de l'histoire de merry !!!! j'en ai presque pleuré (et c pas paske il y a un presque que ça minimise la chose, je pleure très difficilement)

Eh bien ça me touche beaucoup. C'est ainsi que j'ai l'impression de ne pas avoir été la seule à créer l'histoire et à m'en émouvoir. Rien ne me fait plus plaisir, je le répète, que d'avoir pu plonger les gens dans ce récit mélancolique et de savoir qu'il a connu des formes renouvelées vos têtes à tous, lecteurs impliqués. ^^

Citation:
Et d'autre part, comme il s'agit d'un souvenir, ça donne vraiment un effet incroyable. Ce poids du souvenir...

Ô combien d'accord avec toi.

Citation:
la phrase précédente terminait parfaitement le récit du souvenir, mais tu as conclu par un paragraphe qui reviens dans le présent et qui annonce ta fic future avec frodon, et en fin de compte tu reviens à la scène du souvenir par "l'étan figé ce jour là" en liant les deux avec "le rivage"

Merci pour avoir pris soin de décortiquer les structures. Je désespérais que quiconque y prenne attention, mais j'ai essayé de développer plus minutieusement que de coutume les mouvements du récits, les rappels symboliques d'un point à l'autre, le jeu de dévoilement des situations à rebours, etc. Je suis vraiment contente que tu aies pris garde à cette manière de terminer la partie, où j'ai essayé de retomber sur mes pieds dans le présent, et d'abattre avec ce "poids du souvenir" dont tu parlais si bien.

Citation:
(Je voudrais quand même préciser qqch, je donne pt être l'impression de fr un analyse froide, mais franchement, ça veut pas dire que j'ai pas ressenti les émotions sur l'instant... c après que je décortique pr comprendre prquoi j'aimes bien)

Alors là, pas du tout! Je trouve que cette analyse plus "scientifique" a une valeur particulière, car elle va défintivement au fond des choses. C'est à mon avis la rigueur requise pour s'imprégner et s'approprier pleinement un texte. J'en ai fait la découverte à l'occasion de la mise en fiche de mon corpus de textes pour le bac de français: on peut très bien être très ému par un récit, un poème, sans réellement comprendre pourquoi; mais pour ma part seule une impitoyable dissection du texte et de son fonctionnement me donne la sensation de le découvrir et de le dévorer dans son entièreté. Donc au contraire, merci pour tes commentaires précis.

Citation:
Bon... au dela de cette scène, j'ai trouvé que tu utilisait vraiment le vocabulaire qui convenait à des hobbits, autant ds les dialogues que ds la narration, dc on ne peut qu'être dedans ^^
Et puis on voit bien que tu connais bien les familles et tt ça ça fait bien documenté, j'ai bien aimé ces détails aussi

Tu me fais encore là un grand plaisir, le même que j'avais ressenti lorsque une fille de ma classe était venue me voir pour me dire qu'on avait l'impression que je parlais de "ma famille" dans mon exposé. Faire passer son attachement à un monde, sa culture, ses personnages... voilà une quête essentielle pour moi! ^^

A propos, merci pour ton exposé à toi, je vais tâcher de le lire quand j'aurai le temps!

Citation:
J'avais un gros texte d'éco à lire pr demain, mais ça c plus important je pense.

*va finir par se demander si cette fic n'est pas un écrit subversif qui détourne la jeunesse de son devoir, entre ça et Katsou qui veille alors qu'elle a des exams...* Rah la la :roll: , c'est très flatteur bien entendu, mais ne faites pas passer mes fics avant les choses sérieuses, petits chenapans! ^^

Citation:
et les elfes restent figés. Dans un monde de perfection, peut-être, mais complètement figés.

Citation:
Enfin, d'une certaine manière frodon est avant tout prisonnier de son état d'esprit, ce spleen continu qu'il ne pourra plus jamais quitter (en cela, il est lui aussi figé, et tu le dis très bien : lui aussi est devenu un elfe),

Ah merci, merci, merci Shotoku de relier les éléments et d'y apporter les interprétations qu'ils réclament. Et en effet, c'était peut-être plus inconscient, ou du moins implicite, au moment où je l'ai écrit, mais c'est ça: les elfes sont des modèles sortis de la dynamique des êtres. Ils sont de somptueuses stelles de marbre.

Citation:
Frodon ne survit plus que par un espoir, celui de revoir sam, espoir qu'il sait très bien être complètement illusoire...

Ah, c'est très intéressant de voir la pente avec laquelle du prend la chose... ^^ Effectivement, on voit que tu aimes le tragique. Ta vision de cette partie est très pessimiste, alors qu'une amie à moi trouvait au contraire qu'elle était la seule où perçait peut-être une lueur d'espoir... *aime décidément voir cet écrit habillé différemment selon les sensibilités ^^* Ainsi pour toi, l'étincelle d'imprévu serait plutôt que Sam se décide à le rejoindre? Et Frodon se ferait seul un conte pour prolonger ce semblant de vie qui l'habite encore, tout en ayant tout au fond de lui conscience de cette démarche?
Laisse-moi te poser une question par avide curiosité: Comment as-tu interpréter la fin de l'histoire de Sam?

Citation:
Comme pippin, et ss doute les 3 autres personnages, frodon est piégé dans sa situation... mais ce piège est (sans vouloir minimiser le chagrin des autres) beaucoup plus... "vertigineux"... On peut toujours imaginer une fin heureuse à merry et pippin (si on veux, à long terme), mais il est sûr ke pour frodon, il n'y aura aucun échappatoire, jusqu'à la fin (fin qui se fera attendre longtemps).

Mais je suis tout à fait de ton avis. Le drame de Pippin, au fond, ne serait-ce pas lui qui l'aurait créé? Provoquer, évidemment, non. Mais ne dispose-t-il pas d'une liberté individuelle? Ne lui serait-il pas possible de s'arracher à son conditionnement et de commettre une folie qui, tout en détruisant l'édifice familial, dynastique, social, le sauverait égoïstement lui, en tant que simple Hobbit. Ce coup de folie, tout impensable qu'il puisse lui apparaître, est entre ses mains. Frodon est piégé par son esprit, mais il n'a plus non plus de moyen matériel pour retourner en arrière. Quand bien même il entamerait un processus régressif qui le ferait redevenir Hobbit, il ne pourrait pas le conserver là où il est ; tout simplement parce que les Hobbits sont des êtres de spontanéité, de mode de vie simple, d'esprit fugace, de structures temporelles: petit déjeûner, deuxième petit déjeûner, collation de 11h, déjeûner, goûter, dîner, souper ; enfance, âge irresponsable, majorité, ancienneté... Tout ce qui fait les Hobbit est incompatible avec Valinor. Et c'est là que Frodon a amarré sa vie... aussi définitivement que sur une île déserte. Et, comme tu as pensé à le préciser, pour un temps vertigineux.

Citation:
(Mais... half... Est-ce que finalement frodon ne serait pas en enfer ? ^^ ) (finalement... le paradis ne serait-il pas un enfer ? ...vite, ressortez vos cours de philo !!! lol)

Mais tout à fait, et c'est bien que l'histoire amène à des réflexions, c'est ce pour quoi je priais dans mon intro de la 3eme partie. :)

Citation:
le destructeur serait lui aussi détruit, mais pour lui, cette destruction correspondrait à une délivrance... l'idée est magnifique je trouve

J'en suis très heureuse, puisque c'est effectivement le noeud de l'histoire de la vie de Frodon, en tout cas selon ma vision...

Citation:
Et cette phrase finale clot magnifiquement les 4 textes...

... et aussi, dans une plus large mesure, c'est effectivement la couleur persistante de cette fic, merci de l'avoir remarqué. Comme on le disait, le rattacherait surtout à l'histoire de Frodon et Sam, qui a une dimension tragique plus terrible parce qu'elle implique plus de bouleversements, je pense. Mais il est vrai que cette morale est aussi applicable à Peregrin, s'il ne peut définitivement se résoudre à l'égoïsme pour se sortir de l'existence qu'il ne supporte plus (après tout, un suicide aurait quelque chose d'une tragédie et d'un mythe qui pourrait perdurer dans l'histoire de la Comté...)? Quant à Merry, eh bien... On a bien l'impression qu'il ne lui reste plus que cette voie. Il est le seul des trois à ne pas être prisonnier de sa vie, mais il est rejeté de celle de sa raison d'être, alors... à quoi bon?...
Mais j'aimerais quand même bien connaître la signification, pour toi, de la fin de la deuxième partie. :)

Allez, merci à tous, et au plaisir de continuer ces petites discussions avec qui voudra. :)

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MessagePosté: 21 Mar 2006 22:31 
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Citation:
j'ai essayé de développer plus minutieusement que de coutume les mouvements du récits, les rappels symboliques d'un point à l'autre, le jeu de dévoilement des situations à rebours, etc.

effectivement, c’est là qu’on se rends compte que c’est pas un hasard si on aime bien ton texte… :wink:

Citation:
on peut très bien être très ému par un récit, un poème, sans réellement comprendre pourquoi; mais pour ma part seule une impitoyable dissection du texte et de son fonctionnement me donne la sensation de le découvrir et de le dévorer dans son entièreté.

malgré les pincettes que j’ai prises pr dire ça, je suis entièrement d’accord avec toi *se rappelle avec nostalgie les cours de français au lycée……* :-|

Citation:
Faire passer son attachement à un monde, sa culture, ses personnages... voilà une quête essentielle pour moi! ^^
… et dieu sait qu’il y a matière avec tolkien ^^

Citation:
A propos, merci pour ton exposé à toi, je vais tâcher de le lire quand j'aurai le temps!

ok, mais c’est vraiment très court comme truc… en fait je vois les détails au fur et à mesure que je lis le silmarillion ^^ (et je précise que le truc qui s’annonçait bien slash au début se termine plutôt mal… :s ) Dc si tu veux des précisions, demande moi ^^

Citation:
*va finir par se demander si cette fic n'est pas un écrit subversif qui détourne la jeunesse de son devoir, entre ça et Katsou qui veille alors qu'elle a des exams...*

et bien c’est ça quand on est réellement emporté par un texte qui nous plaît vraiment ^^ (je te rassure en te disant que c t pas super important comme texte :wink: )

Citation:
Et en effet, c'était peut-être plus inconscient, ou du moins implicite, au moment où je l'ai écrit, mais c'est ça: les elfes sont des modèles sortis de la dynamique des êtres. Ils sont de somptueuses stelles de marbre.

… et j’ai l’ultime réponse à cette énigme dans le silmarillion !!!!
Il faut revenir au 1er âge… un elfe nommé Fëanor (un nom à retenir parmi les 100 aines qu’on nous donne) s’est insurgé contre les valars, et a quitté valinor en claquant la porte avec son peuple, les noldors, pour gagner la terre du milieu. Il a prononcé un serment terrible (pour résumer, il menaçait directement les valars)… en réponse, les valars l’ont maudit, lui et son peuple :
« Et pour ceux qui […] resteront sur les Terres du Milieu, le monde deviendra un fardeau qui les affaiblira, ils ne seront plus que les ombres d’un regret quand viendra la race plus jeune [c à dire les hommes]. Ainsi les Valars ont parlés. »
… j’ai l’impression que je viens de citer un passage de la bible lol ^^’’ (mais c’est comme ça que l’avait voulu tolkien je crois, les écrits du 1er âge doivent se lire comme des mythes)


Citation:
une amie à moi trouvait au contraire qu'elle était la seule où perçait peut-être une lueur d'espoir... *aime décidément voir cet écrit habillé différemment selon les sensibilités ^^* Ainsi pour toi, l'étincelle d'imprévu serait plutôt que Sam se décide à le rejoindre? Et Frodon se ferait seul un conte pour prolonger ce semblant de vie qui l'habite encore, tout en ayant tout au fond de lui conscience de cette démarche?
c’est marrant parce qu’en fait, j’ai donné pas mal d’interprétations de ton texte, mais pr cette partie là, j’étais persuadé que c’était la seule et unique manière de la lire (ça prouve ss doute à quel point j’ai été emporté dans ma lecture ^^)
Pourrait-tu me donner l’interprétation positive qu’avait eue ton amie ? ^^

Citation:
J'en suis très heureuse, puisque c'est effectivement le noeud de l'histoire de la vie de Frodon, en tout cas selon ma vision...

Mmm… j’avais pas pensé à aller jusque là, mais c’est intéressant comme idée…
Citation:
Comment as-tu interpréter la fin de l'histoire de Sam?

Quand on lit un tiers du texte, on se dit : sam est on ne peut plus hétéro, et fou amoureux de sa femme (et en 2ème « mais et le slash dans tout ça ??? » lol)… Et puis on se rends compte, notamment par les descriptions et la manière très personnelle de sam d’évoquer certains souvenirs… :-) que si l’amour qu’il éprouve pour rosie est bel est bien existant, fort, et conscient, l’amour qu’il éprouve pr frodon est tout aussi fort, mais seulement il n’en a pas vraiment conscience…
Comme il est dit ds le texte, sam voudrait se contenter de sa petite vie tranquille ds la comté, mais il doit admettre que cela ne lui suffit pas. Il a besoin de romanesque, comme ce qu’il a vécu à l’époque de la guerre de l’anneau… Et à ce désir de romanesque vient s’ajouter en filigrane le désir de revoir frodon. Mais au final (enfin… on voit plutôt ça au fur et à mesure, et c’est d’ailleurs drôlement bien amené si c de ça kil s’agit) on voit que c’est justement ce désir plus enfoui de revoir frodon qui vient tout justifier, et qui est la seule et unique cause de son mal être…

Citation:
Mais tout le monde ne pouvait pas échapper au pourrissement.

Je suppose que c’est la phrase centrale puisqu’elle vient donner son titre à la partie ^^. Après la gloire de la fin de la guerre, les choses ont commencées à dégénérer pr tt le monde… sauf pour frodon, penserait sam ? (je sais pas trop si c’est ça… :s ) (en fait là je suis un peu passé à côté je crois >_< )

Citation:
Une plante aux innocents boutons jaunes, mais aux feuilles puissamment narcotiques…

… et la belle jusquiame vient nous résumer le tout métaphoriquement… L’innocence des pensées de sam, ce qu’il lui est cru acquis (son foyer, ect…), en parallèle de son côté rêveur lorsqu’il a ses pensées romanesques et frodonesques … quoi que « narcotique », ça fait même très très rêveur… ^^’ Si sam pense effectivement que frodon est heureux et qu’il ne pouvait pas mieux finir qu’en valinor, c sûr qu’il se trompe lourdement…

Citation:
Après tout, il ne pourrait éternellement être déchiré en deux…

Là par contre, je veux bien concéder une lueur d’espoir… ^^ Peut être sam va-t-il un jour de tout tenter pour retrouver frodon… mais en même temps, le dernier bateau pouvant aller à valinor est parti, alors ça risque d’être difficile (c’est peut être en pensant ça ke on partage le côté « narcotique » … Non en fin de compte, je vois cette partie aussi tragique que les autres ^^’ )
… quoi qu’en même temps, on voit que les désirs des 2 personnages se rejoignent, donc… raaa je sais pas quoi en penser >_<

En tout cas, je te l’ai pas dit ds ma review, mais tu as quand même révolutionné l’image que j’avais des hobbits… Je les voyais comme un peuple rigolo, avec qui il y a pas trop besoin de se prendre la tête, qui n’était pas très développé, et en fin de compte… pas très intéressant ^^’ Mais là je vois qu’il y a vraiment moyen d’en fr qqch… (et ton exposé m’a aussi montré qu’au niveau de leur histoire aussi, c’était un peuple très riche). Donc merci bcp ^^

Citation:
au plaisir de continuer ces petites discussions avec qui voudra.

ouh ben avec moi on a pas fini ... ^^'


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